De l’alliance au bracelet électronique - Sofia Belabbas - E-Book

De l’alliance au bracelet électronique E-Book

Sofia Belabbas

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Beschreibung

« Je reste bouche bée quand je vois le cœur qu’il met à l’ouvrage pour réaliser ses jeux vidéo avec tant de brio. Il y est question de créer un empire ; c’est même sacrément perfectionné. Je me dis souvent qu’avec cette même ardeur, il nous rendrait peut-être heureux. »


À PROPOS DE L'AUTEURE


Telle une confidence à un ami, Sofia Belabbas s’ouvre entièrement et signe avec De l’alliance au bracelet électronique le condensé de nombreuses années de tumulte amoureux.

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Seitenzahl: 43

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Sofia Belabbas

De l’alliance

au bracelet électronique

Nouvelles

© Lys Bleu Éditions – Sofia Belabbas

ISBN : 979-10-377-6107-1

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Les personnages et les situations de ce récit étant purement fictifs, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.

Moi, c’est Sophie.

Je sais, je sais… mon visage n’a pas la tête de l’emploi.

Teint mat, regard en amande, cheveux ondulés et quasi noir jais.

Courbes fines mais clairement rondes que j’assume 1 jour sur 2.

J’ai tout de la maghrébine 2.0.

Ou de la sépharade en talons hauts que vous imaginez au Carmen le samedi soir.

Peut-être même de l’Indienne étudiante en psycho à la Sorbonne.

Soit.

Choisissez.

Je ne le ferai pas pour moi.

Toujours est-il que… j’ai 25 ans.

Je virevolte de la ville rose à Rome, et dernièrement, de Rome à Barcelone.

Mon dernier amant napolitain et son stage de fin d’études (Viva Sciences Po bébé !) m’ont amené en Espagne.

Le Raval et son ambiance mitigée, entre chaleur et dangerosité, m’ouvre ses bras.

Je me trouve ambivalente quant à ma définition préférée de l’amour ces temps-ci.

Ni prête à goûter à la vie de va-nu-pieds que mon rital m’offre, ni totalement convaincue par l’option « petit couple rangé ».

Malgré tout…

J’ai toujours eu envie de me marier. Fonder mon clan.

Mon univers.

Mon chez-moi.

Je suis née sous X.

Je me crée donc, forcément, des attaches à travers ce monde.

Je ne viens de nulle part, je ne ressemble qu’à moi.

Résultat : Je veux des enfants qui auront mes traits.

Mon sang et ma joie de vivre.

Ma mélancolie, aussi.

Mais ma soif de liberté m’emporte par monts et par vaux.

5 avril 2012

El Raval

Je ne le sais pas encore, mais c’est ma dernière soirée barcelonaise.

L’ultime nuit auprès de mon amant bat son plein.

J’engage une tchatche entre mauvais espagnol et anglais trop abstrait.

On trinque.

On sourit.

On est là.

On lève la tête & plus haut, au rythme du dernier son électro, les raveurs se claquent la bise et chahutent comme pour mieux nous montrer que ça vaut le coup de perdre nos heures ici.

Je m’éclipse.

Parfois, je n’ai plus envie de jouer mais juste d’un morceau de chocolat et d’un café doux.

D’une pueblo mal roulée & d’Ibrahim Maalouf dans les oreilles.

Le jour se lève.

Je m’envole vers Paris.

Je n’aime plus cette ville. Je m’y suis trop souvent sentie seule au milieu d’un tas de clubbeurs.

Je garde un goût amer sucré des 4 années où j’y ai flâné & étudié.

Bien trop de bling & de faux-semblants.

Soit.

Je m’installe chez mon ami Marti.

Mon 1er colocataire toulousain.

Mon marti-chou gaffeur et cultivé.

Il était en plein guet-apens amoureux.

Son élue à lui, Marie, sympathique thésarde toulousaine elle aussi, immigrée en proche banlieue, l’avait convaincu qu’il était temps de se mettre au boulot (« Au boulot, les feignasses », merci Michel Sardouille).

Bref, il était réceptionniste de nuit, à Crimée. Grosse ambiance.

Je squatte donc dans le canapé de leur 3 pièces pas trop cher du 9.3.

C’était bien. Réconfortant.

J’adore ces proches avec qui il n’y aura jamais de tabou. Ces personnes avec qui on peut se perdre en bavardage et être authentique. Sans peur du qu’en-dira-t-on.

Il en fait partie.

Julien, un ami bourguignon (Made in « L’Yonne Love », comme moi), me propose de le rejoindre à l’endroit bobo du moment :Le Rosa Bonheur.

(Nous sommes en 2012, rappelons-le.)

C’est vrai qu’au cœur des Buttes Chaumont, il fait bon boire un Viognier.

C’est là qu’il est arrivé.

Il a l’air calme.

Doux.

Drôle.

Un peu ours.

Il porte une veste kaki. Militaire un peu. Pas le motif hein, le style.

Je vois bien que je lui plais.

Il me plaît aussi.

Je me suis dit : « Lui, ce sera mon mari. »

La faute aux hormones d’une jeune fille/femme de 25 ans ?

Ou l’amour au premier regard ?

Ou juste un énième défi personnel que je me lance à moi-même ?

Toujours est-il que je ne supporte pas de voir ce galopin rouler des grosses pelles (si si, en 2012 on disait « des grosses pelles »), à une blonde trop maigre et pas du tout assortie à son teint hâlé, à lui.

Je rigole avec mon ami Julien.

Je lui lance, après 2 verres de rosé pas super quali : « Tu vas voir ! »

Je jette mon chewing-gum devenu rose & file à grandes enjambées vers lui (convaincue du bien-fondé de ma démarche).