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Mono no aware la douce mélancolie du transitoire.Un étudiant japonais en échange. Lépouse dun professeur. Une année dans une demeure victorienne du Massachusetts. Hiroshi aime le froissement du nylon Wolford sur la peau chaude. Elena aspire à une poésie qui la ranime. Entre feuilles dautomne, feux de cheminée et instants volés se déploie un voyage érotique écrit en haïkus, ressenti en soie. Plus duvres & infos : kopfkino.vip
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Seitenzahl: 27
Veröffentlichungsjahr: 2025
Rêves Soyeux en Nouvelle-Angleterre
Une novella sensuelle
Rosa Star
Rosa Star écrit avec la précision d’une tisseuse de soie et l’âme d’une poétesse. Ses histoires ne sont pas de simples récits : ce sont des expériences qui glissent sous la peau, où le romantisme et la sensualité s’unissent dans une danse lente et délibérée.
Le ciel au-dessus du Pacifique était un gris infini tandis que Hiroshi Tanaka était assis en classe Affaires chez United Airlines, regardant par le hublot. Quatorze heures de Tokyo à Boston : assez de temps pour réfléchir à ce qui l’attendait. Un an comme étudiant d’échange à l’Université du Massachusetts à Amherst. Un an loin de l’étroitesse familière de Shibuya, loin des cerisiers en fleur et des temples silencieux de Kyoto.
Il avait 21 ans, mince, avec les traits fins d’un jeune homme qui vivait plus dans les livres que dans le monde. Sa mère lui avait préparé une bento avec des onigiri et des umeboshi. « Mange, pour rester fort », lui avait-elle dit en le serrant dans ses bras. Son père, professeur de littérature japonaise classique, n’avait fait que hocher la tête : « Apprends. Observe. Écris. »
Hiroshi portait une chemise blanche simple, un jean foncé et des baskets. Dans sa valise : des livres de Bashō, Kawabata et Emily Dickinson — lus en anglais pour se préparer. Et dans une petite pochette de soie : des collants Wolford Individual 10, achetés un an plus tôt dans un grand magasin de Ginza. Pas pour une femme. Pour lui. Pour le moment où il les ferait glisser sur sa propre peau, pour sentir ce qu’il ne pourrait jamais dire à voix haute.
Le fétichisme était un secret. Au Japon, invisible, indicible. Ici, en Amérique, peut-être un peu plus libre.
Aéroport Logan, Boston. 14 h 17.
Le professeur Elias Harrison attendait avec une pancarte : TANAKA. Il était grand, tempes argentées, veste en tweed qui sentait le tabac à pipe. À ses côtés, Elena.
Elle n’était pas ce à quoi Hiroshi s’attendait. Aucune universitaire sévère. Elle était… vivante. 44 ans, mais sa peau brillait comme de la porcelaine polie. Cheveux longs et ondulés châtains, noués en un chignon lâche. Yeux verts qui semblaient sourire avant la bouche.
Elle portait un long manteau de laine vert mousse, sous lequel une robe de soie couleur feuilles d’automne. Et les jambes — longues, fines, gainées de collants fins « cashmere ». Les talons de ses escarpins noirs étaient délicats, 8 cm.
« Konnichiwa, Hiroshi », dit-elle en s’inclinant légèrement. Sa voix était profonde, chaude, comme un violoncelle.
Dans la voiture — une vieille Volvo break —, Hiroshi s’assit à l’arrière. Elena se tourna. « As-tu faim ? Nous avons de la soupe de citrouille à la maison. »
Il hocha la tête. « Arigatou. »
Elle sourit. « Tu devras parler anglais. Mais ne t’inquiète pas : je t’aide. »
La maison était un rêve du XIXe siècle : victorienne, avec véranda, bow-windows et un jardin qui s’étendait jusqu’au bois. La chambre de Hiroshi était sous les combles : poutres inclinées, lit à baldaquin aux draps blancs, bureau près de la fenêtre. De là il voyait Elena dans le jardin — ratissant les feuilles, le nylon de ses collants brillant en contre-jour comme de l’ambre liquide.
