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L’être vivant naît, croît et meurt. Physique, mentale, psychologique ou spirituelle, la croissance est inévitable et est signe de vie. Gravitant autour de ce constat, entre incompréhension, désespoir, incrédulité et amour, Celui qui croît retrace le parcours de l’auteure en abordant les aspects ayant stimulé son développement.
À PROPOS DE L'AUTEURE
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Seitenzahl: 45
Veröffentlichungsjahr: 2022
Rika
Celui qui croît
Essai
© Lys Bleu Éditions – Rika
ISBN : 979-10-377-7168-1
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Cette année, contrairement aux 20 dernières années, j’ai aimé être en vie. Les problèmes et incompréhensions n’ont pas manqué, mais j’ai découvert et embrassé la paix intérieure. Avec l’aide de Dieu, j’ai beaucoup appris et me languis d’ores et déjà des leçons à venir.
7 décembre 2021
Je suis née et j’ai grandi au sein d’une famille de confession chrétienne et, jusqu’à mes vingt-et-un ans, je me rendais à l’église chaque semaine. L’éducation que j’ai reçue est inspirée par la Bible et mes parents m’ont consacré à Dieu dès ma naissance.
Mes parents étaient artistes actifs et, de ce fait, ils étaient invités à prester çà et là pendant la quasi-totalité de mon enfance. Pendant leur absence, mon grand frère, mon petit frère et moi étions souvent gardés par des membres de la famille ou des personnes volontaires qui s’occupaient de nous et assuraient notre sécurité. Quand ils n’étaient pas à l’étranger, nos parents nous emmenaient avec eux à leurs différentes représentations, répétitions, séances d’enregistrement et tout ce qui s’ensuit. À la suite de cela, en prenant de l’âge, j’ai commencé à éprouver un dégoût pour la musique et plus particulièrement le chant. J’en avais vu assez et je ne voulais pas avoir le mode de vie que mes parents ont eu. Ce qui ne fut pas le cas de mon grand frère qui s’en est pris de passion au point de toucher un peu à tous les instruments et de se spécialiser en guitare basse. Bref, la musique a toujours eu une très grande place dans notre vie.
Quand je pense à mon enfance, je pense à l’église. On y passait énormément de temps et mes parents nous ont appris à en considérer les membres comme notre propre famille. J’ai aimé cet aspect « grande famille » en tant qu’enfant, mais je n’en garde pas forcément de très bons souvenirs. Je suis la deuxième d’une fratrie de quatre enfants et mon petit frère est né dix-huit mois après moi. J’étais encore un bébé à sa naissance, mais je pense que j’ai ressenti que je n’étais plus le personnage principal alors ça a révélé mon caractère : une petite fille capricieuse, colérique, renfermée et incomprise. Ces traits m’ont collé à la peau jusqu’à vingt-et-un ou vingt-deux ans et je l’ai mal vécu. Je savais que cela dérangeait car j’entendais des adultes murmurer « oh non, elle a emmené sa fille ! », « cette petite est vraiment désagréable à vivre ! », « mauvais enfant, j’espère ne pas avoir un enfant comme elle… » et d’autres phrases plus insupportables les unes que les autres. Dès l’âge de six ans, et peut-être jusqu’à mes dix-huit ans, j’ai commencé à transcrire absolument toutes ces phrases dans des cahiers et, une fois les cahiers remplis, je ne les ouvrais plus. Ce qui m’attristait, c’est que ces remarques venaient de mes proches et de personnes que je devais considérer comme ma famille alors je me convainquais que c’était correct de dire ces choses à un enfant et je m’efforçais de changer pour plaire aux adultes et espérer recevoir au moins un compliment un jour. Mes parents exerçaient des postes à responsabilités au sein de l’église alors cela demandait que nous – mes frères et moi – soyons exemplaires pour leur crédibilité. Honnêtement, c’était le cadet de mes soucis, j’avais juste envie qu’on m’accorde la paix et de vivre à mon rythme.