Plus Aucune Règle - Mila Leduc - E-Book

Plus Aucune Règle E-Book

Mila Leduc

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Beschreibung

Elise, une étudiante de 24 ans, se rend compte qu'elle a trouvé la thèse parfaite pour son diplôme de fin d’étude en sociologie. “Doit-on suivre le règles pour réussir ?”

Si elle suit les soi-disant "règles" sur la façon d'obtenir un homme, peut-elle se frayer un chemin dans le monde de la course automobile qui est le sport phare dans sa ville paumée des Etats-Unis.

Bien que le pilote de crash derby, Jay McCole soit le sujet idéal, ce sport n’a aucune règle, à part celle de détruire les bolides de ses adversaires.

Elise arrivera-t-elle à mener à bien son étude ? Devra-t-elle se mouiller un peu, au nom de la science pour achever sa thèse ? Sa curiosité pour Jay l'amènera-t-elle à briser ses propres règles ?

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Plus Aucune Règle

Mila Leduc

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le soleil vient peu à peu réchauffer le ciel d'hiver et pénètre lentement, comme pour faire durer le plaisir, par la fenêtre entrebâillée. Sa chaleur diffuse une caresse délicate sur mon corps dénudé.

 

Premier jour d'investigations sur le terrain pour ma thèse. Jamais je n'avais eu autant de mal

choisir une tenue. Chemisier ? Trop coincée. Jupe ? Beaucoup trop courte. Jogging ? Tentant mais trop peu sérieux...

 

Un jean, voilà un vêtement intemporel et qui peut se porter en toute occasion. Je choisis un slim très confortable, qui galbe parfaitement la courbe de mes jambes fuselées et de mes fesses fermes et rebondies, sculptées par des années de danse.

 

Il ne reste plus qu'à l'accessoiriser. Je l'accompagne d'un tee-shirt blanc qui dévoile par légère transparence les contours de mon soutien-gorge, maintenant mes petits seins ronds, et laissant même apercevoir le rosé de mes tétons.

 

Je rentre le tee-shirt de coton dans mon pantalon pour souligner ma taille fine. Je choisis des baskets blanches, achetées tout récemment ; alors que je m'accordais une après-midi shopping de Noël entre deux séances de travail pour m'offrir un cadeau.

 

C'était une belle journée, une de ces journées libératrices que j'ai rarement vécue. En plein milieu de semaine, j'avais décidé pour une fois de ne pas respecter mes horaires de travail et de me faire plaisir. C'était aussi l'occasion de mettre en pratique la problématique de ma thèse de sociologie, trouvée le matin même : « Doit-on suivre les règles pour réussir ? »

 

Remettre ses baskets aujourd'hui me procure un bien fou. Après les vacances et les souvenirs accumulés avec cette paire aux pieds, je me sens confiante et je me trouve même sexy.

 

Je me souris une dernière fois dans le miroir, satisfaite de mon choix vestimentaire. En sortant de chez moi, j'attrape au vol une doudoune rouge vermillon, symbole parfait de ma bonne humeur.

 

Je rentre dans ma Ford fiesta , nommée « Sean » pour les intimes. C'est vrai que c'est un peu glauque mais c'est la seule chose ressemblant approximativement à un homme qui m'a touchée depuis longtemps.

 

Si on exclue le calendrier du bal des pompiers, mais ça c'est encore moins interactif qu'une voiture.

 

C'est vrai que je consacre une grande partie de ma vie à travailler et que j'oublie souvent d'en profiter. Mais de tous les hommes que j'ai connu, seul Sean ne m'a jamais abandonné à mes études. Je vérifie que mon appareil photo est dans la boîte à gants et je programme mon gps en direction de Ebensburg, petite ville perdue au cœur de la Pennsylvanie.

 

C'est là que je me rends pour assister à une compétition de crash derby, nouveau sport en vogue aux Etats-Unis car il ne répond à aucune règle. Enfin si, il en respecte une seule : pour gagner il faut détruire les véhicules de ses adversaires et que le sien soit le seul qui reste en état de marche. En somme, ce sont les jeux Romains réinventés où les gladiateurs sont mécaniques ! Les adeptes de ce sport sont donc le parfait exemple à étudier pour illustrer mon propos.

 

En réalité le stress commence à monter peu à peu en moi. On est bien loin de mon petit confort quotidien et de ma tranquillité. De plus, ce milieu est fréquenté par un public très masculin et quelque peu machiste. S'ils ne respectent presque aucune règle, vont-ils me respecter moi ?

 

 

Je gare Sean sur le terrain vague et cherche un endroit stratégique pour faire des photos depuis les gradins. Beaucoup de gens sont déjà là, la course a déjà commencé. Parfait, cela me permettra de passer inaperçue. Je prends quelques clichés mais je suis vite absorbée par le spectacle de la compétition et l'euphorie qu'elle entraîne dans les tribunes. Dix fois moins de gens que dans un stade mais dix fois plus d'ambiance que dans un match de foot !

 

Le bruit des moteurs et les crissements des pneus parviennent jusqu'à mes oreilles, effaçant mon dernier espoir de concentration. Je suis des yeux les voitures s'élancer à toute vitesse sur la piste, relevant de temps à autre la jupe d'une jeune fille au premier rang. Elle est rayonnante, elle encourage les participants et rit de plus belle quand le vent effleure ses longues jambes nues.

 

 

Je suis impressionnée par les risques que prennent les pilotes et la violence des chocs lorsque les voitures se percutent. Certaines sont déjà immobilisées aux quatre coins de la piste, aussi chiffonnées que des draps au réveil. Mais les autres véhicules continuent leur ballet frénétique. Je redoute chaque nouvel impact ; mon cœur s'accélère au rythme des tours que font les gentes, poussépar les cris hystériques autour de moi. 

 

Il ne reste plus que deux voitures. Les deux marquent un arrêt, les pilotes semblent se fixer pendant un temps qui me semble interminable. L'adrénaline est à son comble, j'ai l'impression qu'on tambourine dans ma poitrine.

La première voiture s'élance. Les graviers volant derrière elle. L'autre pilote donne un grand coup de volant vers la droite, évitant de justesse la collision. Les carrosseries se frôlent au ralenti, comme une caresse. Un frisson me parcourt tout le corps de part en part, si fort que je dois me concentrer pour l'atténuer.

 

La voiture bleu électrique lance son dernier assaut sur son adversaire et fend la tôle du côté avant droit en deux. Le moteur totalement apparent, la voiture ne peut plus avancer. La voiture bleue sort du nuage de poussière et de fumée en klaxonnant.