Destructions - Eva Scope - E-Book

Destructions E-Book

Eva Scope

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Beschreibung

« C’est alors que la terrible nouvelle est tombée. Maman était morte depuis moins d’un an, la douleur était toujours présente et pourtant, bien que perdre sa mère soit l’évènement le plus difficile à vivre pour presque chacun d’entre nous, sa mort était dans l’ordre normal de la vie. En comparaison, c’était une telle injustice, l’assassinat de tous ces jeunes gens ! Et ce fut un choc, car nous ne pensions pas que ces fanatiques seraient capables de mener conjointement des attaques si bien coordonnées sur des cibles choisies avec détermination et correspondant à tout ce qu’ils abhorrent dans nos civilisations modernes : la musique, le sport, l’amitié autour d’un verre d’alcool sur la terrasse d’un café, femme et homme réunis, en un mot, la liberté. »

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Eva Scope

Destructions

Vers un bouleversement cataclysmique mondial

Essai

© Lys Bleu Éditions – Eva Scope

ISBN : 979-10-377-3173-9

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

But where nature ressources are concerned, we sacrifice a pretty accurately predictable future to present greed (…) we immolate the future to the present.

Mais en ce qui concerne les ressources naturelles, nous sacrifions un avenir assez prévisible à la cupidité présente (…) nous immolons le futur au présent.

L’éternité retrouvée : Time must have a stop1, Aldous Huxley

Anyone who believes in indefinite growth in anything physical, on a physically finite planet, is either mad or an economist.

Celui qui croit que la croissance peut être infinie dans un monde fini est soit un fou, soit un économiste2.

Kenneth Boulding

Le meilleur moment pour planter un arbre était il y a 20 ans. Le deuxième meilleur moment est maintenant.

Proverbe chinois.

« Le XXIe siècle sera spirituel ou ne sera pas », cette phrase prémonitoire attribuée à André Malraux3, extraite de « La légende du siècle », une émission de Claude Santelli et Françoise Verny, en 1972, illustre à juste titre ce qui se présente à nous en ce début de siècle ! La religion, qui était à l’origine une idéologie pour relier, unir les humains ne fait que les diviser depuis que des clercs en ont pris le pouvoir, susciter la haine et la discorde, alors que la spiritualité est un moyen harmonieux de faire réfléchir sur l’importance et le respect de la vie et de sa création. Or, que font les religieux et les industriels, aidés les uns aussi bien que les autres par la finance libérale, ils détruisent cette harmonie vers laquelle les humains auraient dû tendre, préférant la mort à la vie, l’avidité à l’amour, l’accumulation de richesses à la modération, l’intolérance à l’écoule respectueuse.

« La barbarie ou la démocratie, il faut en décider aujourd’hui », a écrit Albert Jacquard, et je ne suis pas sûre que l’on se dirige actuellement vers la démocratie, surtout avec l’émergence des partis d’extrême droite et des extrémistes religieux partout sur la planète4 !

D’ailleurs, il suffit de jeter un regard objectif sur notre société de ce début du XXIe siècle pour se demander si le monde n’a pas complètement perdu les pédales : des guerres sans raison ni fin, des révoltes et des mouvements de protestation réprimés dans le sang, des assassinats de journalistes qui osent enquêter sur les malversations des industriels, prêts à tuer pour protéger leur enrichissement mafieux.

Et puis aussi, des espèces qui s’éteignent par milliers, anéanties par les pesticides et la mise à sac de leurs espaces vitaux par les chasseurs de prime, par les braconniers qui tirent leur profit en revendant les animaux protégés qu’ils ont piégés, ou une partie de leur corps (les cornes des rhinocéros, les défenses des éléphants, les ailerons des requins rejetés estropiés et toujours vivants à la mer)…

D’après François Ruffin, homme politique, journaliste et documentariste, député de la Somme, qui siège sur les bancs de la France Insoumise, dans un discours prononcé à l’Assemblée nationale en septembre 2018, en 30 ans on a perdu 30 % d’oiseaux, 80 % d’insectes, et en 2030 on en sera à 95 % de perte.

Et encore, une météo extrême, provoquée par les changements climatiques dus aux humains, qui s’ajoute à des phénomènes naturels, incendies à répétition, tremblements de terre, tsunamis, inondations, et à des pandémies comme le coronavirus en ce début de 2020. Toujours d’après François Ruffin, on en est déjà au-delà des 2° d’augmentation de la température, les pôles fondent, et les glaciers avec. Quelle terre, quelle mer, quel air allons-nous laisser en héritage à nos enfants ? Qui avait dit « Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants. » ? C’est un proverbe de provenance indéterminée que cite Antoine de Saint-Exupéry dans un de ses livres.

Pendant ce temps, les lobbies, les industriels, la finance libérale, continuent d’imposer leur pouvoir mafieux et de bloquer toutes les avancées vers une agriculture plus saine, sans produits écocides, et de ralentir une sortie rapide de la consommation des énergies fossiles. L’oligarchie préfère les profits à la vie, dit encore François Ruffin, et les dirigeants nous dirigent droit à l’effondrement écologique, au crash environnemental. Ce sont des fous qui mènent l’humanité à son suicide. Le climatologue australien Will Steffen prévient que nous vivons déjà la 6e extinction sur terre, que la libération massive de dioxyde de carbone et de méthane provoquée par le dégel irréversible du permafrost de l’Arctique va entraîner une cascade de basculements, et que nous comptabilisons déjà 9 des 15 points de basculements terrestres. Il développe la métaphore du Titanic, en expliquant que : « Si le Titanic se rend compte qu’il est en difficulté et qu’il a environ 5 km à faire pour ralentir et diriger le navire, mais qu’il n’est qu’à 3 km de l’iceberg, il est déjà condamné ». Il s’agit d’une menace existentielle pour la civilisation humaine, il serait temps de déclarer partout un état d’urgence planétaire. Mais ce n’est pas la seule urgence, malheureusement, car les fondamentalistes islamistes, eux, veulent imposer dans le monde entier la Oumma de Mahomet, version moyenâgeuse, et faire appliquer partout leur vision rétrograde de la loi d’Allah. Ils cherchent par tous les moyens à provoquer des réactions politiques pour les soutenir, en s’appuyant sur les lois démocratiques du monde entier, afin d’asseoir leur dictature.

À ce sujet, s’est tenue à Paris, le dimanche 10 novembre 2019, une manifestation de grande envergure pour protester contre « l’islamophobie ». Mais qu’est-ce que « l’islamophobie », ce mot créé par les intégristes pour stigmatiser un rejet clairvoyant contre la promotion engagée par les frères musulmans d’une société religieuse, misogyne et antidémocratique ? Ce n’est absolument pas un refus opposé aux musulmans de suivre librement leur religion et de la pratiquer, dans la mesure où ils respectent nos principes républicains de laïcité.

« Là où l’Islam fait loi, la démocratie, la justice, les droits humains, l’égalité homme-femme et les libertés font défaut. », écrit Zineb El Rhazoui, dans son essai Détruire le fascisme islamique. Mondialement célèbre depuis les attentats de Charlie Hebdo dont elle fut rescapée et actuellement sous la menace de plusieurs fatwas de mort, elle est la femme la plus protégée de France5.

L’Islam enseigne « la haine de l’autre, et (…) consacre l’infériorité des femmes et celle des non-musulmans. », écrit encore Zineb.

À l’instar de cette journaliste, une jeune fille de 16 ans, Mila, est sous la menace d’un assassinat que veulent perpétrer à son égard les fanatiques islamistes, pour avoir répondu à des insultes misogynes faites par des jeunes tandis qu’ils l’injuriaient en la draguant dans la rue. Comme ils avaient filmé la scène, ils en ont fait un montage en gardant uniquement les moments antimusulmans, alors qu’elle critiquait l’intolérance de toutes les religions. Ils ont diffusé ce montage sur Internet. C’était en janvier 2020, et non pas au Moyen Âge où attaquer la religion catholique pouvait conduire au bûcher !

Mila a aussi rappelé qu’elle avait le droit au blasphème, qu’elle n’avait commis aucun délit, mais qu’elle avait seulement fait usage du droit inaliénable – qu’elle croyait être le sien en démocratie – de choquer qui bon lui semblait, en s’en prenant à la religion de ceux qui l’attaquaient sur sa vie privée. Depuis lors, elle vit sous protection policière alors que ses persécuteurs se pavanent librement dans le lycée dont elle a dû s’exclure pour ne pas mourir assassinée ou se retrouver défigurée. Si, aujourd’hui, la jeune adolescente essuie une telle violence, ce n’est pas par hasard : les islamistes sont de puissants prescripteurs qui cherchent partout à imposer leur loi.

Est-ce que l’interdiction de blasphémer serait de retour en France, l’idée que le blasphème existe serait-elle inscrite dans nos lois, comme dans celles des pays islamistes, où il peut valoir la peine de mort au blasphémateur ? Certes non, car la liberté de blasphémer est un trait distinctif de l’identité politique française depuis la Révolution, bien qu’au sein de l’Europe, le fait d’injurier la foi religieuse soit encore pénalisé sous diverses formes, au Danemark, en Allemagne et en Espagne6.

Enfoncer des coins dans la bienveillance, se servir de la liberté de s’exprimer et de s’habiller pour tenter d’imposer leur mode rétrograde et liberticide. Comme ce jour de juin 2019 où un commando bien organisé de femmes a convoqué la presse dans une piscine pour montrer que personne ne les empêcherait de nager revêtues du fameux « burkini », dont la tendance a été lancée sur les plages françaises, provoquant polémiques et soutiens à ces femmes soi-disant « libres », sans la contrainte de leur mari, leur frère ou autre, de se déguiser ainsi. C’est l’utilisation perverse qui est faite des libertés individuelles obtenues dans nos démocraties ! D’ailleurs, ce « burkini » est une pure invention moderne, au temps du Prophète personne n’allait à la plage se baigner !

Et les naïfs et les bien-pensants de les soutenir en arguant qu’elles ont bien le droit, qu’elles sont libres, que c’est leur choix ! Demandez aux Iraniennes, aux Irakiennes et à toutes ces femmes nées dans d’autres pays inféodés à l’Islam, le Qatar et l’Arabie Saoudite, si elles ont le choix de se vêtir comme elles le veulent ! Demandez-leur pourquoi elles tentent de protester contre cette coutume religieuse qui leur impose de rester voilées, emprisonnées dans leur sac immonde par tous les temps, quel que soit leur âge !

Demandez à l’Iranienne Yasaman Aryani, qui a été arrêtée en avril 2019 avec sa mère, Monireh Arabshahi, et à Mojgan Keshavarz, militante des droits civiques, arrêtée à son domicile à Téhéran et frappée devant sa fille de 9 ans ! Ces trois défenseures des droits des femmes ont été incarcérées après la diffusion d’une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, du 8 mars 2019. On les y voyait faire campagne de manière pacifique contre les lois iraniennes imposant le port du voile : tête découverte, elles distribuaient des fleurs à des femmes dans un wagon de train à Téhéran7.

À la suite de leur arrestation, elles furent placées à l’isolement pendant de longues périodes. Elles subirent des pressions visant à leur faire « avouer » devant une caméra que des étrangers se trouvaient derrière leurs activités militantes contre le port du voile obligatoire et à les amener à « se repentir » de leurs actions. Cela nous évoque les procès staliniens : les états dictatoriaux s’inspirent toujours des dictatures passées qui leur ont donné l’exemple du mensonge organisé et de la répression.

Mais n’est-ce pas plutôt ici, en France, et partout en Europe, qu’on pourrait se demander qui est derrière la soumission de tant de femmes, qu’elles soient d’origine nord-africaine ou non, au port de ce déguisement digne du Moyen Âge ? Qui les paye pour que cette mode puisse se répandre comme un cancer ? Qui cherche à faire du monde un vaste couvent en couvrant les femmes comme des religieuses ?

En juillet 2019, la 28e chambre du tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné la mère et sa fille à des peines de 16 ans d’emprisonnement et la militante à une peine de 23 ans et six mois ! Cette lourde peine se décompose de la manière suivante : une année d’emprisonnement au motif de « propagande contre le régime », une peine de cinq ans au motif de « rassemblement et collusion en vue de commettre des infractions compromettant la sécurité nationale » et une peine de dix ans au motif d’« incitation à la corruption et la prostitution » pour avoir fait la promotion de la possibilité de retirer son voile (comme si être non voilée était du domaine de la prostitution !). La peine de la militante comprend sept années et six mois supplémentaires au motif d’« insultes aux valeurs saintes de l’Islam ».

Il faut ajouter que leur procès fut entaché d’irrégularités ; elles se sont vu refuser tout contact avec leurs avocats lors de leur détention provisoire. Et au cours du procès, le juge a rejeté leur demande de consulter leurs avocats. Il a indiqué que ces derniers ne seraient pas autorisés à accéder au dossier de l’affaire ou à les représenter avant la phase d’appel. Leurs condamnations et les peines prononcées ayant été confirmées en appel, ces trois femmes devront purger dix ans d’emprisonnement. Une autre iranienne, Nasrin Sotoudeh, avocate condamnée à douze ans de prison pour avoir défendu une jeune Iranienne opposée au port du voile, est en prison depuis 2018 et elle proteste contre les conditions de détention dans les prisons iraniennes en faisant la grève de la faim…

Elle est belle la liberté des femmes au pays des Mollahs !

Même les fillettes ne sont pas épargnées, elles doivent se plier à cette obligation de cacher leur corps « impudique », qu’elles soient déjà pubères ou non ! Et, très jeunes, elles sont mariées de force à des hommes bien plus âgés ! À 53 ans, le prophète Mohamed a bien épousé une enfant de six ans (il n’aurait consommé ce mariage que lorsqu’elle eut neuf ans, quelle force de caractère d’avoir résisté pendant trois ans à son désir pédophile !)

Voilées, ce sont les mêmes lettres que violées dans notre langue ! Ce n’est pas un hasard, mais une anagramme qui traduit crûment une réalité effrayante, surtout lorsqu’il s’agit de voiler de très jeunes pubères pour les marier de force. Leurs époux, bien plus âgés qu’elles, ne vont-ils pas commettre un viol pédophile lors de la première nuit des noces ? Cela me fait mal d’imaginer ce que subissent ces pauvres enfants !

Constantin Schreiber, journaliste allemand et auteur de « Inside Islam » explique, dans un entretien qu’il a donné au quotidien allemand Bild8, que les livres scolaires destinés à l’éducation des enfants dans tous les pays du Moyen-Orient donnent une vision du monde doublement erronée : les femmes devraient se couvrir parce que les hommes ne pourraient pas contrôler leurs pulsions. Dans les textes, les femmes décrites sont toujours très belles et seraient dignes de protection alors que les hommes sont toujours concupiscents. Ainsi, en Iran, le livre d’éthique de 9e année : « Le vêtement approprié de la femme, le “hidjab” protège sa beauté du regard des hommes lubriques et de leur cupidité ». Ces textes ne sont pas seulement d’ordre religieux, ils peuvent aussi être utilisés à des fins politiques. Ils critiquent les pratiques religieuses soufies et chiites et qualifient les juifs et les chrétiens d’« incroyants » avec lesquels les musulmans ne devraient pas s’associer. Un livre afghan indique que les chrétiens et les juifs sont le peuple de l’enfer. L’Occident y est généralement décrit comme islamophobe. Les manuels scolaires turcs, palestiniens et égyptiens sont moins religieux, mais beaucoup plus nationalistes9.

Certes, ce quotidien allemand s’apparente à un tabloïd, et il est nécessaire de prendre du recul par rapport aux informations données dans cet entretien, mais le détail de ce qui est enseigné en classe dans ces pays peut faire frémir !

Et que dire du voile pour les fillettes, que l’on voit même dans notre pays être, pour certaines, contraintes à le porter ? Ce voile est un risque majeur pour leur santé et leur développement cognitif, psychique et physique : Les Docteures Saïda Douki Dedieu (professeure émérite de psychiatrie à la Faculté de médecine de Tunis, ancienne professeure associée de psychiatrie à l’Université Claude Bernard de Lyon, présidente de la Fédération des psychiatres arabes de 2001 à 2008), et Hager Karray (psychiatre, psychanalyste, praticienne hospitalière au CHS de Chambéry, France) ainsi que Michèle Vianès (Présidente de « Regards de Femmes », essayiste), s’expriment également sur le même sujet et analysent ce problème majeur de notre société :

« C’est de la maltraitance par personne ayant autorité à leur égard que de les affubler du voile islamique. Dans les espaces publics, en France et pas seulement dans les théocraties musulmanes, on peut voir des fillettes prépubères entièrement enveloppées dans de sombres voiles.

L’indifférence sociétale est inacceptable vis-à-vis de cette maltraitance.

Pourquoi la société française obéirait-elle aux préceptes d’imams qui préconisent le voilement intégral dès le plus jeune âge, voire dès la naissance, afin de protéger l’enfant de la convoitise sexuelle des hommes10 ? »

Un imam saoudien, Abdallah Daoud, qui veut voiler intégralement les bébés filles avait écrit dans un article en février 2013 : « Les parents d’une fillette doivent lui couvrir le visage et lui imposer le voile (…) pour ne pas tenter les pervers »11.

Et ces médecins de s’interroger : « Pourquoi la prévention des abus sexuels passerait-elle par la seule occultation de la “proie” plutôt que par l’éducation et la sanction des prédateurs ? Les fillettes n’ont pas à se cacher dans l’espace public sous le prétexte qu’elles seraient une tentation pour des prédateurs masculins à qui l’interdit des violences envers les filles n’a jamais été posé !

Obliger des fillettes à se voiler, c’est aussi les condamner de facto à ne jamais quitter la religion musulmane. (…)

Une mère voilée et sacralisée en tant que telle ne peut que concourir au maintien de ce désordre établi. Et à l’avènement d’une société clivée où les femmes ne seraient que des ombres, mais jamais des sujets. Une société non démocratique12. »

Ce problème du port du voile se trouve en France régulièrement soulevé dans la presse et les médias. Ainsi, le vendredi 11 octobre 2019 avec l’interpellation par un député RN, d’une maman qui avait choisi d’accompagner une sortie scolaire des élèves d’une classe de CM2 en gardant son voile. Ils étaient venus assister à une assemblée plénière du conseil départemental de Bourgogne-Franche-Comté à Dijon, dans le cadre d’une opération civique baptisée « Ma République et moi », destinée à leur faire découvrir le fonctionnement des institutions. Même si cette altercation fut violente au point de faire pleurer cette mère, même si je suis partagée sur l’idéologie de ce parti d’extrême droite, je trouve qu’il n’avait pas tort de lui demander de l’enlever ! Elle accompagnait des enfants à une réunion républicaine. En affichant sa religion par ce mode vestimentaire d’un autre âge, elle tentait de créer une habitude, en normalisant ce signe extérieur d’une religion, auprès des enfants et de l’institution. C’était une volonté de sa part de casser la laïcité !