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Lorsque le sort s’acharne sur une seule et même famille, il en découle une série de drames qu’on ne peut même pas imaginer… Cette famille, c’est celle de Madeline Ostermeyer. Alors que tout basculait sans crier gare, qu’elle passait des rires aux larmes, il lui a fallu du cran pour rester debout et avancer malgré tout. Aujourd’hui, elle est là et se construit une nouvelle vie !
À PROPOS DE L'AUTEURE
Ailes brûlées retrace les trente premières années de
Madeline Ostermeyer. Entre divorce, famille recomposée et dépression, elle nous ouvre les portes de son existence.
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Seitenzahl: 62
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Madeline Ostermeyer
Ailes brûlées
© Le Lys Bleu Éditions – Madeline Ostermeyer
ISBN : 979-10-377-7803-1
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Préface
Et un matin, on se lève, on a trente ans, quarante ans et plus encore… On se rend compte que les années ont défilé à toute allure, qu’elles nous ont laissé quelques rides aux coins des yeux ! L’horloge continue de tourner à toute vitesse, alors on fait le bilan… On repense aux gens que l’on a plus ou moins connus, à ceux qui ont compté, ceux qui sont partis trop tôt et que l’on regrette… et ceux qui nous ont fait rire ou pleurer.
On repense aux moments de bonheur, à ceux dans lesquels on s’est senti seule… aux rêves que l’on avait !
On constate que chacun a tracé sa propre route, certains mieux que d’autres. Mais c’est à ce moment-là qu’on se rend compte qu’il y a plusieurs étapes dans une vie…
Chacune de ces étapes est différente, chacune a un goût et une odeur particulière ! Et à chacune on assimile des visages, des noms, des vécus… des haines et des amours.
Tu vois, c’est ça la vie, en fait : une succession de souvenirs.
2020 : aujourd’hui j’ai trente ans, trois décennies se sont écoulées et j’ai la sensation d’avoir vécu trois vies. Bien que je ne sache pas ce que je veux, je sais enfin ce que je ne veux plus… Je vous laisse survoler une partie de moi au fil de ces pages. Que cela plaise ou pas, c’est moi et c’est comme ça, on ne me changera pas ! Pour les prochaines années, j’aspire à plus de paix et de tranquillité, mais ça… Dieu seul le sait !
Âme sensible s’abstenir, car la censure n’est pas de mise.
Si je devais recommencer ma vie, je n’y voudrais rien changer ; seulement j’ouvrirai un peu plus grand les yeux.
Jules Renard, Journal
Retour au commencement
On dit que la naissance vous fait oublier les temps antérieurs. On dit que mettre au jour, c’est mettre à jour, comme un carnet qu’on fait débuter à blanc en lui arrachant des pages…
Année 1980, mes parents font connaissance, bizarrement, alors que mon père est hospitalisé et que ma mère passait par là pour aller voir une copine.
Elle, jeune et jolie, quatorze ans.
Lui, beau et intrigant, dix-huit ans.
Ils se mettent ensemble et c’est parti pour une histoire d’amour. Ma mère vit avec ses parents et sa sœur. Mon père vit avec sa mère, sa grand-mère et sa grande tante qui tiennent une librairie à Nice. Mon grand-père maternel trempant plus ou moins dans la mafia sicilienne, ils sont encore obligés de déménager, mais ma mère décide de s’installer dans le cercle familial de mon père. À dix-sept ans, elle tombe enceinte, et du coup, mes parents se trouvent un logement.
11 août 1984, Benoit voit le jour.
1986, ma grand-mère vend sa librairie et achète un local sur Lantosque dans l’arrière-pays niçois pour y ouvrir un restaurant avec mon père. Tout le monde part donc s’installer là-bas.
24 mai 1986, Jean vient agrandir la famille. Bref les années passent.
28 mars 1990, les contractions commencent, mon père pas inquiet dit à ma mère de patienter… 29 mars, 7 heures, 45 kilomètres de la maternité, il se décide enfin à l’accompagner. Mais bon après je ne sais combien d’heures de travail, il fallait s’y attendre, mon père a dû jouer au sapeur-pompier improvisé dans la Lada. Il s’arrête sur un rond-point et me met au monde. « La fée pas chier » fait son entrée sur les chapeaux de roues.
Et voilà, ici commence ma vie !
Mes quatre premières années se passent comme tout enfant dans une famille aimante. Hormis une hospitalisation lors de mes neuf mois suite à une méningite, je grandis sans embûche. J’ai deux grands frères avec qui jouer malgré notre différence d’âge et quelques chamailleries. Une famille de cinq enfants vit au-dessus de chez nous, donc nous avons toujours de la compagnie. Ma mère, ne travaillant pas, a tout son temps pour s’occuper de nous comme il se doit. Mon père passe les trois quarts de son temps à la pizzeria et le midi nous mangeons chez ma grand-mère dit Granny, car elle habite près de l’école.
1994, il embauche une cuisinière, et là commencent les emmerdes. Il rentre de moins en moins à la maison. Puis ma mère reçoit des appels d’une femme qui lui dit qu’à sa place, elle se suiciderait, que son mari la trompe… Ses dires se confirment, ils finissent par se séparer. Mon père emménage avec sa cuisinière et ma mère reste pour le moment dans notre petite maison.
Une enfance chamboulée
Des yeux de nous enfants, on pense que rien ne peut nous arriver…
C’est parti pour vivre un divorce, je sais bien que d’autres personnes vivent ces changements, mais autant vous dire que lorsque c’est le restaurateur d’un village de 600 habitants et qui plus est a trompé sa femme avec sa cuisinière, ben les ragots vont bon train. On va de temps en temps passer les week-ends chez mon père ou ma grand-mère. Au départ, je m’entendais bien avec ma belle-mère, elle m’avait fait une jolie petite chambre Barbie et acheté plein de poupées. Jusqu’au jour où elle m’a demandé de l’appeler Maman, chose que j’ai refusée du haut de mes quatre ans et demi ! De là, nos rapports se sont ternis et j’ai fini par n’aller plus que chez Granny, en ne voyant mon père qu’en coup de vent au moment du repas ou en passant vite fait à la pizzéria.
Habitant sur les hauteurs du village, on avait la chance de pouvoir profiter d’un jardin en plein soleil, mais ma mère, n’arrivant plus à assumer le loyer toute seule, on s’est retrouvés contraints de déménager. Elle trouve un appartement en plein centre du village. Mes frères décident de partir vivre chez mon père. Ma mère finit par rencontrer quelqu’un, ils sont tous les deux encore mariés de leur côté, mais ils emménagent ensemble. L’entente entre mes parents n’est pas des plus cordiales, jusqu’au jour où ma mère se bat avec Sonia sur la place du village. Une année passe, mais les choses ne sont pas simples, on ne peut plus passer devant le resto sans que ce soit la guerre, et comme il se trouve entre l’école et chez nous, nous sommes obligés de faire un détour à chaque fois.