Un monde sans visage - Michel Gachie - E-Book

Un monde sans visage E-Book

Michel Gachie

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Beschreibung

A l’heure où le monde a basculé dans la pandémie historique qu’est la Covid, Michel Gachie prend des notes, un peu au jour le jour, pour effectuer ce qu’il appelle « un travail de mémoire », pour lui, sa famille, ses amis.
Dans la chronologie des évènements, il insère souvent ses ressentis, ses émotions du moment, parsemant les commentaires d’analyses médico-économico-sociales qui lui sont propres.
Il se pose en observateur de la société que son humanisme voudrait voir devenir le meilleur des mondes.


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Michel Gachie

UN MONDE SANS VISAGE

Ce livre est dédié à tous ceux qui veulent se souvenir de nos vies du temps de la Covid 19 en 2020 et 2021.

Animé de la même méfiance que tout un chacun envers le nouveau vaccin, je me suis pourtant fait vacciner en pensant d’abord à mes contemporains et aussi un peu à moi, éleveur retraité qui présente maintenant une santé fragile.

J’ai une pensée émue pour ceux qui nous ont quittés à cause de ce virus, et pour ceux qui n’ont pas pu être inhumés entourés de leurs proches par la faute de mesures sanitaires draconiennes.

L’auteur remercie Patricia Chenot Vais, amie et rédactrice, pour l’aide précieuse apportée à la réalisation de cet ouvrage.

1

Mars 2020. Je reviens sur Terre, après avoir passé quelques vacances ailleurs…, et voilà qu’à mon retour, je ne reconnais plus la planète sur laquelle j’habitais ! Il semblerait qu’un ennemi invisible, appelé Covid, se soit répandu dans le monde entier, affolant les populations qui de ce fait, étaient confinées à leur domicile. Pire, on obligeait les citoyens à présenter un laissez-passer pour tous leurs déplacements. Le service d’ordre verbalisait ceux qui ne présentaient pas le précieux sésame, dans la rue et ailleurs.

Cette situation inédite depuis la dernière guerre mondiale, m’interroge au plus haut point et j’ai du mal à l’appréhender dans son ensemble.

Après avoir écouté les informations passant en boucle sur toutes les radios, je me fais à l’idée que moi aussi, j’ai l’obligation d’être confiné. J’ai du mal à supporter ce mot. Mais il a un sens car il veut dire mettre entre parenthèses la liberté dont tous les citoyens bénéficient en temps ordinaire.

Pour moi, cet enfermement renvoie au sentiment d’être prisonnier d’un système moyenâgeux. C’est presque comme si l’on vous infligeait une peine de prison alors que vous n’auriez commis aucun délit. Tout cela dans quel but ? la réponse est la suivante : ce virus appelé Covid 19 est venu de Chine, a fait le tour du monde par le fait d’une mondialisation effrénée, disposition qui n’existait pas autrefois. Ce virus aussi contagieux que celui de la grippe et beaucoup plus dangereux pour les êtres humains, a décidé nos gouvernants à lui déclarer la guerre.

Ce mot de guerre m’a surpris car de mon temps, quand il y avait déclaration de guerre, il fallait une bonne raison, à savoir un envahisseur cherchant à vous coloniser et à s’emparer de votre territoire, pays ou province. Pour être plus précis, il semblerait que cet ennemi invisible qui tue parait-il 1% des personnes contaminées ait créé un état de choc tel que l’économie du pays vient d’être paralysée.

Je me souviens que dans les premiers temps d’existence de notre République, nos gouvernants étaient moins influencés par les sondages ou autres discours scientifiques qui font régner une psychose inédite sur le bon peuple de France. Tout cela me fait penser à un ami qui disait souvent « où allons-nous ? » Pour ma part, je dirais volontiers : « comment en sommes-nous arrivés là ? » Une réponse me vient du « monde d’avant » : la peur de la mort. Mon idée est que les puissants ne se sentent pas en sécurité à cause de ce virus, malin car invisible et qui pourrait les atteindre également.

Autrefois, les gens âgés vivaient avec leur famille dans un même foyer. Souvent, les petits enfants s’occupaient de leurs grands-parents, même grabataires. Tout cela contribuait à une solidarité familiale qui resserrait un lien intergénérationnel permanent. Aujourd’hui, tout a volé en éclats dans ce nouveau monde que l’on nous vend comme un progrès. Il faut reconnaitre que cette pandémie devrait nous ramener à la réalité de l’humanité telle qu’elle est.

Il est facile pour un observateur modeste de constater les faits tels qu’ils sont : les pays les plus touchés sont les plus mondialisés car le brassage des individus y est plus important. Tout cela devrait faire réfléchir les dirigeants car il est évident qu’on ne peut plus faire comme si rien ne s’était passé.

Je reviens à cette actualité d’avril 2020 dont les données nous sont communiquées en permanence par des journalistes et des experts omniprésents sur les plateaux télévisés. Après nous avoir dit, début mars, que ce serait une grippette annuelle, voilà qu’aujourd’hui, mi-avril, on nous prédit le pire. Pour les citoyens, cet enfermement est une frustration énorme mais obligatoire si l’on veut enrayer l’épidémie. Le problème, c’est qu’après ce confinement, il faudra déconfiner un jour et pour des raisons économiques uniquement.

Dans ce contexte inédit, il me semble que le peuple de France a eu beaucoup de patience au vu du sacrifice demandé. Ce qu’il y a de certain, c’est que le plus dur reste à faire. Les propos tenus par nos gouvernants ont été sujets à toutes les contre-vérités, en raison de l’impréparation à cette pandémie. Il est certain aussi que la suite des évènements sera intéressante à vivre, si l’on peut dire. La modestie devrait appeler à plus d’incertitudes les commentaires des uns et des autres.

2

Ce 1er mai, fête du travail, je regarde le ciel. Il est gris, comme les prévisions des scientifiques. Le muguet et surtout les fleuristes ne sont pas à la fête. Par contre, les grandes surfaces peuvent vendre les jolis brins sans problème. Je suis consterné par la manière dont sont traités les uns et les autres en fonction des directives du pouvoir. Cette histoire va enfin mettre toute la lumière sur les dysfonctionnements de l’état et des dirigeants actuels. Comme cette pandémie se finira bien un jour, il faudra se poser les bonnes questions. Mais aujourd’hui, la réalité c’est que le bon peuple de France a été emprisonné par la peur véhiculée et relayée par les médias et les réseaux sociaux. Je m’explique : on nous a dit « restez chez vous et l’épidémie s’arrêtera toute seule », sinon « les gens vont mourir par milliers ». Qu’en est-il huit semaines après cette garde à vue ? La situation s’améliore très lentement mais le virus continue sa route. Je m’interroge sur ce confinement obligatoire. La réflexion sur ce phénomène me fait dire que la peur est le pire des maux et sûrement le plus contagieux de tous.

Cette mise en scène est orchestrée par nos gouvernants et surtout par les experts médicaux qui défilent sur les plateaux de télé en nous prédisant le pire. Ce virus inconnu serait résistant à la chaleur et pourrait passer l’été pour revenir en force dès l’automne prochain. De quoi doucher les français qui ont un souci principal aujourd’hui : pourra-t-on partir en vacances, comme avant, pour profiter de nos congés annuels ?

Une chose est sûre, c’est que la reprise du travail ne préoccupe pas grand monde, si ce n’est nos gouvernants qui s’inquiètent de voir se vider les caisses de l’état, au point de remettre en question le système de redistribution généreuse des aides à la population. Quand on essaie de prendre un peu de hauteur pour comprendre ce phénomène inédit à l’échelle de la planète, on s’aperçoit que cette pandémie n’a pour l’instant pas tué plus que la grippe annuelle.

La différence essentielle est faite par la communication qui en a été formulée. Je suis indigné par la façon dont sont transmises les informations faites à nos citoyens, enfermés dans des appartements exigus et abreuvés de mauvaises nouvelles. Je pense surtout aux familles les plus pauvres qui vivent de peu dans des conditions précaires. L’être humain a besoin de projets, d’espace, d’air pur et je crains que l’on infantilise les gens au point qu’ils ne soient plus en mesure de faire la différence entre l’essentiel et le superflu dans leurvie.

En effet, cette addiction au tout internet va sans doute provoquer un séisme plus grave que je ne le pensais avant la pandémie. Un philosophe du siècle dernier disait : « si tous les gens pensent la même chose, c’est que personne ne réfléchit plus ».

Avec le temps, cette idée de dépendance a quelque chose de choquant. Déjà, lors de mon service militaire, notre commandant nous avait prévenus : « ici, on ne vous demandera pas de réfléchir, on vous demandera d’obéir ». Ce système de pouvoir vertical est effrayant surtout quand il est légalisé par l’état. Notre président a décidé de faire la guerre à ce virus. Quelle ironie quand on sait que cet ennemi est invisible et imprévisible. Depuis le début de la pandémie, le citoyen que je suis se sent perdu tant les contradictions se succèdent dans la communication gouvernementale. Au début, on nous disait que le masque était peu protecteur, voire inutile. Par contre, le lavage des mains et la distanciation étaient nécessaires. Il est intéressant de constater que depuis le mois de mars, les avis scientifiques ont évolué terriblement.

D’abord, qu’est-ce qu’un masque ?

C’est un bout de tissu ou de papier que l’on déploie sur son visage et qui est fixé par des élastiques derrière chaque oreille. Il se déploie en dessous du menton et va recouvrir le nez. Il y a plusieurs sortes de masques. Avec des indices de protection appropriés à l’utilisation que l’on veut en faire. Cet objet a pour but de protéger et de se protéger des gouttelettes de salive contaminées que chacun émet en parlant, et surtout en toussant. Mais cet accessoire n’est pas protecteur à 100% au regard des plus fines particules. Force est de constater que faute de mieux, le masque devient indispensable dans la vie de tous les jours. Il est même devenu obligatoire en milieux clos (grandes surfaces, magasins, salles des fêtes, églises... et autres lieux de réunion). Alors qu’à l’air libre il n’était pas recommandé, depuis peu, certaines grandes villes l’ont rendu obligatoire dans les rues. En effet, depuis le mois de mars, le virus a tué 30.000 français au cours de la première vague qui avait conduit le gouvernement à confiner les citoyens en leur foyer pour éviter le pire, nous disait-on.

Le discours officiel relayé en boucle dans les médias a été une cacophonie incroyable, à tel point que les plus hautes autorités scientifiques se sont affrontées comme des gamins dans la cour de l’école durant une récréation. Au lieu de rassembler leur savoir pour trouver un consensus et redonner une certaine confiance à la population, ils ont donné une image de division ou d’incompétence qui a amené le petit peuple à se détacher davantage du monde politique et scientifique. Heureusement, les vacances sont passées par là. Le pouvoir pensait que la chaleur de l’été calmerait l’expansion du virus. L’air de la mer, de la montagne, allait remplir de bien-être les vacanciers confinés en quête d’aventures et de liberté retrouvées. Le rêve a la capacité de donner une bouffée d’oxygène à la vie de tous les jours pour tous les êtres, surtout dans des temps de frustration. Malgré tout, les faits sont têtus et si tu oublies ton banquier, lui ne t’oublierapas…

Que s’est-il donc passé depuis le mois d’avril dans mon beau pays ? Ce confinement a été jugé indispensable du fait de l’agressivité du virus.

Le pouvoir a pris la décision d’indemniser les salariés et d’aider les entreprises à supporter les charges. Soit. Les sommes engagées par l’Etat pour pallier l’arrêt de l’économie du pays se sont montées à des centaines de milliards d’euros. Il n’avait pas le choix. Cela a permis dans un premier temps de faire supporter le confinement aux citoyens, et aux entreprises d’y voir plus clair. D’autant plus qu’un accord européen a été conclu à l’initiative de M. Macron et Mme Merkel pour débloquer plusieurs centaines de milliards supplémentaires, en prévision des pertes futures occasionnées par la crise sanitaire. Tout cela va dans le bon sens dans un premier temps. Cette pandémie fait apparaître dans le pays la faiblesse de certains secteurs : hospitaliers, fonction publique en général. Ce fléau dû à la Covid19 a mis en évidence une faillite de notre dispositif médical, complètement dépassé et incapable de fournir masques et matériels aux personnels, qui ont payé un lourd tribut en nombre de décès durant les premiersmois.

Tout cela a fait que les français ont commencé à perdre confiance en leur gouvernement. Ce système régalien a conduit à une incapacité à réagir rapidement à la survenue du problème. C’est vrai que la critique est facile mais la comparaison avec les pays voisins est intéressante : les pays du nord de l’Europe, plus économes, appelés « les radins » par certains journalistes, ceux du sud, dits « les cigales » qui dépensent sans compter. La réalité me fait dire que les plus raisonnables sont bons partout contrairement aux autres !!!

Quelle synthèse peut-on tirer de ces évènements sanitaires ? Ce qui se passe depuis quelques semaines en France est assez voisin de ce qui se passait en mars/avril, au début de la pandémie : l’incapacité du gouvernement à faire régresser l’épidémie.

Au début les masques, il y a un mois les tests, aujourd’hui les résultats des tests. On a toujours un temps de retard. La manière dont se comportent les citoyens est tout à fait normale cependant. Il est intéressant d’observer de grosses différences de comportement entre les jeunes de 20 à 40 ans et les adultes plus âgés. On nous a dit que les jeunes, et surtout les enfants, étaient hors de danger en cas d’infection à ce virus et que les plus de 60 ans couraient de grands risques. Donc le bon sens veut que les « vieux » se protègent du mieux possible contre cette maladie. Mais le monde ne se partage pas en plusieurs catégories d’humains sur notre Terre infectée. La tentation de certains dirigeants serait de laisser faire pour que la régulation se fasse d’elle-même par la disparition des plus fragiles… Mais comme ce sont les plus anciens qui dirigent les pays et qui détiennent les plus grandes richesses mondiales, ils feront tout pour continuer à régner partout en se protégeant, ne pensant qu’à eux seuls. L’humain n’a que peu changé depuis l’homme des cavernes. Est-il pire qu’avant ? La situation morale de la société serait peut-être pire si une poignée de journalistes d’investigation ne traquait sans relâche les puissants du monde démocratique, prenant d’ailleurs souvent des risques pour leur propre sécurité. Il me semble même qu’ils ne sont pas assez nombreux si l’on considère le nombre d’escrocs de haut vol, attirés par les nouvelles technologies, entre autres.

Mais l’essentiel est ailleurs. Surtout quand il s’agit de préserver l’espèce humaine menacée de toutes parts par des pandémies et le dérèglement climatique. L’autre danger peut-être plus immédiat est pour moi l’implosion possible de la société. Que m’inspire le fait de séparer en deux la population du pays, les jeunes versus les vieux ? Les uns pourraient se permettre de se comporter comme avant car invulnérables à tout virus, et les autres obligés de se soumettre à tous les gestes barrières et même de se confiner. Certains avaient émis l’idée que le confinement des anciens serait une façon de leur éviter la contamination. Il faut reconnaître que les chiffres publiés en termes de mortalité leur donnent raison.

Il est un problème plus inquiétant que la pandémie. C’est le bon fonctionnement de la démocratie. En effet, cette société est déjà bien fracturée par les inégalités, certains parlant même de séparer la jeune génération de l’ancienne pour éviter de nouvelles contaminations intrafamiliales. En même temps, nous voici tous masqués pour affronter ce péril invisible et surtout très contagieux. Depuis le milieu du 20ème siècle la société occidentale a beaucoup évolué avec les progrès réalisés dans le domaine de la santé et de l’information. Cette information est arrivée à un point tel que l’on peut savoir en vrai, et parfois en faux, les faits divers de la planète à l’instant T. Le 21ème siècle, grâce à Internet et aux smartphones, et par l’intermédiaire des GAFA, a révolutionné la vitesse d’arrivée de l’information. Tout progrès est nécessaire pour faire évoluer la vie de chacun. Ne serait-ce pas là le seul but à poursuivre ? Il y aura toujours des grincheux pour dire que c’était mieux avant… Quand j’observe les faits, il m’arrive d’être dubitatif sur ce progrès. On est trop dans le virtuel, moins de contacts humains. Modernité mais les gens n’ont jamais été aussi seuls. Donner à l’humain les moyens d’évoluer dans le bon sens. Vivre mieux, confortablement. Modernité : prendre le bon et laisser le mauvais. Réseaux sociaux : beaucoup de dégâts, pauvreté exaspérante.

3

Cette mi-septembre m’interroge. Nous tous, nous voyons l’épidémie repartir dans le pays et jusque dans nos campagnes jusqu’alors épargnées. Que s’est-il donc passé pour qu’il en soit ainsi ? Relâchement des gestes barrières, rassemblements des jeunes, sans masque, par milliers, sur les plages et ailleurs. Mais les jeunes gens, en particulier, ne pourraient donc plus faire la fête entre eux pour vivre pleinement leur âge ? Cela me rappelle ma jeunesse quand le curé du village nous faisait comprendre que c’était mal de faire la fête entre copains et même répréhensible aux yeux de la religion. Depuis ce temps jadis, la religion a presque disparu dans nos villages et les curés sont rares à y exercer leur office. Bref. Peut-on comparer notre époque à celle d’avant ? Non. Il faut tout de même constater que pour des raisons certes différentes, on en arrive à des situations semblables. Le pire sera sans doute les fracturations multiples de cette pandémie importée de Chine. Les choses étant ce qu’elles sont, vive la mondialisation heureuse… Chacun peut se faire une idée, au vu de la situation financière de notre pays qui n’inquiète plus personne sauf quelques nostalgiques de l’ancien monde.

Revenons-en à la vie quotidienne des citoyens ordinaires. L’état a abreuvé les entreprises en distribuant des sommes colossales pour empêcher les faillites et relancer la consommation. Ce système existe depuis des décennies dans notre pays et a pour but de sauver des emplois en faisant survivre les entreprises. En compétition avec le monde entier dans chaque secteur d’activité, cette façon de procéder n’a jamais donné de résultats positifs par le passé. Connaissant bien le monde agricole, qui est aidé depuis des dizaines d’années pour faire face à la mondialisation, je vois bien que cette perfusion permanente a des effets pervers au long terme sur la situation des agriculteurs et des éleveurs en particulier. Pourquoi ? La législation française est une des plus complexes ainsi que les normes environnementales infligées à nos paysans, pour lesquels produire coûte plus cher que dans les autres pays européens. Le résultat est la désertification des campagnes et la montée exponentielle des friches dans ce cadre-là. La population active agricole ne représente plus qu’à peine 5 pour cent des emplois français. L’autre constatation, c’est que dans ce laps de temps, toutes les organisations qui s’occupent ou réglementent ce secteur n’ont jamais créé autant « d ’emplois de bureau ». Ce qui m’amène à la question suivante : y-aura-t-il bientôt plus de salariés du secteur tertiaire que d’ouvriers pour conseiller, contrôler, fiscaliser les agriculteurs qui sont les seuls à être indispensables à la vie du pays en fournissant une alimentation essentielle à son existence ? La plupart de nos paysans, et surtout les plus jeunes, sont très attentifs à ne pas contaminer notre Terre nourricière. Je crois qu’ils mériteraient d’être plus entendus par les gouvernants de ce pays. Etant moi-même retraité agricole, je sais que la plupart des éleveurs travaille douze heures par jour toute l’année pour des revenus ridicules comparés à ceux de fonctionnaires de base. Quand je dis que les gens de la terre sont indispensables, c’est qu’ils sont les garants d’une nourriture contrôlée et saine, nécessaire à tout homme pour une alimentation correcte. Si l’on extrapole, on peut aussi dire que l’air et l’eau sont encore plus nécessaires à toute vie sur Terre. Cet état de chose mériterait d’être enseigné dans les écoles (il commence à l’être), dès le plus jeune âge car la prise de conscience est urgente. Comment a-t-on pu laminer les esprits pour leur faire croire que le superflu serait plus important que l’essentiel ? C’est dit ! Pourquoi cet état de fait ? Les addictions et habitudes contractées au fil des années, par paresse mentale ou facilité, en seraient-elles la cause ? Dans ce nouveau monde, la forme a pris le pas sur le fond. La communication a donné le pouvoir médiatique et réel à ceux qui la commentent. Nous voyons que les hommes politiques l’ont bien compris, surtout le Président Trump, qui twitte plusieurs fois par jour. Les relais médiatiques que sont Internet et les réseaux sociaux permettent aux citoyens de donner leur avis sur tout et même rien. Pour conclure, je crois que la communication et la publicité l’ont emporté sur la réalité et le bon sens.

Ne connaissant que peu la discipline médicale, mon œil a été attiré par un professeur atypique nommé Raoult, de Marseille, qui m’a conquis rapidement dès ses premières interventions. Comme je l’écoute toujours avec une grande attention, je me suis fait une idée sur ce qu’était un grand chercheur scientifique qui émet un doute sur tout ce qu’il dit. Etant moi-même sujet au doute dans tout ce que j’écris, je me dois de lui faire confiance. C’est vrai que ce virus a contaminé mon cerveau par contact virtuel. Je me console en voyant que je ne suis pas le seul.

4

L’affaire de la Covid 19 est grave. Peut-être même prépare-t-elle une insurrection du peuple que l’on infantilise à tel point qu’il finit par accepter n’importe quoi. Jusqu’où pourra aller cette acceptation ? La réalité de tous les jours, que nous subissons tous avec plus ou moins de privations, n’est pas agréable à supporter, comme l’obligation du port du masque à peu près partout sauf à la maison ou dans la nature. Cette situation à laquelle s’ajoute le lavage des mains et la distanciation d’un mètre entre les individus, risque à terme de poser un gros problème sociétal. Notre société, très fragile depuis plusieurs années, n’avait pas besoin de cela. La pandémie aura montré que la démocratie dont on nous dit depuis toujours qu’elle permet la cohésion du peuple grâce à sa devise « liberté, égalité, fraternité », cette démocratie est en danger. Pas seulement par la faute des dirigeants mais par l’irresponsabilité de certains. Je n’en veux pour preuve que le rejet du port du masque en tous lieux par certaines personnes et pas uniquement des jeunes gens. Pour ma part, je reste persuadé que tant que l’on n’aura pas un traitement approprié ou un vaccin fiable, nous serons contraints de respecter les distanciations. Plus cette crise sanitaire durera, plus le pays sera en danger. Dans le monde, par le passé, les conflits, notamment les guerres, revenaient tous les trente à quarante ans. Tout a été fait depuis pour éviter ce genre d’évènements et je suis le premier à m’en réjouir. Une guerre physique avec des destructions considérables et des millions de morts me paraît impossible aujourd’hui, quoique… Ceci dit, ce qui est inquiétant, et qui s’ajoute à tout le reste est la guerre économique que nous traversons depuis une bonne décennie, dans ce monde devenu trop petit pour certains qui voudraient d’ores et déjà coloniser les autres planètes. Tout paraît possible, c’est du moins ce qui fait rêver les gens en mal d’évasion.