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Pierre Rive

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Beschreibung

Rêveuse, consciente, insoumise, intime ou teintée d'humour, la poésie a plusieurs visages, et il serait présomptueux de la définir. Cependant, elle reste l'art de s'exprimer. Quel que soit le thème, quelle que soit l'amorce, quelle que soit la forme. Ce recueil présente un travail diversifié, et se termine par une nouvelle. Illustrations de l'auteur.

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Seitenzahl: 37

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Table des matières

Toi

Octopus

Le lac

Cheval

Que tu sois

La cage

Cartes

Un violon

Un petit poème

L’ours

Les enfants de la nuit

La route

Les amants

Le chemin

Un matin

Et si

Autres poèmes

Nous vivons ensemble

Le blanc

La petite fille

Il aurait fallu

Peu importe

Monsieur Chagrin

Comme

La louve

Un chien

Comme un fou

Le pigeon

Les machines

Que

Dans un jardin

Le danseur

Nous pensions

Le chameau

Belle histoire

Le léopard

L’homme

Sous-bois

L’hiver

Hollandaise

La neige

Nulle

La baigneuse

Un petit pas

Les loups

Le pacte du diable

Le poème est enfant conçu au plus obscur de la nuit, à qui le poète a donné sa propre existence, consciente et inconsciente.

Pierre Seghers

Toi

À chaque fois

Je croyais te trouver

À chaque fois

Tu allais vers un ailleurs

Me laissant le parfum

De ton jupon.

Tu partais

Avec entre les jambes

Le sang ruisselant

De ton enfant inachevé.

J’assemblais ses membres

Je cherchais

Le sourire de la naissance

Les cris des poumons

Dans tes empreintes.

Je me souviens

De ces rejetons

Dont les sons résonnaient

Sans cesse

Dans les rues du songe.

Même si le silence

Absorbait l’extérieur

Ce qui était palpable.

Aussi

Dans les bruits des villes

Quand l’acier

Les roues et les moteurs

Venaient frôler

Les plages des trottoirs.

Ils étaient là

Comme des oiseaux perchés

Sur mes falaises.

De nos nuits

Que reste-t-il ?

Toi

Qui venais dans mes prisons

Me caresser le torse

En minaudant.

Et la sueur de nos ébats

Tapissait les murs.

De nos nuits

Que reste-t-il ?

Toi

Ce fantôme

Qui as enfanté

Des monstres.

Avec

Tes épaules nues

Devant les fenêtres

Avec

Ta bouche

Comme une rivière sans fin.

Il reste

Une veste cousue de lumières

Accrochée dans le placard

De la mémoire.

Une morsure

Qui déploie ses ailes

Dans la paume de l’insomnie.

Faudra-t-il recommencer ?

Octopus

Autour de mon cou

Comme une écharpe

Ses tentacules fouillaient

Le vent de la nuit.

Le vent semait des lumières

Dans les champs de l’obscurité.

Sur ses ventouses

Des fragments d’éclats

Venaient susurrer

Aux oreilles de mes pas.

Et quand moissonnait

La faux du ciel

Des gerbes serrées

Entre ses huit bras.

Octopus

Tu changeais souvent ta couleur

Mais la peur n’était pas en cause.

Octopus

Les sentiments

Comme une palette

Où venaient boire

Tes pinceaux.

Dans ta tanière

Jonchée de coquilles vides

Nous mangions les crabes

De la félicité.

Même si les gueules de l’obscurité

Aiguisaient leurs dents.

Octopus

Tu le savais mieux que moi

Il suffisait d’une brèche

Une toute petite trouée

Pour retrouver la liberté.

Octopus

Ta peau

Contre la mienne

Nous embrassions l’espace.

Ton bec coupait les nuages

Et l’inspiration se déshabillait

Dénouant ses cheveux.

Le lac

Quand le lac

A les yeux bleus

Les flaques sont en courroux

La bouche sèche

Elles cherchent partout

Un arrosoir

Une fontaine.

Quand le lac

A les yeux bleus

Le soleil cligne de l’œil

Étend sa crinière

Sur la surface liquide

Et les arbres

Ouvrent leurs paupières

Dans la quiétude.

Quand le lac

A les yeux bleus

Les plages bronzent

Dénudant leurs épaules

Et leurs seins.

Quand le lac

A les yeux bleus

Au sortir des prisons

De la pluie et du vent

Les oiseaux sautillent

De branche en branche

Et s’envolent

Dans leur chant.

Quand le lac

A les yeux bleus

La végétation est amoureuse

Sa robe à fleurs

Laisse pressentir

La fougue de ses reins.

Quand le lac

A les yeux bleus

Les corps s’élancent

Dans les ondes.

La liberté vient pondre

Des œufs de toutes les couleurs

Dans la tête

Et sous les aisselles des nageurs.

Quand le lac

A les yeux bleus

Le mouvement des membres

Crie sa joie

Sous le toit du ciel.

Quand le lac

A les yeux bleus

Plus rien n’a d’importance

Sauf le fait

D’être vraiment vivant.

Cheval

Cheval

Sans selle

Et sans rênes

Mâchant l’herbe verte

De la rosée.

Les coups d’éperons sur tes flancs

Et la cravache sur ta croupe

Ne sont plus

Que de vieux souvenirs.

Cheval nu

Avec la liberté de ta crinière.

Cheval

Tu n’es pas Arion