Contrepertinences - Jean-Luc Gautier - E-Book

Contrepertinences E-Book

Jean-Luc Gautier

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Beschreibung

L’irrévérence s’exprime parfois par des messages codés que les initiés se transmettent avec un œil complice. Il s’agit de véhiculer des propos particulièrement fripons et impertinents. Contrepertinences est une composition de mots-valises qui allie cette activité langagière ludique et souvent lubrique. Il propose des contrepèteries classées par thèmes : la politique, la religion, le sport, les arts… ainsi qu’un décryptage de ces phrases sibyllines dont le sens aurait échappé au lecteur.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Les parcours universitaire et professionnel de Jean-Luc Gautier justifient de son intérêt pour les lettres et de l’importance qu’il accorde à l’écrit dans l’éducation des enfants et des jeunes. Cela l’a emmené à promouvoir la littérature de jeunesse auprès de l’association Nantes Livres Jeunes. Avec Contrepertinences, il offre un univers différent fait d’humour, d’inversions plaisantes et de jeux de mots.

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Seitenzahl: 65

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Jean-Luc Gautier

Contrepertinences

On peut décoder,

on sera toujours bien noté

© Lys Bleu Éditions – Jean-Luc Gautier

ISBN : 979-10-377-6870-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À Agnès, avec qui je partage

cette contrepétomanie depuis toujours.

À mes amis contrepéteurs,

et tout particulièrement à l’ami Bertrand,

grand adepte de ce sport cérébral, disparu trop tôt.

C’est en 1972 que j’ai fait connaissance avec ce sport un brin ludique. J’étais animateur dans un centre de loisirs (à l’époque, on disait « centre aéré »). Chaque matin de ce mois d’août, je me rendais sur le point de ramassage où je devais prendre en charge les enfants mais auparavant je prenais un café au bistrot le plus proche qui vendait aussi des journaux et des livres de poche. Ce jour-là, mon regard s’est posé sur « L’art de contrepet » de Luc Étienne. J’ai commencé à le feuilleter : les « Zut ! Vieux Job » et autres gauloiseries, cet art de décaler les sons, m’ont beaucoup fait rire. Je me suis dit dans ma tête d’adolescent lubrique que le contrepet constituait un moyen idéal pour se raconter les pires cochonneries entre animateurs… devant les enfants. C’est ce qui est arrivé. Le contrepet, il est vrai, c’est l’art de la connivence. Des propos d’apparence anodine prononcés lors de discours ou autres moments officiels provoquent des sourires (voire des rires) entendus… et l’incompréhension des non-initiés le plus souvent majoritaires. Je pris conscience un beau jour que ce décalage des sons était en quelque sorte inné… mon prénom l’attestait !

Devenu par la suite, enseignant, en lettres, de surcroît, j’ai pu expérimenter de nombreuses situations de communication en apparence sibyllines… Le plus souvent lors de conseils de classe ou de réunions au sein de l’établissement. Les « Taisez-vous tous en bas ! » n’occasionnaient pas de sourire particulier chez les élèves. En revanche, « les maths sont rarement choisies » ou encore « Treize, c’est beau » ont parfois provoqué des sourires en salle des profs ou lors des conseils de classe.

La découverte de la rubrique « L’album de la comtesse » dans les années 80 et la fréquentation gourmande des ouvrages de Joël Martin ont fortement contribué à me réjouir. C’est que l’auteur de « l’Ami des Veaux » ou encore de « La bible du contrepet » est un expert et un as de la vulgarisation. Il a toute ma gratitude et c’est en pensant beaucoup à lui que je me suis astreint à classer mes productions contrapétiques par thème… Bien évidemment, le thème caché tourne autour de la gaudriole, de la scatologie… et de l’irrespect total ! Bien évidemment, certains reconnaîtront des contrepèteries qu’ils avaient créées… Je sollicite de leur part leur bienveillance ! J’espère simplement que cela ne perturbera pas trop les masses.

Jean-Luc Gautier

Préface sans pudeur

En ces temps agités, les familles politiques traditionnelles explosent, ouvrant la voie à des dérives extradémocratiques. Par bonheur, une institution à la rassurante stabilité apporte un peu de sérénité dans ce monde de brutes qu’on a parfois envie de saper. Même si l’on y rencontre des brutes pas vaches. Cette bienveillante mais bouillonnante oasis, c’est « L’Album de la Comtesse » du Canard Enchaîné.

Cette revigorante rubrique que fonda Yvan Audouard voici plus de soixante-dix ans offre chaque mercredi des petites phrases énigmatiques propres à exciter la verve parfois bien agencée de lecteurs et de lectrices en quête de verbes en joie et de mots jamais avilis. Secret de Polichinelle, ces lignes affichées laissent entrevoir la lueur de quelque sens caché pour peu que l’on fouille, c’est une quête, entre des lettres qui se révèlent bienvenues une fois sourcées et décalées. Lettres qu’on pétrit...

Lettres qu’on pétrit... Les contrepèt(e) ries ! Nous y voilà. L’Album de la Comtesse est un nid de contrepèteries. Un bon nid chaud qui incite à rire surtout en période d’élections et, plus généralement, de dures luttes qui font stresser.

Jean-Luc (prénom prédestiné) Gautier, lecteur du Canard et contrepéteur chevronné, est l’un des plus assidus et talentueux fournisseurs de l’Album. Chaque semaine, y prend place l’une de ses trouvailles qu’inspire l’actualité du moment. Mais il compose sans cesse et sans fin des contrepèteries sur bien d’autres thèmes qu’il vient de réunir dans le fascicule que vous tenez entre vos mains : culture, sport, religion, politique, amour, santé, justice, écologie et on en passe.

Son neurone avisé engendre des cohortes de rejetons contrepétillants nouveaux. Et pas que. Car dans son recueil figurent des contrepèteries déjà publiées, que Jean-Luc Gautier a (re) trouvées par lui-même. Tout contrepéteur est voué au tri. Mais il serait inutile (et fastidieux) d’ôter de ce fascicule des contrepèteries qu’il contribue à transmettre aux néophytes. Ne trions pas en chipotant, nul n’est propriétaire de « ses » contrepèteries. Faisons preuve d’humilité : qu’est-ce qui prouve que nul ne les a énoncées dans les siècles passés où n’existait aucun moyen de les enregistrer ?

Inédites ou non, les contrepèteries qu’égrène ce florilège sont des plus savoureuses. Citons quelques pépites du tout du cru de l’auteur, sauf horreur ou émission de la part du préfacier : « nippons friqués », au foot : « passes coquines », à vélo, « l’équipe se grouille », « bonne année pour les Marius », « comment faire une petite dînette sans manger », « égaré après une sauterie », « belles femmes et jolis shorts »…

Et cette dernière pour les Ukrainiens : « Moins de spams, moins de guerres ! »

Joël Martin,

Actuel avatar de la Comtesse du Canard Enchaîné

Contrepertinences

On peut décoder,

on sera toujours bien noté

Culture – Arts du spectacle et cinéma

Quand il sent bien la scène, il pige vite.

Labiche, c’est coton !

Parfois, on aperçoit la peur en coulisse.

On triche parfois quand on est acteur.

C’est triste de voir une bête de scène partir.

On parle parfois de mythe à propos de beaux-arts.

Quelle bourde, ce mélo !

À force de trop déclamer, certaines actrices finissent par rouiller ! Où nichent les acteurs ?

Rodrigue, as-tu du cœur, non, t’es trop bon !

Le Cid est vexé pourtant, l’Infante est racée. Encore une belle sans sans désir. Pendant ce temps, la cousine Chimène, elle gère et le Comte a une allure de chat.

Les Précieuses Ridicules sont souvent testées.

Au cinéma, on a besoin d’une caution pour défendre les nanars.

Il paraît que le Kubrick aimait bien les lunettes.

Les écrits évoquent parfois les problèmes de chambre.

De nouveaux films « Les vilains mages et la tour de l’humérus », « La Tour de l’abîme ».

Ce Festival de Cannes... une sorte de piste pour le cinéma.

Même dans la culture, il faut savoir encaisser.

Beaux-arts et musique

Certains artistes aiment peindre des nus avec des pinceaux.

Peut-on parler de l’art sans poitrine ?

Il est souvent question de mythe à propos de beaux-arts.

Fête de la musique : On évite de chanter quand on se brûle.

Et le potier sans boire aime avant tout la glaise.

Ses bustes sont modernes, il aime les robes à l’aise