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Tracy est interne au St-Johns Hospital, elle a 25 ans, et c'est l'aboutissement de ses études de médecine. Elle est belle, intelligente, pétillante et très prévenante, tout le monde l'adore dans son service. Mais après toutes ces années de dur labeur, Tracy sent en elle un appétit sexuel se réveiller, elle sent tout son corps en éveil, elle s'excite pour un rien et à envie d'un homme, elle n'a plus la tête au travail, elle ne penses qu'au sexe, elle imagine les attributs de chaque homme qu'elle croise dans les couloirs de l'hôpital... jusqu'à CE FAMEUX JOUR ! Tellement obsédée par ses fantasmes qu'elle se trompe de seringue en soignant une patiente, celle-ci a failli y rester ! Ses supérieurs décide donc de la renvoyer temporairement... mais la journée n'est pas fini, il lui reste un après-midi entier avant de quitter le service et elle compte bien le mettre à profit ! Comment cette journée va-t-elle se terminer ? Calmera-t-elle ses pulsions ? Arrivera-t-elle à tout faire pour retrouver son travail ?
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Veröffentlichungsjahr: 2018
Une Infirmière bien Prise
TOME 3
Pauline Costa
Je sentis les larmes me monter aux yeux, j’en avais marre, mais tellement marre de cette journée, j’avais envie d’abandonner le champ de bataille et de quitter cet hôpital de malheur pour rentrer chez moi au plus vite, où je me sentirais en sécurité, coupée du reste du monde.
Mais je savais que fuir n’était pas la bonne solution et que ça ne ferait qu’empirer les choses.
J’avais voulu trouver du réconfort mais je venais de rajouter une couche supplémentaire à mes problèmes. Tel un surendetté qui contracterait un nouveau crédit à la consommation, alors qu’il n’arrivait déjà pas à rembourser les précédents, rentrant dans un cercle vicieux à l’image du serpent qui se mordrait la queue.
Je ferma les yeux pour refouler mes larmes, ce n’était pas le moment de craquer et encore moins devant un patient avec qui je venais de coucher, je voulais qu’il garde de moi l’image d’une femme forte.
Je priais intérieurement pour que personne n’ait vu ce qui s’était passé dans la chambre de ce patient car j'avais un sentiment de honte, qui grandissait de plus en plus en moi et je me sentais de plus en plus rougir. J’imaginais déjà tout les internes agglutinés autours de l’écran retransmettant les images de la caméra de surveillance. Ils seraient tous là en train de rire, tout en matant leur collègue s’envoyant en l’air avec un patient, un patient plâtré en plus. J’avais envie de me mettre une claque pour me réveiller de ce cauchemar, pour rompre la malédiction de cette maudite journée, pour déchirer la toile à cet endroit précis, et pouvoir disposer d’une nouvelle chance pour le remplir d’une autre manière.
En plus je savais que c’était peine perdue puisque j’étais certaine que les chambres où se trouvaient les patients qui avaient fait des tentatives de suicide étaient surveillées de près, au cas où ils décideraient de retenter le coup et l’hôpital ne pouvait pas se permettre d’endosser une telle responsabilité. Ça salirait vraiment l’image de l’équipe médicale, et ce n’était jamais bon d’avoir un mort dans ses locaux, surtout lorsqu’initialement celui-ci était vivant.
Un hôpital n’était pas une prison où les patients se pendaient avec leurs draps, d’où les caméras de surveillance.
Bref, de toute façon pour maintenant c’était trop tard, comme pour la seringue de ce matin, je ne pouvais pas retourner en arrière pour corriger mes fautes et empêcher que l’incident arrive.
Je poussa un long soupir trahissant une profonde exaspération de moi-même, et je me rhabilla rapidement en passant au-dessus de monsieur pour sortir du lit, tout en veillant bien à ne pas effleurer ses plâtres. Il ne manquerait plus q’il pousse un hurlement de douleur qui ameuterait tout le quartier.