60 Grilles - Roger Max Dumont - E-Book

60 Grilles E-Book

Roger Max Dumont

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Beschreibung

Ce livre propose aux passionnés de mots croisés 60 grilles 11 x 9 avec leurs solutions. Certaines ont été déjà publiées, d'autres sont inédites. Ces grilles ne sont pas très difficiles, mais pourront paraitre un tantinet absconses aux débutants. L'auteur a évité, autant que faire se peut, les mots rares ou très spécialisés ainsi que ceux qui reviennent très souvent dans les mots croisés.

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Seitenzahl: 44

Veröffentlichungsjahr: 2024

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Les racines des mots sont-elles carrées ? Eugène Ionesco

Sommaire

L’ÉLÉGANCE DES MOTS CROISÉS

N° 1

N°2

N°3

N°4

N°5

N°6

N°7

N°8

N°9

N°10

N°11

N°12

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N°54

N°55

N°56

N°57

N°58

N°59

N°60

SOLUTIONS

L’ÉLÉGANCE DES MOTS CROISÉS

À l’instar de Mozart à qui l’on prête à tort ou à raison la fameuse phrase : « … Je mets ensemble les notes qui s’aiment … », le verbicruciste, toute proportion gardée, cela va sans dire, essaye laborieusement de caser ensemble dans une grille des mots qui s’aiment en se croisant merveilleusement bien et en s’entrecroisant encore mieux, que ce soit phonétiquement, dans tous les sens, de bas en haut, à l’envers et même sous forme d’anagramme ou d’énigme. Il s’y applique avec soin, à l’aide d’une gomme et d’un crayon, imaginant les mots les plus favorables et anticipant les meilleures combinaisons possibles de même que le compositeur anticipe les notes et les accords qu’il juge les plus harmonieux et les plus surprenants sur sa vierge partition. Mais la ressemblance s’arrête là car, si le compositeur espère charmer le mélomane, le verbicruciste, lui, mettra toute son énergie à piéger le cruciverbiste et à le mettre dans de sérieuses difficultés !

Les mots qui s’aiment, c’est bien joli, ça sonne bien, mais jusqu’à un certain point ! Car il arrive toujours un moment où les mots, à l’instar des couples amoureux, ne s’aiment plus assez pour se croiser. Alors, joker magique ou véritable bouée de sauvetage du verbicruciste, la case noire surgit à point nommé pour éviter le télescopage des mots entre eux, comme celui de deux véhicules à un croisement de deux routes départementales, autrement dit le tragique accident qui rend la grille impossible.

Solution de facilité par excellence, les cases noires, certes, sont particulièrement pratiques, mais il ne faut pas non plus en abuser au risque de créer des grilles inélégantes et plus noires que blanches, autrement dit des grilles que je qualifierais de criardes. La première élégance du verbicruciste sera ainsi de noircir les cases le moins possible et d’éviter d’en mettre plusieurs côte-à-côte en se touchant, c’est très inesthétique, vous ne pouvez pas vous imaginer ! Il suffit de regarder la grille n°14 de cet ouvrage (faites ce que je dis, pas ce que je fais !) pour constater combien ces bandes noires sont vilaines et constituent une véritable injure aux cruciverbistes et verbicrucistes chevronnés, toutes catégories confondues.

La deuxième élégance réside dans le choix des mots. Pas tant par leur facilité à se croiser que par leur nature même. Est-il nécessaire de choisir à l’excès des mots extrêmement rares et très spécialisés sortis tout droit d’une encyclopédie d’entomologie en dix volumes ou d’un ouvrage consacré à un oiseau endémique de Nouvelle-Calédonie (par exemple le cagou) et d’en truffer toute une grille, à moins de vouloir à tout prix étaler son érudition ? Là aussi n’abusons pas. Il me semble plus intéressant pour le verbicruciste au contraire de privilégier un vocabulaire relativement courant avec des mots d’autant plus difficiles à trouver que ces mots sont simples, même si l’auteur aurait tort de s’en priver de temps en temps, il faut bien que, comme pour une guerre, on sache terminer une grille.

Cela nous amène à la troisième élégance du verbicruciste, la recherche des définitions. Tout d’abord qu’on se le dise : une définition n’est bonne que si la solution ne souffre d’aucune contestation possible ni d’aucune mauvaise foi, encore moins d’une suspicion de tirage de cheveux et surtout qu’elle ne déçoive pas. Elle est encore meilleure si, une fois trouvée, la solution est d’autant plus évidente que le cruciverbiste s’est cassé le nez dessus sans parvenir à la deviner ! Vous l’aurez compris la bonne définition doit surprendre et même épater le cruciverbiste au point de lui faire dire : « Diantre ! mais pourquoi n’y ai-je pas pensé ? ».

Les définitions, pas toutes bien sûr, se doivent d’être si possible spirituelles et non dénuées d’humour, d’un humour subtil à l’opposé de la drôlerie ouaf ouaf des comiques qui se pavanent sur nos écrans de télévision. Le deuxième voire le troisième degré doit régner en maître dans les mots croisés. C’est ce qui fait le suc de ce jeu d’esprit qui n’est ni une épreuve aride d’écolier ni un examen d’embauche, mais au contraire une magnifique fête des mots, un festival, mieux une véritable kermesse poétique où le cruciverbiste n’a de cesse de s’amuser et d’où il ressort plus heureux et plus joyeux qu’il n’y est entré.