67 juges pour un divorce - Lazhar Banani - E-Book

67 juges pour un divorce E-Book

Lazhar Banani

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Beschreibung

La saisine du juge aux affaires familiales qui devait être le début de la solution s’est avérée au fur et à mesure le début d’un cauchemar. Elle va démontrer les limites de notre système judiciaire et ouvrir ainsi la voie à une cascade de procédures interminables qui vont mobiliser, des années durant, des dizaines de magistrats, de policiers, de gendarmes et d’experts de tous genres, sans pour autant mettre un terme à un divorce devenu impossible…


À PROPOS DE L'AUTEUR


Victime de son épouse et de la justice qui ont décidé au mépris de la vérité de le priver injustement de ses enfants, Lazhar Banani refuse de se nicher en haut d’une grue de chantier. Il poursuit alors son combat pour une justice équitable par le biais de ce livre.

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Lazhar Banani

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

67 juges pour un divorce

Parcours d’un père spolié

de ses enfants, de ses droits

de père et de citoyen

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Lazhar Banani

ISBN : 979-10-377-5894-1

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour mes enfants

Pour tous les enfants aliénés

Pour tous les parents aliénés

Pour mes ami(es) et mes proches

qui m’ont soutenu et aidé

à traverser cette terrible épreuve

 

 

 

 

 

 

Préface

 

 

 

Dans une France submergée par les violences faites aux femmes, comment peut-on s’y prendre pour évincer un père et le priver de ses droits à l’égard de ses enfants ?

 

Les événements tragiques d’Outreau avaient démontré que c’est par le mensonge que des innocents avaient été envoyés périr en prison,et c’est aussi par le mensonge que mon épouse a décidé de me dépouiller de mes enfants et me faire enfermer.

 

J’avais confiance en la justice et je m’étais dit : à quoi pourraient servir donc nos policiers, nos gendarmes et nos magistrats s’ils ne sont pas capables de mettre à nu ce genre de machination, mais hélas, c’est beaucoup plus tard que je m’étais rendu à l’évidence que dans notre pays d’autres « Outreau » étaient toujours possibles, et que les conséquences tragiques de cette terrible affaire n’avaient pas servi à grand-chose.

 

Alors que la justice avait mis des années pour mettre à nu les mensonges de l’héroïne de l’affaire d’Outreau qui n’était qu’une illettrée sans emploi, combien de temps mettrait-elle alors pour débusquer la machination orchestrée par mon épouse qui est diplômée de l’enseignement supérieur, cadre à l’éducation nationale et de surcroît Principale de collège, donc au-dessus de tout soupçon.

 

Dans cette affaire, la justice a d’abord mis dix ans sans pouvoir se prononcer sur mon divorce, mais plus grave encore, c’est le calvaire qu’elle a fait subir à mes enfants au nom de leur supposé intérêt supérieur, un vrai cauchemar que cette justice leur a infligé tout au long de ces dix longues années, un cauchemar qui a détruit à jamais leur enfance et qui va certainement les hanter jusqu’à la fin de leur vie ; mais peut-on vraiment parler d’intérêt de l’enfant quand on le prive de sa mère ou de son père ?

Peut-on parler de l’intérêt de l’enfant quand on agit contre sa volonté et surtout quand on lui impose une rupture qui n’était ni nécessaire, ni justifiée, et encore moins souhaitée ?

 

J’avais aussi confiance en l’école publique, confiance en sa laïcité et sa neutralité bienveillante et j’étais persuadé qu’elle était le sanctuaire inviolable qui doit demeurer à jamais à l’abri des maux de notre société, mais hélas, c’est à mes dépens que j’ai découvert que même l’école de la République n’échappait, ni aux comportements déloyaux et corporatistes, ni aux pratiques collusoires et délictueuses d’individus pernicieux et/ou mal intentionnés.

 

Ma requête en divorce a non seulement duré dix longues années, mais cette procédure s’est surtout transformée en un véritable torrent de boue qui a tout détruit sur son passage.

Il est évident que ce terrible marathon judiciaire a anéanti à jamais la vie de mes enfants, leur enfance, leur innocence et leur droit à entretenir des relations normales avec leurs deux parents, il est aussi évident qu’il a détruit une grande partie de ma vie d’homme, de père et de citoyen ; mais ce qui est certain, c’est que malgré toutes les souffrances qui nous ont été injustement infligées à mes enfants et moi, malgré toutes les épreuves que nous avons déjà traversées et celles que nous subissons encore ; cette terrible injustice n’a rien entamé de ma volonté de poursuivre le combat pour que toute la vérité soit faite sur cette affaire et je continuerai à dénoncer cette injustice et ceux qui en sont les responsables, et je ne renoncerai jamais à ce combat pour la vérité tant qu’on ne rendra pas justice à mes enfants et à moi-même.

 

 

 

 

 

Chapitre I

Une machination épouvantable

 

 

 

Une rentrée scolaire agitée

 

C’est déjà la fin de l’année scolaire, ma petite Shana qui devait faire sa prochaine rentrée au collège avait choisi de faire sa 6e à la section GYM au collège les Matagots de La Ciotat ; mais il fallait pour cela qu’elle obtienne une dérogation spéciale du chef d’établissement, sinon elle devait suivre sa scolarité dans un autre établissement ; Shana avait alors tout tenté pour obtenir cette dérogation, elle avait envoyé des lettres de motivation à la principale du collège, fait intervenir son professeur de GYM, des parents d’élèves, etc.

 

Le 8 juillet 2011, la bonne nouvelle est enfin tombée, la Principale du collège des Matagots avait fini par donner son accord pour que Shana puisse suivre sa scolarité au sein de son établissement ; ce jour-là, je ne m’étais pas rendu à mon travail et j’avais accompagné ma petite fille au collège, et ensemble nous avions effectué son inscription en classe de 6e section GYM.

 

Shana était comblée de joie, elle venait de réaliser que ses efforts avaient fini par payer, elle était tellement heureuse qu’elle voulait partager tout de suite son bonheur et sa joie avec ses copines, mais comme c’était déjà les vacances scolaires, elle s’était alors précipitée au téléphone pour leur annoncer tour à tour la bonne nouvelle.

Les vacances étaient déjà là et c’était pour la première fois en vingt-cinq ans de vie familiale que je ne partais pas avec mes enfants ; en effet, c’était juste après la révolution du jasmin en Tunisie, je m’étais porté candidat aux élections législatives pour représenter les tunisiens de France à la première assemblée constituante, je devais donc préparer ces élections qui allaient avoir lieu le vingt-trois octobre 2011, et comme la circonscription France Sud dont j’étais un des candidats couvrait la moitié sud de la France, il fallait donc commencer les préparatifs assez tôt pour répondre aux exigences d’une campagne électorale qui s’annonçait assez difficile, d’autant plus que les mouvements islamistes s’étaient brusquement réveillés et voulaient s’accaparer le pouvoir à tout prix.

 

Je n’avais pas pris de vacances cette année-là. Quant à mes filles, elles avaient passé quelques semaines dans la région, puis à Barcelone en Espagne en compagnie de leur mère, et dès leur retour, Shana s’était mise à préparer sa rentrée scolaire qu’elle attendait avec impatience.

Le 5 septembre 2011 au soir, la veille de la rentrée, de retour de mon travail j’avais remarqué que contrairement à ses habitudes ma petite fille paraissait malheureuse et désabusée, j’avais d’abord cru qu’elle était seulement inquiète à cause de sa première rentrée au collège, mais sachant qu’elle attendait impatiemment cette rentrée qui tardait à venir, j’avais alors cherché à savoir ce qui a bien pu se passer pour la rendre si triste et si malheureuse, et dès que je l’avais prise dans mes bras, ma petite fille m’avait déclaré en sanglotant qu’elle n’irait plus au collège des Matagots où elle devait suivre sa scolarité dans la section GYM, car sa maman l’aurait radiée de ce collège et l’aurait inscrite au collège du Beausset, établissement dans lequel elle devait exercer sa nouvelle fonction de principale adjointe.

 

Shana m’avait aussi appris que sa sœur Aline ne retournerait pas non plus au collège Virebelle de La Ciotat, car elle avait été radiée à son tour par sa mère qui l’aurait inscrite, comme elle, au collège du Beausset.

 

Cette nouvelle m’avait affligé, et le fait d’apprendre quelques heures à peine avant la rentrée scolaire ces changements qui allaient bouleverser la vie de notre famille m’avait sérieusement secoué, d’autant plus que mon épouse ne m’avait jamais informé de ses intentions ni de cette décision qu’elle avait prise unilatéralement.

 

En effet, profitant de sa nouvelle fonction de principale adjointe, elle avait attendu au dernier moment pour procéder à ces changements et malgré l’absence de l’avis du père, elle n’a eu aucune difficulté à radier les enfants de leurs établissements respectifs et les inscrire dans un autre établissement qui était pourtant rattaché à une autre académie ; le tout en un temps record. Seulement quelques heures avant la rentrée scolaire avaient suffi ; il s’agit peut-être là d’un privilège de la profession qui n’est pas accessible à monsieur tout le monde.

 

J’ai été mis devant le fait accompli, j’avais donc demandé à mon épouse de m’expliquer ce qui a bien pu motiver ces changements brusques sans qu’il ait eu la moindre concertation entre nous, elle s’était alors contentée de me déclarer que c’était mieux pour les enfants d’être scolarisés dans l’établissement où elle venait d’être affectée ; comme je pensais que les enfants ne seraient peut-être pas du même avis, j’avais essayé de discuter avec mes deux petites filles pour savoir si elles voulaient vraiment changer d’établissements scolaires, mais hélas, mon épouse, prétextant qu’il se faisait déjà tard et que les enfants étaient fatigués, s’était farouchement opposée au moindre échange avec mes petites filles qu’elle avait conduites dans la salle de bain et avait ordonné à leur grande sœur Dana de s’enfermer avec elles.

 

Le climat devenait électrique et la situation risquait de dégénérer à tout moment, j’avais d’abord voulu appeler les gendarmes mais je m’étais abstenu, car je tenais par-dessus tout à ce que mes filles fassent leur rentrée scolaire comme tous les enfants de leur âge sans être ballottées entre le choix de leur mère et celui de leur père, il était donc hors de question pour moi qu’elles subissent la veille de leur rentrée scolaire un déchirement familial sans précédent, et pour éviter un tel spectacle à mes enfants, j’avais fini par accepter que mes filles suivent leur scolarité au collège Jean Giono du Beausset tout en espérant que ce changement ne bouleversera pas la vie de notre famille et surtout qu’il ne finira pas par détruire les relations de mes filles avec leur environnement habituel à Ceyreste et à La Ciotat, là où elles avaient toutes leurs copines et leurs amies.

 

Notre fils aîné qui s’opposait au fait que ses sœurs changent de collèges contre leur gré était resté hagard devant cette scène surréaliste, car rien ne laissait présager un tel changement aussi rapide et aussi brutal.

 

C’est donc à contrecœur que j’avais accepté que mes filles changent d’établissements scolaires ; leur nouveau collège était situé à environ vingt minutes de notre maison et en l’absence de transports scolaires entre Ceyreste et le Beausset, il fallait donc que nous nous organisions pour assurer les déplacements quotidiens des enfants entre leur collège et le domicile familial à Ceyreste, et dès le lendemain matin, j’avais accompagné ma petite Shana à son nouvel établissement pour qu’elle fasse sa rentrée scolaire.

 

Après cette première épreuve et à peine quelques jours après la rentrée scolaire, mon épouse qui venait d’obtenir un logement de fonction sur son lieu de travail avait décidé cette fois-ci que toute la famille devait la suivre pour s’installer avec elle dans son nouveau logement.

Dès le 10 septembre 2011, elle avait donc pris nos enfants mineurs et avait quitté le domicile conjugal en imposant une nouvelle fois sa décision unilatérale à toute la famille ; mais cette fois-ci, elle est allée encore plus loin, puisqu’elle va utiliser les enfants comme moyen de pression « enfants contre déménagement » ; je devais donc la suivre dans son nouveau logement sinon je devais dire adieu à mes enfants ; ce chantage m’était devenu insupportable et face à la persistance de mon épouse, j’avais décidé de saisir les autorités de police et de justice.

 

Toutes mes tentatives pour arriver à une solution amiable avaient échoué etc’est après plus de deux mois d’attente que je m’étais rendu le 14 novembre 2011 au commissariat de police de La Ciotat et j’avais enregistré une main courante :

« Je viens vous informer des faits suivants : depuis le 10 septembre 2011, mon épouse madame CMM a quitté le domicile conjugal en compagnie de nos deux enfants Aline âgée de 12 ans et Shana âgée de 10 ans. Nos enfants ont été déscolarisés des collèges Virebelle et Matagots. Elle les a réinscrites au collège du Beausset là où elle travaille. Depuis cette date, j’ai des difficultés à rencontrer nos enfants. »

 

Suite à ma main courante, mon épouse a été sommée par les gendarmes de fournir des explications, et dès le 19 novembre 2011, elle s’était rendue à la gendarmerie de Cassis et avait déclaré, je cite :

« Je viens aujourd’hui car je suis actuellement depuis la rentrée de septembre 2011 dans un logement de fonction de nécessité absolue et mon mari n’a pas voulu me suivre. »

 

Cette version a été confirmée à nouveau par les conclusions communiquées par son avocat au juge de la famille en décembre 2011, je cite :

 

« La requérante a été nommée au poste de principale adjointe au collège Jean Giono au Beausset et a l’obligation, dans le cadre de son activité professionnelle, d’utiliser l’appartement de service mis à sa disposition et situé dans l’enceinte de l’établissement scolaire…

Monsieur Banani ayant refusé de venir habiter avec son épouse et les enfants occupe ce qui a constitué le domicile conjugal à Ceyreste. »

 

Comme on peut le constater, à ce stade, c’est le seul grief que mon épouse avait contre moi, à savoir que j’avais refusé de la suivre dans son nouveau logement !

 

Le changement de domicile des enfants décidé unilatéralement par mon épouse va encore provoquer des tensions au sein de la famille, d’autant plus que le nouveau logement qu’elle venait d’obtenir n’était pas suffisamment grand ni adapté pour accueillir une famille de six personnes, quatre adultes et deux enfants mineurs, en effet, son logement faisait environ 70 m² et n’était constitué que de trois pièces principales, alors que notre maison familiale faisait 180 m² et chaque membre de la famille disposait de sa propre chambre.

 

J’avais seulement exprimé mon désaccord avec ce déménagement qui ne me paraissait pas indispensable et qui ne pouvait à mon sens que conduire à une dégradation des conditions et du cadre de vie de la famille ; mais hélas, mon épouse qui n’était pas de cet avis, va recourir au chantage et à l’intimidation pour me contraindre à la suivre et va mettre à exécution ses menaces de restreindre, voire couper mes contacts avec mes enfants.

 

 

 

 

J’étais loin d’imaginer que j’allais ouvrir les portes de l’enfer.

 

Que faire ? Toutes mes tentatives visant à trouver une solution amiable avaient été rejetées par mon épouse, et la situation m’était devenue insupportable.

Lassé par ses comportements de plus en plus tyranniques et surtout par son acharnement à vouloir me séparer de mes enfants, je n’avais plus qu’un seul choix, celui de saisir le juge de la famille ; j’avais alors pris contact avec un avocat et le 22 novembre 2011, j’avais introduit une requête en divorce auprès du juge aux affaires familiales du Tribunal de Grande Instance de Marseille, tout en lui demandant d’organiser les droits des enfants et ceux des parents, mais hélas, j’étais loin de croire que j’allais ouvrir les portes de l’enfer avec ma demande de divorce.

 

Mon épouse, qui n’était pas parvenue jusque-là à me contraindre à la suivre dans son nouveau logement, va alors supprimer purement et simplement mon droit de voir mes filles, allant jusqu’à me refuser l’accès au logement où mes enfants étaient retenus sous prétexte que ce n’était pas sa propriété, et les seuls moments où je pouvais encore voir mes filles, c’étaient quand je devais les accompagner pour leurs activités extrascolaires.

 

Voilà, en effet, ce que mon épouse m’avait déclaré à ce sujet dans son mail du 4 décembre 2011 :

 

 

 

« Bonsoir

Concernant le logement du Beausset, tu as refusé de t’y installer avec nous. Je ne vois pas dans cette mesure pour quelle raison je te confierais les clés.

Ce logement n’est ni ma propriété ni une location. »

 

C’est ainsi qu’avait débuté cette terrible histoire qui n’était au départ, qu’un conflit familial banal comme on en rencontre souvent, mais qui allait malheureusement devenir un véritable cauchemar, une affaire insoluble qui va dépasser par certains de ses aspects la fameuse affaire d’Outreau.

 

J’étais loin de douter que la saisine du juge de la famille allait devenir le problème et non la solution, et j’étais loin de croire que ma requête en divorce allait déclencher la fureur de mon épouse et provoquer chez elle autant de haine et d’agressivité à mon encontre, mais plus grave encore, je n’aurai jamais cru que mon désir de garder les liens avec mes enfants, allaitêtre utilisé contre moi par mon épouse pour me faire vivre le pire des cauchemars auquel un père peut être confronté.

 

Le 15 décembre 2011, dès qu’elle a appris l’introduction de ma requête en divorce auprès du juge de la famille, mon épouse avait décidé de couper immédiatement le moindre lien entre mes enfants et moi, elle va d’abord utiliser ses fonctions de principale adjointe au sein du collège où mes filles étaient scolarisées pour me priver du suivi de leur scolarité, mais comme à ses yeux cette privation n’était pas suffisante, elle va alors décider, la veille des vacances de Noël, que je ne verrai pas mes enfants durant toutes les vacances scolaires.

 

Cette dernière décision était pour moi la provocation de trop, quatre mois sans pouvoir exercer mes droits de père à l’égard de mes enfants et cela au mépris des principes élémentaires d’humanité, mais aussi au mépris de la loi et de mes droits et ceux de mes enfants ; il fallait donc que cela cesse, et face à l’acharnement de mon épouse, j’avais alors décidé d’agir pour mettre fin à ce chantage abominable exercé par mon épouse depuis déjà plusieurs mois et qui m’était devenu insupportable.

 

Le 21 décembre 2011, ne pouvant pas voir mes filles pendant les vacances de Noël et sachant que l’audience devant le juge de la famille n’aura lieu que dans trois mois, je m’étais alors rendu à la gendarmerie de Cassis et j’avais porté plainte contre mon épouse pour m’avoir refusé le droit de voir mes enfants.

 

Cette démarche impardonnable aux yeux de mon épouse n’a fait qu’exacerber sa colère à mon égard, car non seulement j’avais désobéi à ses injonctions en refusant de la suivre, mais de surcroît j’avais porté plainte contre elle et j’avais même osé aller jusqu’à demander le divorce.

 

Pour mon épouse, il était alors temps de sortir les grands moyens, travestir la vérité et berner la justice pour me punir et me priver de mes droits élémentaires de père.

 

En effet, depuis plusieurs mois et plus exactement depuis la rentrée scolaire, elle s’était employée à mettre les enfants en situation d’isolement et de dépendance morale, matérielle et affective, et pendant tout ce temps-là, elle s’était livrée à toute sorte de pression et de manipulation sur nos filles pour qu’elles rompent le moindre contact avec leur père mais aussi avec leur frère et tous les autres membres de la famille paternelle.

Le moment de passer à l’offensive était donc venu pour elle, mais cette fois-ci, c’est sur un autre terrain et avec d’autres moyens qu’elle allait agir et elle va alors utiliser les enfants comme instrument de chantage tout en les mettant en première ligne dans sa croisade contre le père.

 

Le 27 décembre 2011, à 14 heures précises, c’est d’abord ma grande fille Dana qui allait ouvrir les hostilités, et avant de se rendre à la gendarmerie avec sa mère, elle m’avait envoyé un courriel dans lequel elle me déclarait :

 

« À chercher à mettre ma mère dans la merde, tu nous mets moi et mes sœurs dans la merde. Donc fais attention à ce que tu fais il y a des choses qui sont définitivement impardonnables. »

 

Le même jour, à 16 heures 10 minutes, mon épouse qui s’était rendue à la gendarmerie de Cassis en compagnie de ma fille avait déposé sa première plainte contre moi ; alors que jusque-là, elle ne m’avait rien reproché à part le fait d’avoir refusé de la suivre dans son nouveau logement (voir procès-verbal de la gendarmerie et conclusions remises au juge de la famille) elle va cette fois-ci porter plainte à mon encontre, je cite le procès-verbal d’audition de la gendarmerie nationale :

« Pour violences verbales et violences physiques et pour avoir été violée à de multiples reprises. »

 

En même temps, ma fille Dana avait déposé plainte contre son frère et moi pour des violences physiques et verbales.

 

La démarche de mon épouse et l’enchaînement de ses comportements agressifs laissaient présager ce genre de réaction qui certes, pouvait surprendre, mais ce n’était pas impossible de sa part, par contre la plainte et les accusations de ma fille Dana étaient pour moi quelque chose d’incompréhensible, d’autant plus que peu de temps avant son départ avec sa mère, ma fille m’avait envoyé des dizaines de messages très affectueux, voilà en effet, un exemple des messages que je recevais de ma fille Dana :

 

« Mon petit papa tu sais que je pense à toi. En plus hier j’étais dans la rue je t’ai entendu m’appeler, c’est dire à quel point ton absence me rend folle. Je t’aime, tu m’mank. »

 

Ou encore :

 

« Mon papounet d’amour, j’ai juste un grand besoin de te dire que je t’aime grand comme ma connerie. Bref, reviens-moi vite mais fais attention à toi. Je t’aime. »

 

Il apparaît évident que le travail de manipulation entrepris par la mère avait déjà commencé à faire ses effets.

 

Quant à mes petites filles Aline et Shana, elles m’avaient d’abord adressé le courriel suivant :

 

« Papou on ne vient pas ce week-end car on avait dit ke on était deux week-ends à Ceyreste et un week-end au Beausset et là on est au Beausset, bon bisous bonne nuit on t’aime tu nous manques. »

 

Mais à peine quelques jours après ce courriel j’avais reçu le message suivant au nom de mes filles Aline et Shana :

 

 

« Papa,

Shana et moi on voulait te prévenir qu’on veut pas te voir, car ta manipulation mentale et ta violence nous font peur.

Je précise : Aline & Shana »

 

Là aussi, ce changement brutal de comportement de la part de mes filles est pour le moins surprenant, d’autant plus que ce dernier message ne correspondait aucunement à l’expression habituelle de mes filles, ni dans sa forme ni dans son fond, il suffirait de comparer les deux messages envoyés à quelques jours d’intervalle pour s’en rendre compte et surtout, comparer ce dernier message avec la centaine de messages que mes filles m’avaient envoyé auparavant.

 

En effet, le dernier message envoyé au nom de mes filles intervient le lendemain du courriel que mon épouse m’avait adressé et dans lequel elle me déclarait :

 

« C’est en tant que porte-parole mais surtout en tant que maman qui veut protéger ses enfants que je m’adresse à toi.

Aline et Shana se sont inquiétées pour toi parce que tu leur as dit que tu passais tout ton week-end à l’hôpital. Or nous avons découvert que tu étais parti en Tunisie. Tu as donc menti à tes filles dans le but de te victimiser.

Ce genre d’attitude est révélateur de ton fonctionnement pervers à jouer avec l’affection de tes enfants à ton égard pour continuer une pression psychologique et un harcèlement moral.

Quel est ton positionnement en tant que père ? Mes filles sont-elles en sécurité ?

Je t’interdis de renouveler cela, je t’interdis d’agresser mes enfants, j’ai compris tout ce que tu as fait, et maintenant tu ne pourras plus jamais nous faire du mal, je t’en empêcherai. »

 

Certes, mon épouse avait déjà commencé son travail de manipulation mentale des enfants depuis plusieurs mois, mais c’est à partir de ce jour que je n’ai plus eu le moindre contact avec mes filles qui ont été aussi interdites d’entrer en contact avec toute personne proche de la famille du côté paternel, même pas leur frère aîné.

J’avais alors décidé d’envoyer un courriel à mon épouse pour lui rappeler entre autres, notre responsabilité à l’égard de nos enfants :

 

« Bonjour CMM,

Aujourd’hui je reviens à nouveau vers toi, car je voudrais quand même te dire : que malgré la dure épreuve que nous traversons, il est de notre devoir que nous puissions garder une certaine dignité, que notre situation actuelle quelle que soit son issue ne devienne pas une double peine pour nos enfants, et plus particulièrement pour les petites qui sont à fleur de l’âge, très sensibles et très vulnérables et qui espèrent et attendent autres choses de la vie que les conséquences d’un conflit conjugal, de surcroît, s’il est mal géré.

Si malheureusement, nous n’avons pas été à la hauteur pour régler nos problèmes, soyons au moins suffisamment responsables pour préserver nos enfants de toute souffrance supplémentaire. »

 

C’est à croire que mon courrier l’avait encouragée d’aller encore plus loin dans son entreprise, car dès le lundi 30 janvier 2012, à 09 heures 20 minutes, mon épouse se présenta de nouveau à la gendarmerie de Cassis pour porter une nouvelle plainte à mon encontre, en déclarant, je cite, le procès-verbal de cette audition :

 

« Faisant suite à ma première audition du 27 décembre 2011 à votre unité, je me présente à votre bureau afin de poursuivre cette première déclaration. En effet, depuis le 27 décembre 2011, j’ai déclenché un mécanisme cérébral et maintenant, je n’arrête pas de penser à mes souffrances et mon calvaire. Je bénéficie d’un suivi psychologique auprès de Mme J., psychologue clinicienne à La Ciotat. »

 

À noter au passage que lors de son audition du 27 décembre 2011, elle avait précisé que :

« Cette déposition est faite spontanément et en dehors de tout parcours psychologique ou psychiatrique. »

 

Cette dernière audition avait donc commencé à 09 heures 20 minutes et s’était achevée à 12 heures 35 minutes, elle a duré exactement 03 heures 15 minutes et a été retranscrite intégralement dans un procès-verbal d’audition de trois pages dactylographiées où elle avait parlé entre autres, tantôt de ses relations avec sa famille, tantôt de mes relations professionnelles et surtout mes relations avec les femmes qui travaillaient avec moi, ou encore des maîtresses et des putes que j’étais supposé fréquenter selon ses dires.

Je ne reprendrais donc que les points qui portent sur les accusations, à savoir qu’elle a confirmé sa première déposition du 27 décembre 2011 relative aux viols répétés, tout en précisant cette fois-ci que cela dure depuis qu’elle avait 30 ans ; elle a par ailleurs rajouté de nouvelles accusations, telles que des tentatives d’assassinat par empoisonnement, ou encore que je l’aurais violée quand elle était mineure et que j’aurai violé ma fille quand elle était encore enfant.

 

À peine une semaine plus tard, le 8 février 2012 à 15 h 10, mon épouse s’était rendue de nouveau à la gendarmerie de Cassis et avait porté une nouvelle plainte contre moi. Il faut rappeler qu’à cette date je ne connaissais pas encore ni le nombre de plaintes ni la teneur des accusations qui avaient été portées contre moi ; c’est seulement une année plus tard, lors de ma garde à vue que j’avais pris connaissance des accusations les plus graves sans connaître vraiment ni les détails de ces accusations, ni le nombre exact des plaintes qu’elle avait déposées contre moi.

 

Le procès-verbal de la gendarmerie précise que l’audition de mon épouse avait commencé à 17 heures 40 minutes et s’était terminée à 18 heures 50 minutes, cette audition commence par :

« Je me présente ce jour à votre bureau afin d’apporter des éléments nouveaux suite à mes deux précédentes déclarations. »

 

Là encore, elle va rajouter une nouvelle couche en m’accusant cette fois-ci d’avoir agressé sexuellement mes filles mineures, et elle avait évoqué en même temps ses séances de psychanalyse suite à des conflits avec ses collègues de travail.

 

Le même jour, utilisant une fois de plus sa fonction de principale adjointe du collège où mes filles étaient scolarisées, elle a décidé de me couper l’accès au site Internet du collège, pour me priver cette fois-ci de toute information qui pourrait me permettre de suivre la scolarité de mes filles via le site Internet du collège.

 

Le 9 mars 2012, pour préparer l’audience du juge de la famille et donner plus de crédit à ses mensonges, mon épouse s’était rendue cette fois-ci à la brigade des mineurs d’Aix-en-Provence, elle avait amené avec elle nos deux filles mineures pour qu’elles soient entendues et surtout pour qu’elles confirment les accusations que leur mère avait alléguées à l’encontre de leur père, mais cette opération ne s’est pas déroulée comme elle l’espérait, car le contenu des auditions de mes filles n’était aucunement en sa faveur, au contraire, ces auditions avaient mis à nu les tentatives de manipulation entreprises par la mère à l’égard des deux enfants ; voilà en effet, ce qui ressort des procès-verbaux d’audition de mes filles par la brigade des mineurs de la gendarmerie d’Aix-en-Provence, le 9 mars 2012 ;

 

C’est d’abord ma filleAline (13 ans) qui avait été entendue en premier, son audition avait débuté à 9 h pour s’achever à 10 h 20, elle avait fait l’objet d’un procès-verbal et en même temps d’un enregistrement audiovisuel, cette audition a traité de plusieurs aspects de la vie de la famille, et a été retranscrite dans un procès-verbal de 4 pages établi par les gendarmes.

Je ne reprendrai donc ici que les questions et les réponses qui se rapportent aux prétendues agressions sexuelles et tentatives d’empoisonnements mises en avant par la mère :

Q : tout ce que tu m’as raconté concerne Dana mais toi ?

R : non moi il ne m’a rien fait.

Q : est-ce qu’il t’a frappé ?

R : non. Sauf une fois toute petite…

Q : est-ce que tu ne penses pas que si papa était venu dans ta chambre la nuit ou le jour te faire des choses tu t’en souviendrais ?

R : oui, je pense.

Q : est-ce qu’il y a quelque chose qui te revient ?

R : non.

Q : est-ce que tu t’en souviens si ton papa au moment d’une sieste a fait quelque chose sur ton corps ?

R : non, je ne crois pas.

Q : tu as vu s’il a fait des choses sur Shana ?

R : non.

Q : tu as déjà vu papa tout nu ?

R : non.

Q : est-ce que par hasard pour aller de la chambre à la salle de bain tu aurais pu voir ton papa tout nu ?

R : non.

Q : est-ce que papa vous a vues toutes nues ?

R : quand on était petites, toutes petites… Je n’ai pas de souvenir de papa dans la salle de bain.

Q : maman t’a parlé de la cuisine de papa ?

R : récemment oui. Avant non. Elle m’a dit que c’était possible qu’il mette des choses dedans parce que mon frère avait mal au ventre.

Q : tu crois que c’est vrai ça ?

R : je ne sais pas, mais avec lui tout est possible.

 

À l’issue de l’audition d’Aline c’est à 10 h 30, que les deux gendarmes (femmes) avaient commencé l’audition de Shana (11 ans), cette audition s’était terminée à 11 h 50, elle a été retranscrite dans un procès-verbal de quatre pages et a fait aussi l’objet d’un enregistrement audiovisuel ; là aussi, je me limiterai aux questions-réponses qui se rapportent aux prétendues agressions sexuelles et tentatives d’empoisonnement :

 

Q : est-ce que papa il a fait des choses qui t’ont gêné ?

R : des fois, il me serrait et moi ça me gênait. Mais je ne me souviens pas d’autre chose.

Q : il faisait comment ?

R : il me prenait dans son bras, il me serrait.

Q : est-ce que papa il a fait des choses sur ton corps ?

R : non. Pas que je sache !

Q : quand tu te fais du mal, tu t’en souviens ?

R : oui.

Q : tu ne penses pas que si papa il a fait des choses gênantes ou du mal sur ton corps tu t’en souviendrais ?

R : oui. Mais il ne m’a pas fait.

Q : qu’est-ce que j’essaie de savoir ?

R : s’il m’a fait des rapports. Des choses sexuelles ; mais il ne me l’a pas fait.