De l’amour à la trahison E-Book

Cédric Blanc

• Herausgeber: Le Lys Bleu Éditions
• Kategorie: Religion und Spiritualität
• Sprache: Französisch

Seitenzahl: 246

Veröffentlichungsjahr: 2024

Beschreibung

"De l’amour à la trahison" dévoile une partie douloureuse de la vie de l’auteur, marquée par une relation toxique et tumultueuse. Avec une sincérité désarmante, il retrace son parcours depuis sa rencontre avec son ex-femme, leur vie conjugale entre moments de bonheur éphémère et épreuves accablantes, jusqu’à leur divorce. Ce témoignage brut et authentique offre un aperçu poignant de la souffrance et de la résilience face à des épreuves intimes.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Cédric Blanc a choisi de brandir sa plume pour guérir des blessures de son passé. À travers l’écriture, il extériorise ses douleurs et se remplit d’espoir pour un avenir meilleur. "De l’amour à la trahison" est sa deuxième réalisation littéraire.

Leseprobe

Cédric Blanc

De l’amour à la trahison

© Lys Bleu Éditions – Cédric Blanc

ISBN : 979-10-422-4092-9

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Avant-propos

Coucou, c’est parti pour vous raconter une autre partie de mon histoire tout aussi douloureuse que celle que je vous ai racontée dans mon précédent livre Une enfance détruite.

Avant tout, je tiens à vous préciser que j’ai dû changer mon nom et mon prénom ainsi que tous les prénoms de chaque personne citée de ce livre pour éviter d’avoir de graves problèmes avec mon entourage. J’ai fait aussi ce changement parce que j’ai honte d’avoir subi des choses atroces, sans jamais rien dire.

Donc, je m’appelle Cédric, j’ai quarante-deux ans et je suis né en Normandie.

Dans ce livre, je vais vous raconter tout ce qui s’est passé de la rencontre avec mon ex-femme, en 1998, de notre vie conjugale jusqu’à notre divorce.

J’ai vécu une relation toxique et dramatique avec mon ex-femme.

Tout ce que vous allez lire est vraiment mon histoire, c’est ce que j’ai vécu durant des années, passant du bonheur au malheur.

Allez, je ne vous en dis pas plus et je vous souhaite une bonne lecture.

Une rencontre peu ordinaire

Cette histoire a commencé au début du mois de juillet 1998, pendant la coupe du monde de foot. À l’époque, je vivais encore chez ma mère et mon beau-père en Normandie.

Un samedi après-midi, sous un beau soleil d’été, j’étais tranquillement dehors, en bas de chez moi, avec mes amis en train de jouer à la « chasse à l’homme » (les anciens, comme moi, doivent connaître ce jeu). Ce jeu est un mélange entre jouer à cache-cache et jouer à chat. Nous étions, environ dix personnes avec des filles et des mecs, à fond dans ce jeu.

Tout à coup, une amie est venue me voir en me disant qu’il y avait une fille de notre âge qui n’arrêtait pas de l’appeler et de lui envoyer plein de messages, et elle ne connaissait pas cette personne.

Vous devez vous dire : il y avait déjà des téléphones portables, à cette époque ? Et, oui, il y en avait, mais cela coûtait très cher, car il n’y avait pas de forfait illimité comme maintenant.

Je reviens à mon histoire.

Mon amie me donne le numéro de cette fameuse fille, et je m’empresse de l’appeler, ça sonne et là elle décroche. Je peux vous dire que je ne pourrais jamais oublier cette voix.

— L’inconnue : Allo, c’est qui ?

Moi, d’un ton sec :

— Allo, je t’appelle, car tu harcèles une amie à moi avec tes appels et tes messages, donc tu arrêtes maintenant.

— Ah, ok, je voulais joindre mon cousin. Mais ce n’est pas la peine de me parler de cette façon, ça ne t’arrive jamais de te tromper !

— Je t’ai pas mal parlé, alors pas la peine de faire ta grande !

Après un long échange d’insultes que je ne vous citerais pas, la fille m’a raccroché au nez.

À la suite de cela, j’ai décidé de rentrer chez moi. Mais, en repensant à cet appel, je me suis mis à regretter les paroles que j’avais dites à cette fille. Du coup, j’ai décidé de lui envoyer un petit message d’excuses : « re-bonjour, je suis le mec qui t’a appelé tout à l’heure, je tiens à m’excuser pour la façon dont je t’ai parlé. Bonne soirée ».

Après ce message, je suis retourné à mes occupations, en ne pensant pas qu’elle allait me répondre presque direct après. Pour être franc, je ne pensais même pas qu’elle allait me répondre.

Elle m’a écrit : « Moi aussi je suis désolé de t’avoir mal parlé et je tiens à m’excuser. Je vais supprimer le numéro de ton amie immédiatement. Bonne soirée à toi aussi. »

En voyant son message, je lui ai répondu immédiatement en lui disant que j’acceptais ses excuses sans soucis. Puis, je me suis présenté et je lui ai même demandé si je pouvais l’appeler ce soir vers 21 h pour qu’on puisse faire plus ample connaissance.

Mais je n’ai pas reçu de message de sa part, donc j’en ai conclu qu’elle avait effacé mon numéro et qu’elle avait peut-être même bloqué mon numéro. En voyant cela, je suis passé à autre chose et je suis parti dîner et surtout mettre mon téléphone en charge. Le lendemain, j’avais vraiment besoin de mon téléphone, celui-ci me servait de réveil. À l’époque, j’étais en apprentissage dans une boucherie, je passais un CAP et un BP.

Après manger, j’ai décidé d’aller dans ma chambre. Je devais me coucher tôt, car le lendemain je devais me lever à 6 h du matin.

J’ai récupéré mon téléphone, et là j’ai été surpris de voir un message de la fille qui me disait qu’elle n’avait pas pu me répondre avant, car elle était occupée, mais qu’elle serait ravie qu’on fasse davantage connaissance, et qu’elle s’appelait Marion.

J’ai donc décidé de l’appeler avant de me coucher, mais j’aurais dû éviter, car l’appel a duré des heures.

— Salut Marion, c’est Cédric, le mec de cet après-midi. Je ne te dérange pas, j’espère. Je suis vraiment désolé de t’avoir mal parlé tout à l’heure, je n’aurais pas dû m’énerver comme cela. J’aurais dû garder mon calme, vraiment !

— Cédric, ce n’est pas grave, je comprends bien, moi aussi je m’excuse de m’être énervé. J’aurais dû comprendre que ce n’était pas du tout méchant. Maintenant, passons à autre chose, et parle-moi un peu plus de toi.

— Bah, moi, j’ai dix-sept ans, j’habite en Normandie. Et toi ?

— Moi j’ai seize ans et j’habite en Île-de-France. Que fais-tu dans la vie ?

— Je suis en apprentissage en boucherie. Je prépare en même temps un CAP et un BP.

— Super, pour ton CAP et ton BP, tu es courageux de passer deux diplômes en même temps. Ce n’est pas trop dur la boucherie ?

— Non, ça va, ce n’est pas trop dur, la seule chose vraiment désagréable c’est le froid des frigos, mais sinon tout se passe bien, et mes collègues sont cool. Le principal pour moi c’est de travailler dans une bonne ambiance et dans la bonne humeur. Et, toi, que fais-tu de beau ?

— Je suis actuellement en BEP de cuisine.

— Ce n’est pas trop dur la cuisine ?

— Non, ce n’est pas trop dur. J’aime ce que je fais, mais je suis qu’en lycée professionnel, je ne suis pas encore en entreprise. Franchement, tu as du courage de travailler dans le froid, moi je ne pourrais pas du tout. Tu as des frères et sœurs ?

— Oui, j’ai un frère plus âgé que moi, et un demi-frère et une demi-sœur plus jeunes que moi. Et toi ?

— J’ai deux sœurs plus jeunes que moi.

— Dis-moi, je peux te poser une question personnelle et surtout indiscrète. As-tu un copain dans ta vie ?

— Je vais te répondre sans problème, car je n’ai rien à cacher. Je n’ai personne actuellement dans ma vie. Et, toi, tu as une copine ?

— Moi aussi, je n’ai personne dans ma vie, pas de petite copine. Bon Marion, ne le prends pas mal s’il te plaît, j’adore parler avec toi, mais je vais devoir raccrocher, je vais aller me coucher, car je me lève à 6 h, et il est déjà 23 h 30. Mais, ça te dit que l’on continue de faire connaissance demain, et les jours qui suivent ? Enfin, si tu le veux aussi ?

— Y’a pas de soucis, je comprends très bien vu que tu dois te lever tôt. Et, avec plaisir pour continuer à papoter avec toi. Je te souhaite une bonne nuit, et bon courage pour demain.

— Merci. À toi aussi, bon courage pour demain, et bonne nuit.

— À demain.

Le lendemain matin, mon réveil a sonné à 6 h du matin, et ça a été très compliqué de me lever vu le peu d’heures que j’avais dormi. Mais comme j’avais passé une soirée agréable à discuter avec Marion, j’oubliais la fatigue. Je ne regrettais pas du tout de lui avoir écrit un message d’excuses, car Marion avait l’air d’être une belle personne.

Quelques minutes après mon réveil, j’ai décidé de lui envoyer un message.

— Salut, c’est Cédric, j’espère que tu vas bien et que tu as bien dormi ? Moi, j’ai bien dormi, mais le réveil a été un peu dur, mais ça va. J’ai adoré parler avec toi hier soir, c’était super de faire ta connaissance. Bon, allez, je te souhaite bon courage pour le lycée, moi je vais me préparer pour aller au boulot. J’espère avoir une réponse de ta part. Ne t’inquiète pas si je ne te réponds pas c’est qu’au travail, le portable est interdit. Mais j’essaierai quand même de trouver un petit moment pour te répondre. Bonne journée.

Voilà, ce que je lui ai écrit et j’espérais vraiment qu’elle allait me répondre. Et, peu de temps après, sur le chemin du travail, elle m’a répondu, j’étais vraiment très heureux.

— Coucou Cédric, oui ça va j’ai bien dormi, et si toi aussi, c’est top. Moi aussi, j’ai adoré discuter avec toi et j’espère pouvoir continuer de le faire. Je te souhaite une bonne journée et beaucoup de courage pour ta journée de travail. À tout à l’heure. Bisous.

Je peux vous dire que j’étais très content que Marion m’ait répondu, ces mots m’ont fait plaisir et m’ont donné beaucoup de courage pour ma journée de travail. Hélas, je n’ai pas eu le temps de lui répondre avant de commencer mon travail, mais je comptais le faire pendant ma pause petit déjeuner.

À 9 h 30, j’ai eu ma pause petit déjeuner, donc j’ai pris un petit café et je lui ai répondu.

— Re-coucou Marion, j’ai bien reçu ton message, ça m’a fait très plaisir que tu me répondes. Là, je suis en pausé café donc j’en profite pour te répondre. J’espère que ton début de journée se passe bien, moi ça va. Est-ce que ça te dit qu’on s’appelle ce soir vers 21 h ? Je suis désolé, je ne peux pas avant, car je termine le boulot à 19 h 30, et le temps que je rentre, il sera 20 h, et ensuite je dois me doucher et manger. Dis-moi si ça te va ? À tout à l’heure, j’espère.

Ma journée est passée très doucement, pourtant c’était une journée avec autant de travail que d’habitude, mais j’étais trop pressé de pouvoir parler à Marion. Je me motivais au travail en me disant qu’il me restait seulement quelques heures pour entendre sa douce voix.

J’ai terminé le travail à 19 h 30, comme tous les jours, mais à la différence des autres jours, j’étais très pressé de rentrer chez moi, me laver et manger. Je peux vous dire que j’ai fait tout cela très vite, car j’étais impatient de l’appeler. Je me suis tellement dépêché que j’ai pu l’appeler à 20 h 30, et pas à 21 h, mais malheureusement elle ne m’a pas répondu. Je l’ai appelé quatre fois de suite, mais pas de réponse de sa part. Donc, après le quatrième appel, j’ai pensé qu’elle ne voulait plus me parler et qu’elle m’avait peut-être même bloqué.

Quelques minutes plus tard, j’ai entendu mon téléphone sonné, je me suis précipité, car j’espérais que ce serait Marion, et c’était elle.

— Coucou, ça va ? Ta journée s’est bien passée ?

— Oui, super et toi au lycée ? Tu n’es pas trop fatiguée ?

— Non, je ne suis pas fatiguée, et toi, pas trop de boulot, et pas trop de clients ?

— C’était une journée comme les autres, mais elle m’a paru interminable probablement parce que j’avais hâte de te parler.

— Moi aussi, la journée m’a paru interminable et je pense aussi que c’est parce que j’étais pressé que tu m’appelles, j’aime parler avec toi, de tout et de rien. En revanche, il ne faut pas qu’on raccroche trop tard, car tu dois te reposer.

— Oui, ne t’inquiète pas, on ne va pas parler pendant des heures comme hier soir. Sinon, j’ai eu une idée aujourd’hui. Ça te dirait qu’on s’écrive une lettre avec une photo aussi ? Comme cela, on pourra mettre un visage sur une voix. À toi de voir, je ne veux pas te forcer.

— Ah oui, bonne idée, car moi aussi j’aimerais bien savoir comme tu es physiquement. Je vais t’écrire dès ce soir, et je posterais la lettre et ma photo dès demain matin quand j’irais au lycée.

— Si tu m’écris ce soir, je vais t’écrire aussi ce soir, et, te l’envoyer demain midi pendant ma pause. Bon, je te laisse, je vais me coucher pour ne pas être trop fatigué au travail demain. Passe une bonne nuit, à demain. Bisous.

— Oui, tu as raison, vas te reposer. Je t’envoie la lettre demain sans faute. Je te souhaite aussi une bonne nuit. À demain, bisous.

La rencontre téléphonique avec Marion n’avait pas très bien commencé, mais tout c’était arrangé ensuite grâce à mes excuses, car je ne pense pas qu’elle aurait fait le premier pas.

L’envoi des lettres

Le jour se lève et comme hier, je suis fatigué, car je me suis couché tard vu que j’ai passé de longues heures à écrire cette lettre. J’ai voulu m’appliquer pour lui montrer comment je suis dans la vie de tous les jours.

En allant à mon travail, j’ai décidé d’écrire un message à Marion comme hier matin.

— Coucou, Marion, j’espère que tu vas bien et que tu as bien dormi ? Moi ça va même si ma nuit a été courte, car je t’ai écrit la lettre que je vais te poster dès ce midi, et dedans tu trouveras aussi ma photo, en espérant vraiment que je vais te plaire. Passe une bonne journée, et je t’appelle ce soir.

Maintenant, il me restait plus qu’à attendre sa réponse en espérant qu’elle n’ait pas changé d’avis pour la lettre, et Marion m’a répondu très vite.

— Coucou, Cédric, moi ça va super. Cette nuit, j’ai fait comme toi, j’ai écrit la lettre et mis aussi ma photo. J’espère que ce que je t’ai écrit va te plaire et que ma photo aussi te plaira. Ce soir, je serais disponible à 21 h pour qu’on s’appelle. Bonne journée.

À ma pause du midi, je suis parti déposer ma lettre, et sur le chemin, je me suis posé des milliards de questions. Est-ce que je vais lui plaire ? Est-ce qu’elle va me plaire ? Est-ce qu’elle va poster sa lettre aussi ? Est-ce que c’est bien de lui écrire vu qu’elle habite loin ? Est-ce que je ne commets pas une erreur ? Après toutes ces questions, j’ai fait demi-tour et je n’ai pas posté cette lettre, car j’avais trop peur.

Le soir arrivé, j’avais vraiment envie de lui parler, j’étais vraiment pressé. Et, à 21 h tout pile, mon téléphone a sonné et c’était Marion.

— Salut, Marion, j’espère que tu vas bien et que tu as passé une bonne journée ?

— Coucou, Cédric, oui ça va super. J’ai posté ma lettre et j’espère qu’elle va te plaire, car j’y ai mis tout mon cœur. Et, j’espère que je vais te plaire surtout.

(Là, dans ma tête je me suis dit mince, elle l’a envoyé et moi non, donc il ne vaut mieux pas que je lui dise.)

— Merci beaucoup pour ta lettre, mais tu sais Marion, il n’y a pas que le physique qui compte, il y a aussi la beauté intérieure. Comme on dit, il ne faut pas juger un livre à sa couverture.

— Je suis d’accord avec toi, il ne faut jamais juger une personne sans ne l’avoir jamais vue.

Après une longue heure de discussion, je lui ai dit que je devais vraiment me coucher tôt ce soir, car j’étais épuisé. Donc, je lui ai souhaité de passer une bonne nuit et lui ai dit « à demain ».

Tous les soirs, on s’appelait. Et, deux jours plus tard, je me suis réveillé en me disant qu’aujourd’hui c’était le grand jour, j’allais enfin recevoir la lettre et la photo de Marion.

Comme chaque matin, depuis quelques jours maintenant, il y avait le rituel des messages, mais en plus de d’habitude Marion était contente de me dire qu’on allait enfin recevoir les lettres et donc qu’on allait enfin pouvoir se voir.

Ah, oui, détail qui a son importance, je n’avais toujours pas posté ma lettre. Je me suis dit qu’il fallait vraiment que je le fasse aujourd’hui.

Sur la route de mon travail, j’ai lu son dernier message du matin qui me disait de la prévenir si j’avais reçu sa lettre, mais surtout elle me disait qu’elle allait penser fort à moi, et je peux vous dire que ses mots m’ont énormément touché.

Le soir, je suis rentré très vite chez moi pour voir si j’avais reçu sa lettre et sa photo, car je voulais enfin mettre un visage sur cette voix, et à mon grand plaisir, sa lettre était là.

Sa lettre est arrivée

Mais comment lui avouer que je n’avais pas encore posté ma lettre ?

Pour cela, j’ai décidé de lui envoyer ce message :

— Coucou Marion, j’ai fini le boulot et je suis sur la route pour rentrer chez moi. J’espère que ta journée s’est bien passée ? Moi, ça va. Je t’envoie ce message pour t’avouer une chose. J’espère que tu ne vas pas m’en vouloir, mais je n’ai pas encore posté ta lettre, car j’ai totalement oublié. Pour moi, le plus important c’est de pouvoir te parler tous les soirs donc j’espère que tu me pardonneras et qu’on pourra continuer à se parler. Si tu veux, pour te prouver ma bonne foi, je peux attendre que tu reçoives ma lettre, pour ouvrir la tienne.

C’est elle qui avait mon avenir entre ses mains, mais maintenant en y réfléchissant j’aurais préféré qu’elle ne me pardonne pas et qu’elle me reparle jamais plus. Vous comprendrez en avançant dans mon livre, pourquoi je vous dis cela.

À 21 h, comme je m’en doutais, je n’avais toujours pas de ses nouvelles et je ne savais pas si je devais ouvrir cette fameuse lettre, ou si je devais attendre qu’elle reçoive la mienne. Je devais attendre surtout qu’elle me recontacte, car depuis ce matin, je n’avais eu aucune nouvelle d’elle.

Sans réponse de sa part, je suis allé me coucher en étant déçu de ne plus avoir de ses nouvelles, et sans même avoir ouvert sa lettre. Mon cœur battait très vite, je ne pourrais pas vous dire pourquoi, mais j’avais l’impression de ressentir déjà des sentiments pour elle, sans même l’avoir vu.

Le lendemain matin, je me suis réveillé tranquillement et j’ai eu le plaisir de voir que Marion m’avait envoyé un message. J’étais vraiment heureux, mais aussi stressé par ce qu’elle allait me dire. En fait, elle s’excusait simplement de ne pas m’avoir répondu hier soir, mais elle avait eu beaucoup de devoirs à faire. Et, elle me disait aussi qu’elle était un peu déçue que je n’aie pas encore envoyé ma lettre, mais elle ne m’en voulait pas.

Comme j’étais en retard pour le travail, j’ai pris sa lettre avec moi pour la lire au calme pendant ma pause, au moins je serais seul, et je pourrais enfin voir ce qu’elle m’a écrit et surtout découvrir le visage de la personne avec qui je parle depuis plus d’une semaine.

À ma première pause du matin, je me suis installé à l’arrière de la boutique, et j’ai vu que Marion m’avait envoyé un message, et que moi, comme un idiot, j’avais oublié de lui écrire comme tous les matins. Elle s’inquiétait de ne pas avoir eu de mes nouvelles depuis la veille. Je lui ai répondu que j’étais désolé, mais que ce matin j’étais en retard donc je n’avais pas eu le temps de lui écrire.

Vu qu’il me restait encore du temps à ma pause, j’ai pris un café et je me suis installé tranquillement à une table et j’ai sorti sa lettre de ma poche. Je ne savais pas si je devais l’ouvrir maintenant ou attendre qu’elle reçoive la mienne (mais ça aurait été trop long d’attendre, vu que je n’avais toujours pas posté ma lettre).

Je n’ai pas pu résister longtemps et au bout de quelques minutes, j’ai ouvert sa lettre. La première chose que j’ai remarquée, c’est qu’elle m’avait écrit un roman (une feuille recto verso), contrairement à la mienne qui était juste une feuille recto.

Avant de lire sa lettre, j’ai voulu tout de suite voir comment était Marion, et si elle allait me plaire. Et, là, je l’ai découverte, elle ressemblait à une poupée de porcelaine.

Ensuite, j’ai lu sa lettre et elle m’a énormément touché. Elle écrivait que notre histoire avait mal commencé, mais cela s’était arrangé vu que je l’avais recontactée pour m’excuser et faire davantage connaissance. Elle était heureuse d’avoir fait ma connaissance et adorait les heures qu’on passait ensemble à parler de tout et de rien.

Elle adorait aussi nos échanges de messages le matin pour se souhaiter une bonne journée et se donner du courage.

À la fin de sa lettre, elle m’a fait une demande un peu inattendue : elle voulait me rencontrer.

Après avoir lu cette lettre, j’étais tout chamboulé par sa demande, mais je devais quand même retourner travailler.

Le midi, j’ai donc pris mon courage à deux mains et je suis allé poster enfin cette fameuse lettre, en espérant que Marion la recevrait dès le lendemain. Je l’ai postée en me disant que seul l’avenir pourrait me dire si j’avais eu raison ou non d’envoyer cette lettre.

Avant de retourner travailler, je lui ai envoyé un message pour lui dire que j’avais ouvert sa lettre, que celle-ci m’avait énormément touché et que je la trouvais magnifique sur sa photo. Et que je l’appellerai ce soir directement en sortant de mon travail.

Ma journée de travail enfin terminée, j’ai appelé Marion en espérant qu’elle me réponde, et ce fut le cas.

— Coucou, Cédric, comment vas-tu ? Ta journée s’est bien passée ? Tu n’es pas trop fatigué ?

— Coucou, Marion, ma journée s’est bien passée, et je ne suis pas trop fatigué. J’espère que toi aussi tu vas bien. Ce midi, j’ai ouvert ta lettre, elle m’a énormément touché. En plus, tu es magnifique. Sur ta photo, ton visage ressemble à celui d’une poupée de porcelaine.

— Merci pour ces compliments, ça me touche beaucoup, j’ai hâte de recevoir ta lettre, pour te voir enfin. Sinon, qu’en penses-tu de ma proposition de se voir en réel ?

— C’est une bonne idée, car j’aimerais bien savoir si le feeling passe aussi dans la vraie vie. Est-ce que tu as des vacances prochainement ? Car moi, non, hélas.

— Peut-être pas des vacances, mais déjà un week-end ça serait top. Tu pourrais venir chez moi ?

— Oui pourquoi pas, mais ça sera compliqué, car je travaille tous les week-ends. Sinon, Marion, j’ai quelque chose à t’avouer. Je sais que cela ne fait pas si longtemps que l’on se parle, mais je ressens de plus en plus quelque chose pour toi. J’ai vraiment hâte de te rencontrer.

À l’approche de chez moi, je lui ai dit que je devais raccrocher et que ce soir je ne pourrais pas l’appeler, car il y avait des invités à la maison. Donc, je lui ai souhaité une bonne soirée en lui disant que j’allais penser fort à elle et que j’allais lui écrire une nouvelle lettre.

Ce soir-là, j’étais vraiment heureux de lui avoir parlé et j’avais hâte de la voir réellement. Mais, il y avait une ombre à ce joli tableau, j’avais très peur de ne pas lui plaire sur ma photo et que notre histoire s’arrête comme ça sans même s’être vus.

Le lendemain, j’étais en repos et je comptais vraiment me reposer, car ces dernières nuits avaient été très courtes. Mais je me suis réveillé quand même très tôt pour lui envoyer un message avant qu’elle aille en cours :

— Coucou, Marion, j’espère que tu as bien dormi ? Moi ça va. Aujourd’hui, je suis de repos donc je vais sûrement t’envoyer beaucoup de messages. Depuis hier soir, je n’ai pas arrêté de penser à toi, je ressens quelque chose pour toi. Je ne pourrais même pas t’expliquer ce qui se passe à l’intérieur de moi, mais en tout cas, cela fait beaucoup de bien.

Elle m’a répondu presque aussitôt, pendant que j’étais en train de me préparer pour aller me balader, car il faisait très beau.

— Coucou, Cédric, ça va super bien et j’ai bien dormi. Je suis comme toi, je n’arrête pas de penser à toi et j’ai vraiment hâte qu’on se rencontre en vrai. Profite bien de ta journée avec ce beau temps, et surtout repose-toi. Ah oui, au fait, je t’ai écrit une nouvelle lettre, je la poste demain. J’espère recevoir la tienne aujourd’hui.

— Ne t’inquiète pas, je vais bien profiter de ma journée et j’espère que tu vas passer une bonne journée. Moi aussi, j’ai hâte de te rencontrer. Il va falloir qu’on organise tout ça pour que tu viennes chez moi ou l’inverse, à toi de voir. On discute de cela ce soir de vive voix, ça sera plus simple. Courage pour le lycée. Bisous.

Toute ma journée s’est bien passée, mais je n’ai pas arrêté de penser à Marion. J’ai beaucoup réfléchi par rapport à une éventuelle rencontre, car je craignais de commettre une erreur, vu qu’on habitait loin de l’autre. En plus, c’était ma première vraie histoire d’amour donc je ne voulais pas me tromper, et je me disais que vivre un amour à distance devait être difficile à supporter.

Après beaucoup de temps à réfléchir, j’ai voulu mettre mon cerveau en OFF, et je suis allé au cinéma pour essayer de ne plus me poser de questions. Grâce au film qui n’était pas top, j’ai réussi à me changer les idées et ne plus penser à Marion ou du moins, penser moins à elle.

En sortant du cinéma, j’ai reçu un message de Marion.

— Re-coucou Cédric, j’espère que ta journée se passe bien, moi je m’ennuie en cours, et je n’arrive pas à me concentrer, car je pense énormément à toi. Je suis pressée d’être à ce soir pour entendre ta voix, car moi aussi je ressens quelque chose pour toi.

À la lecture de ce message, toutes les questions sont revenues et même des nouvelles questions telles que : Que dois-je faire ? Qu’est-ce qu’elle attend de moi ? Où cette histoire va nous mener ?

Pour qu’elle ne s’inquiète pas, je lui ai répondu.

— Moi aussi, je ressens vraiment quelque chose de fort pour toi, et ce soir il faut qu’on parle du côté logistique de notre future rencontre. Je t’appellerais plus tôt ce soir si ça ta va ? Au fait, as-tu reçu ma lettre et ma photo ? Et, si oui, est-ce que je te plais ? Allez, je te laisse. Bisous. À ce soir.

Je voulais vraiment qu’on parle de la façon de se voir pour enfin avancer dans le début de notre histoire d’amour.

Il est 20 h 30, et j’appelle Marion qui répond presque immédiatement.

— Coucou, Cédric, j’espère que ta journée s’est bien passée ? Moi je n’ai pas arrêté de penser à toi. Raconte-moi un peu ta journée.

— Je suis allé au ciné, mais le film n’était pas top, mais ça m’a permis de passer le temps, ensuite je me suis promené au centre-ville et j’ai croisé des amis avec qui j’ai longuement parlé. Sinon, je suis content de pouvoir te parler, car j’ai des questions à te poser.

— Vas-y je t’écoute, pose-moi toutes tes questions.

— Je commence à avoir de vrais sentiments pour toi, et d’après ce que tu m’écris, toi aussi. Donc, j’aimerais être certain, avant d’aller plus loin dans notre relation que tu es bien célibataire, car je ne voudrais pas briser une relation.

— Cédric, je te jure sur ce que j’ai de plus cher au monde que je suis célibataire.

— Vu que je suis maintenant certain de ton célibat, il faut qu’on organise au plus vite notre rencontre, mais cela ne va pas être si simple vu que l’on vit à deux cents kilomètres l’un de l’autre. Et je veux être sûr qu’on prenne cette relation au sérieux, si bien entendu le feeling passe en vrai.

— Si tu veux, je peux venir en train ce week-end, si tu es dispo bien sûr. Donne-moi s’il te plaît le nom de la gare près de chez toi, et je vais regarder après notre appel les trains pour vendredi en fin de journée.

—