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Faites le plein d'émotions en lisant
Symétrie !
Zoran Savic nous emporte à travers ce recueil de poèmes dans ses plus beaux souvenirs
ainsi que dans des paysages bucoliques reprenant les codes des poètes romantiques.
Parfois empreints de mélancolie, de ses amours, de ses rêveries
ou des espoirs d’une
vie faite de douceur, ces poèmes
sont également teintés de lyrisme.
Zoran Savic nous ouvre son intimité et partage avec nous ses
instants de bonheur, d’angoisse, de questionnement.Un recueil poétique qui vous fait partager les sentiments et les pérégrinations oniriques d'un auteur empreint de mélancolie et de romantisme.
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Seitenzahl: 186
Veröffentlichungsjahr: 2021
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ZoranSavic
SYMÉTRIE
La muse dans le ciel clair en suspens,
La lyre à la corde d’argent pleure,
Les oiseaux aux couleurs d’automne
Se posent sur les pointes des aiguilles du temps.
C’est le moment de nousaimer
L’image troublée par les larmes duciel,
La brise joue sur les vagues
Soulevant des écumes
Se fondant à l’horizon
C’est le moment de commencer notre histoire
Je n’ai pas oublié l’ironie d’unorage
Qui immobile au-dessus de ma têtebrame
Apportant la neige dans son corsage
Et des cris d’un passé blafard.
C’est le moment de créer notre fil dutemps
Dans l’air, l’écho comme un aboiement
Se propage vibrant au-dessus
Des champs et des pâturages.
L’air lourd et humide vire à l’orage
C’est le moment de réchauffer notreâme
Je t’attendrai à côté d’un feu qui chante
Réchauffant mon cœurpillé
Comme les champs deblé
Et les branches d’arbre mouillées.
C’est le moment d’écrire notre premièrepage.
Dans la vibration chantante au-delà duciel
D’invisibles tracas
Dévoilent leurs ailes
Couvrant le présent
C’est le moment de nous découvrir.
Tu pourras essayer de briser cet amour,
Je resterai fidèle
Emportant monamour
Au-delà du ciel.
Mélangeant mes profonds sentiments
Aux vastes étoiles, nourrissant ainsi mon fidèle espoir.
Tant pis que tu quittes précipitamment lebal,
Ma mémoire reste figée
Au jour de notre premier regard,
Le jour où le ciel était plus beau que jamais.
Mes yeux contemplent ta beauté
Qui ne vieillit jamais,
Je vis dans le songe ou dans une simple vérité ?
Depuis ton premier baiser immortel.
Quand je crois que le soleil selève
Je vois en toi le meilleur jour et jerêve.
Puisqu’il me semble quelquesfois
Que ton sourire me réveille.
Même quand tu es loin demoi
Je vis dans la trêve,
Je te vois là, près demoi.
Le lointain s’approche demoi
Et je sens la chaleur de tes lèvres.
Quand la nuit remplie d’étoiles crépite
Reversant de la poussière d’argent sur mes songes
Ta présence est plus vive.
Dans l’imagination mon âme plonge.
Même dans les nuits sombres
Je te vois
Et jecrois
Je te sens
Pour moi tu es près demoi.
Quand je crois que le soleil selève
Je vois en toi le meilleur jour et jerêve.
Puisqu’il me semble quelquesfois
Que ta présence m’émerveille.
Quand ton chaud baiser se pose sur moi
La fraicheur de la nuit est tendre,
Même si tu n’es pas là, tu deviens réelle.
Le lointain devient un oubli qui m’encombre.
Dans la solitude tout devient unrêve,
J’irai au bout de laroute
Te gardant enmoi,
Le voyage deviendra réalité.
Je te vois
Et jecrois
Je te sens
Pour moi tu es là enmoi.
Quand je crois que le soleil selève
Je vois en toi le meilleur jour et jerêve.
Puisqu’il me semble quelquefois
Que ton sourire me réveille
Je te sens
Je te vois
Et jecrois
Les voilà, ces flâneries à la sombre teinture, Cette présence, nonchalante ouverture, Cette vie sauvage, à l’antique couverture, Qui a comblé mes jours.
Nuée,
Laissée dans mes souvenirs.
De cette rencontre
Sortent des milliers de parfums
Apaisant mon cœur sous ces beaux jours.
Sous un soleil deplomb
La douce chaleur me comble.
Et des mains invisibles d’argile
M’étourdissent par un éclair de plaisir.
J’ai cru pouvoir échapper à ce corps immobile.
Ce lointain reste encore présent.
Que je le traine derrièremoi,
Des flashs, images encore claires,
Augmentent mes envies de toucher toncorps
Là, posé si doux sur un tapis de verdure.
Contemplant de mes yeux remplis de plaisir
À cette heure
En ceslieux
J’aurai donné mon âme à cettefemme
Qu’elle, plongée dans sonlivre
Ne me remarque mêmepas.
Dans les flammes et ledésir
J’ai pu l’approcher tremblant,
Prononçant quelques énigmatiques murmures
Qui détournent son regard.
Le ciel illumine le plus beau visage
Vous avezdit ?
J’avais bu cette voix et sesyeux
Et je place cet instant dans mon cœur flambant
C’est le jour où commence
Mon premier véritable amour.
Je viens de jeter un regret inutileDans l’écho de cet instant témoin de mon bonheur.Fier de cette rencontre et sa beauté tranquilleEt fière aussi à moncœur.
Que sont-ils devenus, les chagrins de mon passé?Tout ce qui m’a fait vieux est bien loin maintenant Et rien qu’en regardant cette vallée d’amourJe redeviens enfant.
Chaque jour s’illumine le matin.
Il dure éternellement en moi de jour enjour
Chaque regard, sourire, chaque phrase
Devient éternelle écriture.
Tout mon cœur te bénit, cheramourJe n’aurais jamais cru que l’on pût tant aimer.Une telle belle cicatrice, de la magnifique aventureFût si douce à sentir.
Est-il donc vrai que l’amour si vrai existe.Et faut-il oublier des moments inutiles ?Est-ce bien toi, grande fleur immortelleEst-ce toi qui l’asdit ?
J’ai cru ne pas pouvoir pleurer
Mais il me reste à souffrir, en espérant te revoir.
Enracinée dans mon cœur blessé
Ô ! Toi la lointaine, tombe détestée
Qui emprisonne nos souvenirs.
Je te redoute cruelle solitude.
Pourquoi, je ne peux plus te serrer dans mesbras
Alors qu’une si présente et si vieille habitude
Me cache ce chemin.
Le voilà le fleuve et ses coteaux feuillus.
Mon pas alourdi sur le sable blessé,
Ces sentiers abandonnés, remplis de tavoix
Où les souvenirs m’enlacent.
Me voilà devant cette sombre verdure,
Ce chagrin si profond sans réelle ouverture,
Des anciennes amies dans d’étranges murmures
Ont bercé notre ardent passé.
Dans les champs où toute notre jeunesse
Comme une ruche d’abeilles
Bourdonne au rythme de nospas,
Des lieux charmants berceaux de notre adolescence
Ne m’attends-tupas ?
Hélas ! Oublions les images,
Ce qui me reste de pluscher
Cette larme qui m’étouffe encore profondément blessé
Je la garde précieusement comme un voile du passé.
Je vis encore grâce à l’écho de la femme aimée,
Seul berceau de mon bonheur
Dans son ombre comme un nid tranquille,
Elle maintient fidèlement aussi moncœur.
Quand je suis livré à des pensées saumâtres
Mon cœur s’agenouille et prie sous le ciel couvert.
Dans la vallée des disparus tout respire
Seules les âmes survivent ici à jamais.
Je vois la lune monter de l’est.
Ta voix tremble encore dans moncœur
Mais le sombre horizon tecache
Et j’espère que tu t’épanouis là-bas.
Ainsi cette terre humide qui t’empêche
De voir les rayons du soleil et sentir les parfums dujour
Dans ces lieux aussi calmes, aussipurs
Étouffe ma quotidienne inquiétude.
Que sont-elles devenues nos mémoires ?
Le temps a la magie de nous faire vieillir
Mais par la force de ce temps les profonds souvenirs
Ne vieilliront jamais.
Ô temps cruel ! Ô courtes années !
Vous essayez d’emporter nos pleurs et nos chagrins
Mais le temps où nous avons vécu dans le bonheur
Vous ne l’effacerez jamais.
Toute mon âme te bénit, cher frère.
De vives douleurs dans un linceul apparaissent.
Et viennent appuyer ma blessure non cicatrisée.
Peines si violentes à ressentir.
Tu m’as dit un jour :
Que dans ta vie tu ne souriais jamais.
Faut-il oublier ces moments de tristesse ?
Faut-il dire que tu avais une âme aussi triste ?
Qui t’a fait souffrir et vivre toujours dans la nuit ?
Je ne crois pas que notre passé était blasphème
Et que la tristesse habitait toncœur.
Des souvenirs heureux existent surterre
Peut-être plus vrais que le bonheur.
Dans ce passé oublié quand nos âmes se sont perdues
Ton cœur fut brisé par la triste vérité
Tu m’as dit que je me trompe et que ta faiblejoie
N’est qu’un affreux sentier à franchir.
Dans un seul regard
Sous le clair delune
Mon âme remplie de frisson
Retourne dans l’enfance
Parmi les escadrons d’une vie juvénile
La jalousie dans les flammes rebondit
Enfermée dans un bocal de souvenirs
Et voilà que le temps s’impose violemment.
Au-dessus de ses propres réminiscences,
Se nourrit d’avance espérant que là-bas
Les tourbillons sont caresses,
Et retrouvera sa sérénité paresseuse.
Ici on parle de vagues,
De crédits de la vie et de sagesse divine.
Portant dans son corsage toutes les saisons
Se cachent dans son imaginaire empire.
Ainsi la lune devient une seuleamie
Le désir s’évade
Reste que la causerie
Attachée par une accablante ironie
Amour mortel
Chaque jour que le soleil apparait
Devient un nouvel agréablejour
Dont le plaisir reste dans le plus profond néfaste
Depuis, épuisées, les eaux claires
Et les larmes coulent dans le mêmesens,
Telle une girouette sur untoit
Dirigée par les vents.
Ici, cette divine monarchie
À la couleur chrome
Entre les mains d’amour intouchable
S’enivre dans le plus profond délire.
Aveuglément je t’aime.
Sans l’engouement qui se fait comprendre
Gardant enterrés de mauvais souvenirs
Comble mon âme de ton sourire.
J’irai au plus profond
De l’univers chercher une étoile te ressemblant
Même si ce lointain parait inaccessible
La force de l’amour franchira cette distance.
Dans le chaleureuxété
Et la soirée moelleuse
Je te vis, m’abandonnant dans tesbras
Méditant à ta présence délicieuse.
Les fillettes aux doigts chaleureux
Et le baiser mouillé
Ne sont pas encore des dames.
Mais des papillons légers aux couleurs chatoyantes.
Elles ne façonnent pas lemiel
Mais les fillettes allument leciel
Parsemant ce dôme noir
De brillants éclats d’argent etd’or.
Je voudrais te toucher avec mon baiser
Avant l’aurore, pour couronner lafête,
Mais le lointain nous sépare
Mettant mon âme en girouette.
Je voudrais te voir le matin et lesoir.
Je voudrais te boire tout lanuit
Même quand tu deviens
La vieille dame noire.
T’imaginer partir,
Remplacer par l’humide et monotone vérité.
J’ai du mal à croire
Que tout va s’arrêter
Un matin ou unsoir
Sans pouvoir te dire au revoir.
Aurai je préféré
Les fillettes aux imperméables
Gris et mouillés ?
Sous la brise, je m’abandonne !
Pourtant, sous la tutelle
De l’ambroisie et du nectar vermeil
J’espère pouvoir longtemps profiter
De ta surprise achalande des merveilles.
Véritable éclat de bonheur pour lequel on soupire,
Abondant l’espace, majestueux palais
Prince et toi, allégresse, au perfide sourire,
Je vis en toi, désir de vivre de souvenirs.
Challenge de la cour augmente les envies.
Dans le pas silencieux et l’indolence,
Plein de désir, sans douleur, je vais commencer ma journée.
Restant ton serviteur abandonnant mes songes à ma pauvreté.
Le présent qui m’a vu naitre, aimable solitude.
Au moment d’exister vos charmes de plus en plus doux !
Je commencerai enfin, libéré de mon inquiétude
À savourer le plaisir pur et la simplicité envous.
J’aperçois la mer, les clochers, la colline,
Tous ces présents qui ouvrent mesyeux,
Et les bois isolés où les sommets revivent
Derrière les modestes toits aux couleurs de coquelicots.
Un réveil au vrai bonheur, vécu pacifique,
Découvrant la tête de nouveaux villageois
« Là c’est sûr, je renonce aux ombres magnifiques
Pour la couleur des prés et lumières au-dessus des bois. »
On acclame les héros et leur fidèle courage !
S’ouvre alors une envie sanglante vers l’immortalité.
De ce lien je respire des scènes de vendange, de travaux de labourage
Qui couronnent largement leur célébrité.
La vanité de l’écho de la gloire et le scintillement du village
N’ont pas encore troublé la sérénité de ces lieux.
Les nuits y sont fondues, les cœurs y sont tranquilles.
En fuyant les rêves, j’ai retrouvé les heureux.
Toi, pour qui je respire, reine adorée,
La clarté t’appelle et s’enrichit pourtoi ;
Viens partager avec moi mes richesses, ma simple demeure,
Viens vivre avec moi un monde, savourant l’amour sansfoi.
Au-dessus des coquelicots, rois des champs deblé
Nous contemplons la fin de lanuit,
Le cœur bercé et chaudes douceurs reversées,
Nous irons parcourir les champs éclairés.
Nous marcherons pied nu dans le sillage des larmes
Sur la fraicheur des foins fraichement coupés,
Respirerons ! Le parfum de ce monde merveilleux.
Tout ici nous promet un joyeux bonheur.
Nous allons vivre en pleine nature
Sous les premières caresses du soleil,
Dans les bras l’un de l’autre, enivré d’amour éternel
Ces lieux nous offriront leur vaste étale de verdure.
Je fais tout pour t’inclure dans mes rimes,
Tel que tu es vêtue de limpides ruisseaux,
Je m’agenouillerai devant ton premier éclairage
Contemplant ton visage lumineux.
Hélas ! J’ai pensé qu’un jour nous serions séparés
L’inexorable mort viendra nous déchirer
Le souvenir de ton premier regard
Sur mes paupières va se poser.
À ce moment dernier ô ma chère Béné !
Tu seras près de moi pour profiter de ce majestueuxlever
Je serrerai ta main dans ma main affaiblie
De mon dernier regard se lèveront les couleurs de la journée.
Mon cœur sera rempli si ton âme me regarde,
Sous les mains de dieu qui revivent sous ton charme.
Reste quelques instants sur les cendres muettes
De la part d’un inconnu qui a vécu pour t’aimer.
Liquide je te bois, mon cœur prie pourtoi
Limpide tu glisses en moi et je te vénère
Telle une maitresse à la couronne d’ailleurs
Qui renverse à jamais mon impénétrable cœur.
S’assoir tous deux au bord de l’océan
En colère qui gémit et qui respire
Qui souffle et qui aspire
Qui blanchit et qui devient couleur saphir.
À l’horizon il se lève, tempsbref,
Il devient blanc couleur d’unrêve,
Dans l’espace il glisse sous les ailes des hirondelles
Plongeant dans le calice, un instant, tout devient lisse.
Aux alentours, quelques fleurs pâlissent
Mouettes, abeilles se précipitent
Ramassant le pollen, un délice.
Toi, moi au bord de l’allégresse vivant main dans lamain.
Si quelques oiseaux
Chantent s’écoutant dans l’écho.
Nous nous enivrons de cette romance
Tant que ce présent dure nous resterons le cœurpur.
Ne pas retourner dans le passé cassé.
Nos présents n’apporteront que la passion profonde.
Restant et écoutant l’océan qui gémit et qui soupire.
Vivant dans le temps qui s’avère pur et quidure.
Restant dans la passion profonde,
Sans souci du restant dumonde
Gardant en nous le monde fécond
Inspirons-nous des hirondelles qui forment un volrond.
Profitant devant tout ce qui lasse
Sans se lasser
Buvons l’amour sans se soucier de ce qui se passe.
Ne guère passe.
Ah ! Si on abandonnait ces terribles choses
Pour faire accepter l’amourpur,
Vivant sous l’ombre d’un bouton derose
Nous intéressant qu’à son retour.
Paraît ! Cette fleur qui éclot tous les jours,
On la regarde émerveillé.
Sans remords, on attend qu’ellemeure
Afin d’en voir une autre éclore le prochainjour.
C’est là que l’on s’aperçoit
Que les hirondelles volent trèsbas
Au-dessus de l’océan qui vient de rougir
Baignant dans les rayons du soleil disparu.
Nous avons vécu les moments de larmes
D’allégresse et de tristesse
De ce monde cruel
Restant arrachés aux heures brèves croyant à l’éternelle.
On accorde à cettevie
Une harmonie, une allégresse
Grâce à ton humeur de maitresse, mère, femme,sœur
On reste dans un moment de souvenir
Et nos cœurs battent de jour enjour.
Je l’ai vu naître.
Avant l’éclosion du jour
L’étendue verte était huileuse, encore chaude
Au milieu des terres et du ciel encore sombre.
Au fond du palais les premiers lampions s’enflammaient.
Je n’entendais pas leurspas.
Seulement une ombre qui reculait en silence.
Laissant derrière elle clarté et espace coloré.
Elle se retire au pas des sabots
Se cachant dans les clapotis
Presque invisible, luttant entre les ombres
L’écume cotonneuse et rouillée roule sous mespas.
Un ciel fondu du souffle de soleil.
Au milieu de cette prairie sans troupeau
Qui brille toujours à la couleur de saphir
Déployant ses bras scintillants.
Même les âmes fidèles fondront devant.
Pitié pour mon amour éternel vers cette espace
Qu’un mortel adoreravoir
Dans son dernier soupir.
Il sera son dernier prodige
Qu’il emmènera avec lui avant de partir.
Réveillé par le coq et les étoiles filantes
Rien ne pouvait l’empêcher de s’épanouir.
Je commençais à agiter mesbras
Croyant faire peur au balaya.
La brise, comme une intruse parfumée desel
Envahit lepré,
Sous de faibles fumées sans foyer et sans cheminée
Puis ils se dispersent par les battements
Des ailes de papillons colorées.
Au-dessus du vert éclatant.
J’avais pris dans ma vue par hasard un goéland
Aux ailes de géant virevoltant dans le léger vent
Touchant la surface verdoyante.
Mon cœur vit pleinement ce majestueux moment.
Mis dans la réalité par le bruit des grues.
Là, s’impose la disgrâce suprême.
J’ai été pris par de forts tremblements.
Déçu par ce décor désolant.
Et pour couronner ma tristesse
Un énorme mastodonte de fer
Cachait à ma vue ce tableau merveilleux.
Au bruit sinistre de ferraille
Il se déplace à contre courant.
Je commençais à agiter mesbras
Croyant faire peur au balaya.
Mais le mastodonte incorrigible
Continuait son chemin
À l’horizon tout a changé,
L’aube était figée sur le dôme de moins en moins sombre,
Les traces du dernier souffle disparaissaient,
Noyées dans les profondeurs du géant vert, bleu etdoré.
Le charme était de plus en plusfort
Des traines dorées des demoiselles couvraient la prairie
Les goélands ont disparu.
Remplacée par les mouettes au cri strident.
Là-bas au loin une voile effilée
Grandit, s’approche du rivage
Portant dans ses voilures l’espoir d’un long voyage.
Qui, il y a longtemps a défilé ?
Sur les ailes d’un géant virevoltantes
Poussées par Aquilon.
Je laissais pleinement mon cœur rêver
À ce majestueux présent.
Le soleil était assezhaut.
La vie reprenait doucement
Au bruit des machines inconvenantes.
Les estivants s’en vont, les roses n’éclorerontplus,
Les arbres sont abandonnés par leurs feuilles.
Sur le sommet des coteaux niche la frileuse saison.
Tandis que sur les collines s’approchent les ombres
Aux couleurs sombres
L’automne apparait à l’horizon.
Le pauvre mois d’aout épuisé
Ne fais plus rêver ni méditer.
Tous les laboureurs l’attendaient
Sous le combat entre vents,
Soleil et pluies qui se disputent l’empire.
Il n’y a rien à faire !
Après la moisson et les vendanges
La saison devient une enfant.
C’est sa première larme au-dessus de ce vaste empire
Où les pâturages se couvrent d’un court gazon.
C’est alors que les bals, moins fréquentés et plus rares,
Étouffent doucement la voix des fanfares
Accompagnée des vents qui se perdent
Dans le chant des bocages.
Le zéphyr devient monarque conquérant.
Les papillons dorés envahissent la forêt,
Se balancent comme des pétales de fleurs nonchalants.
Dans le vieux chêne, les amoureux
Chapardeurs ont quitté leurnid.
S’il est vrai que dans ce chagrin pudique
On ignore la nouvelle note de musique
Et que l’on est abreuvé par des strophes de poésie.
Restant cloitrés dans le château désertique
Qu’on a construit juste avant de mourir.
Les sanglantes nuits frissonnent et prennent la relève.
Dans les forêts les nids abandonnés
Sont frappés par le vent audacieux
La vie a pris, il y a longtemps de la force avant l’automne.
L’empire devient pénitence
Pour les chanteurs de l’étéchaud
Couvrant dans toutes les circonstances
Les rayons du soleil et la journée de brillance.
J’ai encore dans ma mémoire
De hauts châteaux dans l’abondance
Frappés par des vagues sauvages
Qui finalement, à l’étale
Deviennent une douce laitance.
Je vois à l’horizon comme un présage
Défiler des chalands
Glissant encore nonchalants
Avant les grosses tempêtes.
Et seront bousculés comme un vulgaire coquillage.
Éthers trapus au-dessus de ma tête
Qui grogne secouant ses nippes mouillées
Serre fortement sa vieille pipe
Qui dégage une épaisse fumée sans odeur et sans flamme.
Sur ce perchoir éploré
Où les oiseaux ne trouvent plus leurs niches,
Dépouillés, les arbres restent allègrement riches.
Les sédentaires s’obstinent à consolider leur hivernalgîte.
Le sous-bois baille dégageant
Une forte haleine de champignons.
Et dans le village au pied de laporte
Où on se rejoint pour fêter le remplissage des granges
Couronné par l’abondante saison.
J’aurais pu arrêter là mesdires
Mais le ciel pleure et médite
Devant la dame à la robe étalée
Aux milliers de couleurs d’automne.
Les astres alignés en cortègedoré
Escortent la boussole verte, rouge, or et blanche
Tournant leur regard effrayé vers lenord.
Enjôlé, le ciel éborgné d’un œil pleure.
Les journées sont de plus en plus courtes.
C’est le moment où le ciel tremble
Sous le balancement des bourdons sacrés
Bousculant les murs des guinguettes
Où coule le nectar qui fait rêver aux sirènes.
C’est le seul moment où les cœurs se réchauffent
Et les âmes timidement tristes restent en retraite
Rêvant de journées chaudes sous les parasols
Et du chant des guinguettes.
Mais ce temps trapu au-dessus de ma tête
Qui grogne secouant ses oripeaux mouillés
Nous ramènent sur son aiguillette
Présentant dans son menu acerbe le vent et les journées largement souillées.
Ce ciel auquel je me suislivré
Ce matin pudique qui m’est poésie
Ce ciel qui chavire monâme
Et qui fait murmurer moncœur
Tout bas j’ose fondre dans la nostalgie
De ne pas pouvoir vivre cet instant à l’infini,
Tout haut j’exprime ma flamme,
Pour l’azur enseveli dans des couleurs sublimes.
À oserais-je découvrir
L’amour, je le chéri, je l’aiadoré
Ce tableau qui vit et qui se nourrit
De l’espace qui m’a vu grandir
Et qui me poursuit au fond de ma foi évanouie.
Et les petits nuages, agneaux
Transparents et pendus sur un prébleu
Je les regarde d’une ouïe exquise
Préservant au plus profond demoi
Un amour et un sentiment exquis.
Ce temps à la robe d’ange
Qui envahit mon esprit et qui me dérange,
Sans un mot et sans bruit virevolte,
Torture mon esprit
Chaque instant je deviens esclave
Vivant en une liberté évanouie.
Te regarder c’est ma prison,
Dans ma vie c’est le tison,
Tu m’as connu dans mon berceau,
La beauté que tu m’offres devient frêle roseau.
Je suis un innocent oiseau qui ne sait guèrevoler
Et un petit homme éphémère
Tissé dans les murs de ta vaste maison.
À la brise d’un coucher de soleil enflammé
Je ne peux pas cesser mes sanglots, là devant ta beauté,
Tout haut j’exprime mafolie
Révélant monamour
Pour l’azur enseveli dans les couleurs indéfinies
Et tout alloué avec ma voix sourde
Presque dans l’esclavage
J’ai souvent dit « il est plus beau qu’hier »
Tout bas j’ose fondre dans la mélancolie
De ne pas pouvoir vivre cet instant à l’infini,
Tout haut j’exprime mafolie
Révélant monamour
Pour cet azur enseveli dans des couleurs sublimes.
Sous tes rayons qui dorent l’espace
Par une lumière tremblante,
Qui se mélange dans les vagues les caressant
Le matin bonheur sur l’océan encore en sommeil
Couvrant par des flots des lueurs aveuglantes.