À la découverte de la vérité et la vie d’un coupable innocent - Philippe Colombin - E-Book

À la découverte de la vérité et la vie d’un coupable innocent E-Book

Philippe Colombin

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Beschreibung

À la découverte de la vérité et la vie d’un coupable innocent retrace le vécu de Philippe Colombin, l’auteur. Entre périples, aventures amoureuses, litiges fonciers, problèmes de famille, il nous y entraîne dans un déluge d’émotions, joyeuses ou tristes, selon le couvert peu ordinaire et riche que revêtent les situations décrites. Au détour de chaque page, accrochez-vous, vous y risquez quelques larmes…


À PROPOS DE L'AUTEUR


Philippe Colombin se sert des mots pour mettre en avant ses convictions. Avec À la découverte de la vérité et la vie d’un coupable innocent, il défend l’une d’elles.

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Seitenzahl: 335

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Philippe Colombin

À la découverte de la vérité et la vie d’un coupable innocent

Roman

© Lys Bleu Éditions – Philippe Colombin

ISBN : 979-10-377-6423-2

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Que les voleurs, les menteurs et les lâches qui sont restés dans le silence soient punis, telle est ma requête à Dieu.

La justice des hommes est corrompue

Mais pas la justice de Dieu !

Avant-propos

Cette histoire est basée sur des faits réels. Une partie de ces faits ont été découverts à la suite du décès subit, une mort suspecte, d’un père qui a toujours caché une partie de vérité à ses enfants suite à une mésentente familiale et de voisinage, sur des questions d’intérêts, de profits et de propriétés. Il est toujours difficile d’apprendre la vérité à la suite d’un décès, surtout quand il n’y a plus les bonnes personnes pouvant répondre à certaines questions. Toutefois, les documents et 27 carnets retrouvés dans une cave, dans le fond d’une malle, m’ont permis d’en savoir plus sur la réalité et sur le déclin de ma famille qui ne méritait pas ce châtiment. Aujourd’hui, je mets cette histoire au grand jour et souhaite faire éclater la vérité à la suite des événements fâcheux à mon encontre. L’histoire n’a pas pris fin au décès de mon père, au contraire, je me suis retrouvé confronté aux enfants, voire aux petits enfants de ces mêmes familles, tout comme l’ont été mon grand-père et mon père. Tous ceux qui portaient le nom de Colombin, ma famille, étaient bons à être détruits, éliminés. Nous devions tous crever. Ce sont ces paroles-là que j’entendais les dernières fois que je suis allé dans ce petit village vosgien avec moins de 350 habitants, d’apparence calme, mais qui en vérité est un village de pourritures et d’hypocrites sans aucune morale. Aujourd’hui, je ne fais plus confiance à aucune loi des hommes car elle est corrompue car suite à mon malheur j’ai découvert une justice corrompue et sous influence. La seule confiance qui me reste, c’est à mon seigneur et maître que je la dois, c’est à dire, la justice de Dieu, s’il existe. Honte à ceux qui demandent pardon et qui recommencent. Honte à ceux qui se cachent derrière la prière et la religion car Dieu reconnaîtra toujours les siens où qu’ils soient et quand ils arriveront devant sa porte. Personne n’échappe à cette justice car elle connaît tout de vous et vous ne pourrez pas la corrompre comme cette justice des hommes. De là, beaucoup prendront la direction de la porte Noire, la porte de l’enfer. Des erreurs peuvent apparaître dans ce livre concernant ma famille car je n’ai pas pu faire des recherches poussées étant résident en Afrique depuis 2006, malgré tout, ce qui est important, c’est l’histoire de ma famille, de moi-même et le comportement des gens de ce village. Par ce livre, je lance aussi un avertissement sur les comportements pervers que peuvent avoir certaines femmes qui sont, ni plus ni moins, des violeuses en puissance trop protégées par des lois suite à leurs statuts de femme. La femme a voulu être l’égale de l’homme, qu’elle assume et qu’elle soit jugée sans favoritisme. Je parle sans aucune retenue de ce qu’a pu être ma vie, son histoire et mes malheurs. Je l’écris dans le respect de la vérité sans ajout fantasmagorique ou je vous prie de croire que j’en souffrirais jusqu’à la fin de ma vie.

L’histoire de la famille, je la connais de la parole de ma grand-mère et de mon père. Ma famille est d’origine Italienne, d’Italie du Sud. Comme beaucoup, à l’époque de Napoléon, nombreuses familles italiennes ont immigré en France. La France avait besoin de main d’œuvre à cette époque. Les nègres, de la France en ce temps-là, étaient les ritals, tel était le surnom donné aux Italiens, un surnom qui existe encore à ce jour. C’est comme ça que ma famille est arrivée en France. Ce qui m’a toujours été dit, c’est que mon arrière, arrière, arrière-grand-père était charbonnier. Il fabriquait le charbon de bois, ce que nous appelons en Afrique « le makala ». Il est arrivé en France aux environs de 1760 et décéda en 1824 (sauf erreur). Il s’était installé dans un petit village vosgien appelé Tignécourt. Ce village se trouve dans les Vosges à l’extrémité de la Lorraine et à proximité du petit village de Saint-Julien. Malheureusement, c’est les seules informations que j’ai de cette époque puisque par la suite tous les documents m’ont été volés par un notaire me faisant disparaître tout acte de propriété et autres documents pouvant gêner certains paysans du village intéressés par les parcelles dont je venais d’hériter et par certains actes anciens. Ce notaire de Lamarche à qui j’ai remis une valise entièrement remplie de l’historique de ma famille et d’actes de propriété dont nombreux étaient anciens a détruit et volé les dossiers les plus importants. J’ai fait confiance croyant que les notaires étaient des hommes de loi au service de l’État et du citoyen et ce fut une grande erreur de croire cela. Aujourd’hui, je sais que les notaires sont trop souvent des crapules comme de nombreux fonctionnaires de l’État qui profitent de leur statut de fonctionnaire qui leur donne le droit de voler en toute impunité. Il ne faut pas tourner autour du pot, comme on dit, et ne pas avoir peur de dire la réalité. Jules, mon arrière-grand-père s’installa à Saint-Julien, un petit village à environ 4 kilomètres de Tignécourt. Mon arrière-grand-père était paysan et vivait de cultures et d’élevages. Il eut 5 enfants, 3 garçons et 2 filles (sauf erreur). Un des garçons, Célestin, partit pour l’Amérique à La Nouvelle-Orléans au début du siècle aux environs de 1913 avant la déclaration de guerre contre l’Allemagne de 1914. La famille n’eut plus jamais de nouvelle de lui par la suite. Un autre frère, Gabriel, qui mourut dans une tranchée d’un éclat d’obus dans la tête dans la première semaine de conflit avec l’Allemagne en 1914, lors de la Grande Guerre de 14-18. Le troisième frère était Louis, mon grand-père, qui fut blessé aussi durant cette 1re guerre. Pour les filles, l’une d’elles partit à Paris, et l’autre, Fanny, se maria avec un enfant du village, un gamin de M. Larché. Je n’ai malheureusement pu connaître que ces deux anciens, comme Fannie ou mon grand-père durant mon enfance. Mon grand-père, Louis Joseph, se maria aussi avec une femme du village dans les années 1920. Les frères et sœurs, ceux qui étaient partis de ce village, ont perdu le contact avec le fil du temps et les deux grandes guerres passées. L’important, c’est l’histoire de mon grand-père, celui qui est resté, ou devrais-je dire revenu. C’est surtout avec mon grand-père que tous les problèmes se sont amplifiés. Mon grand-père, Louis Joseph, a fait ses études à Épinal. En 1914 et à la déclaration de la guerre avec l’Allemagne, il fut mobilisé pour défendre le pays. Il en fut blessé puis démobilisé après huit ans d’armée avec une pension d’invalidité. Malgré l’invalidité de mon grand- père suite à une blessure par balle dans la poitrine, me semble-t-il, rien ne l’empêcha de reprendre son travail de conducteur de travaux dans le bâtiment. Il travaillait en déplacement en France et à l’étranger. Malheureusement, après quelques années de vie partagée avec sa première femme, elle tomba malade et mourut en 1925-26, sans enfant. Après ce triste événement, Mon grand-père, continua à travailler en déplacement. Un jour, Travaillant sur un chantier en Normandie, il fit la connaissance d’une autre femme, Eugénie. Cette femme deviendra la femme de mon grand-père en 1926-27. Louis, mon grand-père, avait déjà travaillé au Tonkin, Chine et Cochinchine. Il repartit là-bas après son mariage avec sa nouvelle femme. En 1927, ma future grand-mère, Eugénie, fut enceinte mais elle perdit son enfant suite à un manque de soins à l’hôpital de Saigon. En 1929, ma grand-mère fut une nouvelle fois enceinte, mais là, par sécurité, mon grand-père obligea grand-mère à retourner en France pour y accoucher en Normandie. Ce fut la naissance de mon père, Serge, au mois de novembre 1929. Ma grand-mère accoucha et resta un moment dans sa famille en Normandie, puis habita dans une maison de famille dans le département de l’heure au Neubourg. En 1930, mon grand-père revenant d’Indochine préféra retourner à Saint-Julien dans sa maison que de rester en Normandie. Grand-père avait acheté une maison à une famille de Saint-Julien, la famille Nicolas. Ma grand-mère le rejoignit et grand-père créa son entreprise de constructions en bâtiment. À son arrivée dans son village, il ne fut pas épargné par les mauvaises surprises en retrouvant ses propriétés. Il constata que certains voisins peu scrupuleux avaient profité de son absence pour s’approprier des droits sur ses parcelles.

Certains se permettant des ouvertures de fenêtre directe sur sa propriété, il trouva des changements de limites et des réductions de parcelles en constatant l’arrachage des bornages, des déplacements de clôture, suppressions des droits de passages, etc. Bien sûr, cela engendra nombreuses querelles de voisinages et quelques recours en justice. La cerise sur le gâteau, c’est que mon grand-père créait son entreprise de construction, ce qui le confronta à son beau-frère, Mr Larché, qui lui aussi avait une petite entreprise de bâtiment ainsi que Mr Gagney. Mon grand-père arriva à faire respecter ses droits juridiquement et à reprendre en partie ses propriétés en accordant quelques accords verbaux entre les intéressés qui rectifiaient les réductions des parcelles concernées et d’autres droits non respectés et corrigés par des paroles de confiance. Malheureusement, il n’arriva pas à atténuer les problèmes avec les deux entreprises du village à qui il allait faire concurrence. Après sa création, l’entreprise de mon grand-père devenait vite prospère. Bien sûr, il était beaucoup plus qualifié et professionnel que les deux autres, donc, il leur prenait pas mal de contrats et réduisait les activités des deux autres entreprises. De 1930 à 1939, mon grand-père n’avait aucun souci avec son entreprise. Mais en 1939 arriva la déclaration de guerre contre l’Allemagne. L’invasion allemande fut rapide car nous sommes dans les Vosges à la frontière de l’Allemagne, ne l’oublions pas. Sous l’occupation, les entreprises devaient passer par des réquisitions déposées en mairie sur le bureau du maire qui, lui, transmettait aux services allemands. Chose bizarre, aucune des réquisitions faites par mon grand-père n’était livrée. Un jour, ne comprenant pas ce qu’il se passait, il demanda à voir M. le maire. Après les salutations, il y eut vite dispute, mais sans gain de cause. La réalité, c’est que les deux entreprises concurrentes de mon grand-père étaient complices avec le maire. C’est ainsi que toutes les réquisitions faites par mon grand-père étaient mises à la poubelle sans jamais avoir été présentées aux autorités allemandes. Grand-père était furieux et n’ayant pas les moyens de travailler par manque de matériaux, il fut contraint de réduire ces activités et de les arrêter par la suite. Il déposa le bilan à la fin de la guerre et prenait sa pension retraite par obligation. Durant cette guerre, la famille souffrit beaucoup de la mentalité des gens du village et perdit aussi beaucoup de propriétés. Ma grand-mère Eugénie était issue d’une famille aisée de Normandie. Son nom de jeune fille était, Dumouchel. Son père était professeur et propriétaire d’une propriété de plusieurs hectares à Ver-Sur-Mer avec maison bourgeoise, moulin, écurie, étang, chevaux de course, piste d’entraînement et possédait plusieurs autres propriétés dans la région de l’Eure, dont une dans le centre-ville du Neubourg. Au moment du débarquement en 1944, les propriétés de Vers Sur Mer furent entièrement détruites et d’autres furent touchées aussi malgré qu’elles soient plus à l’intérieure des terres. À la fin de la guerre, les propriétés de Vers Sur Mer n’étaient plus que des trous d’obus et des terrains entièrement dévastés sans plus aucune valeur. Par la suite, la famille fut obligée de vendre à un prix insignifiant les propriétés détruites afin de réhabiliter les autres propriétés qui avaient été touchées. C’est là que la famille a énormément perdu suite à cette guerre de 1945. Durant cette guerre de 39-45, les gens du village de Saint-Julien n’avaient pas été tendres avec ma famille et je vais vous en parler. Les pourritures se vengeaient bien et d’après les récits de mon père et de ma grand-mère, ils ont été d’une méchanceté extrême. Une grande partie du village s’était ligué contre ma famille et les autres qui n’étaient pas d’accord ne disaient rien étant menacés. Le mot d’ordre était passé entre paysans, et il était celui-là ! Personne ne doit vendre de lait, de beurre de viande ou quoi que ce soit à la famille Colombin ! Le mot d’ordre venait par ceux qui avaient volé mon grand-père durant son absence lorsqu’il travaillait en Asie. Quelques-uns ont bravé en douce cette interdiction mais s’il n’y avait eu que ces quelques exceptions insuffisantes pour ma famille qui crevait de faim. Mon père et ma grand-mère m’ont toujours dit que la chance qu’ils avaient eue, c’est que la maison ait servi de poste d’observation à l’armée allemande. La maison de mes grands-parents était la première à l’entrée du village de Saint-Julien au-dessus de la colline. Du premier étage que l’armée allemande avait réquisitionné, l’armée allemande avait une vue imprenable de plus de 4kms en direction de Monthureux Sur/Saône et sur les routes du village de Godoncourt et Fignevelle se trouvant à environ 3kms de là, à vol d’oiseau. Mon grand-père décéda en 1968 et je l’ai peu connu. Je me rappelle un grand vieillard qui me faisait peur quand je lui rendais visite à l’hospice de Lamarche avec mon père. À son décès, ma grand-mère devenait usufruitière de toutes les propriétés, et non propriétaire. Grand-père décédé, les accords passés furent de nouveau contestés par certains, mais sans résultat. C’est en 1971 que les accords passés disparaissaient. La première crapule à spolier une partie des parcelles de ma famille était un des responsables du remembrement fait en 1971 par M. Jean Clerc.

Après le remembrement, cet homme s’est carrément approprié deux bois de sapin de ma famille, dont celui que grand-père avait planté pour ma naissance en 1963. À cette époque, quand grand-mère et mon père ont contesté ce nouveau cadastre, il leur a été répondu ; « vos propriétés sont en indivision et vous ne pouvez rien contester du tout ». Monsieur Larché, cousin de mon père, était déjà devenu le Maire et cette même phrase je l’entendrais aussi par le nouveau Maire au décès de mon père à la différence, qu’il m’a dit en plus, « je suis le Maire et je fais ce que je veux ». C’est fou ce que la position de Maire donne de droit dans ce village de Saint Julien. Mon grand-père eut trois enfants, Serge, Roland et Gérard. C’est les enfants qui devenaient propriétaires au décès de grand-père, mais comme le partage n’était pas équitable, cela restera en indivision jusqu’à la mort de mon père en novembre 1996, quelques jours avant sa date anniversaire. Mon père S’opposait au partage car ma tante de Normandie aurait été dans l’obligation de quitter la maison familiale quelle occupait étant de beaucoup plus grande valeur que la maison et les quelques parcelles de Saint-Julien. C’est pour cela qu’il n’y a jamais eu de travaux de rénovation de fait dans cette maison durant notre vie, car, pour mon père, il n’était pas question qu’il investisse dans une maison qui ne lui appartient pas. Mon père fit une partie de ces études à Épinal, puis, Nancy en polytechnique ou il me racontait qu’il démarchait maison par maison pour vendre des cadres photos afin de se payer ces études. Par la suite, il travailla pour l’usine d’embouteillage des eaux de Vittel, puis fit son armée en qualité d’engagé ou il fut promu sergent-chef. Il démissionna de l’armée pour s’orienter vers le forage pétrolier qui était le grand boum en Afrique du Nord dans les années 50. Après s’être lancé dans les campagnes de recherches pétrolières en Afrique du Nord, il devenait membre fondateur de l’institut français du pétrole. Durant son travail en Algérie et en Afrique du Nord, il rencontra une femme qui allait devenir ma mère. Il resta 10 ans en Algérie et il y eut la naissance de mon frère, Guy, né en 1957 à Alger. Suite aux événements en Algérie en 1962, mon père, ma mère et mon frère furent obligés de quitter Alger et devenaient des rapatriés d’Algérie suite à l’indépendance. Mon père acheta une maison dans le Centre de la France, au Chezou, un petit hameau de la commune de Menetou-Salon, une commune proche de la ville de Bourges. C’est dans cette maison, au Chezou, que j’allais naître le 15 mai 1963. À ma naissance, j’étais condamné par la maladie. Ma mère était atteinte de la tuberculose avant ma naissance et j’en fus atteint. Par miracle, les médecins ont réussi à me soigner. De 1963 à 1966, il n’y avait pas de problème réel. Mon père travaillait en déplacement dans le Sud de la France, et moi, mon frère et ma mère restions à la maison. Un jour de 1966, mon père est revenu suite à un appel téléphonique de la voisine à son entreprise. La voisine lui téléphonait catastrophée pour lui annoncer qu’elle gardait ses enfants depuis plusieurs jours sans avoir de nouvelle de notre mère. Mon père fut obligé de quitter son travail et de se mettre en route pour revenir à la maison. À son arrivée, mon père trouva la maison vide. Il nous trouva chez la voisine chez qui notre mère nous avait mis en garderie avant de foutre le camp. De retour dans notre maison, mon père constata que notre mère avait vidé les comptes bancaires, pris tous les bijoux, argent et ces vêtements. Mon père était fou de rage car il n’y avait pas que le fait qu’elle soit partie mais il y avait aussi le fait qu’il n’aimait pas mettre tout son argent à la banque. Il lui achetait beaucoup de bijoux. Pour mon père, c’était lui faire plaisir et c’était un placement plus sûr qu’une banque, alors, qu’elle mauvaise surprise ! Mon père était très embêté dans cette situation car être seul avec deux gosses, ce n’est pas facile. Il contacta ma grand-mère, lui expliqua la situation et lui demanda si elle pouvait garder mon grand frère Guy. Elle lui répondit qu’il n’y avait pas de problème et c’est comme ça que mon frère restera chez grand-mère à Saint Julien, et moi, je suivais mon père dans le sud de la France. Mon grand-père était dans un hospice car il était devenu insupportable à la maison. Il était devenu, hargneux, méchant, etc. Chose surprenante, c’est que mon frère allait remplacer grand-père, qui lui aussi, était devenu d’une méchanceté incroyable. C’est alors que mon père prit la décision d’emmener mon frère avec nous dans le sud de la France. Nous étions dans un hôtel à Mane, à « l’Hôtel de la Reine Rose ». Mane est un petit village à proximité de Manosque en direction Forcalquier dans les Alpes-de-Haute-Provence. Mon frère était gardé par une femme, très gentille, qui avait un fils du même âge que lui. Cette femme s’intéressait aussi à mon père et je l’aimais beaucoup. Nous retrouvions une vie paisible ou il n’y avait pas de difficulté particulière jusqu’au jour où notre mère débarque à l’hôtel un week-end pour nous enlever de notre père. Bien sûr, notre père était au travail car il travaillait aussi le week-end. Notre mère a tenté de nous enlever et le père Antoine, le patron de l’hôtel, voyant ça, a téléphoné tout de suite à mon père qui est venu très rapidement ce jour-là.

Moi et mon frère pleurions sur les marches d’escalier qui menait aux chambres du 1er étage quand notre père a fait irruption dans l’hôtel. Notre père se retrouva face à notre mère ou une dispute éclata immédiatement. Notre mère voulait nous reprendre pour que notre père lui paye une pension alimentaire car elle n’avait plus d’argent pour vivre avec son nouveau gigolo. La dispute se termina en bagarre. Nous avons vu notre mère prendre un gros pot de fleurs dans le couloir de l’hôtel et le casser sur la tête de notre père, puis, fuir très rapidement avec son gigolo qui l’attendait dans la voiture moteur tournant devant la porte de l’hôtel par crainte du patron qui voulait téléphoner à la police. C’est là que nous avons vu, mon frère et moi, notre mère pour la dernière fois. Tous deux nous avons été traumatisés à vie de voir cette scène et de voir notre mère se battre pour une question d’argent. Nous n’oublierons jamais que notre mère voulait nous reprendre juste pour avoir une pension alimentaire et non par amour. Ce traumatisme a fait que mon frère est devenu tellement insupportable que mon père ne savait plus quoi faire. Mon grand-père mourut en 1968. Mon frère devenu de plus en plus insupportable fut mis en maison de redressement à Martigny les Bains, et moi, je restais encore un peu avec mon père et j’allais à l’école, dans une école de bonne sœur à Forcalquier. Après avoir fini mon année scolaire à Forcalquier, mon père me mettra en pension chez mon oncle Rolland à Monthureux sur Saône. Mon père avait du mal à me garder en sécurité et craignait que ma mère recommence une tentative d’enlèvement avec moi si je restais avec lui. Chez mon oncle, la vie était loin d’être rose. Pour moi, cela ressemblait à l’enfer et mon père n’en savait rien. Je me rappelle que mon oncle et ma tante m’engueulaient en me disant que mon père ne leur envoyait pas d’argent, hé bien sûr, c’est moi qui en subissais les conséquences. J’étais la brebis galeuse chez mon oncle. J’étais privé de nourriture, j’étais maltraité, puni et sans cesse insulté. Les insultes que j’entendais étaient très dures pour un enfant de 4-5 ans. Les insultes étaient du style ; Ton père ne t’aime pas, c’est lui qui ne donne pas d’argent pour te nourrir, tu ne crois pas que c’est nous qui allons payer pour toi ! C’était mon quotidien. Je me souviens du Noël passé chez eux ou tous ont eu leurs cadeaux, sauf moi. Pour moi, toujours la rengaine habituelle. Ton père ne t’aime pas, il ne t’a même pas envoyé de cadeaux, etc. Je subissais un harcèlement moral permanent. Je restais reclus sur moi-même en les regardant manger, je me rappelle que je me mettais assis sur le sol dans un coin de la cuisine à côté de la cuisinière à bois pour ne pas avoir froid. Ma colère était grande, mais je n’étais qu’un enfant d’environ 5 ans qui ne pouvait pas réagir. En espace de quelques mois, j’étais devenu maigre comme un clou, je dépérissais, à l’école je me pissais dessus, puis je suis tombé très malade, traumatisé par mes conditions de vie. Mon oncle et ma tante ont eu peur, il fut obligé d’appeler le médecin. Ma chance, ce médecin était le médecin de la famille et surtout l’ami de grand-mère et de mon père. Après m’avoir consulté, le médecin a demandé des explications à mon oncle qui n’a pas été capable d’en donner, et pour cause, c’est eux qui me maltraitaient. Le médecin avait tenté de me faire parler mais sans résultat car ma tante et mon oncle étaient là en permanence pour que je me taise. Le médecin, ayant quitté la maison de mon oncle et ayant compris qu’il y avait un grave problème à mon sujet, prit la décision de faire savoir à grand-mère qui lui donnera le moyen de contacter mon père. Mon père fut contacté par le médecin qui lui demandait de revenir en expliquant la situation et la maltraitance dont j’étais victime dans la petite famille de mon oncle. La situation était grave car je me laissais mourir et le médecin savait que je n’en avais pas pour longtemps s’il n’intervenait pas. Quelques jours après, mon père venait me chercher et était furieux d’avoir été dans l’obligation de demander un congé à son entreprise pour cela. Quelques minutes à peine après son arrivée, une violente dispute éclata entre mon père, ma tante et mon oncle. Pour mettre un terme à cette dispute qui n’en finissait pas, mon père a fini par dire, j’appelle les flics ! Là, le ton a immédiatement changé, puis, le temps que l’on me prépare mon bagage, mon père me fit monter dans la voiture. Après plusieurs minutes d’attente, mon père et moi quittions la maison de mon oncle pour nous rendre chez grand-mère à St Julien. En réalité, mon père avait toujours envoyé de l’argent pour moi malgré les difficultés qu’il avait. C’est eux, ma tante et mon oncle qui bouffaient l’argent qu’ils recevaient de mon père. Peu de temps après, mon père reçoit un appel téléphonique du centre ou mon frère était en pension. Le centre de Martigny-les-Bains, où était pensionné mon frère, informait mon père qu’ils ne pouvaient plus le garder au sein du pensionnat car il est trop insupportable et entraîne les autres dans ses conneries. Mon frère faisait acte de violence envers ces camarades qui refusaient de le suivre. Mon frère était viré de ce pensionnat de Martigny les bains, il fallait quand même le faire ! Mon frère Guy restait un cas et un sacré boulet pour mon père et nous tous. Mon père se retrouva vite dans une très mauvaise situation vis avis de cela. Il n’eut pas d’autre choix que de poser un congé sans solde de deux mois pour s’occuper de nous chez notre grand-mère ou nous venions de nous installer mon frère et moi. Malheureusement pour mon père, mon frère était devenu une vraie saloperie. Je ne trouve même pas les mots exacts pour le d’écrire. Il volait la viande crue dans le frigidaire pour la manger dehors comme un vrai sauvage. Il me frappait ainsi que grand-mère et était d’une violence inouïe.

Pour faire face à cette situation, mon père préféra perdre son travail pour s’occuper de nous personnellement. Ma grand-mère était pensionnée. La première année chez elle, la situation pouvait aller, mais par la suite, les problèmes se sont accumulés et ont empiré. Mon père n’avait aucune ressource, il n’avait pas de chômage et il ne pouvait pas reprendre le travail à cause de mon frère. Personne ne voulait de Guy, donc, mon père fut contraint de rester. Nous avons tous travaillé pour nous sur les parcelles de terre de la famille. Il fallait faire le jardin, s’occuper de l’élevage de poules, canards, lapins, pigeons, faisans, cochons, moutons, etc. En automne, nous nous occupions de la récolte des fruits, prunes et mirabelles destinés à quelques tartes et surtout à la distillation. La récolte des pommes était pour la fabrication du cidre et la distillation du calva. Ce n’était pas l’enfer, mais ces années-là furent très dures pour nous tous. Après plus d’une année de froid entre mon oncle Roland, grand-mère et mon père, Roland revenu à la maison et nous apportait à manger tous les dimanches. Cet enfoiré ne revenait pas pour rien. Chez lui à la maison, plus rien n’allait avec sa garce de femme. Il revenait pour se faire pardonner et surtout pour que mon père l’aide. Il demanda à mon père de l’aider à divorcer en expliquant qu’il ne savait pas ce que sa femme faisait de l’argent qu’elle recevait de lui. Mon oncle cherchait à se disculper aux yeux de mon père et de grand-mère pour ce que j’avais enduré chez lui. Mon père décida de l’aider juridiquement, puis mon oncle gagna son divorce grâce à mon père mais sans le lui dire. Par la suite, il venait tous les dimanches car la rancune entre les deux frères n’était plus d’actualité. Je me rappelle bien cette époque car mon oncle était bricoleur et un grand passionné des gadgets que l’on trouvait dans « Pif Gadget ». Mon oncle avait pris l’habitude de venir tous les dimanches ou tout allait bien jusqu’au jour un des voisins de Saint-Julien vienne le féliciter d’avoir gagné son divorce, l’ayant lu dans le journal. Je me rappelle qu’à la suite de cela il y eut une dispute entre mon oncle et mon père car mon oncle ne lui avait rien dit à ce sujet. Par la suite, notre vie continuait dans une certaine précarité. Je me rappelle très bien qu’en 1976, ma grand-mère fera une chute grave à l’âge de ces 83 ans. Le médecin Francis Maire vient en urgence à la maison et informe mon père qu’il faut l’hospitaliser. Votre mère a le col du fémur cassé, annonça-t-il. En réalité, la vérité était bien autre et aujourd’hui il n’y plus de raison de cacher la vérité. Ma grand-mère recevait sa pension en espèce par la poste. Le montant de sa pension était de quatre mille francs à cette époque. Notre cher ami voisin, Michel Grégoire, un ami de mon père qui passait beaucoup de temps chez nous après son travail de jardinier dans la propriété voisine, chez Mr Biquet. Michel savait très bien quand ma grand-mère recevait sa pension. Ma grand-mère avait l’habitude de mettre l’argent de sa pension dans son sac à main qui restait suspendu au pied de son lit. Ce jour-là, grand-mère avait reçu son argent le matin par le facteur alors que mon père et moi étions au jardin. Michel était passé et savait que grand-mère avait reçu sa pension. L’après-midi, mon père avait dit à grand-mère de rester à la maison. Mais grand-mère étant un peu tête de cochon, n’a pas écouté mon père. Dans le début de l’après-midi, grand-mère a été au jardin en laissant les portes de la maison grande ouverte, comme à son habitude. Le temps que nous nous rendions compte, moi et papa, qu’elle était dans le jardin, plus de 40 minutes s’étaient écoulé. Une dispute éclata entre mon père et grand-mère, puis mon père renvoya grand-mère à la maison. Peu de temps après arrive un épicier ambulant. C’était le Barbou. Comme à l’accoutumée, ma grand-mère prend son sac à main et fait ses courses dans cette épicerie ambulante qui était un autobus aménagé. Seulement, au moment de payer le commerçant, elle se rend compte que sa pension avait disparu et qu’elle n’avait plus rien comme argent dans son sac. Elle fit crédit à l’épicier, puis, une fois l’épicier parti, appela mon père. Arrivé à la cuisine, une dispute violente éclate entre grand-mère et mon père. Cette dispute n’était pas piquée des vers. Mon père, pris dans une colère noire suite à cette disparition d’argent, eut le malheureux geste de mettre une gifle à grand-mère. Grand-mère tituba, puis tomba au sol, alors qu’elle essayait désespérément de s’agripper au buffet de la cuisine pour éviter la chute. Ce fut l’accident. Quelques jours après ce triste accident, Michel Grégoire a le culot de venir à la maison avec du matériel neuf se vantant qu’il en avait eu pour 4000 balles. Bien sûr, mon père et moi savions d’où venait l’argent. C’était lui qui était rentré chez nous pour voler les 4000 francs de pension dans le sac de grand-mère, nous le savions, mais nous ne pouvions rien prouver. Mon père a toujours regretté son geste et je le sais plus que quiconque puisque je suis son fils et que j’étais présent lors de la gifle. Ma grand-mère fut hospitalisée à Épinal. Alors que grand-mère allait mieux, elle fut ramenée à la maison. Mon père décréta que c’était à moi de m’en occuper. Alors que je n’avais que 13 ans, je faisais la toilette de grand-mère, les piqûres et l’aidais à manger les repas que je cuisinais souvent quand j’étais présent à la maison. L’été de 1976 fut tellement chaud que la blessure de grand-mère s’infectât. Grand-mère retourna à l’hôpital et décéda durant ce fameux été de sécheresse de 1976 à l’hôpital Saint-Pierre Fourrier d’Épinal. Une année où cet été de sécheresse était terrible et exceptionnellement chaud. L’année 1976 sera une année que je n’oublierais jamais.

Ma grand-mère était très importante pour moi et je l’aimais beaucoup. C’est grand-mère qui avait remplacé la mère que je n’avais plus et elle partait à son tour. Ce fut une catastrophe sentimentale pour moi et pour nous financièrement. Nous n’avions que la maigre pension de notre grand-mère pour vivre et le petit salaire de mon frère qui venait d’être engagé il y a peu de temps à l’usine a moins de trois kilomètres de là. Cette usine était une tréfilerie qui se trouvait au mont de Savion, un petit hameau à 3 kms de St Julien et sur la route en direction de Monthureux sur Saône. Suite à ce décès, il n’y avait plus de pension et ce fut les moments les plus difficiles de notre vie. En cette période difficile, je me rappelle que j’allais à la braconne aux moineaux en nocturne avec mon lance-pierre. Au printemps, j’allais dénicher les nids de pies et de geais que nous mangions et d’autres que nous apprivoisions. En hiver, je chassais les merles et les grives qui venaient manger les pommes restées sous les pommiers en y mettant des pièges. Nous avons eu beaucoup d’animaux sauvages apprivoisés. Nous avons eu des renards, hibou, pie, geais, fouine et j’en passe. Je me rappelle aussi que nous vivions dans une vétusté inimaginable à cette époque. Je me rappelle qu’à l’époque, je prenais souvent les coups de bâton pour les conneries faites par d’autres, tel que Thierry Jacquin qui en faisait pas mal dans le village. Chez nous, à la maison, il n’y avait pas de toilette, juste un seau de nuit à vider tous les matins. Il n’y avait pas de douche pour se laver. Ils nous arrivaient de manger de la viande avariée et nous vivions dans un bordel monstre à la maison car nous n’avions pas le droit de faire le ménage ou de jeter quoi que ce soit. Il fallait jongler entre livres anciens, objets anciens, antiquités, boîtes de conserve vides, sacs plastiques, etc. car mon père gardait tout, même les poubelles. Mon père sombra dans l’alcool suite au triste malheur qui nous touchait et suite à l’attitude de mon frère. De ces années-là, je me rappelle les surnoms que l’on me donnait comme, « le crado ou le pouilleux ». J’allais à l’école été comme hiver en shorts. Qu’il y fasse plus 20° ou moins 15° degrés, je restais en shorts. Très souvent, je fuguais le soir pour dormir dehors dans le tas de foin du voisin car mon père était devenu un ivrogne très violent à cause de mon frère, et le décès de grand-mère n’arrangeait rien car il avait des remords. Comme cela ne suffisait pas, mon père rencontra encore d’autres problèmes avec d’autres personnes du village. Les jaloux et les voleurs de parcelles revenaient à l’attaque et harcelaient mon père. Certaines personnes du village dénoncèrent mon père à la SPA pour maltraitance à animaux que mon père aurait fait sur le chien de grand-mère après son décès, bien sûr, cela était faux mais c’était comme ça dans ce village. Imaginez que par la suite, ces mêmes personnes allaient encore dénoncer mon père aux services sociaux pour des maltraitances que mon père me ferait. À l’école communale, il y eut un problème de taille à mon sujet quelques années avant. Certaines gens de ce village étaient pourries à un tel point que j’ai encore du mal à en parler comme je le voudrais. J’ai beaucoup trop de souvenirs qui restent douloureux pour que j’en parle malgré que j’en dénonce beaucoup aujourd’hui. À l’école primaire, je me rappelle que j’avais deux ans d’avance sur mes études et que je devais passer en 6e à l’âge de mes 10 ans. Seulement, c’était sans compter sur des parents furieux que leur fille soit une cancre contrainte de redoubler une fois de plus et pour la troisième fois. Ces parents ont fait un bordel monstre. Pour la mère de cette fille, il était inconcevable qu’elle redouble une fois de plus. J’ai assisté à la dispute des parents de cette fille qui s’appelait Françoise. La dispute fut si violente avec mon père que l’instituteur décida de me faire redoubler suite à l’ordre du Maire. Encore une fois, M. Larché s’en était mêlé. L’instituteur lui-même s’était fait insulter et menacer comme mon père. Cette année-là, j’ai été traumatisé par ce scandale fait en ma présence et où je me rappelle m’être caché sous le lit dans la chambre tellement les insultes pleuvaient à mon encontre, des insultes adressées à mon père par le père et la mère de cette fille. C’est suite à cela que toutes motivations à poursuivre mes études disparues alors que j’étais le premier de la classe avec une année d’avance. Notre instituteur, Mr Villaume sera viré à la prochaine rentrée et sera remplacé par un jeune instituteur avec qui nous n’apprendrons rien cette année-là. C’était un jeune prof qui n’en foutait pas une. De cette période, je me souviens de beaucoup de choses traumatisantes qui ne m’ont pas aidé car je vis avec et je n’en ai rien oublié. Par exemple, ce Michel, le fameux copain de mon père en profitera aussi, et pas que de l’argent qu’il avait volé à grand-mère. Ce mec, ce salopard, était un cleptomane, il volait sans cesse tout ce qu’il lui passait dans les mains. Quand il était à la maison nous en lui faisions la remontrance avant son départ, il disait, excuse-moi Serge, je n’ai pas fait attention. Ce Michel était un vicieux et venait souvent boire du pinard ou du pastis à la maison où il encourageait souvent mon père à lever le coude avec lui. À cette époque, c’est mon frère qui ramenait son maigre salaire à la maison jusqu’à ce qu’il aille faire son service militaire en 1977ou 78. Mon père vendait quelques pigeons pure race aux colombophiles, vendait une partie du cidre que nous fabriquions et du calva. À cette même période, j’avais d’autres problèmes car j’avais été attrapé à plusieurs reprises par un des ouvriers de l’entreprise du cousin de mon père, Mr Larché. C’était un Tunisien, il s’appelait Jamal. Jamal était logé à la cure et logé la par M. le maire, M. Larché.