Bonjour, M. Jésus de Nazareth ! - Jérôme Proust - E-Book

Bonjour, M. Jésus de Nazareth ! E-Book

Jérôme Proust

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Beschreibung

"Bonjour, M. Jésus de Nazareth !" retranscrit des canalisations reçues par Jérôme Proust, où s’exprime une parole libre, claire et affranchie des dogmes. Jésus y partage une vision universelle de l’amour, de la conscience et de l’humanité, éclairant autrement sa vie, ses enseignements et sa crucifixion, vécue comme une expérience de mort imminente. Cet ouvrage interroge les traditions, ouvre à une réflexion intérieure et invite à se reconnecter à l’essentiel. Et si, aujourd’hui, la voix du Christ n’appelait plus à croire, mais à comprendre ?

À PROPOS DE L'AUTEUR

Vétérinaire équin, chaman et alchimiste, Jérôme Proust explore les liens entre science, conscience et spiritualité. Curieux de nature, porté par l’émerveillement, il aborde la vie comme un chemin d’éveil. Ses ouvrages, "Les 50 petits renseignements sur la vie", publié en 2024 aux éditions Le Lys Bleu, et "Jésus de Nazareth : Entre ses miracles expliqués par la science et son expérience de mort imminente", paru en 2025 aux éditions Les 3 Colonnes, témoignent de son engagement à transmettre une vision profonde et vivante de l’être.

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Seitenzahl: 168

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Couverture

Page de titre

Jérôme Proust

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Bonjour, M. Jésus de Nazareth !

L’interview secrète du Fils de Dieu

Essai

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Copyright

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Jérôme Proust

ISBN : 979-10-422-7015-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

Préambule

 

 

 

Cet ouvrage a été écrit à la suite de connexions avec ce qu’il est possible d’appeler « l’esprit » de Jésus de Nazareth.

Grâce à ce que certains nomment des canalisations, un contact s’est établi entre le rédacteur de ce livre, Jérôme Proust, et son auteur véritable, Jésus de Nazareth.

Durant plusieurs mois, des sortes de conversations ont eu lieu. Rétrospectivement, ces dernières ressemblaient plutôt à des soliloques de Jésus avec lui-même, dans le sens où il paraissait s’amuser à se poser des questions avant d’y répondre.

Pour le rédacteur, il semblait s’agir d’une ouverture intellectuelle à l’énergie vibrante de ce maître spirituel, celle-ci paraissant d’ailleurs présente et disponible partout sur la Terre.

Durant ses différents voyages effectués en France entre le mois de septembre 2024 et le mois de février 2025, Jérôme Proust a été touché par cette vibration. Ces contacts pouvaient avoir lieu n’importe où, dans n’importe quelle circonstance. De Paris à Chartres, en passant par La Rochelle, Marseille ou Montpellier, en marchant, en courant, en conduisant, en naviguant, les mots sont apparus. Jésus de Nazareth s’est en quelque sorte parlé à lui-même tout en résonnant dans ce qui peut être nommé Jérôme Proust.

Cette résonance a pris de multiples formes qui ont été couchées noir sur blanc. D’une simple phrase entendue à l’intérieur de son esprit à une série de questions-réponses rédigée instantanément, le rédacteur a simplement été l’instrument de celui qui est nommé le Messie.

Souvent, lors de séances intenses d’une à deux heures maximum, l’écriture a pris cette forme de questions ou de réponses isolées, voire de blocs entiers de plusieurs partages s’enchaînant à propos d’un même thème. Ces périodes de connexion sont arrivées, pour la plupart, lors de périodes de détente ou de relaxation de Jérôme Proust, quelquefois même durant son sommeil ou à la fin de celui-ci, au moment matinal qui précède les premiers mouvements volontaires du corps.

À la façon de ce qui est décrit comme une transe dans le chamanisme, la fin de chacune de ces séances a laissé le corps du rédacteur avec une sensation de légèreté, en dépit de l’exigence énergétique associée à la canalisation. Cela a nécessité constamment beaucoup de repos physique et intellectuel. Certains diraient que ce corps « prenait cher » énergétiquement…

Néanmoins, sport redynamisant, contacts avec la mer, massages et autres accompagnements énergisants ont permis de conserver cette sorte d’antenne qu’a été le corps de Jérôme dans un état susceptible d’aller jusqu’au bout de ces entretiens.

À un moment, l’antenne, sans se refermer, n’a pu que constater que Jésus de Nazareth n’avait plus rien à ajouter, pour l’instant…

Est venu alors le temps de la mise en forme de toutes ces phrases émises par celui qui est appelé, par les chrétiens, le Christ.

En utilisant presque uniquement les mots de sa parole initiale, il a fallu rendre le discours audible et surtout structuré chronologiquement, afin que les lecteurs puissent voir dans cet ouvrage quelque chose d’aisément compréhensible. En effet, au moment des connexions avec Jésus de Nazareth, surtout lors des premières fois, seuls des bouts de phrases ou des sortes d’idées ont pu apparaître. Ce n’est qu’après une phase d’adaptation énergétique que des blocs complets, avec un thème précis, sont arrivés.

D’un point de vue orthographique, la transcription instantanée de ces contacts a été également surprenante. Ainsi, plusieurs fois, les mots semblaient comme provenir d’un organisme dyslexique, des syllabes s’intervertissant les unes avec les autres, ce qui n’avait jamais été le cas pour Jérôme Proust. Ce n’est qu’au fur et à mesure que tout a repris sa place normale, associée à l’orthographe française classique. À plusieurs moments, le flux est apparu comme parfaitement direct et fluide.

Le lecteur peut ainsi comprendre que certaines connexions associées à un thème identique ont été regroupées les unes avec les autres. Il pourra également constater que le « Fils de Dieu » répète souvent les mêmes mots ou utilise des concepts similaires. Cela a été conservé. C’est particulièrement le cas quand il s’exprime au sujet de Dieu, celui qu’il nomme indifféremment la Nature, la Source, la Vie, la Conscience, etc.

Se rappeler ce que les êtres humains sont profondément, se souvenir de leur véritable nature divine semblent être les objets récurrents de son discours. De la même façon, les mots Paix, Joie, Amour sont sans cesse repris. Toutes ces appellations ont été munies d’une lettre majuscule selon la volonté du « Fils de l’Homme », tel qu’il s’appelait lui-même.

Le lecteur trouvera également ici plusieurs paraboles, métaphores ou autres idées imagées utilisées par Jésus de Nazareth. Il constatera aussi que de nombreux sujets ont été abordés, certains ayant trait à ce qui s’est déroulé il y a 2000 ans, d’autres plus modernes, voire éternels.

Afin de demeurer le plus fidèle possible à la parole de celui qui s’est révélé au sein de Jérôme Proust pendant plusieurs mois, tout cela a été retranscrit intégralement.

Par ailleurs, on pourrait réellement se demander si, comme durant les connexions, Jésus-Christ n’aurait pas aussi œuvré à la finalisation de cet ouvrage afin de se présenter au monde de la façon souhaitée, c’est-à-dire parfaitement, comme seul lui-même peut le faire, avec ses caractéristiques propres et ses enseignements particuliers.

Dans ce sens, ce livre devient parfait…

 

 

 

 

 

INTERVIEWER (I.) : Bonjour, Monsieur Jésus de Nazareth ! Nous sommes ravis que vous ayez accepté cette interview. Comment allez-vous ?

 

JÉSUS DE NAZARETH (J.D.N.) : Shlama’alukh ! Tout va bien !

 

(Il apparaît aux yeux de Jérôme Proust sous la forme d’un homme souriant, debout, parfaitement droit, dans la force de l’âge, avec des cheveux blancs lui tombant sur les épaules, imberbe, grand, mince, vêtu d’une tunique blanche lui cachant les pieds. Le tout est merveilleusement lumineux, d’une clarté inhumaine…)

 

I. : Cela fait plaisir de vous voir, où étiez-vous depuis presque 2000 ans ?

 

J.D.N. : Nulle part et partout en même temps…

 

I. : Comment cela est-il possible ?

 

J.D.N. : Cela peut paraître délicat à comprendre, pourtant c’est simple. Celui que j’ai été avant ma crucifixion est toujours profondément le même et, en même temps, il est différent dans la forme.

Mon apparence était celle d’un homme. Elle a évidemment disparu lors du décès du corps de cet être humain. Demeure l’essence de ce que je suis, qui n’est aucunement soumise au temps ou à l’espace…

Toute la question repose sur la véritable nature de ce qui est nommé Jésus de Nazareth. Quand il est demandé : « Où étiez-vous ? », il semblerait utile tout d’abord de poser la question : « Qui êtes-vous ? » Cela permettrait de clarifier nos échanges…

 

I. : OK !

Qui êtes-vous, M. Jésus de Nazareth ?

 

J.D.N. : Merci pour cette question essentielle ! (Grand sourire sur son visage.)

C’est amusant de continuer à s’appeler Jésus de Nazareth, alors qu’il s’agit d’un nom donné à un homme mort il y a 2000 ans…

Cher interviewer, vous allez être surpris de la réponse, car, même si je me suis incarné à cette époque sous la forme d’un homme appelé Jésus de Nazareth, je suis réellement bien autre chose qu’un être humain.

Ma nature est immensément plus vaste que celle d’un simple personnage gentil et prêt à donner sa vie pour rendre service aux autres.

Ce que je suis réellement dépasse les dimensions spatiales ou temporelles. Cela ressemble à une sorte d’énergie qui se manifeste sous de multiples formes sans tenir compte de l’espace et du temps.

Si je suis encore si présent sur cette planète, c’est peut-être afin de révéler ce secret. En effet, mon incarnation sous la forme de Jésus de Nazareth a disparu il y a environ 2000 ans et pourtant je peux continuer à échanger avec vous. Je suis donc différent de cette incarnation…

Me définir totalement en mots ou en concepts humains est impossible, car expliquer précisément ce qu’est l’infini ou Dieu n’est aucunement du ressort de l’être humain. Cela serait inévitablement limitant.

Néanmoins, afin de tenter une réponse, par nature incomplète, à cette question, il semble possible de décrire ce qui se rapproche de ce que je suis, en me comparant, ou en décrivant ce que je ne suis aucunement, ou encore en exprimant ce qui est partiellement moi. Le mental humain pourrait alors approcher ma véritable nature.

Ainsi, il est possible de dire, par exemple, que je ne suis totalement ni un corps, ni des émotions, ni des pensées…

 

I. : OK !

Avant de nous parler de la vie que vous avez vécue il y a 2000 ans avec vos parents, les apôtres, vos miracles, votre résurrection, pouvez-vous donc nous expliquer pourquoi vous n’êtes pas un corps ?

 

J.D.N. : En me plaçant du point de vue de l’être humain appelé Jésus de Nazareth, qui n’est pourtant qu’une partie ancienne de moi-même, et afin de répondre le plus clairement possible aux questions des êtres humains actuels, je vais me replacer dans le contexte de l’époque.

Je vais donc utiliser le pronom « je » en parlant de moi-même sous la forme de cet homme…

Ainsi, aux yeux des êtres humains et à ce moment-là, je paraissais effectivement être un corps.

Pourtant, il serait préférable de décrire ce qui était associé à un corps par les sens humains habituels plutôt comme une énergie vibrante concentrée prenant la forme d’un être humain. Cette énergie n’a aucunement disparu lorsque les êtres humains ont eu l’impression de voir le corps de celui qu’ils nommaient Jésus de Nazareth en train de mourir. Elle a simplement pris une autre forme.

En disparaissant, mon incarnation sous la forme concrète d’un homme s’est transformée en une énergie qu’il est possible de qualifier de virtuelle, c’est-à-dire avec une densité infiniment moindre, bien qu’occupant entièrement l’espace terrestre et même universel. Cette vibration énergétique, que certains appellent l’âme, ne correspond pourtant que de façon limitante à ma véritable nature…

 

I. : Beaucoup de gens ont cru que vous étiez un corps et ils ont essayé de savoir où celui-ci se trouvait après votre décès, était-ce inutile ?

 

J.D.N. : Cette notion de corps semble importante pour vous, aussi peut-il être utile de commencer par rappeler sa composition selon une explication scientifique simple associée au 21e siècle…

Penser être réellement, profondément, cet amas de cellules qui semble former le corps correspond à une vision limitée de la nature humaine.

Souvenez-vous de ces constatations de la science actuelle : les cellules composant un être humain meurent et se renouvellent sans cesse. Tous les 15 ans, vous pouvez être certain que ce que vous appelez votre corps initial a totalement disparu. Il s’est entièrement reformé avec de nouvelles cellules. Le squelette, les organes, le cerveau ne sont plus les mêmes. Votre corps est donc entièrement renouvelé tous les 15 ans. Au bout de ce laps de temps, il ne reste plus rien de ce que vous étiez auparavant d’un point de vue corporel.

Pourtant, même si 15 années sont passées, ce que vous êtes, votre véritable nature, votre essence, reste identique. Cela peut être nommé la Conscience, la Présence. Celle-ci est demeurée constante et stable durant toute cette période.

Autre évidence, celle-ci est issue du vécu direct : si vous regardez quelque chose d’extérieur à vous, comme un bras ou une jambe, en pensant que c’est ce que vous êtes, alors vous vous trompez…

En effet, il y a quelque chose qui voit ce bras ou cette jambe, une sorte de Présence, de Conscience qui observe ces membres, et c’est plutôt cela que vous pouvez être…

Certes, chercher le corps de mon incarnation sous la forme de Jésus de Nazareth est amusant et mentalement stimulant, pourtant cela ne permet aucunement de me retrouver. C’est comme se regarder dans un miroir et vouloir se toucher en posant la main sur son propre reflet…

 

I. : OK !

Revenons tout de même à l’époque où votre apparence physique semblait différente de celle des autres êtres humains. Pouvez-vous nous parler de vos parents, s’il vous plaît ?

 

J.D.N. : En vérité, seul le vécu présent a une véritable importance, contrairement au passé qui n’a aucune existence réelle, fixe et indéniable, mais je répondrai tout de même avec joie à cette question !

À ce moment-là, mon incarnation sous la forme visible par les êtres humains du nommé Jésus de Nazareth a souvent été amenée à rappeler qu’il était bien concrètement le fils d’un homme, Joseph, et d’une femme, Marie.

Selon elle, je suis né en -5 av. J.-C. (Éclats de rire.)

C’est amusant d’observer comment certains êtres humains ont pu centrer toute leur vie sur un calendrier erroné, me déclarant ainsi venu au monde à une certaine date alors que je suis né 5 ans avant celle-ci. De même, je ne suis aucunement né un 25 décembre, mais, toujours selon les dires de Marie, l’équivalent du 25 septembre selon le calendrier en usage actuellement chez les chrétiens, juste avant le retour des troupeaux de moutons dans leurs zones d’hivernage.

Quoi qu’il en soit, le fait que cette femme ait été enceinte de moi avant son mariage a marqué l’existence de mon incarnation sous la forme de Jésus. À l’époque, cette situation était considérée comme un péché et cela compliquait notoirement la vie courante. Marie et moi avons donc été longtemps l’objet de discriminations. On n’en parlait aucunement à la maison, et Marie m’a toujours décrit comme le fils de Joseph. Immuablement humble, discrète, prête à rendre service à tout le monde, son comportement gentil et pieux a permis à notre famille de bénéficier petit à petit d’un certain oubli concernant l’origine de ma naissance. Les frères et sœurs, qu’ils soient issus du premier mariage de Joseph ou de celui avec Marie, ont pris leur place facilement dans la communauté à Nazareth, en Galilée.

En revanche, j’ai toujours été un peu mis à l’écart, comme traité d’une façon spéciale. C’est peut-être pourquoi j’ai vécu une vie particulière.

Joseph, souvent pris par des chantiers de construction dans les villes environnantes, était présent de façon continue seulement durant certaines périodes. La plupart du temps, Marie était mon exemple de vie. Un modèle de douceur, qui prenait réellement plaisir au service des autres membres de la famille et de la communauté. Je l’ai vue, malade et extrêmement faible, continuer à prendre soin de ses enfants comme si de rien n’était. Elle était prête à donner sa vie sans aucun calcul pour les siens. L’amour dégagé par cette femme m’a suivi toute ma vie. Elle a révélé cet amour qui est en moi, qui est moi…

Cet amour est aussi en chacun d’entre nous. Il peut être découvert à n’importe quel moment. Il correspond à quelque chose qui ressemble à notre véritable nature. Pas seulement celle des êtres humains, mais également celle des animaux, des végétaux, des minéraux, de l’eau, de l’air, de la terre, du feu, de la lumière, de la pensée, du silence, du vide…

Que ce soit dans le monde visible ou invisible, cet amour inconditionnel constitue tout ce qui est…

De la même façon, Marie incarnait également la paix, le calme, la sérénité.

Quelles que soient les circonstances, son caractère était égal. Elle nous répétait sans cesse que la patience est la mère de toutes les qualités…

 

I. : Votre mère vous manque-t-elle ?

 

J.D.N. : Ah, ah, ah ! (Rires.)

Absolument aucunement !

Son essence est en moi. Elle est moi comme je suis elle. Nous sommes Un…

 

I. : Vous avez de la chance. Les êtres humains sont nombreux à ressentir le manque d’un être cher disparu. Que diriez-vous à ces gens ?

 

J.D.N. : Même si elle peut sembler douloureuse au premier abord, cette sensation de manque est amusante, car elle est trompeuse. Un peu comme si, sans savoir nager, vous tombiez dans une eau profonde. Vous pouvez paniquer, vous débattre, souffrir, croire mourir d’asphyxie. Pourtant, si vous restez calme, que vous vous mettez sur le dos, les bras en croix, vous flotterez, vous respirerez de nouveau correctement. Cela ne nécessite aucun apprentissage et peut se réaliser simplement, spontanément, instantanément.

À partir du calme, de la paix, tout devient réalisable. Vous n’avez besoin de rien de plus…

En ce qui concerne les morts, souvenez-vous que le corps humain est par nature impermanent. Il possède ce que l’on nommerait au 21e siècle une date de péremption comme un produit fabriqué, consommable.

Il peut être comparé à un simple mouvement au sein de l’Énergie Universelle qui concrétise, aux yeux des êtres humains, certaines formes sur Terre.

Le corps humain ressemble ainsi à une vague se formant sur l’océan. Elle grandit petit à petit à partir d’ondulations de l’eau. Elle devient progressivement une sorte de montagne aquatique qui finit par déferler et se remélanger à la mer.

Ce processus peut se répéter à l’infini. Comme cette vague fait partie de l’océan, elle est l’océan.

De la même façon, le corps fait partie de cet océan d’Énergie Universelle, il est l’Énergie Universelle.

Sachez que vous êtes constamment avec ceux que vous croyez décédés. Ils sont comme d’anciennes vagues qui se sont fondues à la mer, qui sont donc redevenues la mer. Vous-même n’êtes qu’une nouvelle vague en train de se former dans cette immensité aquatique.

Il est amusant de constater qu’en termes humains, les appellations Énergie Universelle, Nature, Source, Conscience, Dieu peuvent être utilisées pour parler de la même chose…

 

I. : Pour vous, l’absence de mort telle que cette dernière est conçue par les êtres humains semble une évidence, qu’est-ce qui vous fait croire à cela ?

 

J.D.N. : Ah, ah, ah ! (Rires.)

En tant qu’être humain nommé Jésus de Nazareth, répondant aux questions de ce qui semble être un autre humain, je dirais que je ne « crois » en rien.

J’ai simplement vécu, ressenti, expérimenté la vie après la mort par l’intermédiaire de cette expérience de mort imminente sur la croix à Jérusalem. Comme l’ont décrit les millions de gens qui ont été amenés à vivre cela depuis que l’humanité existe, j’ai pu observer mon corps sans vie tout en étant moi-même parfaitement présent, paisible, joyeux, et faisant partie d’un tout illimité fait d’amour inconditionnel. À ce moment-là, je suis l’amour qui regarde sans jugement ce corps associé au nom de Jésus de Nazareth.

Même après mon retour dans cet organisme, l’évidence est restée comme gravée en moi…

Donc, certes, il est possible d’envisager, selon une conception humaine classique, que les êtres vivants existent sous la forme de corps qui disparaîtront à un moment ou à un autre. Pourtant, il ne s’agit là que d’une vision partielle de la réalité, qui est elle-même bien plus joyeuse…

 

I. : … (Ébahi pendant un long moment.)

Je suis resté sans voix, car cette expérience de mort imminente est une surprise totale pour moi.

Pouvez-vous la décrire en détail, s’il vous plaît ?

 

J.D.N. : Bien sûr !

Il s’agit ici d’un moment clé de mon incarnation sous la forme de Jésus de Nazareth.

Le rétablissement de ce qui s’est concrètement déroulé alors pourrait même être une des raisons pour lesquelles cette interview a lieu…

Commençons par ce qui a pu être perçu par les êtres humains de l’époque.

Chronologiquement, je suis donc arrêté, jugé, condamné à la crucifixion jusqu’à ce que mort s’ensuive. Je suis alors malmené, fouetté, obligé de porter une traverse de bois jusqu’au lieu de mon supplice. Mes poignets sont cloués à cette poutre et je suis suspendu, entièrement nu, en haut du mât qui reçoit tous les crucifiés.