Sapientia - Ayi Hillah - E-Book

Sapientia E-Book

Ayi Hillah

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Beschreibung

« Certaines idylles, pourtant vraies et sincères, naissent et meurent en un battement de paupières. Et les cœurs jadis épris l’un de l’autre retournent à la servitude qui était la leur. Gardez-vous donc de loger dans un creux de votre cœur cet instant mort-né dont le souvenir vous sera plus agréable que les longs et mornes emballements nés des amours fausses. »

À PROPOS DE L'AUTEUR

Romancier, poète et prosateur, Ayi Hillah s’impose comme un maître de l’aphorisme. Dans chaque phrase, il allie finesse et profondeur philosophique, exprimant avec précision l’essence même de sa pensée, dépouillée de tout artifice.

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Seitenzahl: 97

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Couverture

Titre

Ayi Hillah

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sapientia

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Copyright

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Ayi Hillah

ISBN : 979-10-422-4688-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

À mon feu père, Ayayi Félix Hillah

 

 

 

 

 

 

 

 

Du même auteur

 

 

 

– Échos d’un adieu – Poésie ; Le Lys Bleu Éditions, 2019 ;

– Les salves du midi – Poésie ; Le Lys Bleu Éditions, 2019 ;

– Il s’appelait Mouammar – Récit ; Le Lys Bleu Éditions, 2018 ;

– L’ombre des beaux jours – Récit ; Éditions Cana, 2015 ;

– Vague à l’âme – Poésie ; Éditions Langlois Cécile, 2015 ;

– L’exotique, Un primitif en Silésie – Roman ; Éditions l’Harmattan, Paris, 2014 ;

– Mirage, Quand les lueurs s’estompent – Nouvelles ; Éditions l’Harmattan, Paris, 2012 ;

– Chants et Visions – Poésie ; Edilivre, 2012 ;

– Les lyres de septembre – Poésie ; Éditions Chloé des Lys, 2008.

 

 

 

 

 

Avant-propos

 

 

 

Ici se trouvent rassemblées nombre de citations et pensées, par mes soins, écrites. L’intérêt de ce livre, c’est de restituer dans sa confusion et dans sa chaleur vivante l’essentiel de ma vision du monde ou plutôt de la vie. J’aurais pu parler de maximes morales si j’avais la prétention d’être porteur d’une lumière dont auraient besoin mes lecteurs. Toutefois, ces derniers, s’ils veulent bien de mon avis, doivent, pour toucher au plus près l’essentiel de mon propos, s’abandonner à une nature seconde où l’imagination et l’inspiration tiennent une place majeure. Cela les aidera à donner chair aux idées, ainsi qu’un visage aux pensées et sentiments ici rassemblés, et dans lesquels la place privilégiée que j’accorde à l’amour répond à cette soif d’émotions dont mon cœur est le symbole.

 

Ayi Hillah

 

 

 

 

 

1

Il y a toujours une chanson qui nous console. Aussi, un livre qui nous tend la main. Entre les deux, n’oubliez pas que le bonheur a un prénom de femme.

 

2

Souriez, mes chers. Il y a toujours une poussière de joie à respirer.

 

3

Si l’enfer est un supplice, l’amitié est un délice. Savourons-la autant que possible.

 

4

L’importance d’un écrivain tient au consentement de ses lecteurs.

 

5

La vie ressemble parfois à une fille aux seins lourds, fière et hautaine.

 

6

Ôtez aux beaux visages leurs masques, et vous découvrirez sur quelles abominations repose la félicité des nantis. Et surtout, ne signez jamais ce pacte non écrit des adroits, des « bienpensants » ; le pacte du silence. Indignez-vous face à l’injustice.

 

7

Bien malin qui me dira ce qui différencie la vie d’un voyage en train.

 

8

Outre le souvenir des noces d’antan, le poète doit être à la recherche des rêves futurs et de la bonne formule pour décrire la douceur des embruns, le chant de l’eau qui coule, l’inépuisable balbutiement de la brise, le charme des fictions dans l’imagination, les rayons tardifs du crépuscule…

 

9

Le jour, c’est cette étendue de temps qu’une multitude de moments obscurs appelés nuits assombrissent à intervalles réguliers.

 

10

Dans la mine, tout est pareil. Tout le monde est noir. Et l’aube est faite de la même substance que le soir.

 

11

La poésie a ceci de charmant qu’elle donne au poète un beau visage.

 

12

L’amour emprisonne le visage de l’être aimé dans un espace clos ; le cœur.

 

13

Il ne faut jamais faire de sa vie une promesse non tenue.

 

 

 

14

À chaque fois qu’un sourire passe au bord de mes lèvres, mon regard se plonge dans le gouffre du mot amour.

 

15

Gardez votre plus beau sourire pour les jours difficiles. Il sera peut-être votre unique arme. Un sourire peut vous tenir compagnie en des jours âpres et déserts. Il vous fortifiera, et vous rendra le charme que la vie s’emploie à vous enlever. Lors, vous ne serez plus seul(e) et votre allure sera plus belle et plus fière. Souvenez-vous de sourire quand les larmes se proposent de vous tenir compagnie. Souriez davantage quand ça va mal.

 

16

Je déteste chez mes semblables les vilains motifs qui les font agir et les tristes calculs de l’intérêt et de la vanité. Celui qui a le mal en horreur est mon ami.

 

17

Plaire aux hommes au mépris de la morale, c’est se perdre soi-même.

 

18

Il y aura toujours un poème qui vous fera dire « va te faire foutre » à la tristesse.

 

19

Faute de passion, le regard de l’homme ne voit que des apparitions confuses dans le lointain.

 

20

Qui habite un rêve abrite un monde.

 

21

Dans cette effroyable traversée de la douleur qu’est la vie, il ne faut jamais s’arracher au charme des gais souvenirs des passions d’autrefois.

 

22

Le temps mis pour écrire une lettre d’amour nous évite d’aller au faible et au ridicule des choses. On se découvre. On se soigne. On s’affiche fort d’allure, même si l’on se sait faible de caractère…

 

23

L’air que respire sa dulcinée entretient le battement du cœur de l’amant qui ne saurait vivre autrement.

 

24

À la fin, la vie ressemble à une érection matinale, imprévisible.

 

25

Certains rêves resteront ce qu’ils sont, c’est-à-dire quelque chose d’insaisissable que le vent promène sur ses ailes éthérées, comme un parfum répandu aux quatre horizons.

 

26

Si le poète se lance dans la quête de l’enfantement perpétuel, c’est parce que le vers déjà écrit ne l’attire plus. Celui à écrire lui semble beaucoup plus intéressant, plus beau et plus complet. Voilà de quel tourment le métier est fait.

 

27

La vie fait peau neuve quand on regarde au-delà des ténèbres extérieures. Et l’automne s’efface aux lueurs du printemps.

 

28

Ce qui fait de l’homme un miracle, c’est qu’un souffle l’habite.

 

29

Comme sourit la rose du matin à la nuit qui fuit, comme s’installe le silence au milieu du bruit, vivez votre vie du mieux que vous pouvez.

 

30

Quand votre soleil s’éteint, rallumez-le par un sourire. Et surtout, que votre sourire ne soit pas un désir qui s’excite de n’être pas comblé.

 

31

La vie est un voyage. L’amour en est le chemin.

 

32

Souriez au temps qui passe. Même si les jours, page à page, effeuillent votre vie comme l’œil rêveur déshabille l’être aimé, vivez.

 

33

Je ne connais pas d’homme qui ait le plaisir plus beau à voir que celui dont la boussole indique encore les chemins de l’enfance à l’heure du midi.

 

34

C’est le vers qui fait le poète.

 

35

Le drame des poètes c’est qu’ils s’accrochent à un idéal, à un rêve. Très souvent utopistes, ils font de l’éphémère une éternité, savourent exagérément le plus insignifiant des baisers volés… Jamais, ils ne laissent le feu s’éteindre. Quand ils aiment un détail, ils en font un univers.

 

36

J’ai de l’automne de gais souvenirs ; le silence chantant du soleil qui s’incline. Et cet éternel parfum flottant que l’on associe à une femme, une seule. Celle que l’on aime et que l’on emporte avec soi, dans le creux de son cœur, pour un voyage à deux. Pour une vie.

 

37

Il y a des poèmes qui ne souffriront point des alarmes du temps. Ils raconteront à travers les âges les amours immortelles et décriront à tout jamais les visages cachés de la vie.

 

38

Comment expliquer à un cœur ce qui se passe en son sein ; ce bourdonnement continu, cette présence qui lui fait se sentir double ?

 

39

La grandeur d’un baiser, c’est qu’il est fait du plus fleuri des silences.

 

40

Tâchons de faire d’une joie, même endormie, une raison de plus pour espérer.

 

41

Qui sait ? Peut-être que les souffrances humaines ne sont qu’une illusion. Après tout, rien n’est sûr.

 

 

42

Le bonheur est un chemin perdu qui s’efface à chaque pas du promeneur égaré qui s’y aventure.

 

43

Le feu du premier baiser qui a vocation à fondre à tout jamais deux corps en un seul être reste le plus beau des souvenirs.

 

44

Hélas, le réel n’est beau que dans les rêves ; là où l’imagination donne une forme précise à tout ce qui n’en a pas.

 

45

Confronté aux périls, le plus heureux des hommes trouve secours auprès de celle qui l’aime.

 

46

Prenez garde, les mirages existent. Parfois, le ciel de l’amour dessine, en se jouant de nous, les rivages d’un univers qui, ici et là, s’apparente au paradis.

 

47

Certains rêves nous apportent des images rayonnantes dont au réveil nous cherchons vainement la source.

 

48

Quelquefois, la vie n’offre de refuge qu’à celui qui veut bien tomber dans ses pièges. Et quand il se croit complètement à l’abri, tout s’écroule autour de lui.

 

49

Je n’ai jamais connu de tristesse qu’un souvenir heureux n’ait ruinée.

 

50

Nous entrons dans la vie quand notre rêve commence, et nous cessons d’exister quand nous tombons en amour.

 

51

Dans l’obscurité de son devenir tout comme dans le désarroi de son présent, l’être humain demeure une fusion du corps et de l’âme.

 

52

Puis un jour, la jeunesse passe. Comme dans les contes, ces charmes qui disparaissent quand on cesse de les invoquer.

 

53

Le cynisme de la vie me surprendra toujours. Elle ne prend jamais en pitié ceux qui ne peuvent lui résister.

 

54

Tous ceux qui s’intéressent un tant soit peu à la vie vous diront, pour l’avoir éprouvé, que l’amour est l’horizon indépassable de toutes nos aspirations.

 

55

Certaines idylles, pourtant vraies et sincères, naissent et meurent en un battement de paupières. Et les cœurs jadis épris l’un de l’autre retournent à la servitude qui était la leur. Gardez-vous donc de loger dans un creux de votre cœur cet instant mort-né dont le souvenir vous sera plus agréable que les longs et mornes emballements nés des amours fausses.

 

 

 

56

Quand l’amour fait de toi la girouette et de l’autre le vent, sache que ton destin sera de tourner et de prendre la direction qui te sera indiquée.

 

57

Debout face à l’horizon en fusion où dort un soleil que le soir adoucit graduellement, nous regardons s’