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Ambroisine signifie éternelle. Elle évoque aussi l'amour sous toutes ses coutures. Son émotivité laisse ses démons se réfugier dans un monde où elle ne cesse d'échapper à la réalité. Une sensibilité débordante de charme et de mystère dévoilant une palette de sentiments tous aussi dévastateurs les uns que les autres. Une course poursuite contre l'amour. Le vrai, le pur, le beau et le sublime.
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Seitenzahl: 93
Veröffentlichungsjahr: 2023
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L’Errant Submergé, BoD, 2020
Kryptopie, BoD, 2021
À l’amour À mon grand-père, Papou
Ces lignes ont été écrites dans les allées de mon Berry, et sur les plages paradisiaques de la Côte d’Azur.
J’étais pollué, toxique et tout le cortège, Je te jure, j’ai lutté, mais c’est le bordel. Dans ma vie, dans ma tête, je veux me refaire le portrait.
Disiz
Prologue : Vague à l’âme
FLEUVE NOIR
VOYAGE À VIDE
LA VIE EN AMBRE
TERMINAL 2
Playlist Ambroisine
J’ai traversé des foules. Avec ce sentiment d’être seul, même entouré. Sur les bords de mer, une légère brise accompagne ce train des souvenirs, dans lequel j’ai enfin le courage de m’assoir. J’ai bu des bières, passé des heures en étant allongé, à regarder les nuages flotter. Les années passent. Sûrement un peu trop vite. Les choses que je n’arrive à dire à personne, se retrouvent éparpillées dans des centaines de notes. Et puisque ce n’est jamais vraiment le temps d’en parler, voici la mosaïque d’un sentiment énigmatique, mais addictif à son analyse. La première pensée, était néfaste. Être abandonné par quelqu’un que tu n’aurais jamais abandonné. Quand le présent ne fait plus vraiment de promesses, comment vouloir prendre le train suivant ?
J’ai cramé tous les feux rouges. Et cette fois, je pense avoir fait le tour. Ma vie n’est que réflexion constante. La folie aux trousses, j’ai écrit cette vie éphémère au paradoxe de la réalité, dictée par un cœur rempli d’amour. Je n’ai trouvé aucune excuse aux coups du sort, ni aucune réponse. Mais toute cette histoire, c’était bien avant m’être noyé dans l’esprit aussi envoûtant, qu’amoureux d’Ambroisine.
Flânant sur des sentiers battus, des plages dorées, ou des contrées lointaines, loin de tous. Rongé par une culpabilité destructrice, j’ai longtemps pensé être un poison mortel. Je me suis détruit, puis reconstruit. Et comme rien ne pouvait s’effacer, je n’avais plus vraiment envie de rester.
Avant Ambroisine, je me sentais constamment sur le quai d’une gare, prêt à partir, mais finalement perdu dans la foule.
Indifférent, des yeux de tous. Personne ne m’a retenu.
Je parle de nuages, d’orages et d’endroits sinistrés rongés par la grisaille. Puis j’ai vu dans ses pupilles, un soleil resplendissant.
On m’a toujours laissé sous silence quand je parlais de mes sentiments. Alors j’ai dû faire en sorte de disparaître, avant que les mots les plus féroces sortent.
En douceur, tout paraît plus simple. La loi du sablier, celle de figer le temps. Je suis à l’abri de tout. Lueur d’espoir broie le désespoir.
Ambroisine, signifie éternelle. Ambroisine, c’est l’amour.
Je n’ai jamais lâché mes larmes, par pudeur. Mais rien dire, ne fait que compliquer les choses. La solitude a obscurci de belles soirées d’été. Je ne voulais pas me l’avouer, mais je l’aime cette solitude. Je les ai voulus loin de moi, quand j’étais épuisé. Je les ai voulus loin de moi, quand j’ai été déçu. C’est par où je pensais commencer ces pages, ce livre. Et puis, au beau milieu d’un rendez-vous avec moi-même, tard dans la nuit sous un ciel étoilé, j’ai repensé à vous. Ces derniers temps où j’étais isolé. Et j’ai voulu tout vous dire. Tu sais, ces choses qu’on pense tout bas. Ces choses qu’on ne prend plus le temps de dire. Ces choses qui forment et composent l’amour, sous toutes ses notes. Alors, pardonne-moi, mais je suis du genre à ne pas dire au revoir quand je pars.
Je suis arrivé au milieu de nulle part. Là, des années après, où chacun a déjà fait sa vie. Des têtes inconnues, et d’autres beaucoup plus familières. On aurait dit un rendez-vous de fin de parcours, où tout le monde se retrouve pour parler de sa vie, mais où personne n’écoute vraiment. Moi, je me faufilais à travers la foule, avec légèreté. C’était un peu l’inconnu, le retour à la lumière. Pris de flashs, les souvenirs sont revenus de si loin. J’étais enseveli depuis tout ce temps. J’ai eu l’étrange sensation d’avoir raté tous ces beaux rendez-vous. C’est un peu comme si je vivais en maintenance depuis tout ce temps. Les larmes ont cette fois-ci rendu ma vue floue. Parce que, là, un peu partout, la légèreté du moment m’a pris aux tripes. Comme si finalement, le bonheur se trouvait dans ces petites choses si simples. Cette phrase bateau, je ne pouvais pas l’entendre. Je continuais de fouler l’herbe à moitié coupée. La fraîcheur d’un soir d’été rendait l’atmosphère si apaisante. On trinquait, on souriait, on s’embrassait sans grande retenue. L’amour. Tiens, voilà ce qui m’a tenu en haleine toutes ces années. J’ai le sourire aux lèvres rien que d’y penser. Putain, pourtant, j’en ai bavé. Je continue de virevolter à travers cette foule. Je me souviens qu’on était sublime. J’ai longtemps retenu le mal, mais finalement, le beau lui, c’est le seul amour qui existe. Le seul qui tapisse les murs de mon cœur. Mes ombres ont tellement vibré de me voir comme un simple reflet de ce que je pensais être. Et je ne veux pas refléter les ondulations de ses ombres sataniques. Moi, j’ai vibré de les voir se dissiper. Je me suis menti à moi-même et, j’ai cru voir apparaître un monstre dont j’étais le seul créateur.
C’est peut-être pour ça : j’ai vu la vie comme un combat, sans vraiment savoir si elle allait nous mener quelque part. Sans savoir contre qui me battre. Moi-même ? Et les créatures m’ont bouffé, et m’ont encensé tel un poison mortel. Ce poison, c’était sûrement de la culpabilité. La peine. Celle de voir que tu ne me regardes plus. En fait, j’ai laissé ces créatures se former autour de moi, dans l’impuissance qui m’habitait sans répit. J’ai toujours eu l’impression de côtoyer deux mondes. Le réel, celui qui m’a déçu, et le mien, le fictif, celui qui m’a sans cesse consolé et recueilli après les tempêtes d’une vie. Il m’est parfois difficile de faire la part des choses, entre ces deux lignes. La frontière est tellement fine.
J’ai croisé impasse sur impasse dans les tunnels de la réalité. Je n’ai pas eu le choix de faire le tour avant que l’on ne s’entretue. C’est dur de se confronter à la réalité, surtout quand elle est totalement différente de ce que l’on imagine. Parfois, je me suis regardé. Dans un miroir cassé. J’avais un peu l’impression de ressembler à un étrange Picasso. Mes cernes, creusées par nos nuits de regrets, le regard tristement à la recherche d’une rive, d’une berge. La belle métaphore. Et puis j’y ai enfoncé mon poing plusieurs fois, sans savoir m’arrêter. Jusqu’à ce que je n’aperçoive plus mon propre visage. À en voir mes phalanges recouvertes de sang, et à ressentir ma respiration rugir à travers la pièce si silencieuse. Je n’aurais jamais voulu que l’on aperçoive les traits de ma figure bombardée. Seuls les bouts de verre continuaient d’éclater au sol. J’ai toujours été capable du meilleur, mais la déception n’a fait ressortir que le pire. Alors, passé certaines heures, c’est le trou noir.
Et puis un jour, j’ai cru qu’il n’y avait plus d’amour, parce qu’on n’a cessé de me le faire croire. Parce que je n’ai cessé de sauter dans chaque piège que l’on m’a tendu. Parce que je n’ai jamais fini d’écrire une page reflétant ce sentiment aux mille facettes.
Nous sommes sur mon balcon. On a refait le monde pendant des heures. Accoudés contre la rambarde, j’ai vu le vide me faire signe. Mes yeux eux, n’avaient d’intérêt que pour toi. Ton verre à la main, tu buvais mes paroles comme ton verre de vin. J’ai toujours été trouillard, et fuyard. Je pense sans arrêt que tout est faux. Tout ce qu’on me promet, tout ce qui m’entoure. Alors j’ai essayé de mettre ma petite touche de vrai dans ce tourbillon d’amour. Cette étrange potion, dont personne n’a la recette. Parce l’amour c’est cette chose sans visage, qui fleurit, qui grandit, qui traverse le feu, le temps, et puis fane, sans raison. Putain oui. C’est l’amour qui laisse des pointillés. La vie s’abat peut-être, mais je reviens toujours vers elle, pour l’aimer. Je t’embrasse sur le bord de mer, sous ce lampadaire. Et je t’aime, sans pointillés. Promets-moi que ça fera l’affaire, nous deux.
Je m’en suis voulu, au point de chialer toute la nuit. C’était de vraies larmes. Tu sais, celles qui te coupent la respiration. Celles qui viennent du cœur pour ruisseler le long de tes joues. Et qui chutent mortellement sur un sol. En l’occurrence, mon parquet se tachetait au fil des minutes. Ma tête embrassait le coussin, mon crâne lâchait ses cris de désespoir, étouffés dans le tissu. Oppressant comme un dimanche soir, oppressant comme une histoire qui tire son point final.
Rien ne peut te consoler, juste le sommeil apaise tes maux. Je me suis endormi. Quand je me suis réveillé, la réalité côtoyait mes rêves. Mais il planait encore dans l’atmosphère quelques odeurs d’un crash foudroyant. Tu te souviens, Ambroisine ? Parce que finalement, je n’y étais pour rien.
Tu veux savoir comment je vis ? Je noie la réalité toutes les nuits dans mes larmes.
La sonnerie de la messagerie bipait dans le vide. Pour la centième fois, peut-être. En vérité, bien plus que cela. Je ne savais pas, je n’avais plus la moindre notion du temps, de la vie qui s’échappait. Seul face à ce cauchemar bien trop grand à vaincre. Des pensées, vivant dans un enfer aux portes d’un paradis que je ne percevais pas encore. Mais j’avais l’espoir de le côtoyer un jour, ce paradis. On me l’avait décrit si distinctement, qu’il me paraissait presque familier quand je l’évoquais.
La messagerie retentissait une nouvelle fois : « votre correspondant est indisponible, veuillez lui laisser un message vocal après le bip sonore ».
« Ambroisine,
Dis, j’ai mûrement réfléchi. Mais je ne sais plus vraiment quoi faire.
Le temps, c’est de jolis souvenirs qu’une boite renferme. Et un jour, la poussière qui s’est déposée à l’intérieur vient chatouiller un cœur.
Je l’ai ouverte.
C’est une histoire étrange qui m’agrippe d’une façon si tenace, que je me demande si je ne suis pas condamné à errer à travers elle.
Laisse-moi leur raconter,
Tu m’entends ? Laisse-moi leur raconter.
Je t’en supplie ».
La nuit elle joue, le jour elle se déguise
Comme un tableau dans un musée,
Tout le monde la regarde,
Mais personne ne la comprend
C’est dans ce détail, subtil,
Qu’on s’est enlacé jusqu’à épuisement
Dans la réserve de ce musée
On a réfléchi à l’envers, pour penser à l’endroit
Et tout recommence dans un long silence
Je me sens comme un étranger dans ses bras
Soit je me perds, soit je la laisse faire,
Dans les deux cas, bien sûr que ça terminera en mode avion
Rien ne remplace un problème, à part la naissance d’un
autre problème
Forcément nos cœurs sont lourds,
Toujours un truc qui déconne,
Forcément, c’est impossible d’en sortir indemne
Un spectre, invisible sur le radar
Seul éveillé, quand la ville dort,
Tes tresses glissent entre mes mains
Dans un silence, tu t’endors