Au-delà De La Fissure Du Trottoir - Maryann Miller - E-Book

Au-delà De La Fissure Du Trottoir E-Book

Maryann Miller

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Beschreibung

Les nouvelles de Au-delà De La Fissure Du Trottoir explorent les aspects de la vie, de l'amour et de la mort : les principaux éléments qui définissent notre existence humaine. On y trouve également une histoire plus légère : un mystère écrit dans la veine de la Quatrième dimension.

Les personnages de ces histoires sont d'âges divers, de Gloria, soixante-dix ans, qui est sur le point de retrouver l'amour, à Bobby, cinq ans, qui ne comprend pas pourquoi son papa n'est plus là. Et puis il y a Hannah, seize ans, une fugueuse qui trouve l'amour pour le perdre aussitôt.

D'un point de vue philosophique, ces histoires reflètent le monde dans lequel nous vivons, mettant en lumière des questions sociales telles que les sans-abri, le coût humain de la guerre, les abus sexuels et le moment où nous allons trop loin dans les traitements médicaux.

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AU-DELÀ DE LA FISSURE DU TROTTOIR

MARYANN MILLER

Traduction parCHRISTOPHE DELETANG

© Maryann Miller, 2021

Conception de la mise en page © Next Chapter, 2021

Publié en 2021 par Next Chapter

Couverture illustrée par CoverMint

Ceci est une œuvre de fiction. Les noms, personnages, lieux et situations décrits dans ce livre sont purement imaginaires : toute ressemblance avec des personnages ou des événements existant ou ayant existé n’est que pure coïncidence.

Tous droits réservés. Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite ou transmise sous quelque forme ou par quelque moyen que ce soit, électronique ou mécanique, y compris la photocopie, l’enregistrement, ou par tout système de stockage et de récupération d’informations, sans la permission de l’auteur.

TABLE DES MATIÈRES

Note De L’auteure

Retour

Pas Encore Le Moment De Mourir

Aimer À Nouveau

Passage À L’âge Adulte

Où Est Papa ?

En Franchissant Le Seuil

Au-Delà De La Fissure Du Trottoir

Cher lecteur

À Propos De L’auteure

À ma fille, Cindy, qui aime les histoires tout autant que moi.

NOTE DE L’AUTEURE

J’ai régulièrement écrit des nouvelles pendant la majeure partie de ma vie. Trois de celles qui figurent dans ce recueil ont été écrites il y a quelques années, les autres plus récemment. La plupart des histoires explorent un aspect de la vie, de l’amour et de la mort, qui sont pour moi trois éléments définissant notre existence humaine à bien des égards.

Une histoire, En franchissant le seuil, n’entre pas tout à fait dans ce moule et a été écrite lorsque ma muse m’a suggéré quelque chose qui ressemble à une histoire de La Quatrième dimension. Dans Retour, un père et son fils tentent de réconcilier une relation fracturée, tout comme une mère et sa fille dans Passage à l’âge adulte. L’histoire principale, Au-delà de la fissure du trottoir, aborde le problème des sans-abri du point de vue de jeunes adolescents.

J’espère que vous apprécierez la rencontre avec ces personnages très différents et l’aperçu de leurs vies disparates. Lorsque vous aurez terminé votre lecture, je serais très honorée si vous laissiez un petit commentaire.

Merci,

Maryann

RETOUR

Dans un grondement sourd et régulier, le dernier train de nuit quitta le quai et s’engagea pesamment sur la voie. La gare était maintenant déserte, à l’exception d’un homme seul qui fumait une cigarette tout en regardant les lumières des wagons de passagers qui glissaient vers l’obscurité. Mike s’étonnait toujours que le trajet de deux heures depuis Dallas puisse être un tel voyage dans le temps. À tout moment, il s’attendait à ce qu’une bande de hors-la-loi surgisse de la nuit sur des chevaux couverts d’écume pour arrêter le train avant qu’il ne soit hors de vue. Le cadre faisait très Far West et il se souvenait même qu’une société de production avait filmé le cambriolage d’un train à cet endroit au début des années 60.

C’était il y a une éternité.

Aujourd’hui, nous étions le 14 avril 1970 et Mike O’Leary revenait tout juste du Vietnam. Il n’était plus du tout ce jeune gamin excité qui avait assisté au tournage de ce western. Et il n’était plus le garçon qui écoutait son père parler de son retour de la Grande Guerre non plus. C’est ainsi qu’il nommait toujours la Seconde Guerre mondiale : « la Grande Guerre ».

« C’est celle qui a fait de chaque homme un héros, disait son père en lui tapant dans le dos avec beaucoup de braverie. Mon garçon, je me souviens encore des acclamations de la foule lorsque le navire de transport de troupes a accosté. Et le défilé en fanfare. Et toute cette excitation. Tous ces gens qui nous applaudissaient et nous saluaient pour montrer à quel point ils étaient reconnaissants de ce que nous avions fait pour eux. »

Mike avait toujours aimé entendre ces histoires, mais pour lui, ça n’était rien d’autre que ça : des histoires. Elles n’étaient pas plus réelles que les livres d’aventures qu’il lisait et il n’y avait pas repensé depuis des années. Jusqu’à ce qu’il revienne lui-même chez lui.

Il n’y avait pas eu de défilé. Pas d’acclamations de la foule. Pas même un visage amical à sa descente de l’avion, à l’aéroport international de Los Angeles. Les gens jetaient un coup d’œil à son uniforme et se détournaient. Certains par dégoût, d’autres par simple rejet, un peu comme certaines personnes le font en regardant un enfant. Personne ne l’avait salué, ne lui avait serré la main ou ne lui avait dit un mot gentil alors qu’il venait de traverser la moitié du monde pour rentrer chez lui.

Il voulait leur crier : « Regardez-moi ! Parlez-moi ! Faites-moi croire que toutes ces vies n’ont pas été gâchées pour rien, là-bas, dans cette jungle. Faites-moi croire en quelque chose, en n’importe quoi... en moi-même. »

Mais il n’avait pas crié. Il avait simplement continué son voyage solitaire vers la maison, furieux, amer et désabusé, sans savoir dans quelle direction tourner sa colère.

Devait-il s’irriter contre l’ironie du sort qui l’avait toujours empêché d’être à la hauteur de son père ? Cette même ironie du sort qui avait fait de sa guerre une guerre qui n’avait pas la même clarté d’objectif que celle de son père. Devait-il être désabusé par ceux qui établissaient les normes selon lesquelles les hommes étaient mesurés ? Ou avec lui-même parce qu’il avait toujours autant de mal à défendre l’homme qu’il était, à essayer d’être celui que son père avait toujours voulu qu’il soit ?

Ou devait-il être amer à propos du coup de chance qui lui avait permis de passer dix-huit mois de combat sans être blessé, alors que tout autour de lui, des hommes bons et honnêtes avaient laissé leur vie et leur sang sur ce champ de bataille ? Peut-être que les gars qui étaient morts là-bas étaient les plus chanceux, après tout. Il n’y avait pas de survivants dans cette guerre. Juste des hommes qui rentraient chez eux avec un uniforme, plutôt que dans un sac en plastique vert.

Mike savait que son père serait fier de ses états de service et des médailles rangées dans des boîtes noires, cachées dans son sac. Deux pièces d’argent qui témoignaient en silence de son courage et de sa virilité. Mais son père comprendrait-il la réalité de la peur déchirante et de l’incertitude tremblante qui niaient cette virilité ?

Ou peut-être devait-il ressentir de l’amertume à propos de sa relation avec John qui l’avait soutenu à travers tout cela, révélant une partie de lui-même que Mike avait soigneusement niée depuis le jour de ses quinze ans ?