Sobriété éditoriale : 50 bonnes pratiques pour écoconcevoir vos contenus web - Férréole Lespinasse - E-Book

Sobriété éditoriale : 50 bonnes pratiques pour écoconcevoir vos contenus web E-Book

Férréole Lespinasse

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Beschreibung

Des contenus performants pour respecter la charge mentale de vos publics, réduire l’empreinte écologique du web et faire gagner en efficacité votre communication.

Dans tous les domaines, la course à la surproduction voit son intérêt décroître. Il en va de même pour le contenu.
La communication et ses outils focalisent toutes les attentions : combien de likes a reçu ma publication ? Combien de publications par jour pour me démarquer ? etc.
Tout ce bruit encombre, sature, empêche une vision claire des choses, tant pour les publics qui reçoivent cette information que pour les entreprises qui communiquent.

Et si un autre modèle était envisageable ?
C’est ce à quoi vous invite le principe de sobriété éditoriale : repenser la relation à la communication, rééquilibrer la place qu’elle doit occuper, dans notre quotidien.

Didactique, pragmatique et concret, ce livre propose de bonnes pratiques opérationnelles pour des contenus faciles à produire, à comprendre et à utiliser. Chaque bonne pratique est présentée sous la forme d’une fiche illustrée de recommandations de mise en place. Sur chaque fiche sont indiquées sa facilité de mise en œuvre et sa capacité à réduire la charge mentale. Pour illustrer les bonnes pratiques, l’ouvrage vous propose 10 cartes mentales, un processus pour piloter le cycle de vie du contenu, une check-list pour auto évaluer ses contenus.

À qui s’adresse ce livre ?
Ce livre s’adresse aux rédacteurs, aux producteurs et responsables de contenus, chefs de projets éditoriaux, et plus largement aux communicants et aux étudiants.

Grâce à cet ouvrage, vous optimiserez la production de vos contenus, vous augmenterez l’efficacité de votre communication, vous allégerez votre charge de travail pour donner encore plus de sens à votre métier.

A PROPOS DE L'AUTEUR

Au sein de Cyclop Éditorial, depuis 15 ans, Ferréole  Lespinasse accompagne entreprises, associations et institutions, notamment en refonte éditoriale de site internet, rédaction et production de contenus, conseil et formation en sobriété éditoriale.

#SobriétéNumérique #SobriétéÉditoriale #CommunicationRaisonnée


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Couverture

Page de titre

PRÉFACE

Imaginez. Le mercredi 5 janvier, à 14 h 38, 5 031 976 articles de blog avaient été écrits depuis le début de la journée. À 14 h 43, déjà 170 635 445 634 e-mails avaient été envoyés et la somme de 186 761 254 $ avait été dépensée en jeux vidéo. Au même moment, 5 049 712 recherches internet avaient été effectuées1.

Cela donne un petit aperçu de notre productivité digitale… et de la pollution qu’elle engendre. Car si nous avions pu penser que le numérique allait réduire notre impact sur la planète en dématérialisant nos activités comme l’envoi de courrier ou l’impression de documents, il n’en est rien.

Un rapport du cabinet d’analyse Gartner spécifie que l’industrie informatique génère à elle seule 2 % des émissions de gaz à effet de serre, devant l’industrie aéronautique. Saviez-vous que le simple fait d’utiliser un ordinateur consomme entre 40 g et 80 g de carbone par heure ? Que la consultation d’une simple page web enrichie d’images ou de vidéos consomme à elle seule environ 0,2 gramme de carbone par seconde ? Que deux requêtes sur Google émettent 14 grammes de carbone, soit quasiment l’empreinte d’une bouilloire électrique en fonctionnement ? Si l’on tient compte de la fabrication des appareils et objets connectés, des satellites au-dessus de nos têtes et des câbles sous les océans, des déchets de toute cette technologie, du stockage dans les centres de données, de la circulation des informations multimédia par le réseau, le bilan du numérique est lourd et son impact est très réel sur l’environnement2.

Alors que faire ? Il ne s’agit pas de rejeter en vrac les avancées technologiques, mais de les utiliser avec modération, sagesse et raison. Et dans ce sens, le site et le contenu web sont un excellent point de départ pour mettre en place de bonnes pratiques.

Ferréole a été parmi les pionnières à parler de sobriété éditoriale et de sobriété joyeuse dans le Web. Aujourd’hui, elle va plus loin en nous présentant un livre sous la forme d’une cinquantaine de fiches pratiques qui s’articulent autour de l’organisation, la structuration et l’optimisation des contenus, ainsi que la gouvernance éditoriale. L’objectif est de guider tout acteur web à créer des sites plus légers qui respectent la charge mentale du public, augmentent l’efficacité des actions de communication, et réduisent l’empreinte environnementale de la communication web. En bref, the programme pour une planète, un site et un public heureux !

Véritable complément éditorial du livre de Frédéric Bordage, Sobriété éditoriale : 50 bonnes pratiques pour écoconcevoir vos contenus web est un must pour tout acteur qui désire s’inscrire dans un projet web qui soit écologique, efficient, et assurément mieux géré d’un point de vue des ressources humaines et économiques. Si comme le colibri, vous voulez faire « votre part », le livre de Ferréole est un incontournable que je vous conseille vivement !

Isabelle Canivet

Auteure et consultante

Yellowdolphins.com & lesoleilenhiver.com

1 Décompte continuellement actualisé sur worldometers.info, https://www.worldometers.info/blogs/

2 « Une recherche Google a un coût… énergétique », lemonde.fr, 12 janvier 2009, https://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/01/12/une-recherche-google-a-un-cout-energetique_1140651_651865.html

AVANT-PROPOS

TOUR D’HORIZON

Internet a 20 ans.

Et depuis 2000, les outils ont gagné en ergonomie.

Aujourd’hui, il est aisé pour une entreprise de réaliser sa communication en toute autonomie et de « devenir son propre média ».

Internet regorge de tutos pour travailler son positionnement sur le web : réaliser son site internet, écrire des articles, créer ses vidéos, publier ses newsletters, mettre à jour ses plateformes de réseaux sociaux, etc.

Le revers de la médaille ?

■une surenchère de contenus à faible valeur ajoutée qui saturent l’internaute ad nauseam.

Nous lisons chaque jour 90 mètres de contenu : pourquoi ? Pour en retenir quoi ? Pour quel apport ?

Voici les 3 problèmes principaux dans l’information énoncés par Marie Girard :

■« trop de contenu : difficulté à identifier ce qui est important,

■pas le bon contenu : confusion sur l’intention de l’auteur ou l’action attendue,

■pas assez de contenu : impossibilité de saisir pleinement la situation. »3

Quelle utilité de recevoir en continu des contenus et des notifications ? D’autant qu’ils sont à l’origine de nouveaux troubles pour l’être humain.

Cette boursouflure informationnelle que nous subissons nous confronte au côté presque dictatorial du langage, qui vire à la manipulation.

■une fonction communication centrée outils davantage que stratégie, caractérisée par une surcharge de travail des producteurs de contenus/communicants.

La facilité avec laquelle nous créons du contenu et le stockons entraîne un écueil majeur : oublier de mettre en perspective l’utilité et l’efficacité de ses actions.

Un vieux fantasme en communication ‒ et qui perdure ‒ dimensionne la performance de l’action au nombre d’outils mis en place ainsi qu’à la quantité de contenus diffusés. Au détriment du bon sens et de la qualité.

Dans la même veine, une idée erronée persiste, nourrie par les plateformes : plus la publication d’articles, de « posts », de newsletters est importante, plus l’organisation sera visible. Mais son message est-il audible ?

En effet, dans le même temps, la crédibilité des marques s’émousse : la publicité inspire la défiance, la communication de masse n’atteint plus personne.

■une pollution numérique exponentielle :

■L’étude iNum4 estime que l’impact du numérique triplera entre 2010 et 2025.

■Nous n’avons jamais autant produit de données. Dans quel but ?

■Le constat est sans appel comme le mentionne Gerry Mac Govern dans World Wide Waste5 : « A 2018 study by Ahrefs found that 91 % of all pages they analyzed got zero traffic from Google. (…) Up to 90 % of digital data is not used We collect. We store. We create and then don’t use. (…) What sort of society accepts 90 % waste ? »6

Plus loin dans son ouvrage, il précise « Research by mobile intelligence firm, Quettra, found that the average app loses 77 % of its users within the first three days after the install, 90 % within the first 30 days, and 95 % within the first 90. All that effort, expense and energy that went into creating things that nobody is using. »7

L’impératif de revenir à une communication sincère, épurée et sobre gagne du terrain, en résonnance avec l’impératif de décroissance qui interpelle tout un chacun, que l’on soit particulier ou chef d’entreprise.

Il ne s’agit pas de ne plus communiquer, mais d’envisager ses actions au regard de la fameuse loi à visée écologique ou « principe de Pareto » : 20 % d’effort pour 80 % de résultats.

3 GIRARD Marie, Le design du sens : créer des contenus pour réussir l’expérience utilisateur (UX), éditions Hermann, 2021

4 Étude GreenIT.fr, « Impacts environnementaux du numérique en France », 2020, https://www.greenit.fr/impacts-environnementaux-du-numerique-en-france/

5  Mc GOVERN Gerry, World Wide Waste, édition 2020, à retrouver sur https://gerrymcgovern.com/books/world-wide-waste/

Ce chiffre gagnerait à être sourcé. Sans doute faut-il y voir une tendance que souhaite démontrer l’auteur.

6 Traduction : « Une étude réalisée en 2018 par Ahrefs révèle que 91 % de toutes les pages analysées n’obtenaient aucun trafic de Google. (…) Jusqu’à 90 % des données numériques ne sont pas utilisées. Nous collectons. Nous stockons. Nous créons et n’utilisons pas. (…) Quelle société accepte 90 % de gaspillage ? »

7  Mc GOVERN Gerry, ibid

Traduction : « Une étude menée par la société d’intelligence mobile Quettra a révélé qu’une application moyenne perd 77 % de ses utilisateurs dans les trois premiers jours suivant son installation, 90 % dans les 30 premiers jours et 95 % dans les 90 premiers jours. Tous ces efforts, dépenses et énergie qui ont été consacrés à la création de choses que personne n’utilise. »

PENSER AUTREMENT LA COMMUNICATION

Et si un autre modèle de communication était envisageable ?

Entamer un cheminement de sobriété éditoriale, c’est s’offrir le temps d’interroger l’utilité ses actions de communication pour les simplifier.

La sobriété éditoriale invite à penser autrement la communication, dans une vision élargie.

Elle propose de s’affranchir des habitudes de communication « parce qu’on a toujours fait comme cela ou parce que les autres le font. »

Elle incite à prendre conscience de l’impact de ses actions de communication, pour les envisager de manière plus harmonieuse.

Pour reprendre le pouvoir au lieu d’être asservi à des outils de communication et à des indicateurs de mesure comme si notre survie en dépendait.

POURQUOI MAÎTRISER LA PRODUCTION DES CONTENUS ?

Alléger la charge mentale des internautes

En 2000, la mémoire immédiate permet de capter un message durant 12 secondes.

En 2013, cette durée chute à 8 secondes quand la capacité d’attention est estimée, elle, à 9 secondes.8

Cette logorrhée de contenus provoque une surcharge mentale du lecteur : une sollicitation excessive du cerveau durant laquelle le traitement et la gestion de l’information sont parasites. La fonction cognitive arrive à saturation, accentuée par l’anxiété véhiculée par le trop-plein d’information.

« À la longue, les conséquences de la saturation informationnelle sont délétères pour la santé, une pression permanente du mental amène au stress chronique, à l’anxiété, la dépression, l’incapacité à vivre le moment présent, voire au burn-out.9 »

Plus la diffusion de l’information est grandissante, plus les internautes sont entraînés dans une phobie moderne : la FOMO, c’est-à-dire la Fear Of Missing Out, ou « peur de manquer quelque chose » en anglais. Une mécanique pernicieuse et négative.

« Cette recherche compulsive de nouvelles informations provoque une augmentation rapide de la dépression et des troubles mentaux.

Cette incertitude [liée à la FOMO] génère un mal-être qui peut entraîner des troubles du sommeil, un stress chronique, des comportements déplacés et des symptômes dépressifs. (…) Associée aux addictions aux smartphones, avec des symptômes proches de la dépendance aux substances toxiques, ainsi que des troubles anxieux, la FOMO envahit les préoccupations quotidiennes de celles et ceux qui en sont atteints. L’intérêt pour la vie réelle est remplacé, par exemple, par les vidéos réalisées pour se mettre en scène et partager des aspects de soi, activité qui devient essentielle. »10

De nombreuses études et articles comparent ainsi les contenus web et les réseaux sociaux à la malbouffe, qui rend accro.

« Internet est vu comme un distributeur géant de sucre et de mauvais gras destiné à nous faire perdre toute notion de satiété. »11

Pour preuve, aujourd’hui, des compagnies d’assurance12 intègrent, dans les risques psychosociaux, une consommation déraisonnable du numérique, qui altère la santé mentale, provoque l’isolement et l’addiction.

« Ce phénomène est d’autant plus négatif qu’il ne nous apporte pas toujours la bonne information. Les fake news sont un fléau déjà bien réparti, qui mettent à mal nos connaissances individuelles, et donc, impactent l’ensemble de nos sociétés. »13

Gagner en efficacité en communication

Résister à la surenchère des plateformes de réseaux sociaux à nourrir devient vital pour les communicants et producteurs de contenu.

Car la montée en puissance des plateformes oblige les communicants à augmenter leur temps de travail.

La sobriété éditoriale invite à replacer la communication dans sa fonction stratégique et non pas en outil qui produit du contenu pour gaver les plateformes.

Pour cela, objectiver et mesurer ses actions est indispensable.

Avec un enjeu majeur à la clé : équilibrer le ratio temps de travail infini/performance de son action.

Ainsi, planifier le cycle de vie du contenu est primordial : création, diffusion, mesure, jusqu’à l’archivage et la suppression.

Entretenir son patrimoine éditorial est le levier d’un contenu bien positionné, donc performant.

Comme Gerry Mc Govern nous invite : « If you must do something, do something useful. That often means not doing, removing, minimizing, cleaning up. »14

Réduire l’empreinte écologique du web

L’étude iNum15 attire notre attention sur les impacts du numérique : notre production de données est exponentielle et surtout inquiétante.

Écoconcevoir invite à la réflexion avant l’action.

L’objectif est de supprimer le gras numérique16 dès la conception avec comme principes directeurs : utilité, efficacité et performance.

L’archivage est un enjeu important. Depuis des années, les grandes administrations et entreprises archivent leurs données pour les rendre accessibles au plus grand nombre, avec des outils de gestion pointus :

■PIM ‒ Product Information Management : outil dédié à la gestion, l’enrichissement et la diffusion de l’information produit.

■MDM ‒ Master Data Management : Gestion des Données de Référence (GDR) pour centraliser la mise à jour des données de l’entreprise.

■DAM ‒ Digital Asset Management : technologie qui permet de stocker, d’organiser, d’enrichir et de partager des ressources numériques de manière intuitive, depuis une source centralisée et sécurisée.

Aucune réflexion n’est engagée sérieusement sur le devenir de ces données : comment penser les règles de gestion d’un contenu produit à grande échelle ? Comment conserver ces contenus sans polluer ? Est-ce nécessaire de conserver autant de données, d’ailleurs ?

« Le numérique est une ressource critique et non renouvelable, qui sera épuisée dans une ou deux générations. (…). Nous devrions penser le numérique comme un bien commun qu’on chérit et qu’on économise pour ses usages utiles et vitaux. »17

8 « Oui, Internet conspire à nous rendre cons, très cons, de plus en plus cons », LADN.eu, https://www.ladn.eu/tech-a-suivre/data-big-et-smart/internet-rend-humains-cons/

9 « De l’agitation à la confusion », psychologue.net, https://www.psychologue.net/articles/de-lagitation-a-la-confusion

10 METENIER Isabelle, Qu’est-ce que la fatigue mentale ?, éditions Robert Laffont, 2021

11 « Oui, Internet conspire à nous rendre cons, très cons, de plus en plus cons », ibid.

12 Zurich Insurance

13 « De l’infobésité à l’obésiciel : comment le numérique s’est surchargé », lebondigital.com, https://lebondigital.com/de-linfobesite-a-lobesiciel-comment-le-numerique-surcharge/

14 Mc GOVERN, Gerry, op.cit. Traduction : « Si vous devez faire quelque chose, faites quelque chose d’utile. Cela signifie souvent ne pas faire, enlever, minimiser, nettoyer. »

15Op.cit.

16 On parle de gras numérique ou obésiciel pour évoquer les services numériques et autres sites web dotés de fonctionnalités inutiles qui consomment énormément de ressources. Ils plombent le poids des pages, ralentissent la navigation et poussent l’usager à changer fréquemment de matériel… pour rien.

17 BORDAGE Frédéric, « Le numérique, cette ressource non renouvelable », magazine Chut, 15 décembre 2020, https://chut.media/portraits/frederic-bordage-le-numerique-cette-ressource-non-renouvelable/

UN OUVRAGE POUR VOUS INSPIRER ET VOUS ACCOMPAGNER À METTRE EN PLACE UNE MÉTHODE

L’objet de ce livre, tout d’abord, est de fournir un cadre de réflexion pour des contenus plus sobres et responsables.

La première partie propose de découvrir ce qu’est la sobriété éditoriale.

La deuxième partie propose des bonnes pratiques pour appliquer cette approche.

Une troisième partie croise les regards et interroge la sobriété numérique, le design éthique et la communication éthique.

Ce livre ne traite que les aspects relatifs au contenu. Il se situe en complément des 115 bonnes pratiques d’écoconception web18 et des règles Qualité d’Opquast19.

Les nouvelles ressources publiées en 2022 sur le sujet ont également été consultées. Citons par exemple, et de manière non exhaustive, le Référentiel général d’écoconception de services numériques ‒ RGESN, le GR 491 publié par l’INR20.

18 BORDAGE Frédéric, Écoconception web, les 115 bonnes pratiques, 3e édition, Éditions Eyrolles, 2019

19 Qualité Web : la checklist de référence, https://checklists.opquast.com/fr/assurance-qualite-web/

20 Le bon digital a publié un article sur les référentiels de bonnes pratiques du numérique responsable : https://lebondigital.com/8-referentiels-de-bonnes-pratiques-sur-le-numerique-responsable/.

À QUI S’ADRESSE CE LIVRE ?

Ce livre s’adresse aux étudiants, aux rédacteurs web, aux responsables et producteurs de contenus, aux communicants qu’ils soient indépendants ou qu’ils travaillent au sein d’entreprises et d’associations.

NB : si souvent le mot « entreprise » est employé, la bonne pratique s’adresse à tout type de structure, quelle qu’elle soit.

POURQUOI CE LIVRE ?

Ce livre souhaite contribuer à faire avancer la réflexion autour de la sobriété en communication.

Car il devient important de maîtriser et restreindre notre utilisation du numérique, de manière globale.

Un enjeu de ce livre est de fournir des argumentaires aux producteurs de contenus pour qu’ils puissent à leur tour convaincre leurs dirigeants et clients.

« Every time I download an email I contribute to global warming. Every time I tweet, do a search, check a webpage, I create pollution. Digital is physical. Those data centers are not in the Cloud. They’re on land in massive physical buildings packed full of computers hungry for energy It seems invisible. It seems cheap and free. It’s not. Digital costs the Earth. »21

En posant les bases d’un sujet émergent et en devenir, cet ouvrage impulse une dynamique et une réflexion novatrices en communication.

Son objectif est de s’enrichir avec les années et à l’usage.

Ce livre pose des jalons destinés à susciter une réflexion et à interroger des pratiques.

L’écoconception est trop souvent envisagée sous le seul angle technique. Or, l’éditorial occupe une place centrale dans la conception web. Envisager la discipline sous l’angle de la sobriété éditoriale est l’occasion également de réfléchir dès la conception, car le meilleur déchet est celui qu’on ne produit pas.

Changer ses habitudes n’est pas aisé, entraînant certains à se voiler la face sur l’attitude à adopter. C’est aux autres que ce livre s’adresse.

Ce guide propose des itinéraires et indique des directions à prendre. Mais n’oubliez pas, seule votre expérience vous permettra de trouver votre propre chemin.

21  Mc GOVERN Gerry, op.cit.

Traduction : « Chaque fois que je télécharge un e-mail, je contribue au réchauffement climatique. Chaque fois que je tweete, que je fais une recherche, que je consulte une page Web, je crée de la pollution. Le numérique est physique. Ces centres de données ne sont pas dans le Cloud. Ils sont sur terre dans d’énormes bâtiments physiques remplis d’ordinateurs avides d’énergie. Cela semble invisible. Cela semble bon marché et gratuit. Ce n’est pas le cas. Le numérique coûte les yeux de la tête. »

CHAPITRE 1DÉCOUVRIR LASOBRIÉTÉ ÉDITORIALE

LES PILIERS DE LA SOBRIÉTÉ ÉDITORIALE

La sobriété éditoriale transforme la communication pour conforter son rôle stratégique.

Elle invite à questionner chaque action de communication pour ne pas la reproduire par habitude, mais pour l’enclencher, si et seulement si, elle apporte une plus-value. Elle invite également à envisager des options moins énergivores.

La sobriété éditoriale repose sur 4 piliers.

1) Alignement, authenticité et sincérité

Le rôle de l’éditorial, c’est d’accompagner l’entreprise à s’aligner entre ses actes et ses paroles et à incarner ses propos. En cela, l’éditorial est vecteur d’évolution.

La sobriété éditoriale invite ainsi l’entreprise à aligner sa communication avec sa raison d’être, pour faire émerger sa singularité et sa contribution au bien commun.

Car aujourd’hui, communiquer sur ses produits et sur sa structure ne suffit pas : l’entreprise doit relayer des valeurs fortes et non des arguments marketing. Elle doit devenir actrice de la transition en s’engageant dans des actions responsables et le faire savoir avec une communication sur sa contribution.