5,49 €
Après une soirée plutôt arrosée avec ma meilleure amie Félicie, je me retrouve dans le lit d'un très bel inconnu. Je ne me souviens de presque rien de la nuit, sauf qu'elle a été torride. Cela ne me ressemble pas et encore moins d'accepter le pari fou de tomber amoureuse de lui en 6 mois. Au fait, je m'appelle Lola et je m'apprête à vivre une aventure riche en émotions. Je vais devoir surmonter mes angoisses, affronter mon passé, entrer dans un monde de libertinage et faire confiance à cet homme sexy en diable ... Vous me suivez?
Das E-Book können Sie in Legimi-Apps oder einer beliebigen App lesen, die das folgende Format unterstützen:
Seitenzahl: 341
Veröffentlichungsjahr: 2021
A tous les Liam,
et surtout à mon mari
qui a toujours été là pour moi.
TOUT COMMENCE !
JE TE CHASSE, JE T'OUBLIE, JE T'ATTRAPE !
UN DÉPART À DEUX ?
POSITANO
THOMAS, L’AMI/L’ENNEMI
REVÉLATION
MISE AU POINT
NEW YORK
POSITANO
NOUVELLE VIE !
LES ENNUIES EN CASCADE !
UNE VISITEUSE INATTENDUE
SURPRISE !
Je ne sais pas ce qui m'arrive, cet inconnu a ses mains autour de mon visage et je reste plantée là comme une idiote sans réagir. J'ai mes yeux plongés dans ce regard caramel et je n'ai aucune envie de m'en sortir. Mes mains se posent malgré moi sur ses hanches et il ne sourcille pas. Son pouce effleure légèrement ma lèvre et un courant électrique me traverse de part en part. J’humecte mes lèvres avec ma langue et celle-ci frôle son doigt. Ce geste que je réalise plusieurs fois par jour devient terriblement sexy. Ses yeux s'enflamment et je sais à cet instant que je suis foutue. Il faut que je me sorte de ma léthargie, mais son visage s'approche du mien et son regard dévie vers mes lèvres. Je ne peux m’empêcher de regarder les siennes et elles sont tellement appétissantes, j'ai envie de les goûter. Mes mains remontent sur son torse et nos lèvres s’effleurent lentement. On se teste, se goûte, notre baiser est hésitant, il recule juste assez pour me regarder comme pour me demander la permission. Je me jette sur ses lèvres sans aucune retenue, je ne me reconnais pas dans cet acte, mais je ne peux pas m'en empêcher. Un barrage se rompt et nous devenons déchaînés. Ses mains se font plus impatientes, il arrache plus qu'il détache mon chemisier. Je passe les miennes sous son polo et je rencontre son petit ventre parfait. J'en veux encore plus, l'urgence m'envahit, sans hésitation je lui retire son haut. Nos lèvres se détache à peine une seconde avant de se rejoindre dans un baiser encore plus profond. Nos langues s’emmêlent, nos lèvres sont rougies et gonflées par la violence de notre désir. Nos pantalons rejoignent très rapidement le reste de nos vêtements. Je reste debout devant lui, en prenant conscience que je suis nue devant un inconnu. Il est tout proche de moi, ses yeux plongent dans les miens et il doit lire toute l’hésitation qui me gagne. Il m'attrape par les hanches, je remarque son parfum qui m’enivre et la tête me tourne. Je pose une main sur son torse et l'autre sur sa hanche, il baisse la tête et nos lèvres se rejoignent avec délicatesse. Un baiser doux comme une plume. Sa bouche quitte la mienne pour m'embrasser juste dessous l'oreille, je frémis. Il me chuchote quelques mots que je ne prends pas la peine de comprendre. Il m'attrape la main et m'attire vers le lit où il m'allonge avec une délicatesse insoupçonnée.
La nuit a été très courte et très torride. J'ai mal partout et je ne suis pas sûre que je pourrai marcher avant un long moment. Mais qu'est-ce qui m'a prise de coucher avec cet homme ? Mon regard se pose sur un emballage de préservatif, puis un autre et encore un autre. Je me cache les yeux avec mes mains, j'ai honte de moi, je n'ai pas couché une fois avec lui, mais cinq fois. Je remonte les draps sur ma poitrine et je réalise que je suis seule dans la chambre. Cela fait cinq minutes que je suis réveillée et sa place est toujours chaude, il a dû aller à la douche. Aurai-je le courage de le rejoindre ? La question m'effleure à peine l'esprit que la porte s'ouvre délicatement. Je vois un chariot rentrer dans la chambre puis mon amant d'un soir. Il est vêtu d'un jeans noir et il est torse et pieds nus. Ses cheveux bruns sont encore mouillés et en bataille. C'est indécent d'être aussi sexy. Nos regards se croisent et je ne sais pas comment je vais sortir de cette chambre. Je le détaille sans vergogne de la tête aux pieds. Ces épaules solides, ses bras forts et doux à la fois, ses mains fermes et expertes, mon regard remonte vers son torse. Il est parfait, chaque ligne est dessinée avec précision. Je descends sur son ventre et cette ligne de poils qui descends sous son jeans, je salive. Je le dévore du regard et sa voix suave me sort de ma rêverie
- Tu comptes une nouvelle fois me dévorer ou on peut déjeuner avant, me dit-il malicieusement.
J'ouvre la bouche, la referme, je passe ma langue sur mes lèvres et d’une voix presque imperceptible, quasi inconnue, je l’informe de mon appétit. Il attrape le plateau et vient se poser à côté de moi. Ce dernier est bien garni : café, thé, jus de fruits, raisins, fraises, pamplemousses, viennoiseries, pains, beurre, confiture … Je ne pourrai jamais avaler tout ça. Je me sers du thé avec un pain au chocolat et quelques fraises. Je le vois m'observer et suivre tous mes gestes, s'il continue je ne pourrais jamais rien avaler. Il attrape sa tasse et se verse du café, ses yeux se détachent de moi. Je respire de nouveau. Je porte la tasse à mes lèvres, mais sa question me coupe.
- Suis-je qu’un plan d’un soir pour toi ?
Il est culotté lui, il pourrait me laisser boire mon thé avant de m'expédier. Je reste muette, je plonge mes lèvres dans ma tasse et le regarde du coin de l’œil. Il insiste, le bougre !
- C'est juste que j'aime savoir où je mets les pieds. Si pour toi, c'est un One Shot, pas de soucis, je comprends. On ne se connaît pas après tout.
Je vois sur son visage qu'il est au supplice, il me fait de la peine. Est-ce que je veux une relation sérieuse avec lui ? J'en ai aucune idée. C'est vrai qu'il est beau et que c'est un dieu au lit, mais je ne connais même pas son prénom. Je croque dans une fraise et ses yeux se posent sur ma bouche qui croque le fruit juteux. Je ne sais pas quoi répondre, alors je me tais. Je croque dans une deuxième fraise quand je manque de m’étouffer par la suite de son monologue.
- Écoute, tu me plais... beaucoup et au lit on est plutôt bon, alors laisse-moi ma chance. Laisse-moi juste six mois, si dans six mois, tu ne m'aimes pas. Je te rends ta liberté.
- Je suis ta prisonnière ?
- Pour six mois me répondit-il avec un sourire coquin et les yeux qui pétillent.
J'agrippe ma tasse et je plonge une nouvelle fois le nez dedans. C'est vraiment un étrange personnage, un étrange personnage terriblement sexy.
Le nez collé à la vitre du taxi qui me ramènent chez moi, je me demande ce qui m'a prise d'accepter sa proposition. Je suis folle d'accepter de me faire séquestrer part un total inconnu pendant six mois. Je m'interroge et je ne vois pas le taxi qui s'arrête le long du trottoir en bas de mon immeuble. Le chauffeur me fait sursauter en me demandant de régler la course. Je lui tends deux billets et me précipite dans le hall de mon immeuble. Je salue de la main le gardien qui me sourit à travers le plexiglas qui nous sépare. J'hésite une seconde avant de me jeter dans les escaliers, j'ai besoin de réfléchir et les trois étages à grimper me fera le plus grand bien. J'arrive devant ma porte, les clefs à la main et je n'ose pas entrer. Je sais que Félicie m'attend et que je ne vais pas couper à un interrogatoire en règle. Ma colocataire et meilleure amie a toujours lu en moi comme dans un livre ouvert. Je diverge et pense à m'enfuir quand elle ouvre la porte avec un sourire que je connais trop bien. Elle est affamée et elle ne va pas me lâcher, il faut vite que j'aille me cacher dans ma chambre. Félicie me laisse entrer et je cours dans ma chambre, m'assoie sur mon lit avant de sortir ma grosse valise. Ma meilleure amie rentre et son sourire carnassier est toujours là, elle va faire de moi qu’une seule bouchée.
- Alors Lola, où étais-tu passée ? On t'a cherché dans le club, mais tu avais disparu.
- Je suis rentrée et je me suis couchée, je baisse les yeux ne croyant pas à mon mensonge.
Hum et cette valise, c'est pour …
- Je vais chez mon père pour quelques jours, je mens encore.
- Arrête Lola, tu es toute rouge et je vois très bien que tu me mens, aller raconte-moi ce qui s'est passé avec le beau mec de la soirée. (Félicie s'assoie à côté de moi avant d’enchaîner) Je ne te lâcherai pas tant que tu ne m'auras pas tout déballé et n'oublie pas les détails.
- Fé, soupirais-je, je ne sais pas ce qui m'a pris. Ce mec est un dieu du sexe et il est tellement sexy. On a passé la nuit à faire l'amour, j'ai des bleus partout et des muscles insoupçonnés qui me font souffrir.
Ma meilleure amie en reste bouche bée, moi la plus sage du groupe, la plus sérieuse … Je décide de lui donner le dernier coup de massue en lui racontant la suite et surtout « l’arrangement » que j'ai conclu. Félicie tombe sur mon lit, les bras en étoile et jure. Je crois que malgré la folie de mes actes, elle m'envie. Elle qui n'a eu que des mecs toxiques, des coups d'un soir collants ou des petits amis qui ne supportent pas la rupture. Je finis ma valise sous les yeux de ma colocataire qui n'a rien dit depuis que je lui ai tout raconté, finalement est-ce qu'elle me juge ? Je ne sais pas du tout quoi prendre comme vêtements, alors je prends presque la totalité de mon armoire et ma valise ne ferme plus. On s'assoie toutes les deux dessus et tant bien que mal, on réussit à la fermer à grand coup de rire. Elle va me manquer, son regard moqueur et son grain de folie vont me manquer. Je pourrai la voir, c'est juste que je n'habiterai plus ici pour les prochains six mois. Je la regarde et il est temps pour moi de partir, mon bel inconnu doit déjà m'attendre en bas de l'immeuble. Je la serre contre moi et les mots restent bloqués dans ma gorge, une larme coule sur ma joue et je la chasse avant qu'elle ne la voit. Félicie me chuchote de m'éclater, de profiter et me dit encore toutes ces choses rassurantes et hilarantes dont elle a le secret. Je lui promets d'être prudente et de continuer de payer ma part pour l'appartement. Elle secoue la tête, un sourire sur ses lèvres et elle m'embrasse sur les deux joues. Mon téléphone sonne brisant cet instant d'amitié et d’émotion. C'est un numéro inconnu, je regarde ma meilleure amie et elle me prend le téléphone des mains pour répondre. Ses yeux se mettent à briller et elle fait mine de s'éventer exagérément. Je mets une main sur ma bouche pour ne pas éclater de rire tellement qu'elle est hilarante, mais une phrase attire mon attention et je me fige. Félicie parle à mon inconnu sexy en diable et elle continue de faire de grands gestes avec une voix de diva. Il va la prendre pour une folle, je me ressaisie et j'essaie de lui prendre le téléphone, mais sans prévenir elle raccroche. Je sens le rouge me monter aux joues, mais qu'est-ce qu'elle a fait ? Pourquoi je me sens si irritée qu'elle lui a parlé, serait-ce de la jalousie ? Elle me tend mon téléphone, triomphante et me lance :
- Tu n'avais pas mentionner qu'il avait une voix à faire mouiller les petites culottes, s'exclame-t-elle.
- Il a dû te prendre pour une folle, m'agaçais-je en attrapant ma valise pour sortir de ma chambre.
- Tu ne veux pas savoir ce qu'il voulait ?
- Il m'attend en bas de l'immeuble et veut que je me dépêche ?
- Non, il pourra pas venir, il t’envoie sa voiture. Victor t'attend en bas et il a dit que tu peux prendre ton temps.
Elle a les yeux brillants de malice, qu'est-ce que je l'aime cette folle qui partage ma vie depuis des années. Je la sers une dernière fois dans mes bras et je pars vers une nouvelle aventure. Avant de sortir de l'appartement, je lance un regard circulaire à la pièce et mon cœur se serre. J'ai bien l'impression que je ne reverrai pas mon petit chez moi avant un moment. Je ferme la porte et décide de me diriger vers l’ascenseur, mon sac sur l'épaule et ma valise qui roule péniblement tellement qu'elle est chargée.
Je sors, la nuit commence à tomber et le froid qui l'accompagne me mort les joues. Je remonte le col de ma veste et je suis à la recherche d'une voiture, mais je ne vois rien qui pourrait correspondre. Il n'y a pas grand monde dans la rue, il n'est peut-être pas encore arrivé finalement. Je regarde des hommes en salopette bleue décharger un camion de déménagement au bout de la rue. Mon regard est attiré par une limousine qui se gare en face de moi. Un homme d'un certain âge en descend et il s'approche de moi en me fixant. Je me demande ce qu'il peut bien me vouloir, il cherche peut-être son chemin. A quelques pas de moi, il me demande si je suis bien Lola et il se présente en tant que Victor, chauffeur de Monsieur Delmillo. J'en reste comme deux ronds de flan. Mon bel inconnu a fait venir une limousine rien que pour moi. Je ne peux qu’hocher la tête et suivre le vieux monsieur qui prends ma valise en me souriant. Il m'ouvre la portière et je me faufile dans la chaleur de la voiture. Mes yeux se posent sur un seau à champagne, la bouteille est déjà ouverte et une grande coupelle de fraises est posée à côté. Je dépose mon sac à main sur la banquette, l'habitacle est immense, je détends mes jambes et mon regard se pose partout. Une enveloppe avec mon prénom est posée sur une tablette en face de moi. Je la prends et j'hésite avant de l'ouvrir, j'ai le cœur qui bat fort. Je sens plus que je ne vois la limousine s’insérer dans la circulation, la vitre qui me sépare de Victor se ferme. Les mains tremblantes, j'ouvre l'enveloppe, j'y découvre une carte épaisse de couleur crème. Je la sors et commence à lire les quelques mots que mon inconnu m'a laissé.
Profite du champagne et des fraises.
On se retrouve au prochain arrêt.
Liam
C'est quelques mots m’électrisent et sonnent comme une promesse. J'attrape la bouteille et me sers une coupe, je plonge délicatement mes lèvres pour le goûter et il est délicieux. Je croque dans une fraise, elle est exactement comme je les aime : sucrées et juteuses. Je termine tranquillement mon verre quand la voiture s'immobilise et que la porte s'ouvre, laissant rentrer le froid de la nuit. Mon ventre se serre et j'aperçois mon bel inconnu qui rentre sans difficulté dans la limousine. Il pose son sac d'ordinateur, passe une main dans ses cheveux. Qu'est-ce qu'il peut être sexy ! Je suis certaine qu'il ne le sait même pas. Je me mords les lèvres et nos regards se croisent. Je vois ses lèvres bougées et je me rends compte qu'il me parle. Il doit penser que je suis une écervelée, impossible de me concentrer quand il est à proximité, un vrai désastre. Je cligne des yeux et il me sourit.
- Excuse-moi, j'étais ailleurs, que me disais-tu ?
- Je t’emmène dîner, tu me fais confiance pour le choix du resto ?
- Oui, sans problème, mais tu préfères pas qu'on aille chez toi ?
- Chaque chose en son temps, me répondit-il coquin.
La soirée se passe sans anicroche, Liam est un homme absolument charmant et j'ai passé la meilleure soirée depuis bien longtemps. Il me parle de lui et de son travail qui le passionne plus que tout. Il est le directeur général d'une société qui traite les données informatiques, c'est assez confidentiel et il ne m'en dit pas beaucoup sur ses fonctions. J'ai passé la soirée à me noyer dans ses yeux pendant qu'il me parlait de voyage autour du monde et de plateau télé. C'est un homme vraiment intéressant et je ne sais pas ce qu'il me trouve de bien. J'ai 26 ans, un travail qui me permet juste de joindre les deux bouts et je suis une personne assez effacée. Nous sommes, à présent, tous les deux installés sur son canapé avec un mug de thé à la main en face d'un feu qui crépite. J'ai mes jambes repliées sous moi et je me sens bien. La fatigue me fait somnoler, mais je ne sais pas encore où je vais dormir. Je pourrai dormir là sur son canapé, quand j’en fais la remarque à Liam, cela le fait rire. Une fossette se creuse sur sa joue droite, une mèche de cheveux lui barre le front et le rouge me monte aux joues. Il attrape un plaid qu'il déploie sur nous et allume la télé. Il me fait signe de m'approcher, je pose ma tasse sur la table basse et je m'installe dans ses bras. Son odeur et sa chaleur son réconfortante, je suis détendue, mes yeux papillonnent pendant qu'il passe d'une chaîne à l'autre. Je fini par m'endormir contre lui.
Je me réveille lentement contre quelque chose de mou, devrais-je dire contre quelqu'un. J'ouvre les yeux et je réalise que je suis toujours sur le canapé et que Liam s'est endormi là lui aussi, télécommande à la main. Je profite qu'il dorme pour l'observer, il est tellement beau et il a l'air si paisible que j'ai le cœur qui se serre. Ses traits sont détendus et sa respiration est calme. Liam a son bras autour de moi et je ne peux pas bouger. De ma main libre, j'essaie d'attraper la télécommande pour éteindre la télé qui a le son de coupé. Je me penche légèrement sur lui quand il me sert un peu plus fort. Je lève les yeux pour voir son visage et je vois qu'il sourit, il ne dormait donc pas. Je pose ma main sur son torse et j'attends qu'il ouvre les yeux, nous avons tous les deux un sourire qui barre notre visage.
- Bonjour toi, dit-il en m'embrassant sur le front sans ouvrir les yeux.
- Bonjour toi ! Finalement le canapé était une bonne solution pour nous deux. Tu n'es pas trop endolorie, j'ai passé la nuit sur toi, je suis désolée.
- C'est la meilleure nuit que j'ai passée depuis longtemps. Je n'arrive pas à dormir habituellement, je suis réveillé depuis un moment, j'ai été chercher les croissants.
- Comment as-tu pu me bouger pour partir et revenir ?
Liam m'embrasse à nouveau sur le front et me lance un sourire énigmatique avec un clin d’œil.
- Aller ma belle, le café et les croissants t’attentent et ensuite je passe la journée avec toi, petite chanceuse. Arrête de sourire, la journée est chargée.
Je ne peux pas m’empêcher de sourire tellement que je me sens bien. Personne ne m'avait acheté des croissants et encore moins préparé un petit déjeuner, je suis touchée par la délicatesse de Liam. Je m'étire et le rejoint dans la cuisine. Tout est prêt, je suis comme une princesse et je suis sur un nuage. Je croque dans un croissant tout en le regardant, je ne peux m'empêcher de le regarder. Il m'attire et pourtant une idée me traverse l'esprit. Je mâche plus lentement et j'ai du mal à avaler. Je prends une gorgée de café et je me brûle. Je repose la tasse un peu trop vivement sur la soucoupe et je la renverse. Je me lève brutalement en m’excusant, rouge de honte je cherche quelque chose pour essuyer, mais Liam me devance et il nettoie à ma place les dégâts. Je m'assoie de nouveau et cette fois-ci c'est lui qui m’observe. Je commence à jouer avec mon croissant n’osant pas croiser son regard.
- Lola regarde-moi. Qu'est-ce qui se passe ?
- Tout va bien, je suis juste un peu maladroite.
Je ne suis pas sûre qu'il croit en mon mensonge, il boit son café en me regardant par-dessus sa tasse. Au bout d'un moment, je ne tiens plus et je quitte la table prétextant que je dois aller à la douche. Liam me guide à travers son appartement spacieux et me montre où se trouve les serviettes. Je fouille dans ma valise et je trouve assez rapidement ma trousse de toilette. Je rentre dans la salle de bain, ferme la porte et fais couler l'eau de la douche. Je me déshabille rapidement et je croise mon regard dans le miroir. Qu'est-ce que je fou là ? Suis-je devenue folle à ce point ? La panique monte en moi et j'ai du mal à respirer. Je déverrouille la porte, l'ouvre, l'eau coule toujours dans la douche. Je reste tétanisée indécise, je ne peux pas traverser l'appartement nue, mais il met impossible de retourner m'habiller. L'angoisse augmente, les larmes coulent sur mes joues et je me laisse tomber au sol. La détresse me terrasse et je n'arrive plus à respirer, un poids énorme se forme dans ma poitrine. Je tousse de plus en plus fort, les larmes dévalent de plus en plus sur mon visage et je sens un corps contre moi, des bras m'enlacer. Liam est là, je ne l'ai pas entendu arriver, il me dit des paroles rassurantes, de me caler sur sa respiration, il retire son t-shirt et pose mes mains sur sa poitrine. Ma respiration s'apaise, mais mes larmes continuent de couler comme deux ruisseaux. Il me porte contre lui, me sert dans ses bras, son corps est chaud et rassurant. Je me laisse aller contre lui et je reste blottie contre lui, respirant son odeur. Liam me dépose dans son lit, les draps sont froids, mais il me rejoint et la chaleur de son corps me réchauffe rapidement. Il me caresse les cheveux et sa voix me berce. Je ferme les yeux un instant et quand je les ouvre, je me retrouve seul dans son lit. Je me redresse et jette un regard au réveil posé sur la table de nuit. Je me suis endormie 1h. Liam rentre dans la chambre et me propose de prendre une douche à deux pour éviter l'incident de tout à l'heure, je suppose. Il ne me pose aucune question sur ce dernier et je le remercie intérieurement. Je hoche la tête et le suis dans la salle de bain. Liam allume la douche, se déshabille très rapidement, vérifie l'eau et me fait entrer dans la cabine. Il prend une bouteille de shampooing et en verse un peu au creux de sa main et s’attelle à me laver les cheveux. Je me laisse faire, savourant ce moment de détente très agréable. Il ne me lâche pas du regard et c'est très perturbant. Je ne sais pas si je dois dire ou faire quelque chose. Il rince mes cheveux avant de prendre un gel douche et de me laver. Je suis un peu troublée par cette expérience nouvelle et je le laisse continuer. Liam approche dangereusement de mes cuisses et je sens déjà une douce chaleur m'envahir. Je m'agrippe à ses épaules et il ne perd rien de mon trouble. Il termine sagement de me laver, puis me rince. Je reste plantée là comme une idiote pendant qu'il se lave à son tour. Je ne trouve rien de pertinent à dire ou à faire, alors je le regarde passer ses mains sur son corps et cela me plaît beaucoup, beaucoup trop même. Liam coupe l'eau et sort le premier. Il passe une serviette autour de ses hanches et me fait signe de le rejoindre. Il m’enveloppe dans une serviette épaisse et très douce. Nos regards se croisent, l'air se charge en électricité et il m'embrasse chastement. Notre premier baisé depuis la folle nuit que nous avons passé ensemble. Liam m'informe que nous allons dans un endroit un peu particulier, alors il m'a choisi une tenue spéciale. Il me tend une pile de vêtements et se détourne pour s'habiller. Il a un jean serré noir, un polo blanc et une veste de costume. Il est vraiment très beau, je n'ai toujours pas bougé tellement obnubilé par le moindre de ses gestes. Liam rit en me voyant encore nue et que lui est prêt.
- Lola, ce n'est pas le moment pour me manger du regard, plaisante t'il.
- Laisse-moi 5 minutes et je serais prête. Où allons-nous pour cette première journée ?
- Mon parrain nous attend pour le brunch, ensuite j’aimerais qu'on discute des 6 prochains mois. Tu sais que j'ai une société à diriger et je ne serais pas souvent là. Aujourd'hui, je ne voulais pas te laisser seul pour ta première journée. Cette robe te va merveilleusement bien et ce bleu fait ressortir tes magnifiques yeux. Tu es sublime, Lola.
- Il est peut-être un peu tôt pour me présenter à ton parrain. Je peux t'attendre ici, cela ne me dérange pas.
Liam m'attrape par le bras et me sert, il me fait mal. J'essaie de me dégager, mais il me tient fermement. Je lui fais remarquer qu'il me fait mal et me fait peur. Son regard vissé au mien ne bronche pas et il m'attire à lui en me chuchotant que les six prochains mois, je serais à lui et qu'il veut profiter de chaque instant. Il me lâche et je me frotte le bras. Ses yeux passent de mon visage à mon bras et il se rends compte qu'il m'a serré vraiment fort. Je n'ai qu'une rougeur sur le bras, mais il m'a effrayé. Liam m'attire une nouvelle fois à lui et m'embrasse tout en s'excusant, il ne voulait pas me blesser ni me faire peur. Il m'embrasse encore et me rassure sur le brunch qui était prévu depuis longtemps. Je l'enlace un peu méfiante, mais très vite je m’apaise grâce à sa chaleur et à son odeur.
Le brunch se passe sans problème. Le parrain de Liam est formidable, il a été prévenant et attentif envers moi, j'apprécie grandement. Le repas est passé très vite et maintenant je suis installée dans la Prius de Liam et il règne un silence pesant, mais ni lui ni moi avons envie de le rompre. Nous sommes chacun perdus dans nos pensées en regardant la route défilée devant nous. La conversation qui nous attend va être compliquée et j'appréhende ce qu'il va me proposer. Je ne m’étais pas imaginé un seul instant qu'il y aurait déjà matière à discuter. Six mois à faire connaissance et à s'aimer si le destin le permet, je pensais qu'on était sur la même longueur d'ondes. Liam se gare devant une maison isolée de tout, il fallait savoir qu'elle était là pour la trouvée. Toute perdue dans mes pensées, je ne sais même pas comment on est arrivé ici. Liam descend sans un mot, fait le tour de la voiture et m'ouvre la portière de la voiture. Il me tend la main et j'hésite un court instant avant de la saisir et de sortir de là. Un sourire crispé est dessiné sur son visage, j'essaie de lui rendre plus authentique, mais je suis autant nerveuse que lui. Je me demande bien ce que nous faisons ici et surtout où nous sommes. La maison est imposante et elle m'impressionne. Nous montons une volée de marche pour arriver sous le porche. A ma droite, une balancelle en bois qui pourrait accueillir deux personnes, je trouve ça très cliché mais j'adore. A ma gauche une petite table ronde et deux chaises se font faces. Je m'imagine bien, le matin boire un café, assise ici face à la nature verdoyante qui entoure le lieu. Tout est calme et reposant, ça fait du bien. Liam pose une main dans mon dos pour m'inviter à entrer. Il ne sonne pas, la porte n'est pas close et cela m'étonne. A peine franchis, une jeune femme me demande si elle peut prendre mon manteau et mon sac, je suis étonnée et le lui donne maladroitement. Elle me sourit et disparaît aussi vite. Liam me prend la main, entre nous un silence lourd nous sépare. Il entre dans un salon très cosy, les couleurs y sont claires et le mobilier minimaliste. Liam m'invite à m’asseoir sur une causeuse beige et confortable. Je prends place et il se place en face de moi dans un fauteuil. Il croise les jambes et me regarde intensément. Il est à sa place, rien ne le dérange, je prends conscience qu'il est chez lui. Je frotte les mains sur ma robe et j'aimerais en finir. J'ouvre la bouche pour mettre fin à mon supplice, mais la porte s'ouvre sur un monsieur un peu dégarni. Il porte un plateau sur le quel est placé deux verres et une carafe d'un liquide ambré. Il le pose sans un mot sur la table et nous sert. Liam le remercie un peu sèchement et porte l'un des verres à ses lèvres. Je ne suis pas spécialement fan de whisky, alors je ne touche pas au mien. Nos regards se croisent une nouvelle fois et je me décide à lui poser la question qui me brûle les lèvres.
- Que faisons-nous ici, Liam ?
- Hum, nous sommes chez moi, c'est ici que je réside la plupart du temps. L'appartement est pratique quand je travaille tard le soir.
- C'est ici que je vais habiter durant les 6 prochains mois où je serais avec toi ?
- Oui, si tu l'acceptes.
Je pensais que la décision avait été prise, je regarde autour de moi et la panique monte en moi. Cette robe me sert beaucoup trop, elle me comprime la poitrine. Je regarde Liam et la panique doit se lire sur mon visage. Il se précipite vers moi et s'assoie à côté de moi en me prenant les mains. Je me noie dans ses yeux caramel, je cale ma respiration à la sienne et le calme revient. Comment vais-je pouvoir vivre ici, si je ne sais même pas où je suis ?
- Lola tout va bien, on peut rester à l'appartement si tu préfères. Aucune raison de paniquer, tout va bien.
- On est tellement loin de tout, je ne sais même pas où je suis.
- C'est un peu particulier et c'est pour cela que je souhaitais qu'on discute ici. Je pense que tu comprendras mieux ce que je vais te demander.
- Liam, tu me fais peur. Je pensais qu'on devait juste apprendre à se connaître.
- Oui, justement. Voilà, j'organise souvent des soirées particulières et dans un endroit pareil c'est l'idéal.
- Des soirées particulières ?
Son regard est fuyant, mais quand il croise le mien, il est déterminé d'aller jusqu'au bout.
- Oui, des soirées libertines. J'organise des soirées costumées ou simplement avec quelques autres couples, mais il y a toujours du sexe. On peut échanger nos partenaires, regarder les autres. Tout est dans le respect et personne n'est obligé de faire quoi que ce soit qu'il ne veut pas. Tu vas partager ma vie durant 6 mois et tu vas être confronté à ses soirées.
- Tu ne penses pas sérieusement que je vais accepter ça ? (il ne répond rien et son regard ne flanche pas) Je souhaite rentrer chez moi.
Cela fait plus d'une semaine que je suis rentrée chez moi, à peine partie que me voilà de retour. Je me surprends encore à regarder mon téléphone cinquante fois par jour pour voir s'il m'a appelé ou laissé un sms, et il y en a comme toujours. Je reste un moment à fixer l'écran de mon portable indécise pour finir par tout effacer sans même les lire. Ce rituel, je le fais au moins dix fois par jour, toujours les mêmes messages où il me demande de le laisser s'expliquer. Je refuse catégoriquement, je suis choquée et blessée par ce qu'il me propose. J'avais déjà dépassé mes limites avec lui, je ne peux absolument pas aller plus loin. Félicie ma colocataire est inquiète par mon comportement étrange. Je ne sors presque plus et quand j'accepte de boire un verre dans un bar en bas de chez nous, je ne commande jamais d'alcool. Je vais au boulot et je rentre directement à la maison, je n'ai plus envie de rien. J'ai à la fois honte de moi et je suis déçue que mon aventure s'est terminée comme cela. J'avais espéré que mon avenir change comme mes héroïnes préférés « Bridget Jones » ou « Anastasia Steele ». Je ne lis plus d'ailleurs, ce n'est qu’un tissu de mensonges pour midinette en mal de sensations. Il faut que je redescende sur terre et que je me concentre sur les choses importantes. Je travaille encore et encore et j'ai déjà atteint mon quota d'heures supplémentaires, mon boss ne veut plus me voir en dehors des heures normales de travail. Je tourne en rond dans l'appartement, j'envisage d'adopter un chat, mais ma colocataire est allergique. Cette dernière me regarde par-dessus son bouquin, faire des tranchés dans notre salon. Ce week-end, elle ne travaille pas et elle a bien l'intention de garder un œil sur moi. J'aurais bien fait un gâteau, mais je suis une mauvaise cuisinière. Tout un coup, un oreiller m'arrive en plein dans le dos, je fais volte-face à mon agresseur qui se trouve être une agresseuse. Je me jette sur ma meilleure amie pour une partie de chatouille, comme quand on avait 5 ans. Cela me fait du bien, je ris tellement que je me tiens les côtes douloureuses par notre fou rire. Félicie ne s'arrête pas pour autant, je la supplie d'arrêter, mais elle continue, je vais demander grâce quand un visiteur sonne à la porte. On se fige toutes les deux, les voisins ont dû en avoir assez de notre chahut. Je me lève, la première et me dirige encore hilare vers la porte. Je saisis la poignée et commence à m’excuser auprès de notre voisin et je m'arrête net quand je m'aperçois qui se tient devant moi. La porte toujours entre ouverte, je me raidi, Félicie s'approche me voyant inerte.
- Bah alors, qu'est-ce qui … ? sa phrase reste en suspens en voyant le beau mâle devant chez nous.
- C'est une nouvelle mode, de ne pas finir les phrases chez vous, les filles ?
Liam sourit, mais son sourire n’atteint pas ses yeux. Son regard se pose sur ma meilleure amie puis sur moi. Il lui tend la main se présente et me fixe de nouveau. Elle lui indique qu’elle est Félicie ma meilleure amie, cela les fait rire.
- Je peux t'emprunter Lola, Félicie ? Nous allons juste boire un café dans le bar en bas de la rue. Je te la ramène promis.
Ma colocataire fait un signe de la tête que oui, la traître. J'ai les pieds cloués au sol et je n'arrive pas à protester. Il est tellement canon que cela me laisse sans volonté. Liam fait un pas en arrière et me tend la main. Je lui indique que je suis pieds nus et lui fait un vague geste vers ma tenue peu appropriée pour sortir. Je le pousse à m'attendre devant un café que je le rejoins dès que je suis présentable. Liam a une lueur qui s'allume avant de s'éteindre tout de suite. Il me prend le poignet et me donne un chaste baiser à l’intérieur. Ce geste si simple fait emballer mon cœur, je frissonne et retire ma main. Je le regarde dévaler les escaliers et à ce moment je me dis, mais pourquoi il ne prend pas l’ascenseur comme tout le monde. Félicie me tire à l'intérieur de l'appartement et débite un flux de paroles tellement élever que je ne comprends rien du tout à ce qu'elle me dit. Je marche tranquillement jusqu'à ma chambre et commence à me préparer. Tout d'un coup, elle se met à crier comme un cochon qu'on égorge. Qu'est-ce qui lui prend ?
- Ahhhh mais active toi ! Le mec le plus beau de la ville t'attends en bas et toi tu prends tout ton temps.
- Euh... oui. Je ne suis pas à sa disposition et je te rappelle que je ne veux plus le revoir ce pervers.
- Non, mais tu t'entends. Si tu ne le veux pas, j'aimerais beaucoup aller à ses soirées avec lui, moi je ne suis pas difficile.
Je la chasse de ma chambre en lui lançant mon oreiller et elle court dans le salon en pouffant comme une adolescente. Je fini de me maquiller légèrement et j'enfile une tenue bien plus présentable. Mon jeans noir favori avec une chemise blanche et un gilet en grosses mailles de laines. J'attrape mes bottes et les met par-dessus mon jeans. J'attrape mon sac et je me glisse en dehors de l'appartement sous le regard et le sourire bienveillant de Félicie. Je décide de suivre Liam et de prendre les escaliers, c'est bon pour mon fessier. Une marche à la fois et mon cœur bat très fort, mes mains sont moites, je ne sais pas ce que je vais lui dire. J'ouvre la porte du bâtiment et il ne me reste que quelques mètres à faire pour entrer dans le bar. J'avance lentement et quand j'arrive à proximité je le vois installer à une table. Liam est au téléphone et je décide d'attendre qu'il termine, cela me laisse le temps de l’observer. Ces cheveux sont en bataille à la force qu'il passe ses mains dedans. Il est plongé dans des documents et un stylo à la main, il annote dans la marge. Il me fascine, je suis attirée par lui, mais je ne dois absolument rien laisser paraître. Je ne comprends pas pourquoi il me fait autant d'effet. Dès le premier regard, il m'a emprisonné dans sa toile, impossible de penser à autre chose. Mon regard se pose sur les lèvres qu'il pince puis passe sa langue dessus discrètement, mes yeux remontent sur son visage et je rencontre les siens. Liam me fait signe et il coupe son téléphone. Je respire un grand coup et je passe la porte.
Plus je m'approche et plus son regard s'illumine et son sourire s’élargit. Je ne peux résister et je lui souris en retour. Liam se lève et me tire ma chaise pour que je puisse m’assoir. Tout le monde nous regarde et je me sens gênée, je tousse. Il se rend compte de sa maladresse et se rassoit aussitôt. Camille, le serveur, arrive, me salue et me demande ce que nous prendrons. Je commande comme d'habitude un cappuccino au caramel avec un croissant. Je vais avoir besoin de beaucoup de sucres pour affronter la conversation qui m'attend. Liam reste sobre et commande un grand café. C'est incroyable cette intensité qu'il y a entre nous. Un lien invisible et improbable se tire entre nous et j'ai peur de ce qu'il peut déjà représenter. Aucun de nous deux prend la parole, on regarde partout sauf l'autre et Camille nous apporte nos consommations sans mon croissant. Notre serveur s'excuse et me sert l'épaule avant de partir. Liam pose son regard sur sa main et le suit pendant que Camille retourne derrière le bar. Je cache mon sourire dans mon cappuccino et je le regarde troublé par cette familiarité habituelle que Camille me porte. Je viens souvent ici et ce dernier est comme un frère, on fait partie plus ou moins du même groupe d'amis et je l'apprécie beaucoup. Liam beaucoup moins visiblement, serait-il jaloux ? Il porte son café à ses lèvres avant d'entrer dans le vif de la conversation.
- Reviens à la maison, laisse-moi au moins t'expliquer, tu ne peux pas partir comme ça, sans un mot.
- Je pense que si, j'ai le droit et je le fais.
- Lola …
- Liam …
- Essaie au moins. Le mois prochain j'organise une soirée soft, les masques sont de rigueurs et personne ne t'obligera à rien, je veillerai sur toi. Si tu veux uniquement regarder tu le peux.
- Je ne sais pas, ce n'est pas mon truc de regarder les gens faire l'amour et …
- Se donner du plaisir, m’interrompe-t-il, nous sommes des adultes qui se donnent du plaisir. Je ne fais l'amour qu'avec toi.
- Liam, on n'a couché ensemble qu’une seule fois, tu auras d'autres conquêtes.
Je plonge le nez dans mon cappuccino et lui dans son café, un silence semble s'éterniser. Je ne suis pas très à l'aise, j'ai envie de partir. Je regarde mon téléphone posé sur la table, aucun message, mes yeux trouvent les siens. Liam a un air sérieux et je découvre une autre facette de lui qui me plaît autant que son air taquin. Il plonge une nouvelle fois les lèvres dans son café,