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Réflexions poétiques d’un ignorant est une compilation de textes qui explore une variété de sujets, notamment le temps, les rencontres, l’amour, le racisme, la différence, la vieillesse, et bien d’autres encore. Son but est d’inviter à une réflexion paisible et poétique sur les réalités de notre époque, en ouvrant nos cœurs et nos esprits. Les photographies accompagnant chaque texte servent de guide dans cette exploration des profondeurs de nos pensées.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Pascal Connen trouve du plaisir dans l’écriture, une passion qu’il chérit depuis son adolescence. Pour lui, écrire est un moyen de voyager, rêver et explorer différentes identités ; ce qu’il préfère à la parole pour sa capacité à la réflexion approfondie.
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Seitenzahl: 31
Veröffentlichungsjahr: 2023
Pascal Connen
Réflexions poétiques
d’un ignorant
Recueil
© Lys Bleu Éditions – Pascal Connen
ISBN :979-10-422-0756-4
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Photos : Gaëtan Madoré
Belle demoiselle, belle jouvencelle,
Tous les matins, tu déambules sous ma fenêtre,
Protégée du soleil par ton ombrelle.
Quand je t’aperçois, tout mon être,
Est en éveil
Tu m’ensorcelles et me ficelles
À ma lucarne.
Une camelle accrochée à ta bouche sensuelle,
Le temps s’arrête et tu deviens immortelle.
Tu me rappelles une huile sur toile de Claude Monnet,
La femme à l’ombrelle.
Je n’ai qu’une envie,
Lancer une offensive pour te conquérir, toi, ma belle citadelle,
Et te proposer la bagatelle.
Mais j’ai trop peur que tu te rebelles,
Que tu résistes à mes assauts, alors je reste dans ma tourelle.
N’ayant pas le courage te t’aborder
Je me contente d’apercevoir à chacun de tes passages, une épaule dénudée,
Recouverte en partie d’une fine bretelle en dentelle.
Frustré,
Pour assouvir ma soif de plaisirs charnels
Je fantasme sur ton corps de rêve,
Je respire ton parfum aux senteurs de cannelle
Qui virevolte sous ma fenêtre comme une hirondelle.
Une fois disparue de mon visuel,
Je reste seul à attendre ta prochaine apparition
En jouant de mon violoncelle,
Dont la forme érotique me fait penser étrangement à toi,
Ma belle demoiselle.
Toxico, tu existes grâce à l’héroïne, cette poudre magique,
Elle te fait passer à côté de ta vie sans que tu t’en aperçoives.
Tu la consommes sans modération pour qu’elle te précipite dans un ciel sans nuages.
Une fois dans les cieux, une autre fois dans les abysses obscurs et sombres de tes songes fabriqués de toutes pièces par ce poison,
Tu ne peux plus faire la différence entre le virtuel et la réalité,
Tu n’es plus actrice de ta vie, tout juste spectatrice.
La défonce est devenue le seul et unique but de ta pauvre existence.
N’ayant pas d’autre choix que d’accepter, que les effets s’estompent peu à peu,
Tu redescends sur terre encore plus triste et plus malheureuse à chaque trip.
Pour te payer tes doses quotidiennes et nourrir ta dépendance,
Tu donnes en pâture ton corps pâle et osseux
À des hommes parfois vieux et hideux
Dont tu n’observes même plus le visage.
La passe achevée, tu te précipites vers ton ange déchu, lui aussi privé de paradis,
Qui t’attend au coin de la rue pour te prescrire ta ration journalière.
Ton ange à la fois protecteur et génie du mal,
Te fait croire que le seul chemin possible,
Est cette héroïne qui chemine et qui serpente
Dans ton corps jusqu’aux méandres de ton cerveau,
Cette drogue qui te fait oublier à nouveau ton quotidien si peu vertueux.
Tu sais que tu es dans une impasse
Mais impossible de faire demi-tour
Tes démons sont trop puissants.
Tu n’as plus la notion du bien et du mal.
Alors tu continues à faire semblant de vivre
En écartant les cuisses et en quémandant ta quantité de rêves,