Pour Chaque Jour - James Smith - E-Book

Pour Chaque Jour E-Book

James Smith

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Beschreibung

Le pasteur James Smith (1802-1862) était le prédécesseur de Charles Spurgeon dans la chaire de Park Street Church, à Londres. Il a laissé de nombreux volumes de sermons et de méditations très appréciés, mais c'est surtout pour son Believer's Daily Remembrancer}, un ouvrage dévotionnel pour tous les jours de l'année, que les Britanniques se rappellent son nom. Plusieurs années après sa mort, Sophie Godet (1853-1928), fille de Frédéric, traduisit ces méditations quotidiennes, et ajouta pour chacune d'elle une poésie française remplaçant celle qui existait en langue anglaise. Le livre parut chez Fischbacher en 1880 et connut un succès considérable et continu, puisqu'il a été réédité une vingtaine de fois jusqu'en notre siècle. Que présente-t-il donc de particulier par rapport à tant d'autres calendriers évangéliques du même genre ? Tenant sur une page, chaque réflexion développe très pertinemment la courte citation biblique du jour, et la belle strophe versifiée se grave dans le coeur. Le chrétien peut les relire année après année sans s'en lasser, parce qu'elles lui rappellent les innombrables trésors et bénédictions que Dieu nous a laissés dans sa Parole ; ce qui était d'ailleurs le but énoncé dans le titre original : The Daily Remembrancer. Cette édition ThéoTeX reproduit celle de 1880.

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Table des matières

Au Lecteur

Janvier

Février

Mars

Avril

Mai

Juin

Juillet

Août

Septembre

Octobre

Novembre

Décembre

AU LECTEUR

L’AUTEUR de ce petit livre a me prie de l’introduire auprès de vous par quelques lignes. Je ne saurais me refuser à son désir.

Sous sa forme primitive, en langue anglaise, l’ouvrage avait été intitulé par le révérend James SMITH, son auteur : Visite matinale du pasteurb. De quel pasteur voulait-il parler? De lui-même, je suppose. Ce titre était comme une dédicace à ses paroissiens. Son livre devait apporter une salutation matinale à chacune des familles de son troupeau et former une sorte de lien entre l’allocution du dimanche précédent et celle du dimanche suivant.

Lorsmême que, dans le présent ouvrage, ce titre a été remplacé par un autre, la pensée du livre n’en demeure pas moins la même, mais comprise dans un sens plus élevé.

Chaque journée de notre vie porte en général l’empreinte de la disposition dans laquelle nous l’avons commencée. Le premier pas décide de la marche. Il en est comme d’un morceau de musique où le premier accord indique d’ordinaire le ton de toute la pièce. Si nous avons commencé par nous établir en Christ, nous demeurons et marchons en Lui plus facilement. Si nous nous sommes jeté dans la journée à l’aventure et sans nous être affermi en Lui, il nous est bien difficile de reprendre pied plus tard sur le Rocher, et de ne pas être emporté comme au hasard par le torrent des travaux et des distractions.

Que ce petit livre soit donc pour vous comme la visite matinale et quotidienne du bon Pasteur lui-même, le coup frappé à la porte de votre cœur par la main de votre Seigneur qui vient vous demander ou vous offrir un entretien intime avec Lui.

Mais prenez bien garde que la lecture, même priée, de ces pages ne se substitue à celle des Saintes Écritures! Ce livre n’est pas le gras pâturage où le bon Berger fait paître sa brebis ; ce n’est qu’une fleur cueillie au matin et tout humide encore d’une fraîche rosée ; elle doit vous attirer au pâturage même!

Puisse donc ce petit ouvrage contribuer à imprimer à chacune de vos journées ce sceau de la perfection : EN CHRIST; et qu’ainsi les bénédictions dont il sera la source sous sa nouvelle forme, dans notre langue, ajoutent quelque chose à la récompense et à la joie du fidèle pasteur, maintenant retiré là-haut, qui l’offrit jadis avec amour à ses ouailles !

« Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et cela vous sera fait, » a dit le Seigneur.

Neuchâtel, 30 octobre 1880.

F. GODET

a. Il s’agit de la fille de Frédéric Godet, Sophie (1853-1928), qui a traduit les méditations de James SMITH (1802-1862).

b. Plus exactement le titre complet était : The Believer’s Daily remembrancer, or Pastor’s Evening Visit, paru en 1846.

1ER

JANVIER

Regardez à moi.Esaïe.15.2

LE PREMIER JOUR d’une nouvelle année s’ouvre devant nous, et nous ne savons ce que cette année nous apportera. Nous sommes exposés au chagrin, à Satan, à mille désappointements, au péché qui vit en nous; mais notre Dieu nous dit : « Regardez à moi.» Regardez à moi comme à la source de votre bonheur, au dispensateur de toute grâce, à votre ami. Regardez à moi aujourd’hui. J’ai des bénédictions à distribuer. J’attends pour faire grâce. Je suis votre Père en Jésus. Croyez que je suis profondément intéressé à votre salut présent et éternel, que j’accomplirai tout ce que j’ai promis, que je suis avec vous, pour vous bénir. Je ne puis rester indifférent à rien de ce qui vous concerne, et je m’engage à faire concourir toutes choses à votre bien. Vous avez regardé à vous-mêmes, aux autres, jusqu’à présent, mais vous n’avez rencontré que le trouble et le désappointement. Maintenant regardez à moi seul, à moi pour toutes choses. Marchez devant moi dans la paix et dans l’intégrité, et je vous rendrai saints, utiles et heureux. Eprouvez-moi, et vous verrez que mes promesses sont véritables.

Saint des Saints, tout mon cœur veut s’élever à toi.

Tu me dis de chercher le regard de ta face ;

Fais-moi sentir ta puissante efficace ;

Esprit de Dieu, viens soutenir ma foi !

2

JANVIER

Soyez reconnaissants.Col.1.15

QUE DE SUJETS de reconnaissance n’avons-nous pas! Dieu nous a élus en Jésus-Christ avant la fondation du monde; Il a envoyé son Fils unique au monde pour faire la propitiation de nos péchés; Il a mis son Saint-Esprit dans nos coeurs pour nous convaincre de péché et nous amener à Jésus. Nous avons la Parole de Dieu dans nos mains, sa grâce dans nos coeurs, ses miséricordes dans nos maisons, son ciel devant nos yeux. Oh! si nous avions des coeurs reconnaissants ! Mais apportons à Jésus nos coeurs pauvres, durs et ingrats ; Il peut les amollir. Confessons devant Lui notre ingratitude, et affligeons-nous-en à ses pieds. Il est prêt à pardonner. Il peut nous sanctifier parfaitement. Il entendra notre cri et aura pitié de nos plaintes. O Jésus! accorde-nous un profond sentiment de notre complète indignité et de ta bonté gratuite, afin que nos âmes puissent chaque jour te louer et se réjouir! Puissions-nous vivre comme des serviteurs fidèles, des enfants pleins d’amour, devant notre Père et notre Dieu, et chaque jour être reconnaissants.

Comment compter tes dons, ô Providence ?

Comment parler de ton amour immense,

Divin Sauveur! Tes bienfaits sont sur nous ;

Nous ne pouvons que fléchir les genoux.

3

JANVIER

Le Médiateur.Gal.3.20

DIEU EST ET DOIT ÊTRE l’éternel ennemi du péché. Il ne peut le regarder qu’avec horreur. Comment donc peut-Il nous recevoir, nous bénir et avoir communion avec nous? Par le moyen d’un Médiateur seulement. Jésus remplit cet office. Il se tient entre Dieu et nous. Dieu ne peut nous aimer et nous bénir qu’en Lui. Il nous représente auprès de Dieu, qui nous accepte en son Bien-Aimé. Il représente Dieu auprès de nous, et nous obtenons miséricorde. Quand vous allez au trône de grâce, n’oubliez jamais que Jésus est le Médiateur. Présentez vos personnes, vos demandes et vos louanges à Dieu par Lui. Vous n’avez rien à craindre, car Jésus est participant de votre nature ; son cœur bat à l’unisson du vôtre; Il s’appelle votre frère; Il use de toute son influence auprès du Père en votre faveur ; tout ce qu’Il a fait et souffert était pour vous; et dans ce moment même Il plaide votre cause.

Oui, pour son peuple Jésus prie ;

Bien-aimés, sans crainte approchez !

Il avance sa main meurtrie,

Entre le ciel et vos péchés.

Oh! quel amour il nous témoigne,

Ce tout-puissant Médiateur !

Qu’à sa requête aussi se joigne

De notre amour la sainte ardeur !

4

JANVIER

Ne vous inquiétez d’aucune chose.Phil.4.6

LE SEIGNEUR a soin de nous. Il connaît nos besoins et a promis d’y pourvoir; nos ennemis, et Il nous en délivrera; nos craintes, et Il les confondra. Toutes les créatures et tous les événements sont dans sa main et à sa disposition. Il dirige les anges, nourrit les moineaux, fait plier le diable, et domine la tempête. Il est ton Père. Son amour pour toi est infini. Tu es ses délices, son enfant chéri. Te négligera-t-Il? Impossible. Décharge-toi donc sur Lui de tous tes soucis. Dis-Lui tes désirs, tes craintes et tes peines ; fais-Lui tout savoir, ne garde rien; puis, dans la confiance de la foi, attends de Lui qu’Il accomplisse ses promesses. Bénis-Le pour tout ce qu’Il t’a déjà donné, et pour tout ce qu’Il t’a promis. Ne doute jamais de Lui dans quelques circonstances que ce soit. Il ne peut t’aimer plus qu’Il ne le fait. Il est un aide toujours présent. Il fera passer toute sa bonté devant toi. Il se réjouira à cause de toi en te faisant du bien de tout son cœur et de toute son âme.

Si tu revêts l’herbe fleurie,

Si tu nourris l’oiseau des cieux,

N’auras-tu pas soin de ma vie ?

Tu m’as fait plus excellent qu’eux.

5

JANVIER

Pierre le suivit de loin.Matth.26.58

ET ne faisons-nous pas souvent comme lui? Nous avions cru d’abord que rien ne pourrait refroidir notre amour, éteindre notre ardeur ou ralentir notremarche. Hélas! combien nous étions dans l’erreur! Pierre pouvait trouver quelque excuse dans les circonstances où son Maître était placé ; mais, pour nous, il n’y a pas d’excuse. C’est l’incrédulité qui ralentit notre marche. Gardons-nous-en donc soigneusement. Elle empoisonne nos joies, refroidit notre zèle, empêche notre communion avec Jésus et nous éloigne de Lui. Mais la foi nous amène à Jésus, et l’amour nous retient près de Lui. Ranimons donc notre foi; elle fortifiera nos coeurs, accélérera notremarche, affermira notre esprit et nous rendra le Sauveur plus cher. Lecteurs, suivez-vous le Seigneur Jésus constamment, et de près?Ou de loin seulement, comme Pierre? S’il en est ainsi, prenez garde. Vous savez que l’apôtre alla jusqu’à renier son Maître ; il est impossible de prévoir à quoi vous pouvez être entraînés sur cette voie. Restez donc tout près de Jésus. Attachez-vous à Lui comme un enfant à son père, comme le lierre au rocher.

Je veux te suivre, ô Dieu, c’est ta voix qui m’appelle ;

Je veux t’appartenir et te donner mon coeur.

Mais je suis faible, hélas! je crains d’être infidèle ;

Oh! prends pitié de moi; viens m’affermir, Seigneur !

6

JANVIER

La crainte de la mort.Hébr.2.15

TOUS DOIVENT MOURIR, mais tous ne meurent pas de la même manière. Les uns redoutent la mort, d’autres meurent tranquilles, d’autres enfin meurent heureux. La mort doit être considérée en Jésus; autrement nous la craindrons, si nous y pensons sérieusement. C’est une séparation d’avec le corps ; il y a une seconde mort, qui est la séparation d’avec Dieu. Nous devons passer par la première, mais non pas par la seconde. Si nous avons donné notre cœur à Dieu, la mort ne fait qu’ouvrir la porte de la prison et rendre la liberté au captif. C’est une réponse à nos prières pour la délivrance, pour l’affranchissement du péché, pour la félicité parfaite. Si nous sommes unis à Jésus par une foi vivante, la mort ne nous séparera pas de Lui; elle nous introduira en sa présence, afin que nous jouissions éternellement de son amour. Marchons avec Dieu, croyons à la parole de notre Sauveur, regardons au-delà de la sombre vallée, et nous ne craindrons pas la mort. Jésus sera présent à ce moment suprême et nous fera éprouver sa fidélité et son amour. Grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ !

Nous sommes au Seigneur ! Dans la sombre vallée,

Du dernier ennemi Jésus nous rend vainqueurs :

Sa face pour les siens ne peut être voilée,

Car pour l’éternité nous sommes au Seigneur.

7

JANVIER

Qu’il renonce à soi-même.Matth.26.24

JÉSUS demande de chacun de ses disciples qu’il renonce à soi-même. Nous devons crucifier les œuvres de la propre justice et nous fier pour notre salut à son oeuvre seule, mortifier l’orgueil de la raison et de l’intelligence, croire ce que la Parole nous révèle, et marcher comme elle nous l’enseigne. Le serviteur obéit à son maître, et l’enfant se soumet à son père sage, judicieux et aimant. Le chrétien doit mettre toutes choses aux pieds de Jésus et Lui dire : Seigneur, fais-en ce que tu voudras. Nous ne sommes pas à nous-mêmes, et rien de ce que nous avons ne nous appartient. Nos penchants, nos plaisirs, nos projets doivent tous être soumis à l’obéissance de Christ. Si nous cherchons sa gloire en tout temps et en toutes choses, nous serons tranquilles et heureux. Et quel est Celui qui nous demande de renoncer à nous-mêmes? C’est Jésus, qui a vécu et qui est mort pour nous sauver, qui est maintenant au ciel, intercédant pour nous, Jésus, le grand modèle du renoncement à soi-même, qui s’est abaissé Lui-même jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix !

Je veux aimer toujours le Fils de Dieu qui m’aime ;

Pour toi, divin Jésus, je renonce à moi-même.

Tu n’as vécu, Seigneur, tu n’es mort que pour moi;

Je ne désire plus que de vivre pour toi.

8

JANVIER

Je t’aiderai.Esaïe.46.14

OÙ que le Seigneur nous conduise, Il nous aidera, et jamais ni notre faiblesse, ni les difficultés de la route ne seront trop grandes pour Lui. Sa main est étendue vers nous; c’est à nous à la saisir et à marcher en avant, sûrs de trouver aide et secours. Le Seigneur est près. Etes-vous faible ou dans l’embarras? Appuyez-vous sur sa Parole : elle est claire, positive et sûre. Il ne peut mentir. Il ne vous trompera pas. Sa force s’accomplira dans votre infirmité. Ne craignez pas; vous êtes dans les bras éternels. Il vous fortifiera puissamment dans votre âme. Il peut aider, car Il est tout-puissant. Il veut aider, car Il vous l’a promis. Confiez-vous en l’Éternel en tout temps, car en Lui il y a une force éternelle. Cette force vous est promise et sera employée pour vous en réponse à vos prières. Pourquoi tant de craintes? Pourquoi le découragement? Il dit : « Je t’aiderai. » Il a dit, et ne le fera-t-il point? Il a parlé, et ne le ratifiera-t-il point? Celui qui a fait les promesses est fidèle.

Quoi qu’il en soit, mon âme en son Dieu se repose ;

C’est de Lui qu’elle attend et délivrance et paix ;

Quoi qu’il en soit, c’est Lui qui règle toute chose,

Et je ne serai point confondu pour jamais.

9

JANVIER

Gethsémané.Matth.26.36

C’ÉTAIT UN JARDIN au pied du Mont des Oliviers. Là, Jésus, comme substitut de son peuple, reçut la coupe de la colère des mains de son Père offensé ; le Fils de Dieu fut puni à notre place par la divine justice. Aucune main humaine ne se tendit vers Lui, aucune voix humaine ne résonna à ses oreilles, quand Il sua ces grosses gouttes de sang qui tombaient jusqu’à terre. C’était là le baptême qu’Il attendait, qu’Il avait hâte de subir. Contemplez cette souffrance inouïe; écoutez ces gémissements, ces soupirs qui brisent le coeur. Le ciel et la terre s’étonnent ; l’homme seul reste indifférent. Bien-aimés, Il est notre garant; Il paie notre dette, rachète nos âmes, assure notre bonheur. Il est allé à Gethsémané pour que nous n’allions pas dans la géhenne. Il a souffert pour que nous soyons glorifiés. Combien son amour est grand! O mon âme! visite souvent Gethsémané! Entre souvent dans ce lieu sacré, et là, unis-toi par la foi à ton Sauveur souffrant.

Seul, viens régner sur ma vie ;

Que jamais ton agonie

Ne s’efface de mon coeur!

Ah! viens l’y graver toi-même,

Toi, mon Sauveur, toi que j’aime,

Jésus, homme de douleur !

10

JANVIER

Je suis un ver.Psaume.22.7

L’HOMME est pauvre et fier de nature ; la grâce l’enrichit et l’humilie tout à la fois. Voici David, ce roi si favorisé, cet homme selon le cœur de Dieu, qui s’écrie : « Je suis un ver, » tant il était méprisable à ses propres yeux. Vous avez contemplé les saints de la Bible, et vous avez dit en soupirant : Quelle distance entre eux et moi ! Mon frère, n’êtes-vous pas un pauvre, faible et misérable ver? En avez-vous le sentiment? David l’avait aussi. Moins vous vaudrez à vos propres yeux, plus vous serez acceptable pour le Seigneur Jésus et bienvenu à son trône de grâce. Celui qui s’abaisse sera élevé. Mais ce langage est aussi celui du Seigneur de David. C’était là ce que les Juifs pensaient de Lui, et ils le traitaient en conséquence. La splendeur de la gloire de Dieu est comparée à un vil reptile, l’image empreinte de la personne du Père est traitée avec le plus grand mépris, et cela pour nous, pour notre salut. O mystère de miséricorde Jésus est mis au niveau des vers, pour que nous soyons élevés plus haut que les anges !

Obscur et pauvre au monde présenté,

Nous le voyons sans éclat, sans beauté.

Il s’est chargé de toutes nos langueurs

Et sur sa croix a porté nos douleurs.

11

JANVIER

Venez à moi.Matth.11.28

JÉSUS NOUS APPELLE à son trône, ce matin, dans ce moment. Il est là, attendant pour vous écouter, vous soulager, vous bénir. Allez à Lui, tels que vous êtes, et recevez de Lui tout ce dont vous avez besoin. Il vous donnera sa sagesse pour diriger vos pas, sa paix pour garder vos coeurs, sa force pour accomplir sa volonté, sa justice pour justifier vos âmes. Il vous offre ces faveurs gratuitement, sans argent et sans aucun prix. Venez, dit-Il, venez à moi. N’allez pas à vous-mêmes, au monde, aux citernes crevassées qui ne contiennent point d’eau. Je ferai pour vous infiniment plus que tout ce que vous pouvez demander ou penser. Je vous pardonnerai, je vous consolerai, je vous sanctifierai; je couronnerai de succès vos efforts pour me glorifier, je vous bénirai, et vous serez en bénédiction à plusieurs. Allons donc avec confiance au trône de grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce pour être secourus dans le temps convenable ! Jésus ne mettra point dehors celui qui viendra à Lui.

O Christ! je ne crains pas que ta main me repousse ;

Toi qui souffris pour moi, tu me soulageras ;

Et sûr de ta parole, et si ferme, et si douce,

Je tombe dans tes bras !

12

JANVIER

Je mène deuil.Psaume.38.7

QUELLE est la cause de ton deuil? Est-ce l’inconstance de ta marche avec Dieu? La dépravation de ta nature? Serait-ce que les hommes ne gardent pas la loi de Dieu? Ou que Jésus cache sa face, et que ta confiance s’évanouit? Prends garde d’attrister le Saint-Esprit par un deuil immodéré! Tu peux soupirer après Jésus, mais non pas désespérer; car Il reviendra, Il aura compassion de toi. La dépravation de nos coeurs suffirait pour faire pleurer un ange; mais n’oublie pas le précieux sang qui purifie et la grâce promise qui sanctifie. Ne regarde pas trop aux défauts de ta marche, ni à la corruption de ton coeur, mais sers-toi du sang et de la grâce de Jésus comme moyens de guérison. Lis et crois ses promesses. Confesse tes péchés. Plaide devant son trône. Attends et veille en sa présence. Il ne peut pas être dur ; Il ne t’abandonnera jamais. Il a été oint « pour consoler ceux qui mènent deuil. »

Viens, âme qui pleures,

Viens à ton Sauveur ;

Dans tes tristes heures

Dis-Lui ta douleur.

Dis tout bas ta plainte

Au Seigneur Jésus ;

Parle-Lui sans crainte,

Et ne pleure plus !

13

JANVIER

Qu’il demande avec foi.Jacques.1.6

LES PRIÈRES du croyant devraient être réglées par les promesses de Dieu. Il se figure souvent qu’il a besoin de ce qui ne lui ferait que dumal; et c’est pourquoi ce qu’il demande lui est refusé, non par colère, mais par amour. Dieu a promis que ses bien-aimés n’auraient faute d’aucun bien. Il ne peut pas se renier soi-même, et tout ce qu’Il a promis, Il l’exécutera. Vous n’avez donc aucune raison de douter que le Seigneur ne vous donne ce qui vous est réellement nécessaire. C’est pourquoi demandez, puis attendez-vous à recevoir. Quelles sont les choses dont vous avez besoin ce matin? Dieu les a-t-Il promises dans sa Parole? Cherchez ses promesses, apportez-les devant son trône, plaidez au nom de Jésus pour leur accomplissement, et ne doutez pas un seul instant que le Seigneur ne les exécute! Appuyez-vous sur la Parole de Dieu. Mais si vous ne voulez pas croire, sûrement vous ne serez pas exaucé. La foi honore Dieu en se fiant à Lui, et Dieu honore toujours la foi en lui répondant. Demandez et vous recevrez, afin que votre joie soit parfaite !

La foi renverse devant nous

Les plus fortes murailles ;

La foi triomphe des verrous,

Et gagne les batailles.

14

JANVIER

Marchez avec circonspection.Eph.5.15

VOUS êtes en pays ennemi, entouré de mille tentations, et votre cœur est trompeur et désespérément malin. Honorer Jésus dans tous vos actes et dans toute votre manière d’être, doit être votre but constant. Vous devez vivre au Seigneur qui est mort et ressuscité pour vous. Dans ce but, de précieuses promesses vous ont été faites et le Saint-Esprit vous a été donné, afin que vous puissiez servir Dieu dans la justice et la sainteté tous les jours de votre vie. Ce monde n’est pas votre patrie; la famille de Satan ne doit pas être la vôtre. Les richesses, les honneurs, les plaisirs ne doivent pas être l’objet de vos efforts. Vous devez marcher comme au milieu d’embûches, veillant et priant, vous appuyant sur Jésus et vous maintenant dans sa communion. Tenez vos yeux fixés sur Lui comme sur votre modèle; que sa Parole soit votre règle; ne soyez ni téméraires, ni présomptueux, mais évitez l’apparence même du mal. N’abandonnez jamais les voies ou les commandements du Seigneur pour vous joindre à des entreprises mondaines ou pour satisfaire un désir charnel. Marchez comme des enfants obéissants, en route vers la maison de leur Père.

Frères, marchons! La route est difficile,

Mais le Seigneur est un appui certain ;

Fermes de coeur, guidés par l’Évangile,

Ne craignons rien, car Dieu nous tend la main.

15

JANVIER

Tu es toujours le même.Psa.102.28

TOUT ICI-BAS est sujet au changement. La santé fait place à la maladie, le plaisir à la peine, l’abondance à la pauvreté, l’affection à l’inimitié, la vie à la mort. Il en est un seul qui ne change jamais. En Lui, point de variation. Il est le même hier, aujourd’hui et éternellement, notre meilleur ami, notre plus proche parent, notre miséricordieux Sauveur. Hier, son nom était Jésus ; sa nature, l’amour; son désir, celui de nous faire du bien de tout son cœur et de toute son âme; aujourd’hui, Il est le même. Nous ne pouvons attendre trop de Lui, ou nous confier trop en Lui, si nous marchons humblement avec Lui. Cultivons notre intimité avec Lui, notre préoccupation de Lui plaire, notre peur de L’offenser, notre zèle pour sa gloire ; restons dans sa dépendance. Et tout ira bien pour nous, dans la santé et dans la maladie, dans l’abondance et dans la pauvreté, dans la vie et dans la mort. Car Il demeure le même; Il ne se détournera jamais de nous et ne cessera jamais de nous faire du bien. Louez l’Éternel !

Tu m’aimeras toujours! Ni l’enfer, ni le monde

De tes dons généreux n’arrêteront le cours :

Où le mal abonda, ta grâce surabonde ;

A ton amour, ô Dieu, que mon amour réponde,

Toi qui m’aimes toujours !

16

JANVIER

Te portes-tu bien ?2Rois.4.26

JÉSUS est-il cher à ton âme? Déplores-tu tes péchés? Es-tu fort dans la foi, donnant gloire à Dieu? Recherches-tu la communion de ton Père céleste? Lemonde est-il sous tes pieds? Brûles-tu d’amour pour tes frères? Cherches-tu premièrement le royaume de Dieu et sa justice? Mets-tu tous tes soucis aux pieds de Jésus en Lui disant : « Seigneur, aide-moi? » S’il en est ainsi, tu te portes bien, ton âme vit, et tu es enseigné du Saint-Esprit. Mais si tu préfères le monde à Jésus, les plaisirs passagers à la communion avec Dieu, si tu négliges l’examen de toi-même, si la Bible te paraît sèche et sans saveur, tu vas mal. La santé de l’âme semanifeste par une disposition habituelle à la prière, par une recherche constante du pain de vie, par l’activité au service du Seigneur. Ton âme est-elle malade? Dans ce cas, recours immédiatement à Jésus comme au grand médecin; supplie-Le de te rendre la joie de son salut et de te soutenir par son Esprit d’affranchissement. Il guérira tes rébellions, et Il t’aimera gratuitement.

Seigneur, mon Dieu, sur mon âme angoissée

Répands enfin la vie et le bonheur !

Viens la guérir, viens, car elle est froissée

Par le péché, la crainte et la douleur.

17

JANVIER

Je voudrais faire le bien.Rom.7.21

TOUT CHRÉTIEN fait cette expérience il voudrait vivre saintement, prier avec ferveur, combattre avec courage contre le péché, glorifier Dieu en son corps et en son esprit. Voilà ce qu’il désire dans ses meilleurs moments. Mais il est prompt à tomber dans la froideur, l’obscurité, la mort, et il ne peut que s’écrier alors : «Mon âme est attachée à la poudre ; fais-moi revivre selon ta parole! » Il faut que le Seigneur produise en nous la volonté et l’exécution. Demandez-Lui chaque jour de vous renouveler le don du Saint-Esprit, sans lequel vous perdrez même le désir de la sainteté. Veillez en priant, et ne perdez pas courage. Si le péché vous fait gémir et vous amène à Christ pour en être nettoyés, il ne peut avoir domination sur vous. Il peut troubler votre paix, se mêler à tous vos efforts pour faire le bien, et même vous pousser à vous écrier avec Paul : « Misérable que je suis! qui me délivrera? » Mais alors même, ne doutez pas. Jésus vous aime encore. Comme Paul aussi, vous ferez l’expérience de sa grâce, vous serez plus que vainqueurs. Le conflit présent aura pour fin une paix éternelle. « Grâces à Dieu, qui nous a donné la victoire par Jésus-Christ notre Seigneur! »

Plus que vainqueurs! telle est notre devise ;

Plus que vainqueurs, bien que persécutés ;

Car la victoire à la foi fut acquise

Par le Sauveur qui nous a rachetés !

18

JANVIER

Marthe, Marthe, tu te mets en peine de beaucoup de choses.Luc.10.41

JÉSUS aimait Marthe, et Marthe aimait Jésus; mais elle était trop absorbée par les choses temporelles, et c’est pourquoi Jésus la reprend. Elle était préoccupée et agitée, et le but du Sauveur est de la délivrer de cette disposition. Ses soucis continuels, en irritant son tempérament, l’empêchaient de jouir de la société du Sauveur et de recevoir sa parole avec calme. C’est une faute très commune parmi les disciples de Christ. Que de Marthes dans nos Églises ! Combien peu deMaries! Prenons place aux pieds de Jésus, écoutons sa parole, croyons qu’Il a soin de nous, que nos intérêts sont dans sa main et toutes nos circonstances sous le contrôle de sa sagesse. Soyons satisfaits de ce qu’Il nous a préparé. Restons calmes : tout concourt à notre bien. Que la paix de Dieu règne dans nos coeurs! Nous quitterons bientôt ce monde, et nous laisserons derrière nous ce qui nous a tant préoccupés. Soyons remplis, non de soucis, mais de prière. Accomplissons les devoirs de Marthe dans l’esprit de Marie. Recevons le reproche du Seigneur comme s’Il nous l’adressait à nous-mêmes, et ensevelissons nos soucis là où Il a enseveli nos péchés.

Heureux celui qui croit ta divine Parole

Et reçoit en son cœur le don de ton Esprit ;

Heureux qui, détourné de ce monde frivole,

S’est assis humblement aux pieds de Jésus-Christ !

19

JANVIER

Mon frère.Matth.12.50

QUI est-ce que Jésus appelle son frère? Quiconque fait la volonté de son Père, tout chrétien qui prouve sa foi par ses oeuvres. Croyant, Jésus t’appelle son frère! Son amour fraternel est tendre, éprouvé, plus fort que la mort, surpassant toute connaissance. Il supporte tes infirmités, répare tes folies, encourage ta foi, confond tes craintes, et pourvoira certainement à tous tes besoins. Joseph, en Egypte, secourut ses frères pendant la famine. Jésus ne secourrait-Il pas les siens? S’Il semble parfois nous parler rudement, Il agit pourtant toujours avec bonté. Toute puissance Lui a été donnée au ciel et sur la terre ; mais Il n’a pas honte de nous appeler ses frères. Il veut entrer en relation intime avec nous; et tout ce qu’Il nous demande, c’est de nous adresser à Lui d’instant en instant. Oh! rappelez-vous, quand vous allez au trône de grâce, que vous y trouverez un frère qui ne veut vous épargner aucun bien. Seigneur Jésus, fais-moi sentir ton amour, et donne-moi de me confier en ta fraternelle bonté !

Où trouverais-je une telle tendresse ?

A quel ami confier ma tristesse ?

C’est en toi seul que j’ai mon espérance

Dans ma souffrance.

20

JANVIER

La sagesse des justes.Luc.1.17

LES ENFANTS DE DIEU sont justifiés gratuitement par la rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est ce qui fait leur confiance et leur joie. Enseignés du Saint-Esprit, ils se laissent guider par une divine sagesse, croyant avec simplicité la fidèle parole de Dieu et se fiant à Lui pour l’accomplir. Ils se remettent, eux et tout ce qui leur est cher, entre ses mains et à sa disposition, persuadés que son amour fera pour eux plus qu’ils ne pourraient faire eux-mêmes. Ils s’en rapportent en toutes choses aux décisions de Dieu et s’inclinent sans réserve devant sa sentence. Ils vivent dans une dépendance simple et enfantine de sa Providence et de sa grâce, pour le corps et pour l’âme, pour le temps et l’éternité, cherchant à faire de sa volonté la leur. Ils marchent dans la charité, ne jugeant pas ceux de leurs frères dont les opinions diffèrent des leurs, et faisant du bien à tous, principalement aux domestiques de la foi. Bien-aimés, faites-vous ces choses? Possédez-vous la sagesse d’En-Haut, qui est premièrement pure, puis paisible, modérée, traitable, pleine de miséricorde et de bons fruits ?

Le savoir par excellence,

C’est de t’aimer, ô Sauveur ;

Hors de toi, toute science

Laisse l’âme en son erreur.

21

JANVIER

Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon.Matth.6.24

NOTRE DIEU est un Dieu jaloux. Il demande le don complet de notre coeur, la consécration absolue de toutes nos facultés. Nous ne pouvons être heureux qu’à cette condition. Ceux qui essaient d’unir le service du péché et le service de Dieu, ne jouissent ni de l’un ni de l’autre. Il faut nous décider. Qui sera notre Dieu aujourd’hui? A qui donnerons-nous notre coeur, nos talents, nos pensées pendant cette journée? Sera-ce au gain, aux plaisirs charnels, aux compagnies mondaines? Ou sera-ce à Jésus ? Chercherons-nous sa gloire? Ou dirons-nous à quelque idole sans valeur : Viens et règne sur nous? Choisissez! Qui voulez-vous servir? N’essayez pas de concilier des droits opposés; mais que Dieu ou Mammon vous ait tout entier! Sans doute vous êtes prêt à vous écrier : « Jésus, c’est à toi que j’appartiens, c’est toi seul que je veux servir! » Mais vous ne pouvez Le servir d’une manière digne de Lui que par sa grâce. Il vous la donnera ; Il vous l’a promise et vous invite à la recevoir. Conservons la grâce, par laquelle nous puissions servir Dieu d’une manière qui Lui soit agréable, avec respect et avec crainte! Dans ce service, nous trouverons le véritable bonheur.

Jadis j’étais sous l’empire du monde ;

Mais aujourd’hui Jésus-Christ est mon Roi.

Son joug est doux, et sa paix est profonde.

Je suis à toi! Je suis à toi !

22

JANVIER

Je suis ton bouclier.Gen.15.1

CEUX QI CROIENT sont bénis des mêmes bénédictions qu’Abraham; les promesses que Dieu lui fit, Il les accomplit pour eux. Nous sommes entourés d’ennemis; des traits enflammés volent tout autour de nous; mais Jéhova s’interpose comme notre bouclier. Notre sûreté et notre protection se trouvent dans notre relation avec Lui. S’Il nous abandonnait un seul instant, nous ne pourrions qu’être vaincus. Quand les ennemis vous alarment, quand les dangers vous épouvantent, rappelez-vous que le nom de l’Éternel est une forte tour, afin que vous y couriez et y soyez en sûreté. La foi est le bras, Jéhova le bouclier. Nous sommes en lutte avec Satan, le péché et le monde; mais nous sommes gardés, comme dans une forteresse, par la puissance de Dieu, en croyant à salut. Mon frère, regarde à Jésus pendant ce jour comme à ton bouclier, et attends ton secours et ta protection de Lui seul. Il est un aide fort aisé à trouver. Il répondra à tes prières. Il gardera ton issue et ton entrée dès maintenant et à toujours. Il te donnera le bouclier du salut et par sa bienveillance te rendra fort.

Quel bonheur de t’avoir, Jésus, pour sacrifice,

Pour bouclier, pour Roi, pour soleil, pour justice !

Qu’elle est douce, la paix dont tu remplis le coeur!

Mon âme, bénis Dieu! Jésus est ton Sauveur !

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JANVIER

Pourquoi avez-vous peur ?Marc.4.40

LES DISCIPLES croient être en danger, et la crainte remplit leurs coeurs. Ils ne réalisent pas qu’ils sont sous la garde de Jésus ; autrement, Le connaissant, ils ne pourraient craindre. Bien-aimés, vous êtes entre les mains d’un Sauveur qui vous aime. Il s’est chargé de vous et de tous vos intérêts. Il a compté les cheveux même de votre tête. Il veille sur vous constamment, de nuit comme de jour. Il est toujours présent; son regard ne peut se détourner de vous; sa toute-puissance s’est engagée à vous défendre, sa plénitude à vous suppléer, sa sagesse à vous guider, et toutes ses perfections seront glorifiées dans votre sainteté et votre bonheur éternels. Il dit : « Je suis glorifié en eux. » Pourquoi avez-vous peur? Jésus est un ami qui aime en tout temps; Il est votre bouclier et votre grande récompense. Mais vous vous êtes peut-être égarés loin de Lui; votre conscience vous accuse, et Satan vous pousse à désespérer. Allez, retournez à Lui, ne tardez pas un instant ; jetez-vous, coupables comme vous l’êtes, à ses pieds; confessez tout, et donnez-vous à Lui tout de nouveau. Il vous recevra miséricordieusement, vous aimera gratuitement et vous rendra la joie de son salut.

Matelot courageux, sur la mer de ce monde

Lance-toi sans murmure et vogue sans effroi ;

Le Prince de la vie est avec toi sur l’onde,

Et le port du salut est ouvert devant toi !

24

JANVIER

Vous n’êtes pas à vous-mêmes.1Cor.6.19

NON. Jésus vous a acquis au prix de son propre sang, et vivifiés par son Saint-Esprit; Il s’est fait votre Époux et veut vous glorifier avec Lui pour l’éternité. Il vous réclame comme Lui appartenant et vous dit : « Je t’ai appelé par ton nom, tu es à moi. » Vous êtes son Épouse bien-aimée, membres de son corps, de sa chair et de ses os. En vous aimant, Il s’aime Lui-même. Il vous demande de vivre journellement dans la conviction que vous Lui appartenez, que tout ce que vous avez est à Lui. Vous ne possédez rien en propre. C’est Lui qui vous a donné gratuitement tout ce que vous avez, et vous faites profession de le Lui avoir livré. Pensez plus à Jésus qu’à ses dons; attachez-vous à Lui, et non pas à ce que vous pouvez être appelés à rendre. Il ne vous prendra jamais rien sans vous donner en retour quelque chose de meilleur. S’Il vous dépouille, c’est pour vous amener à vivre de Lui seul et à trouver votre ciel dans sa présence et dans sa grâce. Vivez-vous de manière à laisser à ceux qui vous observent l’impression que vous êtes au Seigneur? Que votre conscience réponde !

Nous sommes au Seigneur, et non point à nous-mêmes.

Pour la vie et la mort, nous sommes au Seigneur ;

C’est pour l’éternité, Jésus, que tu nous aimes.

Et ta croix nous ouvrit le chemin du bonheur !

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JANVIER

Vous serez mes amis.Jean.15.14

QUELLE condescendance de la part de Jésus, de nous appeler ses amis! Mais Il ne nous en donne pas seulement le nom, Il nous en accorde tous les privilèges, et attend de nous qu’étant ses amis, nous fassions tout ce qu’Il nous commande. Jésus est-Il ton ami? Dans ce cas, visite-Le souvent, fais-Lui entendre ta voix dans la louange et dans la prière, confie-toi complètement à Lui, prouve-Lui ta foi par ta dépendance de Lui. Marche avec Lui dans l’amour ; fais de Lui ton compagnon habituel. Attends-toi à Le trouver ton ami dans la maladie et dans la santé, dans la pauvreté et dans l’abondance, dans la vie et dans la mort. Si Jésus est notre ami, Il ne nous laissera pas orphelins; Il viendra à nous ; quand notre père et notre mère nous auraient abandonnés, Il nous recueillerait. Nous ne serons jamais négligés, car Il nous tiendra lieu de père et fera pour nous tout ce qu’Il nous a promis dans sa Parole. Il nous défendra de nos ennemis, nous visitera dans la maladie, nous encouragera et nous soutiendra dans la mort. Seigneur Jésus, sois mon ami, fais de moi ton ami, et traite-moi en ami dans la vie et dans la mort, à l’heure du jugement et devant la face de ton Père !

Sois mon fidèle ami, sois ma force, ma vie ;

Eclaire mon sentier, garde-moi de l’erreur ;

Et quand viendra la mort, qu’à ma vue affaiblie

Se montre encor ta face, ô mon Dieu, mon Sauveur !

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JANVIER

Je t’enseignerai.Psaume.32.8

CELUI qui sait le plus, ne sait encore que peu de chose, et nous sommes lents à apprendre ; mais, comme le Seigneur a promis de nous instruire, nous pouvons pourtant espérer d’être rendus sages à salut. L’enseignement du Seigneur produit toujours l’humilité, l’oubli de soi-même, la confiance en Dieu, le zèle pour sa gloire et le dévouement du cœur à sa cause. Il nous amène aux pieds de Jésus et nous délivre des œuvres mauvaises du présent siècle. Instruits divinement, nous comprenons la véritable nature du péché, la vanité du monde, le vide des créatures, la plénitude de Christ, le trésor que nous avons en Lui. Dieu est disposé à nous instruire. Allons donc souvent à son trône, Lui disant comme le psalmiste : « Conduis-moi par ta vérité et m’enseigne, car tu es le Dieu de mon salut; c’est à toi que je m’attends tout le jour. » Et nous nous écrierons avec Elihu : « Voici, Dieu élève les hommes par sa puissance ; qui enseigne comme Lui? » Le Seigneur nous fera progresser et nous sanctifiera par sa vérité. Christ est notre grande leçon, et Le bien connaître est la vie, la paix, la joie. Il dit : «Apprenez de moi.» Assieds-toi donc à ses pieds, et garde avec soin ses paroles.

Parle seul à mon coeur, et qu’aucune prudence,

Qu’aucun autre docteur ne m’explique tes lois ;

Que toute créature, en ta sainte présence,

S’impose le silence et laisse agir ta voix !

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JANVIER

Avez-vous manqué de quelque chose ?Luc.22.35

LE SEIGNEUR pourvoit toujours aux besoins de son peuple, lorsqu’il marche en sa présence, fait sa volonté et travaille pour sa gloire. Si c’est Lui qui nous envoie, notre pain nous sera donné, et les eaux ne nous manqueront point. Les disciples partirent sans provisions d’aucune sorte; mais c’était Jésus qui le leur commandait. Ils revinrent et confessèrent qu’ils n’avaient manqué de rien. Dieu, par sa Providence, les avait pourvus de tout. Si nous suivons le chemin du Seigneur, nous pouvons être assurés que nous rencontrerons ses messagers nous apportant notre subsistance. Ceux qui cherchent l’Éternel n’auront faute d’aucun bien. Il prend garde à nos besoins, se rappelle ses promesses, nous dispense ses grâces en leur temps, et se montre toujours fidèle. Avez-vous manqué de quelque chose? Pour le corps? Pour l’âme? Celui qui a pourvu au passé, pourvoira à l’avenir. Jésus est plein de grâce. Allez et recevez, afin que votre joie soit parfaite. Confiez-vous en sa fidélité, et Il honorera votre foi en accomplissant sa promesse : « Ton pain te sera donné, et les eaux ne te manqueront point. »

Chaque matin, ta bonté paternelle

Répand d’En-Haut mon pain quotidien ;

Et quand, le soir, je m’endors sous ton aile,

C’est toi qui prends souci du lendemain.

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JANVIER

Nous avons un avocat.1Jean.2.1

OUI, Jésus plaide pour nous dans le ciel. Il est entré une seule fois avec son propre sang dans le Lieu très-saint et se tient en la présence de Dieu pour nous. Il plaide contre Satan, répondant à toutes ses accusations. Il plaide devant le Père, pour que nous soyons gardés, aidés et glorifiés. Quelle consolation, lorsque notre cœur est à l’étroit dans la prière, quand notre bouche est fermée par le sentiment de notre culpabilité, quand nous sommes harcelés par la tentation, de savoir que Jésus, notre avocat, plaide pour nous! Bien-aimés, Jésus est devant Dieu pour vous, ce matin et chaque matin, et vous jouissez tous les jours des fruits de son intercession. Quand le doute et la crainte vous assaillent, remettez tout de nouveau votre cause entre ses mains et laissez-la à sa charge. Il plaide bien : ses arguments sont puissants ; sa manière, divine. Regardez à Jésus aujourd’hui comme à votre avocat; réjouissez-vous en son office et en son nom, et rappelez-vous qu’Il dit : « Père, mon désir est que là où je suis, ceux que tu m’as donnés y soient aussi avec moi, afin qu’ils contemplent la gloire que tu m’as donnée ! »

Avance donc en paix poursuis vers ta patrie

Le chemin que ton Dieu t’a Lui-même tracé ;

Et pense que Jésus dans le ciel pour toi prie,

Lorsqu’ici tu te plains, de fatigue oppressé.

29

JANVIER

Sondez les Écritures.Jean.5.39

LA BIBLE est le livre deDieu, destiné à faire connaître à l’homme la nature, les perfections, la volonté, le salut de Dieu. Elle contient tout ce qu’il est réellement nécessaire de savoir. Elle devrait être lue soigneusement, fréquemment, avec suite et avec prière chaque partie devrait en être méditée à son tour sous le regard de Dieu. Nous ne pouvons comprendre les Écritures et en retirer du profit que par le Saint-Esprit; et nous ne pouvons croître dans la connaissance de Dieu que par les Écritures. La prière, la lecture et la méditation ne devraient donc jamais être séparées ; celui-là seul qui en a fait l’expérience peut dire le profit qui en résulterait pour nos âmes. Que la Bible soit pour nous le livre de tous les jours! Par elle, Dieu parle à notre âme; par elle, Il veut sanctifier notre nature, diriger nos pas, nous donner la joie et la paix. Ne laissez pas les ouvrages des hommes prendre la place du Livre de Dieu, mais sondez chaque jour les Écritures, avec foi. Éternel, ouvre mes yeux, afin que je regarde aux merveilles de ta loi! Découvre-moi les richesses de ta grâce !

Par ta Parole, ô Dieu, tu révèles ton être,

Ta grandeur, ton conseil, la gloire de ton nom;

Par elle, notre cœur apprend à te connaître,

Père de Jésus-Christ, Dieu juste autant que bon!

30

JANVIER

Serais-tu délivré ?2Rois.19.11

C’EST LÀ évidemment le langage insultant d’un ennemi que la victoire avait enflé d’orgueil. Mais son pouvoir était limité, et cet orgueil causa sa ruine. Souvent, quand nous sommes dans la détresse ou que le sentiment de nos péchés nous oppresse, Satan et notre incrédulité s’unissent contre nous, et, nous montrant du doigt d’autres chrétiens tombés et notre propre indignité, nous font cette question insultante : « Serais-tu délivré? » Oui, Satan, nous serons délivrés ; le Dieu d’Ezéchias est notre Dieu, et Il a dit : « Je te délivrerai dans six afflictions; et à la septième le mal ne te touchera point. »Nous croyons à sa parole; nous nous confions en sa fidélité; nos prières assiègent son trône ; aussi sûrement qu’Il peut délivrer, Il veut le faire. Il l’a fait souvent dans le passé; Il le fait maintenant pour tous ceux qui L’invoquent, et Il le fera pour nous; non pas à cause de nous, ni d’aucune chose que nous ayons faite, mais parce qu’Il a dit : « Je serai avec lui dans la détresse, je le délivrerai et je l’honorerai ; je l’élèverai, parce qu’il a connu mon nom.» Notre délivrance est certaine ; car Dieu a parlé, et ses paroles sont véritables.

De tous nos ennemis Il sait quel est le nombre ;

Son bras combat pour nous et nous délivrera.

Alléluia! Alléluia !

Les méchants devant Lui s’enfuiront comme une ombre.

31

JANVIER

Mon âme refusait d’être consolée.Psa.77.3

DIEU a en réserve des consolations suffisantes et variées pour tous ses enfants, et Il leur en fait part selon que leurs circonstances les requièrent. Mais quelquefois ils refusent d’écouter la voix du Consolateur. Le Seigneur a brisé leur idole, ou leur a retiré sa présence pour qu’ils apprennent à vivre par la foi, ou bien Il a détruit leurs espérances mondaines, ou bien Il a desséché leurs citernes et tari les sources de leurs délices. Alors ils se révoltent, comme Jonas, ou tombent dans un morne désespoir, ou se roidissent dans leur orgueil, ou cèdent à une affliction extrême, comme Rachel, ou succombent à la tentation, ou se figurent qu’ils n’ont pas droit aux consolations divines. Tout cela est mal, complètement et décidément mal. Regardez à ce qui vous reste, à ce que l’Évangile vous présente, à ce que le ciel vous donnera. Comme le Psalmiste, souvenez-vous de l’Éternel et comprenez que cet esprit et cette conduite sont coupables. Enfants de Dieu, ne faites pas votre propre tourment en vous détournant de la coupe des consolations ou en disant que vous en êtes indignes.

Seigneur, quand ton enfant, cédant à la tristesse,

Se nourrit de douleur sans chercher le secours,

Daigne lui rappeler ta fidèle promesse,

Qui soutient, qui guérit, qui console toujours !

1ER

FÉVRIER

EmmanuelMatth.1.23

CONSIDÉREZ JÉSUS pendant ce jour comme «Dieu avec vous ; » Dieu dans votre nature, Dieu devenu homme pour votre salut et votre consolation. Il n’y avait que Dieu qui pût vous sauver : Jésus est Dieu. Il était nécessaire que votre Sauveur fût un homme : Jésus est homme. Jésus est Dieu avec vous, entendant vos prières, faisant taire vos craintes, redressant vos torts, sympathisant avec vos chagrins, se montrant votre ami de tous les jours. Il observe votre conduite, pourvoit à vos besoins, et fait concourir toutes choses à votre bien. Dites-vous toujours : Jésus est avec moi; chaque péché est commis sous ses yeux, afflige son amour, Le frappe au coeur. Lorsque vous êtes tenté par le péché, écoutez Emmanuel, votre Sauveur souffrant et mourant, vous dire : Oh! ne fais pas cette chose abominable que je hais! Marchez devant Lui dans l’amour, la paix, la sainteté et le zèle pour sa gloire. Il est Dieu pour vous aussi bien que Dieu avec vous. Comptez sur sa sagesse, sa puissance et son amour pour vous garder et pourvoir à tous vos besoins, et, dans une confiance filiale, attendez-vous à Lui.

Non, dans les sombres jours de ta marche pénible,

Jamais, ô racheté, tu n’es seul ici-bas.

Ton Berger, ton Sauveur, se tient, quoique invisible,

Toujours à tes côtés, et veille sur tes pas.

2

FÉVRIER

Son cœur fut élevé.2Chron.32.25

LE CŒUR d’Ezéchias s’éleva et s’enfla d’orgueil. Et cependant Ezéchias était un homme de bien, et Dieu venait de lui donner une preuve spéciale de son amour. Nous sommes si fiers de nature que nous sommes toujours en danger de nous élever, si Dieu nous favorise, ou de nous révolter, s’Il nous éprouve. Les tentations les plus fortes suivent souvent les plus grandes grâces; c’est pourquoi nous devrions toujours être sur nos gardes. Un cœur orgueilleux restera infailliblement stérile ; l’humilité peut seule produire des fruits de justice. L’orgueil, au contraire, engendre la susceptibilité, le mécontentement, l’envie, le mauvais vouloir, la dureté de cœur et mille autres choses mauvaises. Prenons garde à nos coeurs, de peur qu’ils ne s’élèvent; car Dieu ne hait rien tant que l’orgueil, et Il nous abaissera certainement, peut-être même par des moyens sévères, comme Il le fit pour Ezéchias. Si Satan réussit à nous enfler d’orgueil, il nous fera bientôt négliger la prière, puis la vigilance, et nous tomberons bien vite en son pouvoir. Rappelons-nous donc sans cesse quel serait certainement notre sort éternel, si Dieu ne nous sauvait par grâce. Et restons ainsi dans l’humilité.

Le sacrifice agréable à tes yeux,

Un cœur brisé d’une douleur pressante ;

C’est le regret d’une âme pénitente,

C’est lui, grand Dieu, qui seul t’est précieux!

3

FÉVRIER

Demeurer attachés au Seigneur.Actes.11.23

CHAQE CROYANT est uni à Christ et un avec Lui. Jésus est le cep, il est le sarment. Jésus est l’Époux, il est l’Épouse. Le dessein de Satan est de l’éloigner du Seigneur; car Satan sait bien qu’il ne peut rien contre le chrétien, tant que celui-ci demeure attaché à Jésus. Reste donc uni à ton Sauveur par la foi, dans l’amour et dans la persévérance. Reste attaché à sa Parole, à son peuple, à ses commandements. Pense à Lui, comme l’épouse à son époux dévoué, comme le voyageur fatigué à son heureux foyer. Que Jésus soit le premier dans tes pensées, qu’Il règne sur ton coeur, et que rien ne Lui ravisse tes affections. Vis de sa plénitude, vis selon sa Parole, vis dans son amour comme dans ton élément! Point de sécurité, point de bonheur pour toi, sans cet attachement au Sauveur. Satan est sans cesse aux aguets qu’il ne te trouve jamais errant loin de Jésus, ou il en profitera pour te tourmenter, te tromper, te plonger dans la détresse, et il te vaincra infailliblement. C’est pourquoi demeure attaché au Seigneur de tout ton coeur. Tiens-toi serré contre Lui comme l’enfant contre le sein de sa mère.