De l’obscurité à la lumière - Eirini Glynatsi - E-Book

De l’obscurité à la lumière E-Book

Eirini Glynatsi

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Beschreibung

"De l’obscurité à la lumière" est un récit intime, où l’auteure révèle son cheminement entre le monde tangible des expériences humaines et l’univers subtil du spirituel. Au fil des épreuves, elle trace un parcours d’autocompréhension, explorant des dimensions ésotériques qui transcendent les limites de l’existence matérielle. Avec une sincérité désarmante, elle entraîne ses lecteurs à voir au-delà des apparences et à trouver en eux la force de transformer leurs propres défis en précieuses étapes de croissance intérieure. Ce voyage initiatique éclaire l’âme de ceux en quête de sens et les invite à embrasser une vie empreinte de profondeur et de plénitude spirituelle.

À PROPOS DE L'AUTRICE

Eirini Glynatsi est une jeune femme grecque au parcours résilient. Ayant traversé de nombreux défis, elle a fait le choix courageux de s’établir en France, aspirant à une vie nouvelle et épanouissante. Dès son plus jeune âge, elle a trouvé dans la poésie un moyen d’exprimer son monde intérieur. La publication de cet ouvrage marque pour elle l’accomplissement d’un rêve nourri depuis longtemps.

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Seitenzahl: 131

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Couverture

Titre

Eirini Glynatsi

De l’obscurité à la lumière

Copyright

© Lys Bleu Éditions – Eirini Glynatsi

ISBN : 979-10-422-5235-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Je m’appelle Irène, je viens d’une petite île grecque, Kalymnos. Voici mon histoire :

Tout a commencé quand, avec mes parents, on vivait dans un appartement en ville qui s’appelle Pothia. L’appartement était petit ; on est resté dedans pendant 15 ans. Mon père voyageait avec des bateaux qui pêchent partout dans le monde, et ma mère se retrouvait souvent seule. Il faisait des bêtises, il gaspillait tout son argent avec d’autres femmes ; résultat, ma mère et nous, on a souffert. À l’époque, on était seulement trois enfants. Elle faisait tout son possible pour qu’il ne nous manque rien. Elle nous a appris la religion chrétienne.

Moi, comme enfant, j’ai toujours senti que j’étais différente des autres, fascinée par le monde invisible : Dieu, les anges. Depuis petite, j’aime aller à l’Église et prier. J’admire les saints, leur vécu, leur martyre. Même si je n’ai jamais vu Dieu ou autre chose de mes propres yeux, quelque chose en moi me disait qu’ils existent vraiment.

Mais j’avais un secret : dans cet appart, il y avait quelque chose qui existait avec nous. Mon premier contact avec cela était un soir, où je voulais boire de l’eau en cuisine ; étant petite fille, je n’avais pas le sens de la peur. J’ai même réveillé mon frère, et lui aussi a témoigné avoir vu la même chose que moi. Le lendemain, on a raconté tout ça à notre mère ; elle a eu peur et, depuis, elle mettait une petite lumière dans le couloir chaque nuit.

Moi, j’ai eu de plus en plus de contacts visibles avec cette entité, et je continuais à vivre normalement. Mes parents ne savaient rien, ni mon frère ni ma sœur. Ma vie d’enfant était normale ; j’avais des amis, mais à l’école, j’étais solitaire.

J’ai appris à lire le langage du corps, dès mon jeune âge, et j’ai découvert que j’avais la capacité de voir les esprits et de communiquer avec eux. Personne ne m’avait dit ce qui m’arrivait.

Mon enfance a coulé normalement, mais mon adolescence a connu des hauts et des bas. Mes parents étaient très stricts ; ils ne m’ont jamais laissé faire ma vie, disant toujours que je pourrais faire ma vie seulement une fois mariée. Au final, je n’ai pas pu profiter de ma jeunesse, car j’ai été mariée par mariage arrangé avec un homme français. Pour moi, c’était une chance de partir et de découvrir la France, que j’aimais tant. Même là-bas, mes expériences paranormales ont continué, et mon ex-mari ne connaissait pas mon secret. J’habitais près de Marseille, j’avais seulement 19 ans.

On habitait dans un appartement dont le propriétaire était mon beau-père. Mon mariage avait beaucoup de hauts et de bas ; c’était très difficile, car mon ex-mari avait de graves problèmes psychologiques, et moi j’étais jeune. Il était le premier homme dans ma vie, et je n’avais pas d’expérience avec un homme auparavant, donc j’étais très traumatisée par ses crises de nerfs soudaines et sa violence envers moi. Heureusement pour moi, il ne pouvait pas avoir d’enfants. Un jour, j’ai décidé de demander de l’aide à ma mère, car je sentais qu’il m’arriverait un malheur. Il était mauvais avec moi, et plusieurs fois il a tenté de me faire du mal ; une fois, il a essayé de m’étrangler sans aucune raison. Ce jour-là, j’ai cru que j’allais mourir. J’avais perdu énormément de kilos, je n’avais plus de force ; j’essayais de me défendre avec mes mains. À un moment, j’ai perdu la vue, et je me suis retrouvée comme en transe. La seule chose dont je me souviens, c’est que j’ai réussi à le soulever avec mes mains. Pourtant, il pesait 86 kilos et moi seulement 47, presque anorexique. Je l’ai soulevé et jeté dans le salon avec une force surnaturelle (certains diraient que c’était une crise d’adrénaline ; pour moi, c’était inexplicable). Mon mari, par terre, me regardait effrayé, choqué. Mais depuis ce jour, il n’a plus jamais osé lever la main sur moi.

Moi, toute ma vie, j’ai cherché l’amour, et au lieu de cela, je n’ai connu que violence et rejet. Ça a commencé avec mes parents, et pendant ma vie, j’ai rencontré des hommes qui m’utilisaient et ne m’aimaient pas. Un jour, donc, j’ai quitté mon ex-mari en cachette, mais pour faire ça, j’avais élaboré tout un plan, car il avait l’habitude de m’enfermer à la maison jusqu’à son retour du travail, et il prenait toujours les clés avec lui.

J’ai prié Dieu toute la nuit, et je n’ai pas dormi à cause de l’anxiété. Le matin, je lui ai parlé calmement ; je ne sais pas comment j’ai réussi à le convaincre, mais il me les a données. Je lui ai dit qu’il irait voir sa mère après le boulot, et je lui ai donné le dernier baiser. Il ne savait pas que j’allais le quitter ce matin-là. Quand il est parti, j’ai appelé mon cousin, qui se cachait avec un pote dans une voiture pour venir me prendre. J’ai sorti ma valise. Mon cousin m’a vue sur le pas de la porte, choqué par mon apparence. Il m’a prise, et l’on est partis pour l’aéroport de Marseille. On a pris l’avion pour Paris, car il habitait à Lyon où son business était situé.

Je ne pouvais plus vivre ainsi, il fallait que je trouve une solution ; j’étais perdue. Je priais Dieu, lui demandant de l’aide, car je me sentais abandonnée et oubliée par Lui.

Finalement, Il a écouté mes prières. J’ai senti qu’il fallait que je parle à mon cousin, alors un jour, je l’ai appelé et je lui ai tout raconté. Il était tellement choqué qu’il m’a tout de suite promis qu’il allait m’aider. Je lui ai dit que je voulais aller en France. Au début, il hésitait, car il avait peur pour moi que je sois seule là-bas, mais à la fin, il a accepté. Aussi, en même temps, son ex-femme a voulu m’aider. Mon cousin m’a donné de l’argent, et sa femme m’a fait les billets, car tout ce que je gagnais n’était pas suffisant.

Enfin, la fin de mon cauchemar est arrivée. J’avais quelques jours pour préparer mes affaires. J’ai acheté une valise, que je remplissais petit à petit avec tout ce que je pouvais. Je devais partir le 28 mai. Du coup, ce que j’ai fait, c’est de profiter du temps avec mes sœurs et mes neveux ; on se promenait ensemble, etc. En même temps, je pensais à comment m’échapper de la maison sans que mon père s’en aperçoive. J’avais une amie à qui j’ai demandé si je pouvais laisser ma valise chez elle. Elle a accepté, donc chaque jour, j’apportais mes affaires là-bas. Le jour du départ est arrivé. Je me suis levée et j’ai préparé mes derniers trucs. J’ai fait des bisous à mes sœurs et à mes neveux, et j’ai menti en disant que j’allais au boulot. Je suis sortie sans hésitation ; c’est une chose que je n’avais jamais faite auparavant, mais la vie ne m’a pas laissé le choix. Il fallait que je me sauve.

J’ai couru jusqu’à la maison de mon amie, on a descendu mes affaires, je l’ai remerciée, et j’ai appelé un taxi. Le chauffeur était un Français qui habitait en Grèce depuis des années et qui connaissait ma famille. Il était étonné de me voir avec les valises, il m’a demandé où j’allais, et je lui ai dit la vérité. Il m’a promis qu’il ne dirait rien. On est arrivés à l’aéroport, et là, pour ma surprise, je suis tombée sur ma tante, la sœur de mon père, et mon oncle. Elle allait à Athènes pour ses séances de chimio car elle avait un cancer des os. Ils m’ont demandé où j’allais, et je les ai suppliés de ne rien dire à mon père. J’ai passé un peu de temps avec ma tante, et dans l’avion, j’étais assise avec elle. Quand on est arrivés à Athènes, ils m’ont souhaité bonne chance, et j’ai pris ma tante dans mes bras. Quelques mois plus tard, j’ai appris qu’elle était morte ; le destin a fait que l’on se croise pour lui dire adieu, c’est ce que je crois.

J’ai passé la nuit à l’aéroport, fatiguée, mais soulagée ; enfin, je respirais. Je suis restée assise dans un café en buvant mon café frappé, et j’ai appelé mes sœurs, qui pleuraient au téléphone. Elles m’ont demandé où j’étais. Je leur ai expliqué que je partais pour toujours et je les ai rassurées en leur disant que j’avais un endroit où dormir.

Les heures passaient, j’ai pris l’avion pour Paris. En arrivant en France, j’avais un sentiment de liberté totale. Un ami avec qui je discutais depuis des années est venu me récupérer pour m’amener dans un studio qu’une Algérienne me sous-louait, car elle était dans le besoin. Sans hésiter, j’ai accepté, car je n’avais pas d’endroit où aller ; c’était la « bonne » solution en ce moment.

En arrivant, j’ai vu une petite femme, au style garçonne, m’attendre devant l’entrée. Elle m’a demandé l’argent, je le lui ai donné, mais le souci est qu’elle revenait tous les jours, car elle avait une clé. Son comportement m’a stressée, donc je lui ai demandé l’après-midi de me rendre tout ce que je lui avais donné. Malheureusement pour moi, elle avait payé son découvert avec et n’avait plus d’argent à me rendre. Du coup, en pleine nuit, sa nièce m’a laissée à la gare de Lille Flandres. Il était minuit, et moi, je pleurais comme une petite fille en priant Dieu de m’aider car je n’avais plus d’argent, j’avais froid. Devant la gare passaient des hommes bizarres, certains me posaient des questions, mais je répondais avec des phrases courtes. Plus loin de moi, il y avait un monsieur qui était SDF et ivre, mais il ne m’a pas dérangée. La police passait souvent, ce qui m’a rassurée un peu.

Tout à coup, j’ai reçu un message sur Messenger d’une Grecque-Française avec qui je discutais souvent. Je lui avais dit que je viendrais en France. Elle s’est souvenue de moi et voulait savoir comment j’allais. Moi, en pleurant, je lui ai envoyé un message vocal en lui disant tout ce qui m’arrivait, et je lui ai envoyé une vidéo pour lui montrer que j’étais dehors. Elle m’a rappelée immédiatement, choquée ; du coup, elle a contacté un ami en commun qui était agent de sécurité pour venir me chercher et me ramener chez elle.

Après un quart d’heure, une voiture approcha ; c’était lui avec un collègue à lui, ils sont venus me récupérer. On fit un peu de route ; moi, je me sentis soulagée au moins pour cette nuit. On arriva devant une maison ; il faisait noir, et le quartier semblait très calme. La porte s’ouvrit, je vis une petite femme brune avec le sourire ; elle me prit dans ses bras, pleine de joie. Moi, ça m’a fait bizarre car toute ma vie j’avais été maltraitée. On s’assit dans sa cuisine, et elle me dit qu’elle ne pourrait me garder que pour cette nuit-là et que le matin, on verrait comment et quoi faire de moi, car elle avait des soucis avec sa famille. Ça ne me dérangeait pas, car j’étais en sécurité pour une nuit. Elle m’a offert une bière, et l’on a commencé à papoter comme deux bonnes copines. Les heures passèrent agréablement, et le moment de dormir vint. Elle me passa un pyjama et me dit de dormir dans son lit près d’elle, car elle n’avait pas de chambre supplémentaire libre. On monta les étages comme deux gamines, courant et rigolant. Elle s’endormit tout de suite ; moi, je n’y arrivais pas, je pensais au lendemain, et j’étais trop inquiète.

Le matin arriva, et l’on descendit pour boire le café. Je fis connaissance avec sa mère et une de ses sœurs. Ça m’a fait du bien de discuter avec tout le monde ; j’ai oublié mes soucis pour un peu. On attendait sa sœur dans l’après-midi, elle a proposé de me prendre chez elle jusqu’à ce que je trouve du boulot, etc. J’étais contente, car cette solution était parfaite pour moi. Enfin, je voyais un peu de lumière dans ma situation, car j’étais vraiment paniquée. Je pensais que, comme je savais parler très bien français, je trouverais du boulot facilement. J’étais déterminée !

Elle vint, et je vis une grande fille avec les cheveux jusqu’aux épaules ; elle me fit penser aux guerrières grecques, que l’on appelle amazones. Elle leur ressemblait beaucoup, surtout par la structure de son corps. Elle était très sympa. Mon amie m’avait avertie qu’elle avait un peu de soucis psychologiques, mais je n’avais pas prêté attention à ses paroles. Je suis restée deux mois chez elle ; j’ai commencé à travailler en intérim, mais le temps passa, et je n’avais pas de logement, et je voyais que ma présence n’était plus tolérée, car elle avait un copain. Une connaissance à moi m’a dit de déménager à Dijon, du coup je suis partie de chez elle, et je me suis retrouvée à Dijon. Cet homme m’a accueillie chez lui pendant trois jours, le temps que je trouve un studio et du boulot. Mais Dieu ne voulait pas que je reste là-bas avec cette personne ; pourtant, j’avais trouvé un job. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas me garder, car lui avait des soucis et qu’il allait déménager ; du coup, je suis retournée à Lille.

Mais je n’avais pas mon argent, car je n’avais pas de compte bancaire ; je n’avais pas où aller. Un ami de Facebook m’a contactée et m’a proposé de venir chez lui pour deux jours ; j’y suis allée sans hésitation. Je suis restée deux jours chez lui. Il m’a dit qu’il ne pouvait pas me garder plus longtemps, donc il fallait que je cherche où rester. Je suis partie de là-bas ; il m’a envoyé un message disant que je pourrais rester seulement si je faisais l’amour avec lui. Moi, outrée par ce que je venais de lire, j’ai refusé en lui disant que je préférais rester dans la rue au lieu de faire ça et qu’il devrait avoir honte de me dire ça. Malheureusement, quand on est une femme en difficulté, même ses amis hommes vont profiter de la situation. Je suis quelqu’un d’honnête et de fier, et cette proposition m’a vexée énormément, car les femmes ne sont pas des morceaux de viande, à disposition.

Je suis partie d’Halluin, et je me retrouve à Lille, de nouveau, à errer par-ci, par-là avec mes affaires à la main, sans argent, sans rien. J’ai fait un post sur Facebook demandant si quelqu’un pourrait m’héberger pour une ou deux semaines, jusqu’à ce que j’aie mon argent. J’ai reçu une réponse d’une amie algérienne qui, avec plaisir, m’a dit de venir chez elle. Moi, comme je n’avais pas le choix et que c’était une femme, j’ai accepté, et l’on s’est donné rendez-vous dans un café en face de la gare. Je vis une femme dans la quarantaine, charmante, avec le sourire, s’approcher de moi. Elle m’a offert un café. Je lui ai raconté mon histoire ; elle est restée bouche bée. À un moment, elle a appelé son fils pour venir nous prendre. On est passés d’abord au supermarché pour acheter quelques trucs. Le soir, on a mangé tous ensemble.