Commissaire Marquanteur et l'architecte de la mort : France polar - Alfred Bekker - E-Book

Commissaire Marquanteur et l'architecte de la mort : France polar E-Book

Alfred Bekker

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Beschreibung

C'était un de ces matins où l'air au-dessus de Marseille était recouvert d'un mince voile de poussière et de sel. Le soleil n'avait pas encore décidé s'il allait commencer la journée en brillant ou dans la brume. Je me tenais à la fenêtre de mon bureau au commissariat central de La Canebière, mon premier café de la journée à la main, et j'observais la vie qui s'animait lentement dehors. La ville était comme moi : elle avait besoin de temps pour se mettre en route. Je m'appelle Pierre Marquanteur, commissaire de la FoPoCri – la Force de Police Criminelle – de Marseille. La plupart des gens m'appellent simplement Marquanteur, et je préfère ainsi. Dans cette ville, les titres ne sont que de la poudre aux yeux. Ce qui compte, c'est ce que vous faites quand il le faut. Ce matin-là, j'étais arrivé tôt au bureau. Trop tôt, selon mon collègue François Leroc, qui fit irruption avec un sac de croissants et une chemise froissée. « Vous n'êtes tout de même pas venu de votre plein gré avant huit heures, Pierre ? » demanda-t-il en se laissant tomber sur la chaise en face de mon bureau. « Le sommeil est surestimé », ai-je murmuré en prenant une gorgée de café. « De plus, Marteau a appelé. Il veut nous voir immédiatement. »

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Seitenzahl: 78

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Alfred Bekker

Commissaire Marquanteur et l'architecte de la mort : France polar

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Inhaltsverzeichnis

Commissaire Marquanteur et l'architecte de la mort : France polar

Droits d'auteur

Chapitre 1 : La mort dans la rue des Oliviers

Chapitre 2 : Traces dans l'ombre

Chapitre 3 : Un réseau de mensonges

Chapitre 4 : La nuit des longues ombres

Chapitre 5 : Sang, culpabilité et promesses

Chapitre 6 : Les cicatrices de la ville

Chapitre 7 : Chasseurs et chassés

Chapitre 8 : La dernière lumière de Marseille

landmarks

Titelseite

Cover

Inhaltsverzeichnis

Buchanfang

Commissaire Marquanteur et l'architecte de la mort : France polar

par ALFRED BEKKER

Droits d'auteur

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Alfred Bekker

© Roman de l'auteur

© cette édition 2025 par AlfredBekker/CassiopeiaPress, Lengerich/Westphalie

Les personnages fictifs n'ont aucun lien avec des personnes réelles. Toute ressemblance avec des personnes existantes est fortuite et involontaire.

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Chapitre 1 : La mort dans la rue des Oliviers

C'était un de ces matins où l'air au-dessus de Marseille était recouvert d'un mince voile de poussière et de sel. Le soleil n'avait pas encore décidé s'il allait commencer la journée en brillant ou dans la brume. Je me tenais à la fenêtre de mon bureau au commissariat central de La Canebière, mon premier café de la journée à la main, et j'observais la vie qui s'animait lentement dehors. La ville était comme moi : elle avait besoin de temps pour se mettre en route.

Je m'appelle Pierre Marquanteur, commissaire de la FoPoCri – la Force de Police Criminelle – de Marseille. La plupart des gens m'appellent simplement Marquanteur, et je préfère ainsi. Dans cette ville, les titres ne sont que de la poudre aux yeux. Ce qui compte, c'est ce que vous faites quand il le faut.

Ce matin-là, j'étais arrivé tôt au bureau. Trop tôt, selon mon collègue François Leroc, qui fit irruption avec un sac de croissants et une chemise froissée. « Vous n'êtes tout de même pas venu de votre plein gré avant huit heures, Pierre ? » demanda-t-il en se laissant tomber sur la chaise en face de mon bureau.

« Le sommeil est surestimé », ai-je murmuré en prenant une gorgée de café. « De plus, Marteau a appelé. Il veut nous voir immédiatement. »

François fit la grimace. « Si Monsieur Marteau nous convoque avant huit heures, c'est soit qu'un politicien est décédé, soit qu'un mafieux est impliqué. Je parie sur la deuxième option. »

Je haussai les épaules. « Attendons de voir. »

Quelques instants plus tard, on frappa à la porte. Avant que je puisse répondre, Monsieur Marteau, notre chef, passa la tête. Jean-Claude Marteau était un homme qui avait toujours l'air de manquer de sommeil et de trop réfléchir. Ses cheveux gris étaient encore plus ébouriffés que d'habitude, les rides sur son front plus profondes.

« Pierre, François, venez, je vous prie. Nous avons un mort rue des Oliviers. Et pas n'importe lequel. » Sa voix était rauque. « Il s'agit de Jean-Marc Sorel. »

François siffla doucement entre ses dents. « Sorel ? Le Sorel ? »

Marteau acquiesça. « Le Sorel. Le comptable de Claude Bellini. Et Bellini n'est pas vraiment connu pour laisser ses employés mourir comme ça. »

Je me levai et pris ma veste. « Que savons-nous ? »

« Pas grand-chose », répondit Marteau. « Sorel a été abattu cette nuit. Deux balles, tirées de manière très précise. Aucun témoin, aucune caméra, aucune douille. Les collègues du commissariat de Saint-Lazare sont déjà sur place, mais je veux que vous alliez y jeter un œil. Et emmenez Leroc avec vous, Pierre. »

François sourit. « Comme si vous alliez y aller sans moi. »

Je secouai la tête. « Venez, avant que Marteau ne nous prive de notre café. »

La rue des Oliviers se trouve dans le quartier de la Belle de Mai, à quelques rues de l'ancienne gare. Ici, Marseille est encore brute et sauvage, pleine de petits cafés, de maisons délabrées et de gens qui en savent trop et en disent trop peu. Lorsque nous sommes arrivés, la rue était déjà bouclée. Les gyrophares se reflétaient dans les flaques d'eau laissées par la pluie nocturne.

Un collègue en uniforme nous fit signe de passer. « Commissaire Marquanteur ? »

C'est moi », ai-je répondu en montrant ma carte. « Voici mon collègue Leroc. »

Le policier acquiesça. « Le corps se trouve dans la cour intérieure. Le médecin légiste est en route. »

Nous avons franchi un portail étroit qui menait à une arrière-cour. Jean-Marc Sorel gisait là, sur le dos, les bras étrangement tordus, les yeux grands ouverts. Une balle avait été tirée dans son front, une seconde dans la poitrine. Il n'y avait pas de sang sur le pavé, la pluie avait tout emporté.

François s'agenouilla à côté du cadavre. « Cela semble être l'œuvre d'un professionnel, Pierre. Pas d'éclaboussures, pas de désordre. Deux coups de feu, tous deux mortels. L'homme n'a même pas eu le temps d'avoir peur. »

Je m'approchai et laissai mon regard glisser lentement sur la scène. Sorel était habillé comme d'habitude : costume sombre, chemise blanche, chaussures de luxe. Sa cravate était bien nouée, comme s'il s'était préparé pour un rendez-vous important. Mais son visage... Son visage était figé dans cet instant final, entre la surprise et le vide.

« Il ne s'est pas défendu », murmurai-je. « Aucune trace de lutte, aucune égratignure sur les mains. Il connaissait son agresseur, ou il ne l'a pas vu venir. »

François leva les yeux vers moi. « Ou les deux. Sorel était prudent, mais pas paranoïaque. Quand il se sentait en sécurité, il baissait sa garde. »

J'acquiesçai. « Et quelqu'un a profité de cela. »

Un jeune collègue de la police scientifique s'approcha de nous, une caméra autour du cou, des gants en latex aux mains. « Commissaire Marquanteur ? Nous n'avons rien trouvé : pas de douille, pas de balle, pas d'empreintes. La pluie a tout emporté. Mais... »

Il hésita, puis me tendit un petit sac en plastique. À l'intérieur se trouvait un bout de papier soigneusement plié, dont les bords étaient encore secs. « C'était dans la poche de sa veste. Il a dû être bien protégé de la pluie. »

J'ai enfilé un gant et déplié le papier. Il n'y avait qu'une phrase, écrite au feutre noir :

« L'heure du règlement de comptes a sonné. »

François siffla doucement. « Cela ressemble à un message. »

« Et de quelqu'un qui souhaite que nous la trouvions », ai-je ajouté. « Ce n'est pas un meurtre ordinaire. C'est une déclaration. »

Je balayai la cour du regard. Les fenêtres des maisons environnantes étaient sombres, les rideaux tirés. Personne ne voulait avoir vu ce qui s'était passé. À Marseille, ce n'était pas inhabituel. Les gens savaient qu'il valait parfois mieux fermer les yeux.

« Quelqu'un a-t-il entendu le coup de feu ? » demandai-je à mon collègue en uniforme.

Il secoua la tête. « Pas directement. Une voisine a entendu une voiture partir rapidement vers trois heures et demie. Rien d'autre. Pas de cris, pas de dispute. Elle dit que c'était comme d'habitude, mais plus calme. »

François se leva et se frotta le menton. « Sorel était le comptable de Bellini. Dans une organisation, si quelqu'un en sait trop, c'est bien le comptable. Et si quelqu'un en sait trop, il vit dangereusement. »

J'acquiesçai. « La question est : quelqu'un voulait-il faire taire Sorel ? Ou est-ce le début de quelque chose de plus grand ? »

Nous quittâmes la cour intérieure et retournâmes dans la rue des Oliviers. Le matin s'était éclairci, mais le soleil avait définitivement décidé de rester caché derrière la brume. Une lueur blafarde planait au-dessus des toits, plongeant tout dans une lumière sale.

Je m'arrêtai un instant pour respirer l'air humide. « Nous devons informer Bellini », dis-je à voix basse. « Il l'apprendra bientôt de toute façon, mais il vaut mieux qu'il le sache par nous. »

François fit la grimace. « J'adore ces visites. Bellini est toujours si... hospitalier. »

Je ne pus m'empêcher de sourire. « Vous êtes simplement contrarié parce qu'il a critiqué votre costume la dernière fois. »

« Il a dit que j'avais l'air d'un agent d'assurance en route pour ses propres funérailles », a grogné François. « C'était pourtant ma meilleure chemise. »

« C'est Marseille, lui ai-je répondu. Ici, tout le monde finit par en prendre pour son grade. »

Nous montâmes dans notre voiture, une Peugeot argentée qui avait connu des jours meilleurs. Pendant que François conduisait, j'appelai la préfecture et demandai que toutes les informations disponibles sur Sorel, ses derniers contacts et son numéro de téléphone soient transmises à mon bureau. Puis je composai le numéro de la propriété de Bellini.

Une voix féminine, froide et professionnelle, répondit. « Villa Bellini. Qui est à l'appareil ? »

Commissaire Marquanteur. Je dois parler à Monsieur Bellini. C'est urgent.

Après une brève hésitation, on me passa l'appel.

Après trois sonneries, Claude Bellini répondit lui-même. Sa voix était comme toujours : veloutée, grave, avec une pointe de moquerie qui accompagnait chaque syllabe. J'entendais en arrière-plan le tintement de la verrerie, un léger brouhaha, comme s'il avait déjà des invités tôt le matin.

« Commissaire Marquanteur. Quelle surprise. Je suppose que vous n'appelez pas pour me souhaiter une bonne journée. »

J'hésite un instant. « Non, Monsieur Bellini. Il s'agit de Jean-Marc Sorel. »

Silence. Puis une inspiration légère, à peine audible. « Qu'est-il arrivé à Jean-Marc ? »

Je choisis mes mots avec soin. « Il a été tué cette nuit. Deux coups de feu. Rue des Oliviers. »

À nouveau le silence. J'entendis un verre être posé. Puis Bellini sembla serrer plus fermement le combiné. Sa voix était désormais plus rauque, plus fragile. « Êtes-vous certain ? »

« Oui. Je suis désolé. »

Bellini rit sèchement, un son sans aucune joie. « Vous êtes désolé ? Vous ? Vous avez fouillé ma maison plus souvent que la femme de ménage. Vous savez comment ça marche ici, commissaire. Des gens meurent. Mais Jean-Marc... »

Sa voix s'éteignit. J'attendis. Au bout d'un moment, il reprit, doucement, presque sans voix : « Il n'était pas un soldat. Ce n'était pas un homme de la rue. Il n'a jamais porté d'arme. Il... »