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"Ayez plus de regret de l'avoir privé de vie Sainte en vous, que si vous l'aviez crucifié dans sa chair, et mis à mort sur la Croix. Il a perdu cette vie de chair pour establir en vous la vie de son Esprit, ce qui vous fait voir l'estime qu'il fait de sa vie spirituelle et divine en vous, par dessus celle de son Corps." "...Les Chrestiens toutefois sont tous Prestres en foy et dans le secret de la vie de l'Esprit; ils sont tous Prestres en Jésus-Christ, et sont obligez de vivre en esprit de Sacrifice, à cause de l'Esprit de Jésus-Christ qui est dans les Fidèles, pour exercer son Sacerdoce et dilater son Sacrifice, "qui a fait de nous son royaume et des prestres pour Dieu son Père" (Apocalypse, I, 6), et on manque beaucoup contre l'Esprit de Jésus-Christ Prestre en nous, quand on ne luy laisse pas la liberté de nous immoler et de sacrifier à son Père tous les désirs de nostre chair." Jean-Jacques Olier La Journée Chrestienne,
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Seitenzahl: 130
Veröffentlichungsjahr: 2022
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Photographie de couverture:
Cathédrale Notre Dame, Laon, Les vitraux du Choeur, vers 1215
Photo © Berger 2019
Par monsieurOlier, Prestre, ancien curé de la Parroisse du Faubourg Saint Germain à Paris, Instituteur, Fondateur, et premier Supérieur du Séminaire de Saint Sulpice.
Si quelqu'un n' a pas l'Esprit de Jésus-Christ, il n'appartient point à Jésus-Christ.
(Romains, VIII, 9)
SECONDE EDITION A PARIS,
Chez Jacques Langlois, Imprimeur ordinaire du Roy, dans la grande sale du Palais, à la Reyne de paix.
Et Emmanuel Langlois, rue Saint Jacques, à la Reyne du Clergé
M. DC. LVIIAvec Approbation et Privilege du Roy.
Première partie : De l'Esprit De
Leçon I.
Leçon II.
Leçon III.
Leçon IV.
Leçon V.
Leçon VI.
Leçon VII.
Leçon VIII.
Leçon IX.
Leçon X.
Leçon XI.
Leçon XII.
Leçon XIII.
Leçon XIV.
Leçon XV.
Leçon XVI.
Leçon XVII.
Leçon XVIII.
Leçon XIX.
Leçon XX.
Leçon XXI.
Leçon XXII.
Leçon XXIII.
Leçon XXIV.
Leçon XXV.
Seconde partie : D'un moyen principal pour acquérir et conserver l'Esprit Chrestien.
Leçon I.
Leçon II.
Leçon III.
Leçon IV.
Leçon V.
Leçon VI.
Leçon VII.
Leçon VIII.
Leçon IX.
Leçon X.
Leçon XI.
Leçon XII.
Leçon XIII.
Leçon XIV.
Leçon XV.
-Qui est celuy qui mérite d'estre appelé Chrestien ?
-C'est celuy qui a en soy l'Esprit de Jésus-Christ. [Car si quelqu'un n' a pas l'Esprit du Christ, il ne lui appartient pas ] (Romains, VIII, 9)
-Qu'entendez-vous par l'Esprit de Jésus-Christ ?
-Je n'entends pas son âme, mais le Saint Esprit qui habitoit en luy.
-A quoi connoist-on qu'on a l' Esprit de Jésus-Christ ?
-On le connoist aux inclinations qu'on a semblables aux siennes, en suite de quoy on vit comme luy.
-Quelle est la vie de Jésus-Christ, dont vous parlez ?
-C'est cette vie sainte, qui nous est dépeinte en l'Escriture, et surtout au Nouveau Testament.
-Combien a-t-il de vies en Jésus-Christ ?
-Il y en a deux, la vie intérieure, et la vie extérieure.
-En quoi consiste la vie intérieure de
Jésus-Christ ?
-En ses dispositions et sentiments intérieurs envers toutes choses, par exemple, en sa religion envers Dieu, en son amour envers le prochain, en son anéantissement envers soy-mesme, en son horreur envers le péché, et en sa condamnation envers le monde et ses maximes.
-En quoy consiste sa vie extérieure ?
-Elle consiste en ses actions sensibles, et aux pratiques visibles de ses vertus émanées du fonds de son divin intérieur.
-Il faut donc pour estre vray Chrestien avoir en nous le Saint Esprit, qui nous fasse vivre intérieurement et extérieurement comme Jésus-Christ ?
-Ouy.
-Mais cela est bien difficile ?
-Ouy à celuy qui n'a pas receu le saint Baptesme, où le Saint Esprit de Jésus-Christ nous est donné, pour nous faire vivre comme luy.
-Celuy qui a perdu la grâce du Saint Esprit depuis son Baptesme, la peut-il recouvrer ?
-Il le peut par la pénitence, mais avec grand travail et grand peine.
-C'est pour cela peut-estre qu'on appelle le Sacrement de Pénitence, un Baptesme laborieux ?
-Il est vray sans doute; car par le Baptesme, où nous sommes engendrez en Jésus-Christ, Dieu nostre Père nous donne par luy-mesme la vie de son Fils, sans que sa divine Justice exige de nous aucune peine; mais il n'en est pas ainsi de la pénitence.
-Pourquoy cela ?
-C'est qu'il faut suer et travailler, pour recouvrer les vertus que Dieu seul nous avoit données par luy-mesme, et qu'il avoit plantées en nostre coeur de sa main toutepuissante; il faut qu'à la sueur de nostre front, le Saint Esprit fasse germer nostre terre stérile et ingrate, dans laquelle auparavant la grâce faisoit germer les vertus, sans travail et sans peine.
-La perte de la grâce du Baptesme, est donc une grande perte ?
-Ouy, on ne le sçauroit exprimer, et comment pourroit-on réparer ce chefd'oeuvre de grâce et de miséricorde.
-Cette perte n'est-elle pas réparée par la pénitence ?
-Non pas parfaitement; car par la pénitence, on fait d'ordinaire comme un apprentif qui veut rafraischir l'original d'un grand peintre, qui seroit fort effacé : ce dernier ouvrage n'approche pas du premier.
-Pourquoi faut-il tant de peine pour recouvrer cette grâce ?
-Parce qu'on l'a perdue par un péché extresme, et par une ingratitude estrange, foulant aux pieds le Sang de Jésus-Christ, et étouffant le don du Saint Esprit qu'on avoit receu par le Baptesme.
-Mais quoy ? Celuy qui après le Baptesme offense Dieu par un péché mortel, foule-t-il aux pieds le Sang de Jésus-Christ ?
-Ouy, cela est ainsi.
-Et comment ?
-Premièrement, parce qu'il se mocque des mérites et du Sang de Jésus-Christ, qui luy ont acquis le Saint Esprit, et toutes ses grâces. Secondement, parce que celuy qui fait un péché mortel, devient un mesme esprit avec le diable, lequel foule aux pieds Jésus-Christ dans l'âme du pécheur, et triomphe de nostre Seigneur en son thrône.
-C'est donc ainsi peut-estre que le pécheur crucifie en soy-mesme Jésus-Christ, comme parle Saint Paul ? [eux qui crucifient de nouveau pour leur malheur le Fils de Dieu, et le livrent à l'ignominie ] (Hébreux, VI, 6)
-Ouy.
-Et comment le peut-on crucifier ?
-C'est que comme les juifs par la rage des démons garottoient, clouoient et cramponnoient Jésus-Christ en l'arbre de la Croix; en sorte qu'il n'avoit aucun usage de ses membres, et qu'il ne luy restoit aucune liberté d'agir: de mesme par le péché on lie et on garotte nostre Seigneur et on le réduit dans l'impuissance d'agir en nous.
-Expliquez-moy cela davantage ?
-Nostre avarice cloue sa charité, nostre colère sa douceur, nostre impatience sa patience, nostre orgueil son humilité; et ainsi par nos vices nous tenaillons, nous garottons et nous mettons en pièces Jésus-Christ habitant en nous.
-Jésus-Christ donc habite en nous ? (Jean, XIV, 20)
-Ouy, il habite par la Foy dans nos coeurs, comme le dit Saint Paul après nostre Seigneur mesme. [que l'Esprit fasse que le Christ habite par la foy dans vos coeurs] (Ephésiens, III, 17)
-Ne m'avez-vous pas dit que le Saint esprit s'y rencontroit aussi ?
-Ouy, il y est avec le Père et le Fils; et y répand, comme nous avons dit, les mesmes inclinations, les mesmes sentiments, les mesmes moeurs, et les mesmes vertus de Jésus-Christ.
-Un Chrestien est donc quelque chose de grand ?
-Il n'y a rien de plus grand, de plus auguste, et de plus magnifique; c'est un Jésus-Christ vivant sur terre.
-Bien malheureux est celuy qui perd ces grands thrésors par le péché mortel ? Mais venons au particulier.
-Je le veux bien.
-Vous dites que Jésus-Christ habite en nous, et que nous sommes oincts de l'Onction dont il est oinct luy-mesme; à sçavoir, du Saint Esprit; et qu'il répand en nous ses moeurs, ses inclinations, ses sentiments : d'où sçavez-vous cela ?
-Saint Paul veut que nous ayons en nous les mesmes sentiments que Jésus-Christ avoit [Ayez en vous le mesme sentiment dont estoit animé le Christ] (Philippiens, II, 5), lequel s'est anéanty et humilié sur la Croix, quoy qu'il fust égal à son Père.
-Que veut dire cela, avoir en soy, les mesmes sentiments de Jésus-Christ ?
-C'est avoir en son coeur et en son âme les mesmes désirs d'estre, par exemple, anéanty et crucifié comme Jésus-Christ.
-Faut-il avoir ces désirs en la mesme perfection qu'il les avoit ?
-Je ne dis pas cela. Je dis seulement qu'il les faut avoir semblables, quoy que non égaux.
-Pouvons-nous mesme en avoir de semblables ?
-Ouy.
-Par quel moyen ?
-Par la vertu du Saint Esprit, qui peut donner des inclinations toutes contraires et opposées à celles que nous avons dans la chair, par nostre naissance d'Adam.
-Adam avoit-il d'autres inclinations que les Chrestiens ? Avoit-il un autre Esprit que celuy de nostre Seigneur ? Le Saint Esprit en luy operoit-il d'autres sentiments qu'en Jésus-Christ ?
-Ouy.
-Dites-les moy, je vous supplie.
-Adam estoit créé pour estre semblable à Dieu en ses richesses, en son honneur, et en sa béatitude; d'où vient qu'il est nay dans le Paradis terresre, Roy de tout le monde.
-Les Chrestiens ne sont-ils pas appelez à cela ?
-Non.
-Quoy ? Ne sont-ils pas créez à l'image de Dieu ?
-Ouy, ils sont créez semblables à Dieu, en sa justice et sa vraye sainteté. [et a revestir l'homme nouveau, créé selonc Dieu dans la justice et la sainteté de la vérité](Ephésiens, IV, 24)
-Qu'appelez-vous estre créé en justice et en vraye sainteté ?
-C'est estre créé en Jésus-Christ, c'est estre renouvelé et régénéré par le Baptesme, en séparation et éloignement de toute créature.
[ Car nous sommes son ouvrage, ayant esté créez en Jésus-Christ] (Ephésiens, II, 10)
-La condition des Chrestiens est donc bien éloignée de celle d'Adam ?
-Ouy, car Adam cherchoit Dieu, le servoit, et l'adoroit dans ses créatures; et au contraire, les Chrestiens sont obligez de chercher Dieu par la Foy, de le servir et de l'adorer, retiré en luy-mesme et en sa sainteté, séparé de toute créature, et relevé par dessus toutes choses.
-Les Chrestiens doivent donc estre séparez de tout, ils doivent donc estre Saints ?
-Ouy, ils doivent estre séparez de tout en affection, ils doivent s'appliquer à Dieu en luy-mesme, c'est pourquoy ils sont appelés Saints par l'Apostre Saint Paul. (Romains, I, 7)
-Que doivent faire les Chestiens qui sentent en eux les inclinations de se lier et de s'unir aux créatures ?
-Il faut qu'ils mortifient ces inclinations, il faut qu'ils y renoncent, puis qu'elles sont inclinations de la chair, et qu'ils ne sont plus redevables à leur chair pour vivre selon elle. [Ainsi mes frères nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair](Romains, VIII, 12)
-Depuis le Baptesme, qui est une seconde génération, les Chrestiens sont-ils obligez de se conformer à Adam leur père et de vivre selon luy ?
-Non, car Dieu s'estant fait nostre Père dans le Baptesme, nous sommes obligez de vivre selon Dieu, et selon ses inclinations, que son Esprit répand en nous.
-Si nous vivons selon la chair, serons-nous sauvez ?
-Non; car Saint Paul dit que nous mourrons, si nous ne mortifions nostre chair et tous ses appétits déréglez que nous ressentons en nous. [Car si vous vivez selon la chair vous mourrez] (Romains, VIII, 13)
-Ainsi les Chrestiens sont obligez de se mortifier ?
-Ouy, car selon l'Apostre, ceux qui sont à Jésus-Christ, ont crucifié la chair avec ses vices et avec ses convoitises [Or ceux qui sont en Christ ont crucifié leur chair avec ses passions et ses convoitises] (Galates, VI, 24); ils ont crucifié et dépouillé le vieil homme avec toutes ses oeuvres.
[dépouillez-vous du vieil homme avec ses oeuvres] (Colosiens, III, 9)
-Qu'est-ce à dire le vieil homme ?
-C'est la mesme chose que la chair, c'est nous-mesme, avec les inclinations que nous avons receuës d'Adam, en naissant de luy par nos parents.
-Quelles sont ces inclinations ?
-Ce sont toutes les inclinations que nous avons au mal, et dont nous sommes tout remplis.
-A quels chefs se peuvent rapporter ces inclinations ?
-A trois, qui sont l'inclination au plaisir, l'inclination aux richesses, et l'inclination à l'honneur.
-Et quoy, faut-il réprimer tout cela ?
-Ouy.
-Il faut donc crucifier en soy le vieil homme ?
-Ouy, il le faut crucifier comme les méchants crucifient en eux Jésus-Christ.
-Mais encore, que veut dire proprement crucifier le vieil homme ?
-C'est lier, garotter, étouffer intérieurement tous les désirs impurs et déréglez, que nous sentons en nostre chair.
-Que veut dire, nostre chair ?
-C'est-à-dire toute la vieille créature en nous, tout l'homme en tant qu'il n'est point régénéré, et qu'il est opposé à l'Esprit du Baptesme.
-Et quoy ? Nostre âme en nous, et nostre esprit sont-ils chair, avant que nous soyons baptisez ?
-Ouy.
-Mais pourquoy appelez-vous nostre âme chair ?
-C'est parce qu'estant répandue et noyée dans la chair, elle est rendue participante de toutes ses inclinations malignes; en sorte que si la grâce ne l'en sépare, elle devient une mesme chose avec elle; et ainsi elle est appelée chair.
-Est-ce pour cela que nostre Seigneur dit qu'il faut hayr nostre âme ? (Luc, XIV, 26)
-Ouy, car en tant que nostre âme est une mesme chose avec la chair, et qu'elle anime et vivifie son impureté et sa corruption; elle est ennemie de Dieu, et digne de toute haine.
-La chair toute seule pourroit-elle pécher ?
-Non, puisque mesme elle ne peut vivre sans l'âme. L'âme en mesme temps qu'elle anime la chair, cherche avec elle le mal, et se rend participante de toute sa corruption.
-Nostre esprit est-il aussi nommé chair ?
-Ouy, quand il a des pensées conformes aux sentiments et aux mouvements de la chair. D'où vient que Saint Paul dit, que la prudence de la chair est une mort. (Romains, VIII, 6)
-Qu'est-ce à dire la prudence de la chair ?
-Ce sont les pensées et les desseins que nous formons dans nostre esprit pour parvenir aux fins de la chair, qui sont les voluptez, les honneurs, et les richesses.
-La volonté est-elle appelée chair ?
-Ouy, quand elle adhère aux mouvements de la chair.
-Comment appelle-t-on les mouvements de la chair ?
-Saint Paul les appelle les désirs et les volontés de la chair. [nous vivions selon les convoitises de nostre chair, accomplissant la volonté de la chair et de nos pensées] (Ephésiens, II, 3)
-Cette chair est donc bien préjudiciable à l'homme ?
-Ouy, et c'est pourquoy il la faut haïr, crucifier, et faire mourir.
-Est-ce pour cela que nostre Seigneur a été crucifié et mis à mort, et qu'il a mesme esté ensevely ?
-Ouy, ç'a esté pour nous apprendre qu'il faut nous crucifier nous-mesmes en nostre chair; et que s'il n'a pas voulu épargner sa chair innocente, et qui avoit seulement la ressemblance du péché, nous devons bien crucifier la nostre, qui est véritablement pécheresse, et tout establie en malignité.
-D'où vient la malignité de nostre chair ?
-Elle vient du démon, lequel inspira son poison en l'âme de nos premiers parents, qui le receurent avec plaisir, et qui par là infectèrent tellement leur nature, que toute leur postérité s'en est ressentie.
-Expliquez-moy cela par un exemple ?
-Il est des enfants d'Adam, comme des enfants d'un lépreux, dont la corruption est si grande, que toute la masse de sa chair, et toute sa substance, est corrompuë; en sorte que tout ce qui naist de luy est corrompu, tous ses enfants sont lépreux comme luy.
-En avez-vous encore un autre ?
-Ouy, il en est comme d'une source d'eau croupie et corrompuë, dont les ruisseaux qui en sortent sont aussi corrompus, et se sentent de son infection.
-Nos premiers parents ont donc esté infectez de la malignité du démon ?
-Ouy, et nostre chair qui vient de celle d'Adam comme sa source, a esté remplie de cette mesme malignité.
-Et ainsi, la corruption et la malice de nostre chair est de la nature de celle du diable ?
-Ouy.
-Dieu donc a une grande haine contre nostre chair ?
-Ouy, puis qu'elle est remplie de la malignité du démon.
-Mais quoy , la malice du diable est consommée dans l'Enfer et nostre chair se sent-elle de cette malice consommée ?
-Ouy.
-Quoy ? Nostre chair est capable de faire autant de maux que le diable ?
-Nostre chair se porteroit à tous les maux que le diable pourroit faire, si elle estoit delaissée de Dieu et de son Saint Esprit.
-Cela estant, nous devons avoir grande haine et grande horreur de nostre chair ?