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Un livre de rencontre, la découverte de celles et ceux qui nous " chouchoutent" pendant nos séances de radio thérapie. Les échanges tout au long de mon traitement, les nombreuses " rigolades" avec ceux du Clinac Rouge. Nos attentes, qui justifient le qualificatif: Patient!! Rire de mon cancer, m'a aidé à le dédramatiser, et à positiver. Garder espoir, raconter de petites "blagounnettes", rire et faire rire, une thérapie imparable. Et puis la " der", pour faire exploser la cloche!!
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Seitenzahl: 69
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Aux opératrices et opérateurs,
remerciements pour toutes ces dames et ces messieurs qui patiemment,
avec humour et une bienveillance extrême
nous accompagnent tout au long
de ces trop nombreuses séances de radiothérapie
respect
À celles et ceux qui comme moi se cancérisent joyeusement
je dédie ce petit manuel à toutes celles et ceux
que j'ai croisés en salle d'attente (oh combien !)
où nous avons quand même bien ri et de bon cœur.
Prologue
Avertissement concernant le choix de son cancer
Les bonus
Avant-Propos
Bien avant
Premier Conseil
Les bons réflexes
Minute culturelle
Deuxième conseil
Conclusion après passage au scanner
Troisième Conseil
Condamné au harem
Je foutre à tout vent
Comme pour le Tour de France
Les Préliminaires
Biopsie
Quatrième Conseil
La préparation
À vos marques, prêt… Prépa numéro deux
Opération DESTOP
Cinquième conseil
Sixième conseil
Enfin, ultime consigne
La deuxième séance
Revue de détail
Conclusion
Septième conseil
Les retards
Huitième conseil
Le forum, la thérapie de groupe, le confessionnal !!
L'alerte aux gaz
Les interros, gestion des retards
Neuvième conseil
Samedi, rattrapage
Les prix
Souris tu es filmé
Une belle rencontre
Les feux de l'amour !!!
La ultima
La cloche
Mes veoux
Faire une Andrée
Me taper la cloche
Clinac song’s
Remerciements
Remerciements à mon adorable épouse
Remerciement aux autres femmes qui ne sont pas mes épouses
Autres livres parus chez Books on Demand
Bio express
Ne pas se jeter sur le premier cancer qui passe, surtout si vous êtes un homme ! (Homme moi-même je ne m'estime pas à même de conseiller une femme dans le choix de son cancer.)
Si possible, opter pour un cancer simple sans options futures, chimio, hormono, Curie « et autres thérapies ».
Comme le diraient nos jeunes (nos petits-enfants) : ne pas se la péter en prenant un pack-cancer tout-en-un. Il n’y a pas de réduction pour les add-ons si on prend tout en même temps, c’est une véritable arnaque !
En ce qui me concerne, j'ai choisi avec bonheur un gentil, doux, aimable, discret, cancer qui ne vous procure aucune douleur et, qualité indéniable, qui se guérit à plus de 93 % ! GÉNIAL !!
Voici quelques chiffres pour impressionner les lecteurs !!
Cancer rare avant 50 ans.
Ouf, tu vas pouvoir envisager un « démon de midi » en toute quiétude !
La prostate ne représente que 25 % des cancers masculins. Ceci devrait te conforter dans ton choix : tu ne tombes pas dans le banal.
À titre de comparaison, le poumon arrive en tête, devant le côlon-rectum (repos, vous pouvez fumer !)
Avec le cancer de la prostate, l’âge médian est de 68 ans, et souvent, il frappe après 75 ans. Cool, juste avant ta retraite ! Tu n'auras pas à chercher une activité pour t’occuper pendant tout ce nouveau temps libre. Ta prostate t'offre ce dérivatif.
Imagine une discussion avec tes amis. Ils te disent qu’eux, ils ont adopté un chien. Tu leur réponds, pas peu fier : « Moi, j’ai adopté un cancer de la prostate ». Tout de suite, c’est plus classe. En plus, tu n’as pas besoin de le faire garder quand tu pars en vacances. Tout bénef !
Cela dit, comme ce cancer se guérit bien ; il faut quand même prévoir, anticiper, envisager une autre activité après guérison. Contrairement à Desproges, tu ne pourras sûrement pas profiter de ton cancer jusqu’à ta mort. Il est donc nécessaire de trouver des alternatives. Avec tout ce que tu auras appris et emmagasiné durant cette période, tu pourras facilement te recycler en guide pour services d’hôpitaux, ou en bibliothécaire, avec tous les livres que tu auras lus en attendant que le Rouge se libère (tu verras de quoi je parle plus tard). Au besoin, tu peux même cumuler plusieurs nouveaux hobbies : ta mort n'arrivera qu'aux alentours de 83 ans. La statistique est formelle ! Ça fait grosso modo 20 ans à occuper post-cancer ! Pour toute réclamation, s'adresser à la Sofres ou à je ne sais qui.
Sur cinq ans sans hausse de la prime, tu as 93 % de chances de vie en plus. Sur dix ans, tu passes à 80 %. C'est mathématique.
Après 68 ans, tu ajoutes cinq ans. Ensuite tu ajoutes dix ans et tu arrives à 83 ans. CQFD. C’est quand même beaucoup plus facile à calculer que l’âge du capitaine.
Contrairement à la bourse, la tendance va à la baisse. (Hamdoullah)
Par conséquent, choisir son cancer, c'est aussi délicat que de choisir les bons poissons pour réussir une bouillabaisse de qualité.
Il te faut de la rascasse, de la baudroie principalement, quelques roucaous, de la rascasse, et encore un peu de rascasse, tant qu’on y est. Il n’y a jamais assez de rascasse ! Mais si tu mets de la sole, du haddock ou d’autres produits de la pêche du même genre, tu n'auras dans le meilleur des cas qu'une aimable et passable soupe de poisson. Pour la galéjade, opter pour la baudroie plutôt que la lotte. Mais surtout, ne pas oublier la rascasse ! Voilà qui devrait te renseigner sur le bon choix à faire en matière de maladie pour occuper ta retraite.
Te voici donc en mesure de choisir ton cancer en toute connaissance de cause pour un cancer indolore, mais surtout JOYEUX.
Au début, rien !! Comme avant le Big Bang.
Le temps avait paisiblement égrené les heures, les jours, les nuits, les rides et les cheveux blancs sans la moindre émotion. Puis les nuits se morcelèrent, se hachèrent, se fractionnèrent au rythme des envies pressantes. Le point positif, dans tout ça ? Tu apprends quantité de nouveaux mots et maux !
Enfant, tu as droit à un mot compliqué pour ton âge : énurésie. Mais comme tu es petit, tu t'en tires bien. Si tu as des parents avec un QI de 100 ou plus, tu as droit à : la miction (souvent impossible, à ton grand âge !). Pour exprimer de manière élégante et appropriée, je dirais plus prosaïquement : pisser au lit. Dans tous les autres cas, ton avenir se jouera chez le psy le plus proche, et comme ci-dessus en fonction cette fois du compte bancaire familial, tu connaîtras le vingtième ou le septième, à moins que te retrouves dans le seizième arrondissement !!
Une fois adulte, c’est un peu plus compliqué, déjà parce que tu ne peux pas dire que c’est à cause d’un cauchemar.
Faisons ici une pause (pipi, bien sûr) pour une blagounette (dirait quelqu'un).
Un monsieur, plus de quarante ans, toujours célibataire pour cause d’énurésie, consulte un psy et réapparaît chez les amis, souriant, détendu, plusieurs mois après.
« Que t'arrive-t-il, tu es guéri ? lache un pisse-vinaigre.
— NON !! J'ai un bon psy. Je fais toujours pipi au lit, mais maintenant, je m'en moque !! »
Cela dit, quelle galère ne jamais arriver à vider cette satanée vessie. On a beau faire, si on sort
deux gouttes, on est presque content. Le soir, impossible de prendre sa vessie pour une lanterne (sans oublier le risque de se brûler, a dit un humoriste).
Un peu las de serrer les fesses, de me contorsionner pour ne pas souiller mes caleçons en vison (je suis un homme de goût), ou de devoir brusquement piler pour me garer en tous lieux afin d’évacuer péniblement trois gouttes, avant de repartir pour deux kilomètres et renouveler l'opération (autre inconvénient pour les fous du volant : la moyenne tombe !), je me décide à consulter.
Réflexe numéro 1 : Avoir avec soi un contenant non polluant, a minima, et totalement recyclable pour les incursions en ville via le périphérique ! Si tu arrives par les Maréchaux, c'est possible aussi. À ce stade, se soulager est assurément un exercice de haute voltige, même à l'arrêt. Alors en roulant ! C’est un exercice périlleux. Si tu es pris en pleine vidange sauvage, il ne faut pas compter moins de SIX points de perdus sur ton permis. Et tu risques l'outrage aux bonnes mœurs !! Comme dit le Mérinos, laisse…
Exténué par tous ces exercices de haute voltige, je me suis résolu à consulter.