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Le monde des bâtisseurs est en mutation. La crise frappe, mais pas seulement. De grandes transformations se laissent deviner dans les pratiques des hommes avec les lieux, où certaines frontières anciennes tendent de disparaître. L'hybridation, tel est le maître mot qui bouscule les habitudes anciennes. Nul plus qu'un maire, acteur fondamental du terrain, ne sait comme ces nouveaux enjeux sont à la fois passionnants, mais aussi complexes et parfois préoccupants. open Partners, développeur urbain, se donne chaque année, dans ses "jeux de construction", le temps de la réflexion sur les enjeux nouveaux du monde des bâtisseurs. Cette fois-ci, devant l'ampleur de la question, s'imposait un dialogue avec les maires. L'open Lab d'Open Partners
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Seitenzahl: 86
Veröffentlichungsjahr: 2024
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À propos d’Open Partners et de Digital Village
Madame la Maire, Monsieur le Maire,
Règle du jeu n°1 : Des tiers lieux et aux hyper-lieux
Règle du jeu n°2 : Le présent de l’hybridation, novations et manques
Règle du jeu n°3 : Le futur de l’hybridation, rêves et cauchemars (ou l’inverse)
Règle du jeu n°4 : Nos missions
Jeu de sortie, microfiction urbaine : la dure vie de Monsieur le Maire
Open Partners est un groupe indépendant spécialisé dans l’immobilier qui développe des projets urbains et investit dans le développement d’entreprises dont l’immobilier et l’économie présentielle sont au cœur de leur stratégie. Soucieux du développement économique des territoires, le groupe s’attache à investir plus particulièrement dans des projets innovants et cherche à apporter une réponse efficace à ces enjeux de société.
Ainsi, face au vieillissement de la population, Open Partners a initié en partenariat depuis 2005 les fondements d’un pôle spécialisé dans le développement, la construction et l’exploitation de résidences services non médicalisées pour personnes âgées sous la marque des Jardins d’Arcadie®, avec pour objectif d’améliorer leur cadre de vie et leur quotidien. Élue marque préférée des Français en 2022 (OpinionWay), les Jardins d’Arcadie sont l’un des leaders du secteur avec plus de 60 résidences ouvertes.
Open Partners a également mis au point et développe l’Habitat Junior® : une nouvelle génération de résidences pour étudiants et jeunes actifs qui souffrent d’un lourd déficit de logements, en proposant un habitat en adéquation avec leurs nouveaux modes de vie, leurs moyens financiers et pour mieux les intégrer dans la vie de la cité. A ce titre, Open Partners a reçu le Grand prix national des Pyramides d’Or pour sa réalisation du complexe de la Tour TIP, également lauréat du concours Imagine Angers. Ce complexe comprend un Hyperlieu ® développé et géré par Digital Village, une nouvelle forme de tiers-lieu qui conjugue le digital à la mixité des services pour faire du complexe immobilier un véritable lieu hybride, propice au lien social et aux nouvelles formes de travail.
Véritables poumons économiques, ces hyperlieux sont dédiés aux indépendants, aux entrepreneurs du digital et aux start-ups qui viennent investir les espaces de travail, conjugués à des espaces de formation et d’innovation. Au centre du Digital Village, le lien sociable se créé autour du Café du Village, véritable lieu associatif et événementiel.
Déjà présent dans 7 villes de France comme Paris, Bordeaux, Marseille, Strasbourg, Digital Village, avec l’appui de son actionnaire Open Partners, a pour ambition de devenir le leader des Hyperlieux ® en région.
Open Partners est fier d’avoir joué un rôle de pionnier dans le développement des résidences-service, dont le besoin était criant, et qui constituent aujourd’hui 1/4 des activités de promotion immobilière en France.
Ce nouveau livret vous est dédié parce que vous en êtes en partie l’auteur: chaque jour, avec vous, avec vos services, nous apprenons avec humilité notre métier dédié aux jeunes dans votre territoire. Ce quatrième livret de nos réflexions est en grande partie le fruit de nos dialogues avec vous, avec les élus et vos services. Entretiens aussi riches en expérience qu’en informations sur ce qui nous constitue notre engagement depuis bientôt 20 ans, dans notre travail piloté par Laurent Strichard et Yves Crochet : le cadre de vie des jeunes.
Alors, nos Jeux de construction, cette année, nous ont conduit tout naturellement à vous après des années consacrées à la réflexion sur le logement étudiant, sur son élargissement aux jeunes actifs, sur les parties communes, sur les effets de la Covid…
Laissez-nous vous expliquer pourquoi.
Toutes ces années, nous avons eu de la chance.
Celle d’accompagner les changements profonds, les grands événements, qui, c’est tout leur intérêt et toute leur complexité, ont leur part de lumière et leur part d’ombre.
Part d’ombre parce que nous vivons coup sur coup de très grandes épreuves, de taille mondiale (Covid, guerres, crise économique, écologique, énergétique, etc.). Lumineux, parce que la nécessité de les affronter, de faire travailler sa pensée à partir d’elles, est une source d’inventions, de projets, de progrès, de renouvellements qui nous poussent au dépassement de nos habitudes, voire de nos routines.
Chez nous, qui nous sommes spécialisés dans le logement dédié – Habitat junior, Habitat senior, jeunes actifs, etc. – la première de ces épreuves, qui demeure d’une brûlante actualité, a été la crise du logement. La pénurie de logements adaptés aux populations jeunes, nécessairement plus fragiles du fait d’une autonomie financière non encore atteinte, a été notre premier cheval de bataille, qui ne peut pas être gagnée par les seules puissances publiques, auxquelles doivent s’ajou-ter, plus que jamais, les renforts d’initiatives privées. Et tout cela, bien entendu, prend des proportions d’autant plus sérieuses que le contexte économique est plus difficile, en particulier avec l’ampleur de nos déficits, avec une inflation avec laquelle nous n’en avons pas fini, conjoncture qui met en péril le pouvoir d’achat de nos concitoyens, et même la possibilité de se loger.
Mais il ne s’agit pas seulement de loger les jeunes, il s’agit encore de bien les loger, et de leur donner non seulement ce qu’ils demandent, mais encore ce qu’ils n’osent pas, ou n’osaient pas encore demander – tout simplement parce que c’était du rêve.
Cela a été l’objet de nos travaux antérieurs. Les nombreux prix que nous avons reçus pour nos dernières réalisations, à ce titre, n’ont pas encouragé chez nous une autosatisfaction. Au contraire, ils nous ont servi d’aiguillon, et de preuve que notre chemin de réflexion, d’approfondissement des enjeux de notre métier était plus que jamais requis.
En tout état de cause, nos travaux ont anticipé ce qu’on appelle aujourd’hui les tiers lieux, et qu’on commence déjà à appeler les hyper-lieux. Après avoir travaillé sur le cadre de vie, en insistant sur des espaces de sociabilité et de travail participatif, nous avons préfiguré une espèce d’abolition de la différence entre habiter et travailler, et si possible avec une fenêtre grande ouverte sur le monde.
Notre « Jeu de construction » n°3, « Du covivre au covid », a pris la mesure d’une accélération dans la conception générale des tiers lieux, si importants pour notre population cible, les jeunes actifs.
La crise du Covid a été majeure dans notre domaine d’activité, avec toute son ambiguïté – entre le retour au cocooning, le premier spectre de la « grande démission », et l’accélération du travail distanciel ou télé-travail – avec ce que nous nous nommons aussi les « télé-études » à destination des étudiants et de leurs écoles. Tout cela augura un immense chantier pour repenser les modes d’ensei-gnement. Ces données ont sans aucun doute amené notre métier à un tournant, dont nous sommes loin d’avoir pris toute la mesure. Parce que plus personne n’a pu dire, après cette crise, que le monde n’avait pas changé, et que les routines professionnelles demeuraient les mêmes.
Où nous en sommes aujourd’hui, comme l’atteste cette vague montante de conférences, d’ouvrages, sur l’hybridation1, c’est précisément l’usage accéléré, de plus en plus massif, de ce mot. L’hybridation est un terme devenu si massif, d’ailleurs, que la seule dénomination des « parties communes » est désormais désuète, voire caduque.
Novation de notre temps : un espace s’hybride. Un logement s’hybride. Non seulement parce qu’un espace est d’abord vacant, et qu’il faut bien lui attribuer un rôle – alors il est plus créatif, plus intéressant de lui en attribuer plusieurs à la fois ; mais aussi parce que ses usages sont toujours de convention – il n’y a ou il n’y avait de boudoir, d’antichambre, de bibliothèque, de salle capitulaire, et de chambre que parce qu’on décidait qu’il en était ainsi. Alors pourquoi, demande-t-on aujourd’hui, ne pas décider deux choses à la fois ?
Et aussi, parce que cette hybridation joue dans notre monde, dans notre organisation de l’économie, un rôle de divine surprise. Tant sur le plan de l’emploi, puisque nos concitoyens sont de plus en plus nombreux à avoir une vie professionnelle hybride, que sur celui des études – les « doubles licences » qui font florès n’en sont qu’un des innombrables exemples – et, donc, « tout naturellement », sur celui du logement. Divine surprise de compenser la crise par une hybridation des lieux, entre lieu privé et lieu public, entre usage professionnel et usage de divertissement…
Madame la Maire, Monsieur le Maire, ces questions se sont déjà posées à vous, et s’apprêtent à se poser à vous de plus en plus souvent.
Chez Open Partners, nous y préparons depuis des années.
Parce que l’hybridation, qui est inévitable, et souhaitable à beaucoup d’égards, n’est pas exempte, comme toute invention, de sa face d’ombre.
Parce que les discours enthousiastes sont souvent hâtifs ; parce que des bornes, des garde-fous, des mises en perspective sont toujours indispensables lors des grandes évolutions.
Voilà l’objet de ce quatrième jeux de constructions.
Accompagner l’hybridation, c’est d’abord l’expliquer. C’est, ensuite, l’orienter. C’est, enfin, la délimiter.
On le comprend : notre but, ici, est pratique, il est même pratico-pratique.
Qu’allons-nous faire de nos villes, de nos jeunes, de nos entreprises ?
Il serait trop triste que nous ne soyons pas vraiment aux commandes de ces évolutions, parce qu’elles risquent aussi, à côté de leurs apports évidents, de nous échapper et de déraper. Cette sagesse doit être la nôtre et la vôtre.
Bienvenue dans ce jeu n°4. Il a été, cette fois, intégralement pensé pour vous.
1. L’intelligent petit livre de Gabrielle Halpern, Tous centaures, peut constituer pour vous une lecture en contrepoint de ces Jeux.
Notre marque de fabrique, chez Open Partners, consiste à nous consacrer aux habitats dédiés. Cela a été notre intuition de départ, et nous avons été, depuis, rejoints par nombre de nos confrères, parce que le besoin de ce type de logement ne cesse de croire. Drôle de mot, « habitat dédié » ; un de ces mots techniques dont vous êtes abreuvé, parce que notre tradition administrative aime bien ranger les choses dans des cases bien répertoriées. L’habitat dédié, c’est, vous le savez aussi bien que nous, cette conception de logements destinés à catégories sociales spécifiques, ou à des classes d’âge, chose qui n’aurait pas existé hier.