Recueil poétique, souvent obscur, d'une ado - Eulalie Bué - E-Book

Recueil poétique, souvent obscur, d'une ado E-Book

Eulalie Bué

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Beschreibung

Reliquat d’une jeunesse aux idées noires.

Et si nous n’étions jamais vraiment seuls ? Quelles conséquences au harcèlement à l’école ? Comment l’amour mène-t-il à la trahison ? Pourquoi la mise à mort des espérances qui ne sont pas que matérielles ? Tant de questions qui hantent l’âme tourmentée de la jeune adolescente Eulalie Bué, et nous interrogent sur le risque d’attirance pour le suicide. Sans concessions sur la forme, ce recueil de poèmes s’impose comme le véritable reliquat d’une jeunesse aux idées noires.

Découvrez un recueil poétique dont les textes sont le reflet des questions qui hantent l'âme tourmentée de sa jeune auteur.

EXTRAIT

Sans-abri,
Est le terme qui me,
Définit,
Ici,
Je vis,
Ailleurs, et un jour,
Je vivrai dans un monde,
Meilleur (…)
Mais un jour deux perles bleues,
Se sont illuminées,
Sous mes yeux,
C’était un chat,
Aussi malheureux…

À PROPOS DE L'AUTEUR

Benjamine des éditions la Compagnie Littéraire, Eulalie Bué vient juste de dépasser ses dix-sept ans. Elle nous livre ici, avec son premier ouvrage, Recueil poétique, souvent obscur, d’une ado, un message qui doit nous interpeller sur notre société dont la violence masquée fait la part belle à la négation de l’individu face au déferlement de la tendance à la soi-disant liberté.

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Eulalie Bué

Recueil de poèmes, souvent obscur, d’une ado

La Compagnie Littéraire

Catégorie : Poésie

www.compagnie-litteraire.com

Préface

Vous direz sans doute que mes écrits sont tragiques, horribles et dénués de toute humanité mais détrompez-vous, je ne fais que montrer la face cachée de l’homme. J’ai vécu des expériences au collège qui me marqueront à vie, car je me suis fait harceler moralement. C’est depuis ce jour que mes écrits se sont révélés, je trouve la puissance de la douleur que nous pouvons endurer poétique, malgré ce côté triste. Certains de mes poèmes, en revanche, sont plus rapprochés de la nature et de ce que l’on peut entendre. 

En tout cas, si vous êtes prêt à franchir le pas, je vous invite volontiers dans mon monde, celui d’une jeune fille qui avait quatorze ans au commencement de ce recueil et qui en a maintenant dix-sept. Bon voyage.

Eulalie Bué

À,

Mon père, ermite des bois aimant peindre en regardant les étoiles, passionné par les histoires du passé, il cherche sans cesse la sagesse des hommes passés. Il aime ma mère même s’il ne le dit pas assez, ceci est purement la vérité. Incompris des autres, incompris du monde, il vit caché pour ne pas voir cette désolation qui a touché l’homme.

À,

Ma mère, femme sage et pleine de courage, qui se bat sans cesse contre la vie, pour pouvoir offrir le plus à sa famille, toujours avec son beau sourire et sans jamais se plaindre. Aimée de ses enfants, aimée de son mari, aimée des autres, elle est une oreille attentive aux plaintes qui résonnent. Cette jolie fleur changera de porte pour un avenir meilleur au creux des bras d’un paradis merveilleux. 

Harcèlement

Je supporte,

Je supporte,

Moquerie et insulte en tout genre,

Et puis, 

Ça continue,

Des jours,

Des semaines,

Des mois,

J’en ai marre de pleurer,

J’en ai marre de souffrir,

Alors,

Pour tout oublier,

J’ai connu cat,

J’ai connu la drogue,

La cigarette,

Et même l’alcool,

Tous ces connards m’ont fait atterrir vraiment très bas,

Mes notes chutent de plus en plus,

Je me transforme en quelqu’un de peu fréquentable,

Je deviens dur,

Et même violent,

Ceux qui me faisaient peur,

Ont désormais peur de moi,

Je deviens fou,

Je prends plaisir à faire souffrir,

Je me languis de chaque pleur,

De chaque cri,

De chaque supplice,

HAHAHA,

J’ai changé n’est-ce pas ? 

Le clown

Bonjour, 

Je me présente,

Je suis un clown,

Quoi ? 

Vous avez peur,

Juste parce que j’ai ce grand sourire peint sur le visage,

Juste parce que je tente de me faire une place,

Juste parce que c’est vous qui me faites peur !

Je n’ose pas venir dans votre monde,

Car je le trouve moche,

Je suis mieux dans mes rêves, là au moins le monde est beau à ma façon,

Je suis sinistre,

Aime l’humour noir,

Et l’horreur,

Et ça vous fait peur,

Mais vous savez que c’est le propre de l’homme,

D’aimer ce qui vous fait peur,

Alors pourquoi me rejeter, nous rejeter, moi et ma communauté ? 

Libération aquatique

Je marche, je marche, 

Je suis épuisé bordel !

J’arrive au bord d’une rivière,

La nuit commence à tomber,

Je me mets à genoux et me regarde à travers cette eau si pure,

En me regardant je n’éprouve que du dégoût,

Les larmes aux yeux et le mascara qui coule sur mes joues rouges,

Je plonge ma main délicatement en me disant que c’est la dernière solution,

Je dois y aller,

Je dois partir loin de cette vie qui ne peut être mienne,

Je me relève,

Et commence à avancer,

Mes jambes rentrent dans l’eau en tremblant,

Je suis en train d’arriver au milieu de la rivière,

Ma tête est sous l’eau,

Et j’ai le sentiment de liberté,

Enfin je me sens libre,

Enfin je peux sourire,

Je ferme les yeux et commence petit à petit à m’endormir.

Slenderman

1,2,3

Je marche dans les bois,

Et j’appelle le Slenderman,

Slenderman,

Slenderman,

Et c’est là que je le vois,

Lui,

Grand,

Dans son costume noir,

Il me tend la main,

Je ne veux pas,

Mais il insiste,

Il m’a dit que je me suis trompée,

Que je ne devais pas être ici,

Mais avec lui,

Je lui tends donc ma main,

Il me la prend,

Et j’entends crier derrière moi,

Je tourne la tête l’espace d’un instant,

Et c’est là que je te vois,

Toi,

Je t’avais oublié,

J’avais oublié que je comptais pour quelqu’un,

J’ai les larmes aux yeux,

Le Slenderman me tire,

Je ne peux reculer,

Juste avancer,

Avancer vers ce destin funeste,

Je te perds mon ami,

Mon seul ami,

Suis-je donc si stupide ? 

Souffrance

T’as cru pouvoir m’avoir,

T’as cru que j’allais rien faire,

C’est dommage,

Au final c’est toi qui souffres,

Regarde-moi connard,

Qu’est-ce que tu vois ? 

Rien,

Tu ne peux rien voir !

Puisque je ne suis personne,

Plus maintenant,

Tu pensais pas que j’allais me venger,

Tu t’es bien trompé,

C’est toi qui saignes maintenant,

Le sang coule sur tes bras,

Sur ton visage,

Sur ton corps,

Non je ne vais pas te tuer,

Je vais te laisser souffrir,

Je vais te laisser agoniser,

Comme ça tu sauras qu’il fallait pas me violer,

Ah tu regrettes pas vrai,

Mais ça, fallait y réfléchir à deux fois,

Crève bien,

Souffre bien,

Moi je me casse.

Le grand saut

Je suis sur le bord.

Prêt à m’envoler,

J’entends,

Des cris,

Des pleurs,

Mais j’en fais abstraction,

Je me baisse,

Pour poser cette lettre,

La lettre de mes adieux,

Je tends les bras,

Tel un oiseau,

Je ferme les yeux,

Et saute…

Je vois,

Devant moi,

Tout ce que j’ai vécu,

Chaque bonheur,

Chaque pleur,

Je les ressens,

Et puis,

Plus rien,

C’est fini,

Mon cœur cesse de battre,

Je viens de quitter cette vie,

Au revoir mes amis…

Le viol du bar

Je me sentais pas bien,

Cette nuit-là,

Alors je suis sortie,

Je suis allée au bar,

De la ville d’à côté,

Je suis arrivée au comptoir,

Et j’ai demandé,

De la vodka,

Et puis j’ai pris un deuxième verre,

Et puis un autre,

Jusqu’à mon cinquième. 

Là, y’a deux types,

Qui sont arrivés,

Et ils me draguaient,

Enfin ce qu’ils voulaient, c’était surtout me baiser.

Je les ai repoussés comme j’ai pu,

Car j’étais complètement bourrée,

Et là je me suis sauvée. 

Mais ils m’ont rattrapée,

Ils ont commencé à me toucher,

Mais je me débattais,

Alors ils m’ont frappée,

Fort,

Toujours plus fort, 

Et puis plus rien,

Je suis tombée,

Dans les pommes,

Mais je les sentais,