Un vrai vol d'essai - Michel Vanvaerenbergh - E-Book

Un vrai vol d'essai E-Book

Michel Vanvaerenbergh

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Beschreibung

Cohabitation en plein en vol entre un pilote chevronné et un apprenti
Après le remplacement de ses ailes, un Boeing 737 doit subir un vol d'essai. Dans cette histoire, l'équipage est "mixte". Ce sont deux cultures qui cohabitent : d'une part, un pilote habitué aux vols d'essais, de l'autre, des pilotes sans la moindre expérience de ces vols qui "collent" sans réfléchir à la procédure. Pour ne rien arranger, la météo est exécrable et alors que premier pense à défendre contre le givrage, les seconds pensent surtout à se prémunir contre les tempêtes de sable. La confrontation ne manque pas d'intérêt.
Michel Vanvaerenbergh nous invite à embarquer dans ce recueil de nouvelles autobiographiques, glissant quelques anecdotes personnelles de sa carrière de pilote.
A PROPOS DE L'AUTEUR : 
En 1948, Michel Vanvaerenbergh poursuit des études d’ingénieur industriel avant d’intégrer l’école d’aviation civile à Bruxelles. Pendant près de trente ans, il pilotera des Boeing pour le compte de la Sabena, la compagnie aérienne nationale belge. Devenu instructeur en vol, il donnera cours de navigation aérienne et maritime dans diverses écoles et rédigera le cours de navigation de l’administration de l’aéronautique. Son livre,  Souvenirs sans gloire, se décline sous forme de 14 nouvelles.
EXTRAIT : 
Ce vol m’a beaucoup marqué et cependant, ce n’est que tout récemment que j’ai pu en déterminer la date. Il ne figure bien sûr pas dans mon carnet de vol puisque l’avion n’est pas immatriculé en Belgique. Tout ce dont je me souvenais, c’est que les conditions étaient hivernales. Je n’ai retrouvé la documentation de vol qu’il y a quelques jours, en faisant du rangement.Les services techniques de la Sabena avaient, je pense à juste titre, une excellente réputation. À tel point que l’avionneur Boeing leur confiait des réparations qu’il hésitait à entreprendre à la maison mère à Seattle. C’est ainsi qu’un 737 de Yemen Airlines se retrouva à Bruxelles pour y subir ni plus ni moins qu’une greffe des deux ailes, les sables du désert ayant totalement léprosé la cellule. La cellule, c’est l’ensemble châssis-carrosserie de l’avion. La transplantation semblait réussie, mais il restait à vérifier que le Boeing convalescent avait retrouvé la pleine mobilité de ses organes.C’était un vol d’essais très intéressant, un travail proche de celui d’un vrai pilote d’essai. Je ne fus donc pas peu étonné de me le voir confié. Alain P., un de mes chefs pilotes aurait pu se le réserver. Personne n’y aurait trouvé à redire. Une recommandation d’Alain aurait cependant dû éveiller mon attention :— C’est des gars un peu spéciaux. J’ai fait un vol avec eux. N’embarque que si tu peux t’asseoir à droite.En théorie, ce sont les pilotes de la compagnie propriétaire qui doivent faire le vol d’essais. Toutefois, la Sabena, qui n’avait qu’une confiance limitée en ces derniers, souhaitait avoir l’avis d’un de ses propres pilotes. Comme l’avion n’était pas immatriculé en Belgique, un titulaire d’une licence belge n’avait pas légalement le droit de toucher les commandes.

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Du même auteur

 

Souvenirs sans gloire, Récit, Ker éditions, 2012.

Un vrai vol d’essai

Ce vol m’a beaucoup marqué et cependant, ce n’est que tout récemment que j’ai pu en déterminer la date. Il ne figure bien sûr pas dans mon carnet de vol puisque l’avion n’est pas immatriculé en Belgique. Tout ce dont je me souvenais, c’est que les conditions étaient hivernales. Je n’ai retrouvé la documentation de vol qu’il y a quelques jours, en faisant du rangement.

Les services techniques de la Sabena avaient, je pense à juste titre, une excellente réputation. À tel point que l’avionneur Boeing leur confiait des réparations qu’il hésitait à entreprendre à la maison mère à Seattle. C’est ainsi qu’un 737 de Yemen Airlines se retrouva à Bruxelles pour y subir ni plus ni moins qu’une greffe des deux ailes, les sables du désert ayant totalement léprosé la cellule. La cellule, c’est l’ensemble châssis-carrosserie de l’avion. La transplantation semblait réussie, mais il restait à vérifier que le Boeing convalescent avait retrouvé la pleine mobilité de ses organes.

C’était un vol d’essais très intéressant, un travail proche de celui d’un vrai pilote d’essai. Je ne fus donc pas peu étonné de me le voir confié. Alain P., un de mes chefs pilotes aurait pu se le réserver. Personne n’y aurait trouvé à redire. Une recommandation d’Alain aurait cependant dû éveiller mon attention :

— C’est des gars un peu spéciaux. J’ai fait un vol avec eux. N’embarque que si tu peux t’asseoir à droite.

En théorie, ce sont les pilotes de la compagnie propriétaire qui doivent faire le vol d’essais. Toutefois, la Sabena, qui n’avait qu’une confiance limitée en ces derniers, souhaitait avoir l’avis d’un de ses propres pilotes. Comme l’avion n’était pas immatriculé en Belgique, un titulaire d’une licence belge n’avait pas légalement le droit de toucher les commandes.

Les cinq pilotes yéménites, aux manches tellement bardées de galons qu’elles paraissent jaunes du poignet au coude sont au demeurant fort sympathiques. Ils sont surqualifiés : tous sont au moins instructeurs et pilotes d’essai. Je leur explique que, comme je connais bien le contrôle aérien et les aides à la navigation belges, ce serait plus facile pour tout le monde si je m’installais à la place du copilote.