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Sans être un livre pédagogique, j'ai voulu raconter une quarantaine d'années de voyages et de commerce internationale, par des histoires drôle ou originales qui j'espère vous feront sourire et peut-être vous apprendront des détails sur des traditions et spécificités de mon experience. Volontairement, je n'ai pas voulu citer de noms de personnes ou d'entreprises et même dans certains cas des pays, pour respecter hommes, traditions et usages. Merci et bonne lecture.
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Seitenzahl: 219
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Pour celles qui ont souffert de mes absences
Ma Femme : Geneviève
Ma Fille : Albane
Ce livre ne se veut surtout pas pédagogique et n’a pas la prétention d’être un manuel du savoir voyager (que j’ai beaucoup pratiqué) ou exporter (que j’ai fait pendant plus de 30 ans). Je me suis tout simplement amusé à raconter des histoires de ma vie et du commerce international. Mais aussi des clins d’œil à des aventures vécues ou extrapolées pendant des voyages professionnels et non professionnels.
Certains trouveront peut-être ce livre un peu décousu et parfois sans éléments de cohérence.
Le seul fil conducteur c’est moi. Avec des histoires vécues ou juste des flashs avec des récits amusants ou grinçants accumulés à travers le monde depuis 79 ans.
Les personnages cités sont tous réels même si, pour des raisons compréhensibles, j’ai préféré souvent, ne pas citer les noms et les circonstances exactes des faits. Dans certain cas j’ai même voulu éviter de préciser le pays.
Depuis ma naissance en 1943, l’évolution des moyens de transport et de communication a été telle, que certains lecteurs auront du mal à imaginer le contexte de quelques récits et surtout de douter de la véracité des faits.
Moi-même parfois, j’imagine mal comment cela était possible ?
Je dois aussi insister sur la difficulté du métier d’exportateur.
Voyager presque la moitié du temps….
Ne pas voir ses enfants grandir….
Avoir un conjoint compréhensif…
Faire toutes sortes de sacrifices….
Bien s’entendre avec son employeur….
Répondre aux gens qui disent « Vous avez de la chance de voyager »
Mais on ne peut pas exercer ce métier aussi longtemps sans les moments de bonheur, de découvertes, d’exaltations et de satisfactions qui compensent et font oublier les difficultés, les angoisses, les solitudes et le stress.
En route pour tourner les pages de mes passeports, essayer de conquérir les marchés et vivre des moments de surprises, de joies et de découvertes.
PS : Depuis quelques années, nous n’avons plus le droit de conserver nos vieux passeports.
Au renouvellement, il faut rendre l’ancien.
J’ai donc conservé tous les anciens documents et fais des copies des plus récents.
Cela m’a permis de comptabiliser les pays visités sauf les voyages surtout en Europe où il ne faut pas de visas et où les entrées et sorties ne sont pas inscrites sur les passeports.
J’ai parcouru mes 24 passeports comme on plonge dans une encyclopédie où à chaque page un souvenir rebondit et fait jaillir un événement en faisait revivre des moments qui j’espère vous intéresseront ou vous amuseront….
DEDICACE
PREFACE
INDEX
PAYS VISITES
Visas & Passeports
Notions Passeports & Visas
Photo dans passeport
Pb visa Arabie (Paris)
Validité visa Arabie (Riyadh)
Bulgarie
Pb timbre visa syrien
Double Passeports
Oubli de signer mon passeport
Oubli de prendre passeport visa libanais
Traduction passeport visa libyen
Visas Pays du Golfe
Arrivée au Yémen
RERENCONTRES
Généralités
Dans un train en Inde
Metro de Moscou
Hôtesse connaissance
Collègue VIP
Sourd-muet
Touriste arménien
Voisins à Bagdad
Rencontre Capitale
VOUS PARLEZ LA LANGUE ?
Généralités
Arménie
Expérience grecque
Pb à ne pas parler la langue
Stylo
Communication au japon
Le français en Algérie
Différents arabes (Appel d'offre Arabie)
Effacer caractères latins en Lybie
Parler au Yémen….
Malaise au Qatar
HOTELS & LOGEMENTS
Généralités
Pb d’hôtel à Bagdad
Au Kuwait .. Chez les français
Filles en Russie
Hotels à Aden
Hôtel Baron à Alep
Intercontinental de Dubaï
Hôtel bizarre
Linge en Lybie
Erreur Room Service
Tremblement terre japonais
REVOLUTIONS & TROUBLES
Généralités
Situation au Liban
Problèmes du MO
Situation au MO et Guerre Irak-Iran
Visite de la délégation Irakienne
Boycotte en Lybie
Voyage en Israël
MOYENS DE COMMUNICATION
Le Télex
Temps téléphoniques limités en Irak
L'ordinateur & le Fax
Bidouillage à Istamboul
Enveloppe à Moscou
Minitel et l'internet
Décalage horaire
Jour férié au Japon
Noms de code pour Bagdad et Téhéran
Téléphone & Films dans l'avion
CLIMATS
Né en Irak
Mousson à Calcutta
Voyage au Népal
Eclipse Solaire en Inde
Pas de saisons en Malaisie
Visite en Ukraine
LES TRANSPORTS
Honte et Patience
Analyse des gens
Japonais à l'origami
Shinkansen
Évolution de l'aviation
Peur dans l'avion
Aéroport de Djeddah
Places dans l'avion
Gros Égyptien
Vol américain avec Geneviève
Jeune impertinent
Service "Autrichienne"
Voyager dans un sens
Trajet Damas-Kuwait
Première classe en Arabie
Drôles de passagers..
Vol Téhéran Mechhed
Marché Algérien
Expérience à Hassi Messaoud
Péage à Djakarta
Tramway à St Petersburg
Confirmation de vols
Avantage du nom compliqué
Taxis … à travers le monde
Taxis au Japon
Taxis au Kuwait
Taxi au Caire
Chauffeur arménien
Pousse-pousse et Rickshaw
Rickshaw en Inde
Perte de bagage Le Caire
Perte de bagage Beyrouth
US ET COUTUMES
Taux de change
Le Japon
Le Camion sale…
Attitudes japonaises
Piano à SEOUL
Le QAT
Mentalité de travail
Contraste
Art Musique et Culture
Légendes indiennes
Musique classique
Tambours Japonais
Musique et danses en Corée
La danse du ventre
A TABLE
Au Liban
Au Japon
Forcer à manger -Oman
Seul à table
Les deux sous de table -
La table avait des oreilles -
Vous avez dit confor…table ?
ImbaTable
DétesTable
PorTable
ExciTable
InaccepTable
CarTable
LES SALONS
Généralités
Expérience Mode enfantine…
Foire du Caire
Salon du Bourget
Bagdad
Cologne « Papiere bitte »
Vietnam
LOISIRS
Généralités
Le Caire
Vers l'Afghanistan
CONTRATS & COMMANDES
Commande armée Libanaise
Canal de Suez
Marché Libyen
Cde du Siècle Libye
EVENEMENTS
Nouveau Catalogue
Balikpapan
Coupe du Monde
Olympiade des métiers
Mariage en Inde
Réunions Export
Super Objectif
Voyage Export à Venise
Valise Démo
INTERMEDIAIRES
Contacts bidon
Distributeur Saoudien
Salon du BOURGET
Contact MIG en Russie
Inconstance des interlocuteurs
VISITES EN France
Généralités
Formation bidon…
Les Iraniens
Distributeur aux Émirats
CADEAUX ET PRESENTS
Généralités
Cadeaux stylos distributeur
Camera en Arabie
Algérie
Japon
Les Souks
Nappes & Déguisements
DIVERS
La retraite au Japon
Caviar en Iran
Fitness club en Arabie
Jeans et valise perdue
Mercedes pour le Yémen…
Projets pour le Yémen
Pratiques en Corée
Bangalore et Kemp
Casino à Bagdad
Petra
La mer morte
Problèmes de Santé
VOYAGES ET REVES
Proverbes
Rêves et Songes
Hippies à Katmandu
Anglais vers l'Australie
Sourd Muet Autrichien
Rêveries sur sites
Souvenirs du Mont Ararat
CONCLUSIONS
Merveille des Merveilles….
La vie du voyageur
REMERCIELENTS
Ci-après, le tableau du nombre de voyages effectués dans les pays visités
Pays visités
Nombre de fois
ALGERIE
38
ALLEMAGNE
+de 35
ARABIE
60
ARMENIE
2
BAHREIN
16
BELGIQUE
+de 10
BULGARIE
2
CANADA
7
CHINE
4
CHYPRE
1
COREE
4
CUBA
1
DANMARK
1
DJIBOUTI
1
EAU
38
EGYPTE
23
ESPAGNE
2
ETHIOPIE
1
FINLANDE
1
GRANDE BRETAGNE
+de 20
GRECE
3
HONG KONG
5
INDE
9
INDONESIE
3
IRAK
25
IRAN
12
ISRAEL
1
ITALIE
+de 16
JAPON
7
JORDANIE
9
KARABAKH
1
KUWAIT
20
LIBAN
21
LITUANIE
1
LIBYE
16
MACAU
1
MALAISIE
2
MALTE
5
MAROC
5
MAURICE
1
MYANMAR
1
NEPAL
2
OMAN
9
PAKISTAN
5
PAYS BAS
3
POLOGNE
2
PORTUGAL
1
QATAR
14
RUSSIE
6
SINGAPOUR
5
SRI LANKA
2
SUEDE
1
SUISSE
+de 5
SYRIE
1 5
TAIWAN
3
TCHECOSLOVAQUIE
2
THAILAND
7
TUNISIE
4
TURQUIE
4
UKRAINE
1
USA
6
VIETNAM
2
YEMEN
12
Les frontières sont très capricieuses.
La notion de frontière apparait dans la langue française au XII° siècle. Des peuples s’affrontaient sur un « front » militaire, aux confins de deux territoires.
À la naissance des États et surtout avec la colonisation, des tracés naturels ou artificiels ont vu le jour mettant souvent un carcan géographique aux peuples.
Mais l'origine du passeport et du visa est ancienne.
Dès le V° siècle, les rois de Perse adressaient aux gouverneurs des contrées voisines, des "demande de sauf-conduit" pour garantir la sécurité de leurs messagers sur leurs territoires. Souvent le visa était surtout nécessaire pour les déplacements de marchandises avec des droits et des taxes.
Après des assouplissements récents avec l’apparition d’espaces communautaires ou économiques « Schengen ou autres », aujourd’hui à cause d’événements terroristes ou autres, il y’a à nouveau certains durcissements pour franchir certaines frontières.
Dans les années 1970-1990, il fallait jongler avec le temps et les délais d’obtention de visas pour organiser ses voyages.
En 1982, alors que j’étais en voyage, mon épouse, pour une formalité quelconque, a eu besoin d’une photo de moi.
A l’époque ce n’était pas comme aujourd’hui ou on peut se prendre en photo avec un smartphone et l’envoyer à l’autre bout du monde….
Alors que j’étais en voyage, ma femme a eu l’idée saugrenue d’arracher ma photo dans un des multiples passeports qui trainaient dans notre bibliothèque, sans me le dire.
Quelques mois après, quand j’ai eu à renouveler mon passeport, comme cela arrivait de temps en temps, surtout quand on jonglait avec deux passeports comme c’était mon cas, la préfecture a demandé que je rapporte l’ancien. Je prends l’ancien sans faire attention, et quand l’employée l’ouvre et remarque que la photo manquait, elle me hurle en disant « Le passeport est un document qui appartient à l’état et vous n’avez pas le droit de le modifier ou d’arracher quoi que ce soit ». Elle m’a ordonné que je rapporte tous mes anciens passeports pour vérifier que je ne pratiquais pas un trafic de passeports.
Je suis rentré immédiatement chez moi pour prendre ma collection entière de passeports qu’elle a vérifié un par un.
Heureusement, elle a été sensible à mes arguments… mon honnêteté et pourquoi pas mon charme…. et m’a rendu tous mes passeports.
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Pour les voyages au Moyen Orient et dans les Pays musulmans, il était judicieux de partir un vendredi pour être à pied d’œuvre le samedi sur place.
Je fais ma demande de visa pour me rendre en Arabie Saoudite. Je fais ma réservation d’avion, je prends mes rendez-vous à partir du samedi. Le jeudi, veille de mon départ, l’agence de voyage me contacte, catastrophé, en m’annonçant que je n’avais pas mon visa et que le consulat, pour des raisons inconnues, souhaitait me voir le vendredi matin ? Mon plan semblait complètement bouleversé car je savais pertinemment que je n’arriverais jamais à prendre l’avion du vendredi et que même avec un peu de chance, il n’y avait aucune possibilité d’obtenir le visa le jour même.
Le vendredi, à la première heure, je me présente au Consulat. Il y’avait déjà une foule qui était là avant moi. (Ils avaient dû passer la nuit sur le trottoir !!!!)
Quand je me présente au guichet et annonce mon nom, la dame sort un dossier, me regarde et me dit c’est bon, vous aurez votre visa mardi matin ????? Stupéfait, je lui demande innocemment la raison.
L’explication était simple : Au cours du voyage précédent en Arabie Saoudite, les autorités avaient bien tamponné mon passeport à l’entrée mais en quittant le pays, le tampon de sortie n’avait pas honoré mon sésame du voyageur.
Le consulat voulait juste vérifier que j’avais bien quitté le pays et que je ne faisais pas une demande de visa alors que j’étais toujours en Arabie Saoudite !!!!! Logique non ?
Quittant le Consulat je me rends au bureau ou j’ai dû refaire tout le programme de mon voyage, au grand plaisir de mon épouse qui avait un week-end surprise avec son mari….
L’Arabie Saoudite délivrait des visas valables trois mois.
Pour un autre déplacement, j’avais programmé mon voyage pour rentrer dans le pays l’avant dernier jour de sa validité.
Arrivé au guichet de contrôle de l’aéroport de Riyad, l’officier me jette le passeport en me disant que mon visa n’était plus valable. J’ai eu du mal à avoir une explication. Ce génie de la calandarisation avait tout simplement décidé que les trois mois de validité du visa étaient trois mois du calendrier musulman hégire qui comporte environ onze jours par an de moins que notre calendrier !!!!
C'est l'observation à l'œil nu de la nouvelle lune qui signale le début du mois pour les musulmans, et non le calcul astronomique.
J’ai expliqué à mon bourreau que dans ce cas, il ne faut pas mettre dans le passeport, pour la date de l’obtention du visa, par exemple, le 19 mai 1988 mais plutôt le 3 Shawal 1408, qui y correspond.
Je pensais que devant ma grande érudition, mon interlocuteur aurait montré plus de souplesse mais rien n’y faisait. Mon visa était mort et moi, j’avais du mal à survivre devant l’impertinence de l’imbécile qui continuait à me dire que je devais prendre le premier avion pour quitter ce magnifique pays qui ne voulait pas de moi.
Le ton montait et la queue derrière moi s’allongeait avec une certaine exaspération.
Devant ce début de mouvement de foule, peu apprécié en Arabie Saoudite, heureusement un gradé avec plus d’étoiles sur les épaules est arrivé à mon secours et a débloqué le sésame du paradis Saoudien….
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Certains pays avaient des initiatives surprenantes.
C’était l’année mondiale du tourisme et la Bulgarie avait décidé de faire un geste de largesse vis-à-vis des visiteurs qui voulaient bien découvrir leur beau pays, en rendant les formalités d’entrée au pays gratuites.
Allons-y…..
Traversant la frontière en voiture, à la douane, je suis accueilli par les sourires bulgares qui m’annoncent que les formalités d’obtention de visa étaient rapides mais il fallait payer un prix qui m’a semblé astronomique….
Il y a quelquefois où le voyage n’est vraiment pas amorti par les affaires.
(Je ne sais pas si en Bulgarie, ils connaissent l’expression « pédaler dans le yaourt ». Moi je l’ai vécu…)
Une autre fois, je savais que les Syriens acceptaient de donner le visa à la frontière, en entrant dans le pays.
Allant de Jordanie vers Damas par la route, à la frontière je présente mon passeport à l’officier. Il me donne un formulaire à remplir et me demande si j’avais les deux photos d’identité nécessaires et m’indique le prix du visa.
Il y avait beaucoup de monde et j’attends assez longtemps mon tour. Et là, une situation dramatique prend forme entre ce brave policier des douanes syriennes et moi-même. Le problème était kafkaïen….
Monsieur, je ne peux pas vous délivrer le visa car je suis en rupture de timbres fiscaux que je dois absolument coller dans votre passeport et tamponner pour que vous ayez l’autorisation de rentrer dans le pays….
Devant mon air interloqué, il ajoute :
- Je viens de téléphoner à ma hiérarchie à Damas. Ils doivent m’envoyer rapidement quelqu’un avec les timbres manquants. Il va falloir attendre quelques heures…
J’ai expliqué à mon interlocuteur que je ne pouvais pas perdre une demi-journée car j’avais deux rendez-vous importants et que je devais ensuite me rendre toujours en voiture, de Damas à Beyrouth. Là, mon cher syrien a eu l’idée de génie qu’il m’a expliqué :
- Je vais vous donner le visa, j’encaisse l’argent et dans votre passeport, sur la page où je mets le tampon du visa, je rajoute à la main : « À mon cher collègue de la frontière syro-libanaise, il faut coller les timbres que je n’ai plus en stock, j’ai encaissé le montant. Merci. »
Il a insisté : Il ne faut pas oublier de le faire sinon j’aurais des ennuis.
Bien sûr je l’ai fait et j’ai eu dans mon passeport, que je conserve précieusement, les fameux timbres fiscaux avec le mot inoubliables.
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J’ai conservé la totalité de ma collection de passeports.
A ma grande déception, début 2016, je me suis rendu à la mairie, pour renouveler mon passeport périmé. L’employée à qui j’ai demandé, comme j’avais l’habitude de faire, de me rendre l’ancien document avec les tampons « passeport annulé » elle m’a répondu que les nouvelles règles n’autorisaient plus à un citoyen comme moi d’enrichir la belle collection de documents de voyage qui remplissait presque une étagère de ma bibliothèque.
Un détail que tout le monde ne connaît pas, en France, c’est qu’on a droit d’avoir deux passeports français. En effet, pour les gens qui voyagent beaucoup pour des raisons professionnelles, ils peuvent demander avec un justificatif de l’employeur et obtenir le droit de détenir un second passeport.
J’ai donc toujours utilisé ce droit pour obtenir un ou des visas sur un passeport pendant que je voyageais avec l’autre. Mais il est cependant stipulé que l’on n’a pas le droit de voyager avec les deux passeports. (Même si j’ai dérogé parfois)
Il m’est arrivé d’avoir laissé à mon assistante, mon deuxième passeport que je venais tout juste de renouveler, pour l’obtention de visas. Elle m’a téléphoné au Japon, en me signalant que j’avais oublié de le signer.
Je lui dis de signer à ma place, comme elle avait l’habitude de faire, et tout se passe bien et j’obtiens les visas nécessaires.
Mais quelque temps après, alors que pour une formalité administrative quelconque, j’ai signé un document et que le fonctionnaire zélé, en vérifiant la signature avec le passeport que je lui tendais, m’a fait remarquer que la signature n’était pas identique….
Quelques explications nébuleuses ont suffi pour calmer cet employé model.
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Une autre fois, me rendant au Liban, dans ma précipitation, je m’étais trompé et je n’avais pas pris le bon passeport où il y avait le visa. Je dois avouer que je me suis trouvé un peu idiot devant le douanier qui me regardait interloqué par l’absence du fameux sésame.
Heureusement que mon agent, comme beaucoup de libanais était dans son âme, un peu plus français que certains de mes compatriotes, m’a permis d’obtenir un visa sur place, ce qui m’a permis de poursuivre mon voyage normalement.
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Pour avoir le visa libyen, il fallait que le passeport soit d’abord traduit en arabe.
Pour cela il fallait aller chez un traducteur agrée, payer 50 francs et attendre 24h pour avoir le tampon à la fin du passeport qui reprenait toutes les caractéristiques du porteur, à traduire en arabe. Ensuite le déposer au consulat de Libye.
Comme, avec tous mes voyages, je consommais énormément de passeports, à chaque fois que j’en renouvelais un, il fallait faire une nouvelle traduction.
Je venais d’avoir un nouveau passeport et il y’a eu un voyage à faire d’urgence en Libye et j’avais complétement oublié la formalité de la traduction.
Je me présente au bureau de traduction où je connaissais l’assistante du traducteur. Elle me dit que son patron était absent pour quelques jours et que je ne pourrais récupérer mon passeport que la semaine d’après.
Impossible, je ne pouvais pas attendre.
Je lui demande alors « vous avez le tapon » ?
Oui ….
J’ai pris le tampon et lui ai dit, « il n’y a pas de problème, je sais exactement ce qu’il faut écrire en Arabe… »
C’est ce que j’ai fait. Elle a ajouté la signature du traducteur, j’ai payé les 50 Francs, j’ai déposé mon passeport au consulat et j’ai réussi à prendre l’avion comme prévu.
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Pendant pas mal d’années, pour certains pays du Golfe, on pouvait obtenir le visa d’affaire à l’aéroport. Il fallait auparavant envoyer une copie du passeport à votre agent ou représentant. Celui-ci devait remplir un formulaire, payer le montant du visa et le déposer à l’aéroport d’arrivé. Dès qu’on était dans la salle d’arrivée, on se présentait à un comptoir spécial où notre visa nous attendait.
Il est arrivé à plusieurs reprises qu’un grain de sable ait empêché que l’engrenage fonctionne correctement :
Premier cas
: Pour X raisons, au lieu d’arriver à l’Aéroport d’Abu Dhabi, j’atterri à Dubaï (180 kilomètres entre les deux aéroports). Forcément mon visa se trouve dans le mauvais aéroport.
Deuxième cas
: Mon vol arrive avec beaucoup de retard. Il fait nuit et mon visa n’est pas au comptoir ????
Dans un cas comme dans l’autre, il faut contacter mon interlocuteur qui était censé avoir préparé mon sésame d’entrée. A l’époque il n’y avait pas de téléphones portables et de toute façon ça aurait été complétement inutile de réveiller quelqu’un qui ne pouvait rien faire en pleine nuit.
La seule solution était d’attendre l’ouverture des bureaux le lendemain matin et patienter jusqu’à ce qu’il puisse envoyer quelqu’un à l’aéroport.
Heureusement que les employés de l’aéroport étaient compréhensifs et m’ont généreusement permis de passer une nuit blanche sur des chaises dont la vocation première était d’accueillir des fesses d’un voyageur, pendant une durée maximum de deux heures.
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Je découvrais le Yémen avec beaucoup de curiosité à une époque où le pays s’ouvrait tout juste aux étrangers et aux touristes.
Le pays, par suite de conflits, sortait d’une guerre civile qui l’avait divisé en deux :
• Le Nord avec comme capitale Sanaa
• Le Sud avec comme capitale Aden.
Il y avait encore beaucoup d’endroits que nous ne pouvions pas visiter car il y avait toujours des troubles et des conflits.
Il n’y avait pas de vols internationaux depuis l’Europe desservants le pays.
En dehors des pistes peu praticables par l’Arabie Saoudite ou du Sultanat d’Oman, les seules possibilités étaient de passer par avion à partir de l’Éthiopie ou par la mer Rouge à partir de Djibouti.
Donc, avec mon épouse, nous avons opté pour le seul itinéraire disponible au moment où nous souhaitions nous y rendre :
• Prendre un avion charter pour aller à Addis Abeba,
• Faire Addis Abeba - Djibouti en train
• Enfin traverser la mer Rouge, de Djibouti à Hodeïda.
Grace à mes connaissances en Arabe, j’ai réussi à convaincre le « Commandant » d’un rafiot de nous embarquer pour une traversée qui devait durer une journée.
En réalité, avec des problèmes de moteur, notre « croisière » a durée bien plus longtemps, bien sûr sans couchage possible et sans moyens de communications avec la terre ferme, en ne mangeant que des poissons pêchés en mer et de l’eau potable rationnée.
Quand on est enfin arrivés au port de Hodeïda au Yémen, après quatre jours d’errance sur un rafiot, pour traverser la mer Rouge depuis Djibouti, nous rêvions d’un vrai lit avec un simili salle de bain pour enfin pouvoir dormir et faire sa toilette.
Mais les choses n’étaient pas aussi simples car nous étions un vendredi et le « capitaine » de notre embarcation a dit qu’on ne pouvait pas descendre car il n’y avait personne pour contrôler nos papiers. A force d’insister, nous avons pu quitter le bateau pour aller à quai.
Nous avons erré parmi les caisses et autres marchandises du port pour nous faire dire qu’il fallait remonter sur le bateau et attendre le lendemain.
Ils auraient pu nous tuer sur les quais mais il était hors de question de passer une minute de plus sur notre paquebot de luxe.
Devant notre indignation et surtout les hurlements de mon épouse, qui de colère, avait jeté par terre son sac à dos, nous pensons que jamais yéménite n’avait entendu une femme parler sur ce ton, nous avons pu rester sur la terre ferme.
Nous étions carrément épuisés et n’en pouvant plus, j’ai hurlé en Arabe « Nous avons parcouru le monde entier et visité plein de pays, jamais nous n’avons été aussi mal accueillis. Cela fait des heures que nous sommes là, ma femme n’a même pas la possibilité de s’assoir pour se reposer, c’est inadmissible ».
C’est là que nous avons assisté à une scène incroyable…Un Yéménite est sorti de je ne sais où avec une chaise qu’il a présenté à ma femme qui pouvant ainsi s’installer sur un siège dont les 4 pieds tenaient par miracle, au milieu des caisses et containeurs. C’était digne d’un film de Fellini……
Après de longues discussions, un compromis a été trouvé.
Un pick-up avec 8 policiers est arrivé. Nous sommes montés avec eux et ils nous ont conduit jusqu’au premier hôtel. Deux policiers ont passé la nuit devant notre chambre pour qu’on ne s’en échappe pas.
Le lendemain matin, le pick-up avec l’escorte des policiers, nous a ramené au port où nos passeports ont finalement reçu le tampon bien mérité sur nos visas obtenus à Paris.
Le séjour au Yémen, pays de la Reine de Saba, a été très agréable et nous avons beaucoup aimé ce Pays avec des vallées d’une surprenante verdure grâce à une mousson, des habitations avec une architecture très originale et une population très accueillante et où il n’y avait pratiquement pas de touristes.
Pour le retour, heureusement que nous avons pu prendre un petit avion qui nous a amené de Sanaa à Asmara, en Érythrée (A l’époque, c’était encore l’Éthiopie)
De là nous avons fait le trajet par la route pour rejoindre Addis-Abeba
Nous avons ainsi pu visiter des églises coptes anciennes et assister à des cérémonies religieuses qui sont parmi les pratiques chrétiennes les plus anciennes du monde.
Pays très intéressant et très différent d’autres pays d’Afrique. D’Addis-Abeba nous avons pu prendre notre vol pour retourner en France.
Quand on voyage, une des choses les plus importantes sont les rencontres.