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"À l’aube de mes 40 ans" vous offre le récit de Lily Falèr, une femme confrontée à l’imprévisible bouleversement d’un AVC. Elle vous entraîne, avec une sincérité rare et une profondeur de regard, dans un parcours fait de résilience et d’espoir : des premières heures d’urgence aux défis rigoureux de la rééducation, chaque étape est un combat pour reconquérir sa vie et se réinventer. Soutenu par une plume pleine d’intelligence et de subtilité, où l’humour côtoie une lucidité désarmante, ce témoignage émeut et inspire, révélant la force insoupçonnée de l’esprit face aux épreuves les plus intimes. Cette expérience hors du commun invite le lecteur à sonder le courage et la fragilité de l’existence, éveillant le désir de redécouvrir la beauté et l’intensité de chaque instant. Une œuvre qui, bien plus qu’un simple récit, devient une véritable leçon d’humanité.
À PROPOS DE L'AUTRICE
Depuis l’enfance,
Lily Falèr est fascinée par le pouvoir des mots, qu’elle voit comme une force intemporelle donnant vie à ses pensées et les ancrant dans le temps. Par l’écriture, chaque terme devient une empreinte durable, sublimant la profondeur de ses idées et offrant au lecteur un aperçu de son univers intérieur.
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Seitenzahl: 47
Veröffentlichungsjahr: 2025
Lily Falèr
À l’aube de mes 40 ans
© Lys Bleu Éditions – Lily Falèr
ISBN : 979-10-422-5311-0
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En août 2023, à l’âge de 39 ans, ce samedi 5 août exactement, je me réveillais aux côtés de celui que j’aime. Ensemble depuis 6 ans, nous avons la chance de nous aimer par-dessus tout. Nous vivons dans notre maison à la campagne, une maison modeste, mais où nous nous sentons bien. C’est notre cocon. Elle dispose d’une grande pièce à vivre avec cuisine ouverte, puis d’un couloir desservant la salle de bain, les trois chambres ainsi que les WC. Nous y vivons à cinq, une semaine sur deux, car oui, nous faisons partie du pourcentage de familles recomposées. Mon conjoint a un fils de son côté, et moi-même, j’ai deux fils d’une précédente relation. Nous avons fait le choix de ne pas avoir d’enfant ensemble, car, pour être très honnête, nous sommes au complet. Il faut gérer l’organisation avec un enfant en primaire, un au collège et un autre au lycée, et cela nous permet aussi de savourer les moments à deux. Nous avons également deux chats et un chien, ce qui est important pour moi, car je ne sais pas vivre sans animaux, et cela depuis toute petite !
Ce samedi matin tout commençait bien, un samedi matin classique. En me réveillant, j’ai dit à mon conjoint que j’avais mal à la tête depuis la veille, mais étant sujette aux maux de tête, je ne me suis pas affolée le moins du monde. Je me suis dit : je vais me lever, aller aux WC, comme tout un chacun au lever.
Cependant, je n’avais pas le moins du monde envisagé la suite. Je me suis assise sur les WC et, lorsque j’ai voulu me relever pour m’essuyer (pardon pour ce détail, mais il est nécessaire pour vous expliquer), tout à coup, mes jambes ne répondaient plus. Le lieu étant relativement étroit, j’ai réussi à me mettre à terre, puis j’ai tenté de me manifester, mais ma voix ne portait pas autant que d’habitude. J’ai donc fait du bruit en tapant sur la porte et le mur. Par chance, un de mes garçons m’a entendue et a averti mon conjoint que j’avais besoin d’aide. Celui-ci est alors venu, m’a remise debout, mais c’était compliqué. Il me disait : « On va téléphoner à un docteur, mon amour, tu fais un malaise là », et moi qui lui répondais : « Mais non, ça va aller. » Heureusement qu’il sait écouter. Il a alors demandé à mon grand (17 ans) de contacter les pompiers… Un vrai travail d’équipe s’est mis en place ! Mon cher et tendre m’a alors aidée à atteindre le lit, puis il a contacté mes parents. C’était le week-end où nous avions les enfants, et une réorganisation urgente a dû se faire.
Les pompiers sont arrivés, et j’ai été prise en charge très rapidement. Dans le camion, le pompier me dit : « Je vais vous mettre le brassard (pour la tension), et je lui réponds alors : ce n’est pas la peine, je sais nager, hein. » Il a rigolé et m’a dit : « Malgré la situation, vous arrivez encore à faire de l’humour. »
Cependant, malgré ce moment marrant si je puis le dire, le diagnostic a été très vite posé : j’étais en train de faire un AVC (Accident Vasculaire Cérébral).
Me voilà arrivée à l’hôpital de notre capitale du Périgord. Je n’y suis pas restée longtemps ; l’équipe médicale, très réactive, a pris contact avec l’hôpital de Pellegrin en Gironde et m’a héliportée. C’était très bruyant, et je regrette juste de ne pas avoir pu admirer le paysage… tant qu’à faire. Vingt minutes plus tard, j’étais arrivée, le corps médical n’attendait plus que moi. J’ai passé un scanner, une IRM, et, après confirmation de l’AVC, j’ai subi une opération d’urgence pour une dissection de la carotide, avec la pose d’un stent. Puis, le lendemain seulement, on m’a posé une sonde urinaire, une sensation particulièrement désagréable… Je vivais tout cela de façon détachée, je dirais. Je suivais le cours des événements… j’étais en vie, c’était tout ce qui comptait !
Pendant que j’attendais avec impatience de voir les miens, eux parcouraient l’hôpital, la peur au ventre, les larmes aux yeux… Je n’ai appris cela qu’il y a peu. Ma maman, perdant patience, a même dit à une personne : « Dites-moi où est la morgue, je vais voir si je trouve ma fille. » Heureusement, il n’en était rien, j’étais en train d’être opérée. Cependant, mon nom étant très long (oui, il prend une ligne), on leur disait que non, personne de ce nom-là n’était présente. Alors, ils ont arpenté les couloirs… jusqu’à me trouver !