Petits éléments de morale - Paul Janet - E-Book

Petits éléments de morale E-Book

Paul Janet

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Extrait : "Tous les hommes distinguent le bien et le mal, les actions bonnes et les actions mauvaises : par exemple, aimer ses parents, respecter le bien d'autrui, être fidèle à sa parole, etc., – voilà qui est bien ; faire du mal à qui ne nous en a pas fait, tromper et mentir, être ingrat envers ses bienfaiteurs, et infidèle à ses amis, etc., – voilà qui est mal."

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EAN : 9782335038507

©Ligaran 2015

CHAPITRE PREMIERNotions morales

Tous les hommes distinguent le bien et le mal, les actions bonnes et les actions mauvaises : par exemple, aimer ses parents, respecter le bien d’autrui, être fidèle à sa parole, etc., – voilà qui est bien ; faire du mal à qui ne nous en a pas fait, tromper et mentir, être ingrat envers ses bienfaiteurs, et infidèle à ses amis, etc., – voilà qui est mal.

Le bien est obligatoire, c’est-à-dire qu’il doit être accompli ; le mal, au contraire, doit être évité. Le devoir est cette loi par laquelle nous sommes tenus de faire le bien et d’éviter le mal. On l’appelle aussi la loi morale. Cette loi comme toutes les lois, ordonne, défend et permet.

On appelle agent moral, celui qui agit et qui est capable de faire le bien et le mal, celui qui, par conséquent, est tenu d’obéir à la loi morale. Pour qu’un agent soit tenu d’obéir à une loi, il faut qu’il la connaisse et la comprenne. En morale, comme en législation, nul n’est censé ignorer la loi. Il y a donc en tout homme une certaine connaissance de la loi, c’est-à-dire un discernement naturel du bien et du mal : ce discernement est ce que l’on appelle la conscience ou quelquefois le sens moral.

La conscience est un acte de l’esprit : c’est un jugement. Mais ce n’est pas seulement l’esprit qui est averti du bien et du mal : c’est le cœur. Le bien et le mal, accomplis soit par autrui, soit par nous-mêmes, déterminent en nous des émotions, des affections de diverse nature. – L’ensemble de ces émotions ou affections est ce qu’on appelle le sentiment moral.

Il ne suffit pas que l’homme connaisse et distingue le bien et le mal, et éprouve pour l’un et l’autre des sentiments différents. Il faut encore, pour être un agent moral, que l’homme soit capable de choisir entre l’un et l’autre ; on ne peut lui ordonner ce qu’il ne pourrait pas faire, ni lui défendre ce qu’il serait forcé de faire. Ce pouvoir de choisir est la liberté, ou libre arbitre.

Un agent libre, qui possède le discernement du bien et du mal, est dit responsable de ses actions ; c’est-à-dire qu’il peut en répondre, en rendre compte, en subir les conséquences : il en est donc la véritable cause. Ses actions, par conséquent, peuvent lui être attribuées, mises sur son compte, en d’autres termes, imputées. L’agent est responsable, les actions sont imputables.

Les actions humaines, avons-nous dit, sont tantôt bonnes tantôt mauvaises. Ces deux qualifications ont des degrés, en raison de l’importance ou de la difficulté de l’action. C’est ainsi qu’une action est convenable, estimable, belle, admirable, sublime, etc., d’un autre côté, l’action mauvaise est tantôt une simple faute, tantôt un crime. Elle est coupable, basse, odieuse, exécrable, etc.

Si, dans un agent, on considère l’habitude des bonnes actions, une tendance constante à se conformer à la loi du devoir, cette habitude ou tendance constante s’appelle vertu, et la tendance contraire s’appelle vice.

En même temps que l’homme se sert tenu par sa conscience de chercher le bien, il est entraîné par sa nature à chercher le plaisir. Lorsqu’il jouit du plaisir, sans aucun mélange de douleur, il est heureux ; et le plus haut degré de plaisir possible, avec la moindre somme de douleur possible, est le bonheur. Or l’expérience montre que le bonheur n’est pas toujours en harmonie avec la vertu, et que le plaisir n’est pas nécessairement joint à l’accomplissement du bien.

Et cependant nous trouvons injuste une telle séparation ; et nous croyons à une liaison naturelle et légitime du plaisir et du bien, de la douleur et du mal. Le plaisir, considéré comme la conséquence due à l’accomplissement du bien, s’appelle récompense, et la douleur, considérée comme la conséquence légitime du mal s’appelle punition.

Lorsque l’homme a bien agi, il croit avoir droit à une récompense ; tous les autres hommes portent le même jugement. Quand il a mal agi, tous les hommes croient au contraire, et lui-même croit aussi qu’il doit payer cette mauvaise action par un châtiment. Ce principe, en vertu duquel nous déclarons l’agent moral digne du bonheur ou du malheur, suivant qu’il a bien on mal agi, est dit le principe du mérite et du démérite.

L’ensemble des récompenses et des punitions attachées à l’exécution ou à la violation d’une loi s’appelle sanction ; la sanction de la loi morale s’appellera donc sanction morale.

Toute loi suppose un législateur. La loi morale supposera donc un législateur moral : c’est par là que la morale nous élève à Dieu. Toute sanction humaine ou terrestre étant démontrée insuffisante par l’observation, il faut à la loi morale une sanction religieuse. C’est ainsi que la morale nous conduit à l’immortalité de l’âme.

Si nous revenons sur l’ensemble des idées que nous venons de résumer brièvement, nous verrons qu’à chacun des degrés que nous avons parcouru, il y a toujours deux contraires opposés l’un à l’autre : le bien et le mal, – l’ordre et la défense, – la vertu et le vice, – le mérite et le démérite, – le plaisir et la douleur, – la récompense et la punition.

La vie humaine se présente donc sous deux aspects. L’homme peut choisir entre les deux. Ce pouvoir est la liberté. Ce choix est difficile et laborieux : il exige de nous d’incessants efforts. C’est pourquoi la vie est dite une épreuve, et elle est souvent représentée comme un combat. Il ne faut donc pas se la représenter comme un jeu, mais comme un mâle et vaillant effort. La lutte en est la condition, la paix en est le prix.

CHAPITRE IILe plaisir et le bien

Nous venons de voir que l’homme est naturellement entraîné vers le plaisir ; et l’on est tenté de croire que c’est là le seul véritable bien. Le bien, en effet, n’est-il pas le bonheur ? et le bonheur n’est-il pas dans le plaisir ? La morale peut-elle avoir un autre but que de nous apprendre à être heureux ?

On peut affirmer sans aucun doute que la morale nous apprend à être heureux et nous met sur le chemin du vrai bonheur. Mais ce n’est pas, comme on pourrait le croire, en obéissant à cette loi aveugle de la nature qui nous porte au plaisir que l’on sera véritablement heureux. Le chemin qu’indique la morale est moins facile, mais il est plus sûr.

De très simples réflexions suffiront à nous faire voir qu’on ne peut dire d’une manière absolue que le plaisir soit le bien et que la douleur soit le mal. L’expérience et le raisonnement ont facilement raison de cette opinion.

1° Le plaisir n’est pas toujours un bien, et même il peut devenir un véritable mal, selon les circonstances. Réciproquement toute douleur n’est pas toujours un mal, et peut même devenir un grand bien. Ainsi nous voyons d’un côté que les plaisirs de l’intempérance amènent avec eux la maladie, la perte de la santé et de la raison, l’abréviation de la vie. Les plaisirs de la paresse amènent avec eux la pauvreté, l’inutilité, le mépris des hommes. Les plaisirs de la vengeance et du crime amènent à leur suite le châtiment, le remords, etc. Réciproquement on voit les douleurs et les épreuves les plus pénibles amener à leur suite des biens évidents. L’amputation nous sauve la vie, le travail énergique et pénible donne l’aisance, etc. Dans ces différents cas, si l’on considère les résultats, c’est le plaisir qui est un mal, c’est la douleur qui est un bien.

2° Il faut ajouter que parmi les plaisirs, les uns sont bas, honteux et vulgaires, par exemple les plaisirs de l’ivresse ; les autres nobles et généreux par exemple, l’héroïsme du soldat. Parmi les plaisirs de l’homme, il en est qui lui sont communs avec les bêtes, d’autres qui sont propres à l’homme. Mettra-t-on sur la même ligne les uns et les autres ?

3° Il y a des plaisirs très vifs, mais qui sont passagers et fugitifs, comme les plaisirs des passions. Il y en a d’autres qui sont durables et continus, comme ceux de la santé, de la sécurité, de l’aisance, de la considération. Sacrifiera-t-on ces plaisirs qui durent toute la vie à des plaisirs qui ne durent qu’une heure ?

4° D’autres plaisirs sont très vifs, mais également incertains et livrés au hasard, par exemple les plaisirs de l’ambition ou les plaisirs du jeu ; d’autres au contraire, plus calmes et moins enivrants, mois plus sûrs, par exemple les plaisirs de la famille.

Ainsi les plaisirs peuvent être comparés sous le rapport de la certitude, de la pureté, de la durée, de l’intensité, etc. L’expérience nous apprend qu’il ne faut pas rechercher les plaisirs sans choix et sans distinction, qu’il faut user de sa raison pour les comparer entre eux, sacrifier le présent incertain et passager à un avenir durable, préférer les plaisirs simples et paisibles, non suivis de regrets, aux plaisirs tumultueux et dangereux des passions, etc, en un mot sacrifier l’agréable à l’utile.

CHAPITRE IIIL’utile et l’honnête

On doit préférer, nous venons de le voir, l’utile à l’agréable ; mais l’utile lui-même ne doit pas être confondu avec le vrai bien, c’est-à-dire avec l’honnête.

Expliquons les différences de ces deux idées.

1° Il n’y a pas d’honnêteté ou de bien moral sans désintéressement ; et l’homme qui ne cherche en tout que son intérêt personnel est flétri par tous sous le nom d’égoïste.

2° L’intérêt ne donne que des conseils, la moralité donne des ordres. On n’est pas tenu d’être un habile homme, mais on est tenu d’être un honnête homme.

3° L’intérêt personnel ne peut fonder aucune loi universelle et générale, s’appliquant aux autres comme à nous-mêmes, car le bonheur de chacun dépend de sa manière de voir. Chacun prend son plaisir où il le trouve et entend son intérêt comme il lui plaît. Mais l’honnête ou le juste est le même pour tous.

4° L’honnête est clair et évident ; l’utile est incertain. La conscience déclare à chacun ce qui est bien ou mal : mais il faut une expérience très exercée pour calculer toutes les conséquences possibles de nos actions, et souvent même il nous serait absolument impossible de les prévoir. Nous ne savons donc pas ce qui nous sera utile ; nous savons toujours ce qui est bien.

5° Il n’est, jamais impossible de faire le bien ; mais on ne peut pas toujours faire ce que l’on désire pour être heureux. Le prisonnier peut toujours supporter courageusement sa prison ; mais il ne peut pas en sortir.

6° Le jugement que l’on porte sur soi-même diffère selon le principe d’action que l’on admet. Celui qui a perdu au jeu peut s’affliger sur lui-même et sur son imprudence ; mais celui qui a conscience d’avoir trompé au jeu (quoiqu’il ait gagné par ce moyen) doit se mépriser lui-même lorsqu’il se juge au point de vue de la loi morale. Cette loi doit donc être autre chose que le principe du bonheur personnel. Car, pour pouvoir se dire à soi-même : « Je suis un misérable, quoique j’aie rempli ma bourse », il faut un autre principe que pour se féliciter soi-même et se dire : « Je suis un homme prudent, car j’ai enrichi ma caisse. »

7° L’idée de punition ou de châtiment ne s’expliquerait pas non plus si le bien n’était que l’utile. On ne punit point un homme d’avoir été maladroit ; on le punit d’avoir été coupable.

CHAPITRE IVL’honnête

Nous venons de voir que ni le plaisir, ni l’utilité ne sont l’objet légitime et suprême de la vie humaine. Sans doute, il est permis de chercher le plaisir, puisque la nature nous y invite ; mais nous ne devons pas y borner notre destinée ; sans doute, il est aussi permis, et même quelquefois ordonné, de rechercher ce qui nous est utile, puisque la raison veut que nous cherchions à nous conserver. Mais au-dessus du plaisir et de l’utilité, il y a un autre but, un but supérieur, qui est le véritable objet que doit se proposer la vie humaine. Ce but supérieur et dernier est ce que l’on appelle le bien, l’honnête, la juste, selon les circonstances.

Qu’est-ce donc que l’honnête ?

On distingue dans l’homme une double nature : le corps et l’âme ; et dans l’âme elle-même deux parties, l’une supérieure, l’autre inférieure : l’une à laquelle on réserve plus particulièrement le nom d’âme, l’autre plus charnelle, plus matérielle s’il est permis de dire, et qui se rapproche du corps, d’un côté l’intelligence, les sentiments, la volonté, de l’autre les sens, les appétits, et les passions. Or, ce qui distingue l’homme de l’animal, c’est de s’élever au-dessus des sens, des appétits et passions, et d’être capable de penser, d’aimer et de vouloir.

Ainsi le bien moral consiste à préférer en nous ce qu’il y a de meilleur à ce qu’il y a de moindre, les biens de l’âme aux biens du corps, la dignité de la nature humaine à la servitude des passions animales, les nobles affections du cœur aux penchants d’un vil égoïsme.

En un mot, le bien moral consiste pour l’homme à devenir vraiment homme, c’est-à-dire « une volonté libre, guidée par le cœur, éclairée par la raison. »

Le bien moral prend différents noms, selon les rapports que l’on considère. Par exemple, lorsque l’on a surtout pour objet l’homme individuel, dans son rapport avec lui-même, le bien devient ce qu’on appelle proprement l’honnête, et a surtout pour objet la dignité personnelle. Par rapport aux autres hommes, le bien prend le nom de juste, et a surtout pour objet le bonheur d’autrui. Il consiste, soit à ne pas faire à autrui ce qu’on ne voudrait pas qu’il nous fût fait à nous-mêmes, soit à faire à autrui ce que nous voudrions qu’il nous fût fait à nous-mêmes. Enfin, par rapport à Dieu, le bien s’appelle le pieux ou le saint, et consiste à rendre au père des hommes et de l’univers ce qui lui est dû.

Ainsi l’honnête, le juste et le saint sont les différents noms que prend le bien moral, selon que nous nous considérons nous-mêmes, ou les autres hommes, ou Dieu.

Sous ces formes différentes le bien moral se présente toujours avec le même caractère, c’est-à-dire qu’il nous impose l’obligation ou le devoir de l’accomplir.

CHAPITRE VLe devoir

Le bien moral ou l’honnête ne peut être conçu par nous sans être reconnu immédiatement pour le vrai bien, le souverain bien. Et en effet, que peut-il y avoir de meilleur pour l’homme que d’être vraiment homme, c’est-à-dire de jouir des vraies facultés humaines, de celles qui le distinguent de l’animal. Aucun homme ne consentirait volontairement à être changé en bête, à devenir idiot, fou, à tomber dans le délire, etc. ; et cependant c’est là précisément ce qui arrive, lorsqu’on obéit volontairement à toutes ses passions, toute passion étant véritablement un déifie. On peut sans doute, par faiblesse, être entraîné au mal ; mais il est impossible de ne pas aimer le bien plus que le mal, quand on le connaît véritablement.

Le bien moral (c’est-à-dire l’honnête, le juste et le saint indivisiblement unis) étant notre vrai bien, et même tout notre bien, il s’ensuit manifestement qu’il est le dernier but, le vrai but de la vie humaine.

Si l’homme n’était que pure raison et pur amour (comme on dit que sont les saints), il se porterait aussi naturellement vers l’honnête, le saint et le juste qu’il se porte actuellement vers le plaisir ou vers l’utilité. Mais l’homme étant double comme nous l’avons vu, étant lié au corps et à l’animalité d’un côté, comme il est lié de l’autre à Dieu, à la vérité et à la justice, il s’ensuit qu’il y a en lui une guerre intestine, et que sa raison d’un côté lui montre le bien, tandis que sa passion l’entraîne au plaisir.

Cette loi, qui nous conduit au bien, et qui, si l’homme était tout esprit, ne serait qu’une loi de liberté et d’amour, prend la forme, lorsqu’elle s’oppose aux passions, d’une contrainte, d’un ordre, d’une nécessité. Elle prend une forme impérative ou prohibitive : elle est un commandement ou une défense : « fais le bien, » « ne fais pas les mal. » Telle est sa formule. Elle parle ainsi comme un législateur, comme un maître. C’est ce qu’on appelle le devoir.

Cependant cette contrainte est une contrainte morale ; et elle se distingue de la contrainte physique en ce que celle-ci est fatale et irrésistible, tandis que la contrainte que nous impose le devoir est subie par notre raison sans violenter la liberté. Ce genre de nécessité qui ne s’impose qu’à la raison, sans contraindre la volonté, est l’obligation morale.

Dire que le bien est obligatoire, c’est donc dire que nous nous considérons comme tenus de l’accomplir, sans y être forcés. Au contraire, dès que nous l’accomplirions par force, il cesserait d’être le bien. Il doit donc être librement accompli, et le devoir peut être défini une nécessité consentie.

Le devoir a deux caractères : il est absolu et universel.

1° Il est absolu : c’est-à-dire qu’il nous commande sans condition, sans tenir compte de nos désirs, de nos passions, de nos intérêts. Par là les ordres du devoir se distinguent, comme nous l’avons déjà vu, des conseils de la prudence intéressés. Les règles où les calculs de la prudence ne sont que des moyens pour atteindre un certain but, qui est l’utile. La loi du devoir, au contraire, est à elle-même son but. Ici, la loi doit être obéie pour elle-même, et non pour aucune autre raison. La prudence dit : « Qui veut la fin veut les moyens. » Le devoir dit : « Fais ce que dois, advienne que pourra. »

2° De ce premier caractère s’en déduit un second : le devoir étant absolu, est universel, c’est-à-dire qu’il s’applique à tous les hommes de la même manière, dans les mêmes circonstances ; d’où il suit que chacun doit reconnaître que cette loi s’impose à lui-même aussi bien qu’aux autres hommes. De là ces deux belles maximes de l’Évangile : Fais à autrui ce que tu voudrais qu’on te fit à toi-même. – Ne fais pas à autrui ce que tu ne voudrais pas qu’on te fit à toi-même. »