Dix fantasmes d'été - Collectif - E-Book

Dix fantasmes d'été E-Book

Collectif

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Beschreibung

Décors de rêve ou du quotidien pour vivre une nouvelle expérience de plaisir...

POUR PUBLIC AVERTI. Sur une plage paradisiaque, dans une cage d’escalier, à l’autre bout du monde ou au coin de la rue, 10 fantasmes s’offrent à vous. Partez à la découverte de 10 textes hyper sensuels, immoraux parfois, qui vont vous faire frémir de plaisir.
10 auteurs B.Sensory vous ouvrent la voie vers des moments de jouissance comme vous ne les avez jamais vécus !

Découvrez Fantasmes d’été - Séance n°1, le premier recueil de nouvelles érotiques édité en numérique par B.Sensory, le nouveau spécialiste de vos plaisirs littéraires.


Ce titre a été sélectionné dans le cadre de la Quinzaine du livre Romance 2025 :http://www.quinzaine-du-livre-romance.fr/


EXTRAIT DE

LECTURES JOUISSIVES



Alice se réjouit d'être tombée sur des voisins aussi entreprenants. Ils ont repris leurs attouchements discrets à peine la dernière bouchée de gâteau avalée. Chacun a découvert le manège des autres, mais ils poursuivent de plus belle, émoustillés sans doute par les ardeurs de leurs rivaux, ne voulant pas être en reste. Ils se montrent malgré tout trop timides au goût d'Alice, ils ne s'aventurent pas entre ses jambes, encore moins dans sa culotte, alors que l’obscurité le permettrait pourtant. Ils se contentent de rester en contact avec elle, de leurs pieds, de leurs mains et de leurs cuisses. Alice remue sur sa chaise pour relever sa jupe et leur offrir sa peau nue. Elle se laisse bercer par leurs voix mâles qui donnent le change en bavardant sur toutes sortes de sujets. Que ne donnerait-elle pas pour glisser un sextoy entre ses jambes et jouir en toute discrétion ? Elle serre les jambes sporadiquement, les frotte l'une contre l'autre, sent son désir monter tandis que les garçons la caressent.



LES AUTEURS



Stéphanie Eden, Christian Lamant, JB Messier, Candice Solère, Dorian, Artémise Montcharmond, Léon de Griffes, Marie Loverraz, Loubna Elmir et Clarissa Rivière.



À PROPOS DE L'ÉDITEUR



B.Sensory est une maison d'édition spécialisée dans la littérature érotique. Sa spécificité est de proposer les textes qu'elle édite, et ceux d'autres éditeurs partenaires (La Musardine, Dominique Leroy Editions...), connectés à un œuf vibrant : Le Little Bird. Ainsi B.Sensory, avec son concept inédit, permet aux femmes de découvrir une nouvelle manière de lire, de prendre du plaisir et de jouer avec son ou sa partenaire. Le Little Bird est, sans conteste, le meilleur allié de la femme décomplexée qui souhaite profiter pleinement des bienfaits de la littérature érotique car il fait appel à toutes les dimensions du désir et du plaisir : l’imagination, les émotions, les sensations et le jeu.

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Seitenzahl: 195

Veröffentlichungsjahr: 2017

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Lisez, vibrez !

DIX FANTASMES D’ÉTÉ

SÉANCE N°1

Editions B.SENSORY

ISBN : 979-10-315-0350-9

Copyright, éditions B.Sensory

Juin 2017 - Tous droits réservés

B.Sensory est une maison d'édition spécialisée dans la littérature érotique. Sa spécificité est de proposer les textes qu'elle édite, et ceux d'autres éditeurs partenaires (La Musardine, Dominique Leroy Editions...), connectés à un œuf vibrant : Le Little Bird.

Ainsi B.Sensory, avec son concept inédit, permet aux femmes de découvrir une nouvelle manière de lire, de prendre du plaisir et de jouer avec son ou sa partenaire.

Le Little Bird est, sans conteste, le meilleur allié de la femme décomplexée qui souhaite profiter pleinement des bienfaits de la littérature érotique car il fait appel à toutes les dimensions du désir et du plaisir : l’imagination, les émotions, les sensations et le jeu.

Pour vivre intensément cette expérience innovante en lisant des auteurs confirmés ou de jeunes plumes prometteuses, à raison de 20 nouveautés par mois, téléchargez gratuitement l'appli B.Sensory sur l'App Store ou Google Play.

Découvrez l'expérience sensuelle B.Sensory pour lire et vibrer au fil des mots !

www.b-sensory.com

LOVE STORY 2.0

CRISTIAN LAMANT

— Ooohhhhh ! I love you !

Ted lâcha un profond soupir et roula sur le côté. Manon décolla son visage de l’oreiller qui venait d’étouffer ses cris de plaisir. Elle vint se blottir contre son amour, posant la tête sur sa poitrine qui oscillait dans une profonde respiration. Elle passa ses doigts dans les poils roux et joua avec.

— Ted, je ne veux pas que tu partes…

— Moi non plus, baby, je ne veux pas partir. Mais on savait très bien que ça arriverait…

Bien sûr qu’ils le savaient ! Le mois de septembre touchait à sa fin. Ted était en France depuis plus d’un an, venu faire une année d’études à Polytechnique. Et maintenant, il devait rentrer chez lui en Californie pour finir son cursus.

Il avait rencontré Manon à la fête du nouvel an organisée par sa prestigieuse école. Manon était venue y faire un extra en cuisine. Son corps androgyne et ses cheveux bruns en carré court avaient fait craquer l’Américain. Elle, elle se demandait bien ce que pouvait faire un Hipster roux californien à Polytechnique. Et surtout, elle avait craqué pour son accent délicieux, qui transformait chaque phrase anodine en déclaration enfiévrée. Ils avaient fait l’amour au petit matin, dans les cuisines désertées de la salle de banquet. Ils ne s’étaient plus quittés. Ils avaient vécu leur amour au jour le jour, sans penser au moment où Ted devrait repartir.

Mais ce jour était arrivé et dans trois heures, le jeune Californien décollait pour traverser l’Atlantique.

— Je vais prendre une duche, sinon je vais rater mon vol, dit Ted en quittant le lit.

— Une douche, Ted ! Tu vas prendre une douche !

— Oui ?!?! Qu’est-ce que j’ai dit ?

— Rien… Je t’aime !

Manon roula sur le dos, attrapa son oreiller et le serra fort contre sa poitrine. Il sentait le parfum de son amour. Ce parfum qui allait se dissiper avec les jours. Elle aurait voulut partir avec lui, mais elle ne pouvait pas ! A vingt-trois ans, elle avait réussi à ouvrir sa propre pâtisserie. Elle y vendait des cupcakes dont le Paris bobo commençait à raffoler. Ted allait partir, et elle ne pouvait rien contre ça…

Ils avaient fait l’amour toute la nuit. Mais Manon ne pouvait se résoudre à abandonner la grande carcasse de Ted. Elle se leva et alla dans la salle de bain. Le corps masqué par le rideau blanc, le grand roux se lavait les cheveux. Le shampoing coulait sur son visage et venait se perdre dans sa longue barbe frisottée. Comme elle le trouvait beau, son Américain ! Elle tira lentement le rideau et se glissa dans la douche. Elle se plaqua contre le dos de Ted et l’enlaça. Ses mains descendirent lentement le long du corps mince pour venir envelopper son entrejambe ramolli par leur folle nuit. Elle le cajola avec tendresse mais, rapidement, ses gestes devinrent plus appliqués. Ted avait fini de se rincer la tête, et étalait du savon sur ses longs bras. Manon commença à le branler lentement et, miraculeusement (ou était-ce la preuve de son immense amour pour elle ?), Ted se remit à bander. La jeune femme coula le long du dos de son homme, s’enroula autour de ses jambes et se retrouva à genoux devant lui. L’eau savonneuse coulait sur son visage et ses épaules. Elle ferma les yeux et goba le sexe fièrement dressé. Ted cessa de se frotter le corps puis posa une main sur la chevelure brune qu’il se mit à caresser.

— Oh, baby…You blow me so good ! lâcha-t-il, satisfait.

Manon adorait quand le plaisir de Ted se traduisait dans sa langue maternelle. Elle y voyait un signe d’abandon et de bien-être total dont elle aimait se croire la cause. Sa bouche s’activait sur le sexe long et épais. Les doigts dans ses cheveux se faisaient de plus en plus pressants. Elle leva les yeux et rencontra le regard de son amour. Il lui sourit et passa sa main sous son menton. Ted l’obligea à se relever. Manon donna un dernier coup de langue sur le gland turgescent et accéda à son souhait. Elle vint plaquer ses seins minuscules aux tétons dardés par l’envie contre la poitrine de son compagnon. Leurs bouches se trouvèrent, leurs langues se cherchèrent puis s’enroulèrent. Ted plaqua ses mains sur le cul ferme de la jeune française. Elle passa ses bras autour du cou de son homme avant de sauter contre lui en enroulant ses jambes autour de sa taille. Sa verge tendue coulissa entre ses petites lèvres. Le gland pointa sur son clitoris. Ted l’excita de quelques langoureux mouvements de bassin, puis il pénétra Manon avec douceur. Elle interrompit leur baiser pour lâcher un râle de contentement. L’Américain la plaqua contre le carrelage de la douche, et commença de lents va-et-vient. Manon rejeta la tête en arrière, cambrant son corps à la rencontre de la verge de Ted. Il l’embrassa dans le cou, d’un baiser gourmand. Ses lèvres dévoraient sa peau douce. Il se mit à la mordiller, Manon geignit de plaisir. Il se déhanchait de plus en plus rapidement, de plus en plus bestialement. Les reins de la jeune femme claquaient contre le carrelage humide. Elle resserra encore son étreinte sur ses hanches et se mit à pousser de petits cris aigus à chaque charge dans son vagin. Ted grogna et se tendit en se collant à Manon. Elle ondula du bassin, branlant son clitoris sur la base du sexe encore dur. L’orgasme qu’elle déclencha lui fit hurler son plaisir. Elle desserra lentement ses jambes. Ted la reposa délicatement sur le sol. Ils se sourirent.

— I will miss you !

— I will miss you too, se risqua en anglais la jeune pâtissière.

Ted prit du gel douche au creux de sa main et entreprit de laver sa bien-aimée. Manon fit de même. Ils n’épargnèrent aucune parcelle de leurs corps, comme s’ils voulaient les enregistrer dans leurs mémoires avant de se quitter. Le jeune homme posa les yeux sur la pendule embuée.

— Oh, fuck ! We’re late !

Le temps était passé si vite ! Il restait à peine plus de deux heures avant le décollage. Ils se rincèrent en hâte, s’habillèrent tout aussi vite, les corps encore humides. Ils quittèrent l’appartement de Manon les bras chargés des nombreux bagages et gagnèrent en courant la station de RER. Le voyage vers Roissy se fit dans un grand silence.

À l’aéroport, les formalités d’enregistrement ne leur laissèrent pas le temps de se morfondre sur leur sort. Dans les haut-parleurs, une hôtesse à la voix suave invitait les derniers passagers du vol Delta Airlines pour Los Angeles à se présenter à l’embarquement. Juste avant de passer sous le portique de sécurité, Ted se retourna vers Manon. Il l’enroula dans ses bras et la serra contre lui, comme s’il voulait que leurs deux corps se confondent. Le grand roux ferma les yeux, poussa un long soupir, et abandonna la jeune française.

— A tut à l’heure… Dans quatorze heures, je suis chez moi !

— Je t’attendrai ! Je t’aime, Ted !

— Moi aussi, je t’aime, Manon !

Ted passa le contrôle puis s’engagea en courant dans le long couloir vitré vers la salle d’embarquement. Manon se mit elle aussi à courir dans le hall, à hauteur du jeune homme. Ils s’envoyèrent de nombreux baisers, puis le couloir tourna et Ted disparut. Manon resta de longues minutes plantée au milieu de la foule. Elle alla se coller aux baies qui donnaient sur le tarmac pour regarder le 747 s’envoler. Elle le suivit des yeux jusqu’à ce qu’il ne soit plus qu’un point minuscule dans le ciel.

Manon revint sur Paris, seule. La journée lui parut longue. On était lundi, jour de fermeture de sa boutique. Elle fit quelques courses, un peu de comptabilité, mais son esprit était ailleurs. Elle consulta toute la journée les chaînes d’info en continu pour s’assurer qu’aucun drame n’était arrivé au vol de Ted. Elle éteignit sa télé à vingt-trois heures. Le Boeing devait s’être posé depuis une heure…

Manon regagna son lit. Elle le trouva bien trop grand. La couette en désordre trahissait leurs derniers ébats. La jeune femme n’eut pas le courage de l’arranger. Elle posa son ordinateur portable sur un oreiller et ouvrit une fenêtre Skype. Manon se recroquevilla, adossée au deuxième oreiller. Elle recouvrit ses genoux du t-shirt U.C.L.A. blanc que lui avait donné Ted. C’était devenu sa nuisette préférée. Le temps s’écoulait lentement.

Régulièrement elle jetait un œil à son radio-réveil. Vingt-trois heures quinze, vingt-trois heures dix-sept, vingt-trois heures vingt… Elle n’avait le courage de rien commencer. Pourtant, le site de sa pâtisserie avait besoin d’une sérieuse mise à jour, sans parler des cinquante-deux notifications Facebook… Mais non, rien ne trouvait grâce à ses yeux ! Elle se leva pour aller boire dans la cuisine et revint dans son lit en courant. Toujours rien ! Assise en tailleur devant son écran, elle rejeta la tête contre le mur en fermant les yeux. Le visage de Ted apparut sur l’écran.

— Hi, baby ! Tu dors ?

Manon ouvrit les yeux brusquement et fixa son plafond. Rêvait-elle ? Elle posa son regard sur l’écran.

— Ted !!! Enfin ! J’ai cru que tu m’avais oubliée !

— Non, baby, ça, c’est pas possible… Il y avait des bouchons sur le highway… Ça va, toi ?

— Je suis crevée ! Et toi ? Tu as fait un bon vol ?

— J’ai dormi comme un bébé… La journée n’est pas finie. Ici, c’est juste l’après-midi…

— Tu es tout seul ? Tes parents ne sont pas là ?

— Non, ils arrivent à sept p.m., Dad travaillait aujourd’hui.

— Tu me fais visiter ton appart ?

— OK ! Prête ? Let’s go !

L’image se mit à danser. Ted fit découvrir à Manon où il vivait. C’était un tout petit appartement, avec une pièce principale qui servait de salon et de chambre. La cuisine était réduite à sa plus simple expression. La salle de bain exigüe servait également de cabinet de toilette. Les murs étaient tapissés d’affiches de films. Enfin, Ted lui fit découvrir la vue depuis sa fenêtre. Manon aperçut une large rue bondée de grosses voitures américaines et bordée de palmiers.

— C’est tout petit chez toi ! s’étonna la jeune femme.

— Oui, mais c’est ce qu’il y avait de mieux proche de U.C.L.A…

— En tout cas, c’est mignon !

— Ce sera encore plus mignon quand tu y seras, baby ! dit Ted en réapparaissant à l’écran.

Il s’était installé à son bureau. Manon voyait derrière lui le soleil de Californie.

— Je t’aime, Ted ! Tu me manques déjà !

— Toi aussi, Manon ! Tes petits « œufs au plat » me manquent terriblement… Surtout au pays des bimbos ! dit le jeune homme en riant.

Manon ne répondit pas mais souleva son t-shirt pour découvrir sa poitrine menue.

— Woh ! s’exclama Ted. Tu me fais un plan cam ?!?!

— Ça te dit ? Je ne sais pas si je saurais ?

— Oh… Let’s see !

Manon releva de nouveau son t-shirt et, cette fois, le fit passer par-dessus ses épaules. Elle l’envoya sur son ordi, masquant la caméra. Quand il finit par glisser sur le clavier, libérant l’objectif, elle avait les jambes grandes ouvertes et se caressait un sein.

— Yes ! Go on, baby, go on !

Ted se mordit les lèvres. Manon le fixait en laissant ses mains parcourir son corps. Elle les descendit lentement vers son entrejambe puis caressa l’intérieur de ses cuisses. Ted l’encourageait, mêlant français et anglais.

— Oh, Ted ! Je t’aime ! soupira Manon.

Ses mains remontaient de plus en plus haut sur ses cuisses, venant effleurer son sexe glabre déjà gonflé de désir. Elle passa deux doigts sur sa fente pendant que son autre main remontait sur ses seins. Son regard jusqu’alors mutin se fit plus sérieux. Elle entrouvrit la bouche au moment où son index sépara ses petites lèvres. Les regards que lui lançait Ted traduisaient son excitation naissante. Manon se pinça un téton et son ventre se souleva. Son index glissa en elle, ressortit, et vint agacer son clitoris. Son souffle devint plus profond.

— Ted, sors ta queue… implora-t-elle. Montre-la-moi… caresse-toi…

Le jeune homme déglutit avec peine. Il ne répondit rien, mais recula son fauteuil de bureau pour apparaître entièrement à l’écran. Il défit sa ceinture et les boutons de son jean puis passa sa main dans son slip blanc, déformé par son érection. Il dégagea son membre tendu et commença à le caresser lentement.

L’index de Manon avait retrouvé son vagin, maintenant accompagné de son majeur. La jeune femme leur imprimait des va-et-vient paresseux. Sa poitrine montait et descendait au rythme de ses pénétrations. Elle serrait les dents pour retenir ses gémissements tout en fixant le gland rose de Ted. Alors qu’elle enfonçait ses doigts plus profondément, elle dut se mordre les lèvres pour ne pas crier. La main de Ted courrait de plus en plus vite sur sa verge. Manon en voulut plus ! Sa main quitta sa chatte luisante de plaisir pour ouvrir le tiroir de son chevet. Elle fouilla dedans et en ressortit une pochette rouge vif. Le regard de Ted marqua son étonnement. Sa main ralentit machinalement. Manon défit le lacet de la pochette et en tira un vibromasseur d’un rose très girly. Elle replongea la main et sortit un tube de lubrifiant dont elle fit sauter le bouchon. Son autre main délaissa sa poitrine pour empoigner le long gode. Elle versa dessus quelques gouttes de lubrifiant qu’elle étala sur toute sa longueur dans un geste évocateur.

— Oh baby ! You’ve got a Sex Toy ?!?! s’exclama Ted.

Pour toute réponse, Manon ricana nerveusement en approchant l’objet de son entrejambe. Elle le mit en marche et constata avec soulagement que les piles avaient survécu aux huit mois d’inutilisation. Manon ne s’en était plus servie depuis sa rencontre avec Ted… Elle fit coulisser ce sexe de substitution entre ses lèvres. Les vibrations électrisèrent son clitoris et une douce chaleur se propagea de son sexe à sa nuque. Elle se cambra en lançant son bassin vers l’objectif du portable. A l’autre bout du monde, Ted reprit sa masturbation. Manon s’enfonça le vibro d’un coup, en gloussant de plaisir. Son cul s’écrasa dans le matelas, ses cuisses se relevèrent, ses pieds se tendirent dans le prolongement de ses jambes. La jeune femme se baisait avec ardeur, comme par besoin.

D’une main, elle faisait coulisser l’engin dans sa chatte avide de pénétrations, de l’autre, elle torturait ses tétons comme Ted aimait à le faire de ses lèvres. Les va-et-vient de plus en plus rapides décuplaient son plaisir. La chaleur qui irradiait son corps se concentra en une boule de feu qui se logea au creux de son ventre. Manon se mit à gémir alors que le clapotis de son plaisir devenait de plus en plus bruyant. Elle s’arqua en se fichant le jouet au plus profond de son intimité, et branla son clitoris dans sa paume moite. L’orgasme l’emporta… Elle se mit à crier :

— Oh, Ted !!! Je t’aime ! Je t’aiiiimmme !!!

Le regard embrumé par le plaisir, Manon s’obligea à fixer l’écran. Ted se branlait furieusement, le corps avachi sur son fauteuil. Ses yeux se figèrent, grands ouverts. Son corps se tendit. Son sperme gicla vers son bureau… Vers Manon.

Le couple se regarda intensément, le souffle court et les joues rouges. Ils étaient heureux, ensembles malgré les milliers de kilomètres qui les séparaient.

Ils venaient d’entamer l’écriture du deuxième tome de leur amour. Ce tome-là serait un livre connecté…

LECTURES JOUISSIVES

CLARISSA RIVIERE

Alice s’est enfin décidée à rejoindre son amie Céline à l’une de ces soirées entre célibataires dont elle lui parle depuis des semaines. Céline s'y rend tous les vendredis soirs et ne tarit pas d'éloges sur l'ambiance et l'organisation. Et les beaux garçons qui s'y pressent. En attendant, Céline est toujours célibataire, s'amuse Alice en se maquillant avec soin.

La soirée se déroule dans un restaurant branché privatisé pour l'occasion. Il est déjà bondé quand Alice et Céline se présentent. La maîtresse de cérémonie accueille chaleureusement les deux jeunes filles et adresse quelques mots à Alice, qu'elle n'a encore jamais vue. Le dîner va bientôt commencer, elle sera placée à côté d'inconnus qui se disputeront ses faveurs et rivaliseront pour lui faire passer la plus agréable des soirées.

D’autres participants viennent d’arriver et Alice s’éclipse. Céline a déjà disparu, elle vient de retrouver des connaissances et laisse son amie se débrouiller toute seule. Alice commence à regretter ce guet-apens, elle s’installe discrètement au fond de la salle. Des habitués se retrouvent, rient ensemble, toisent les nouveaux venus. Les places sont vite occupées, Alice est rapidement cernée par trois hommes, un en face d'elle, un de chaque côté. Ils ont jeté leur dévolu sur cette jeune fille timide et la saluent avec de grands sourires. L'organisatrice intervient pour leur demander de se serrer encore, elle doit rajouter une table. La soirée est un succès, elle ne sait plus où donner de la tête ! Alice se retient de rire, ils sont si proches les uns des autres que les cuisses de ses voisins touchent les siennes. Elle ne cherche pas à les fuir, elle aime la chaleur provoquée par ces jambes inconnues, une chaleur qui ne tarde pas à se diffuser dans tout son corps, brûlant ses joues et réveillant son désir. Elle doit être rouge comme une pivoine. Heureusement, la pièce est plongée dans la pénombre, personne ne peut soupçonner son émoi. La conversation s’engage, joyeuse, teintée de sensualité. La soirée ressemble à n’importe quel dîner entre amis, à un détail près : tous les participants sont ici pour trouver l’âme sœur, ou l’aventure d’un soir…

Soudain, le cœur d’Alice fait un bond. Elle ne rêve pas, l’homme en face d’elle, Antoine, vient de lui faire du pied. Il ne peut s’agir d’un hasard, il promène son bout de chaussure doucement sur la sienne. Leurs regards se croisent un instant, celui d’Antoine est lourd de sous-entendus. Alice choisit de ne pas se poser de questions et de profiter des événements tels qu’ils se présentent. Elle accepte son contact et se détend. Le pied du jeune homme s'enhardit. Libéré de sa chaussure, il caresse sa cheville, remonte le long de son mollet, la chatouille. Alice doit se mordre les lèvres pour ne pas rire. Un autre pied part à l’assaut de sa jambe droite, tandis que des mains se posent sur ses cuisses, sans doute celles du garçon situé à sa gauche. Alice retient sa respiration.

Les quatre convives échangent des propos anodins, d’une voix un peu voilée par le désir. Chaque garçon doit se croire le seul à l'entreprendre sous la table et s’efforce de rester imperturbable, tout en poursuivant ses taquineries en cachette. Alice rit nerveusement, entraînant ses trois compagnons. L'ambiance est électrique, il est temps que le dîner soit servi pour les occuper sainement.

Alice se réjouit d'être tombée sur des voisins aussi entreprenants. Ils ont repris leurs attouchements discrets à peine la dernière bouchée de gâteau avalée. Chacun a découvert le manège des autres, mais ils poursuivent de plus belle, émoustillés sans doute par les ardeurs de leurs rivaux, ne voulant pas être en reste. Ils se montrent malgré tout trop timides au goût d'Alice, ils ne s'aventurent pas entre ses jambes, encore moins dans sa culotte, alors que l’obscurité le permettrait pourtant. Ils se contentent de rester en contact avec elle, de leurs pieds, de leurs mains et de leurs cuisses. Alice remue sur sa chaise pour relever sa jupe et leur offrir sa peau nue. Elle se laisse bercer par leurs voix mâles qui donnent le change en bavardant sur toutes sortes de sujets. Que ne donnerait-elle pas pour glisser un sextoy entre ses jambes et jouir en toute discrétion ? Elle serre les jambes sporadiquement, les frotte l'une contre l'autre, sent son désir monter tandis que les garçons la caressent. Alice imagine leurs pénis durcir, enfler dans leurs pantalons, s’échapper pour se présenter entre ses mains. Elle regarde autour d'elle. Les autres participants ont l'air sage, en apparence du moins, mais sous la table, d’autres filles doivent être courtisées elles aussi. Certaines ont les joues bien rouges.

La fin de la soirée approche. Ses trois voisins ne la quittent pas d’une semelle. Ils veulent tous l'enlever, Alice peut le lire dans leurs yeux. Indécise, elle laisse le temps filer et le destin décider. La salle se vide, les gens partent, inquiets de rater leur train, le dernier métro. Céline lui envoie un baiser du bout des doigts avant de s'enfuir au bras d'un beau mâle. Finalement, ce sera Antoine qui la raccompagnera. Stoïque, il est resté jusqu'au bout et sa constance est sur le point d'être récompensée. Alice a envie de sourire. Rien ne change, comme dans sa jeunesse, c'est celui qui a une voiture qui enlève la princesse.

La nuit parisienne est douce en cette fin d’été, Alice ne sait comment prolonger cette promenade sans faire le premier pas. Elle est curieuse, Antoine va-t-il oser aller plus loin ? Mais le jeune homme semble intimidé tout à coup, sans l’émulation de ses compères et l’abri de la table. Alice regrette presque d’arriver si vite devant le parking où le jeune homme a garé sa voiture.

Le contraste est fort entre le clair de lune miroitant sur la Seine et la lumière crue de l'escalier nauséabond qui conduit à l'ascenseur du parking. Alice accélère et bondit, la porte de l'ascenseur se referme déjà. Elle se retrouve face à trois garçons, trois géants, très élégants avec leurs costumes cravate. Ils sont plus beaux les uns que les autres. Ils la considèrent en silence un instant avec de prendre conscience du drame qui se noue. Antoine tente de passer en force et reste coincé par les portes de l'ascenseur qui refusent obstinément de s'ouvrir à nouveau. L'un des garçons fait un geste vague et lui lance.

— Laissez, on s'occupe de tout !