Poèmes d’un murmure enfermé dans le sang - Roland Eluerd - E-Book

Poèmes d’un murmure enfermé dans le sang E-Book

Roland Eluerd

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Beschreibung

Pour l’essentiel, ce recueil est composé de sonnets, forme brève et souvent suffisante. De « Ici » à « Je vous aime », le lecteur voudra bien ne pas lire un trajet mais une circulation. Comme pour le sang.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Professeur de lettres à la retraite, Roland Eluerd, au-delà de ses ouvrages de grammaire et de lexicologie, s’approche avec crainte de ce feu qu’est la poésie.

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Seitenzahl: 26

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Roland Eluerd

Poèmes d’un murmure

enfermé dans le sang

© Lys Bleu Éditions – Roland Eluerd

ISBN : 979-10-377-8545-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Avant-propos

Pour l’essentiel, ce recueil est composé de sonnets et de quelques sonnets dits irréguliers. Les quatorze vers du sonnet permettent au vaguement poète de cacher son manque de souffle et de ne pas trop ennuyer le lecteur.

En quelques endroits, celui-là a emprunté à d’autres, vraiment poètes.

De « Ici » à « Je vous aime », le lecteur voudra bien ne pas lire un trajet mais une circulation. Comme pour le sang.

Ici

Montmoreau

Ici le Périgord d’un mouvement d’épaule

Lève chaque colline empierre les coteaux

Et la marche boisée fidèle à son vieux rôle

Dessine des lointains où veillent ses créneaux

Le vent du large ici paisiblement prolonge

L’air salé du rivage en vagues déroulées

Le bleu de l’Océan le blanc de la Saintonge

Un grand ciel impalpable où flottent des nuées

Les lents soirs de l’été à l’heure des étoiles

Le soleil à regret abandonne les toits

Les garennes les rues les vignes et les bois

Lassée de tant de jour la nuit lève ses voiles

Mais la lumière encor tremblante de désir

S’exténue de bonheur et ne veut pas mourir

C’est un simple coteau que le soleil levant

Retrouve chaque jour Des toits sortent de terre

Groupés sur le rocher où flotte la bannière

Des hauts murs et des tours d’un château de mille ans

Chaque pan du vieux bourg dessine sa lumière

Sur la géométrie des pignons étagés

Et les angles des rues les contours du clocher

Tracent en traits bleuis les ombres du calcaire

Portes places jardins veillent sur les mystères

Des aveux oubliés dans des regards confiants

D’un bruit de pas soudain ou d’un rire d’enfant

La calme Tude rêve au creux de sa vallée

Pour qu’au bord des chemins ou par les roselières

Croissent dans le secret les nobles orchidées

La Tude

La Tude rêve encor sous un drap de brouillard

Quand le soleil salue Laurent-de-Belzagot

Quand la jeune clarté de chaque jour nouveau

Éveille la lumière au chœur de Saint-Cybard

À l’exact midi la Tude est un miroir

Où s’attarde tremblant la vieille ombre du pont

Elle compte les jours les mois et les saisons

Et pleure inconsolée les deux toits du lavoir

Les fins d’après-midi par les étés trop chauds

Ses rives accablées guettent le nonchaloir