Du désespoir, il m'a sortie - Juliette Cesar - E-Book

Du désespoir, il m'a sortie E-Book

Juliette Cesar

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Beschreibung

Après avoir perdu tout espoir de bonheur à la suite de nombreux déboires, Julie reprend confiance en la vie, grâce à la spiritualité, et décide de faire aveuglément confiance au Divin. Petit à petit, un nouveau chemin se trace devant elle et, curieuse, elle choisit de suivre cette voie qui lui apportera de grandes surprises et bien plus encore.
Du désespoir, il m’a sortie - Julie l’Améthyste présente des points de lumière sur certaines blessures émotionnelles et leurs causes, ainsi que sur des notions spirituelles du christianisme.


À PROPOS DE L'AUTEURE


Adulte, Juliette Cesar a appris à aimer la lecture. Spiritualité et psychologie sont ses genres littéraires favoris du fait de leurs points communs. Parolière et ayant l’esprit créatif, elle écrit des textes de chant gospel. Du désespoir, il m’a sortie - Julie l’Améthyste a été inspiré de son vécu. C'est un témoignage de guérison intérieure, grâce au divin. C'est également une lueur d'espoir pour ceux qui en ont besoin.

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Seitenzahl: 154

Veröffentlichungsjahr: 2022

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Juliette Cesar

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Du désespoir, il m’a sortie

Julie l’Améthyste

Roman

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Juliette Cesar

ISBN :979-10-377-5049-5

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

En effet,

moi,

le Seigneur,

je suis ton Dieu.

 

Moi,

le Dieu saint d’Israël,

je suis ton sauveur.

 

Esaïe 43 : 3

 

 

 

 

 

Préface

 

 

 

Je n’oublierai jamais notre première rencontre, elle restera à jamais gravée dans mon cœur. Je savais dès cet instant qu’il allait se passer quelque chose.

 

J’étais intriguée par sa personnalité, surprise par sa détermination, et par sa vivacité à comprendre les choses. Je savais, ni à quel moment ni comment, mais je savais que Juliette ne resterait pas Juliette, et ce processus de transformation, que Dieu avait déjà commencé en elle, se devait d’être encadré.

 

Je n’ai été qu’un instrument entre les mains du Seigneur pour l’aider à se transformer. Oui, une véritable transformation, telle une chenille qui rentre dans sa chrysalide puis se transforme en un beau papillon.

 

Au fil des jours, au fil des semaines, au fil des mois et des années, j’ai vu Juliette se transformer en une belle Améthyste.

 

Éliane Torvic,

Pasteure principale

Église La Maison du Potier de Cayenne

 

 

 

 

 

Introduction

 

 

 

Nous entendons souvent dire avance par la foi ! Nous entendons également régulièrement parler d’abandon total à Dieu. Mais dans notre être intérieur, savons-nous réellement ce que c’est, de tout donner à Dieu ? Y sommes-nous préparés ?

 

En arrivant à Christ cela me semblait irréaliste. J’étais accrochée aux choses du monde qui voilaient mon regard, et m’aidaient à entretenir mes illusions. Elles compensaient les nombreuses blessures de mon âme, et il m’était à ce moment, impossible d’imaginer, que je puisse y arriver un jour.

 

Pourtant, El-Shaddaï, le Dieu Tout-Puissant, m’avait réservé un autre chemin de vie, une nouvelle identité, une nouvelle histoire ; car il savait mieux que moi-même ce dont j’avais besoin. Il est celui qui détient le plan et la clé de ma destinée. Destinée ? Qu’est-ce que la destinée « de Dieu » ? Et d’ailleurs qui est ce Dieu dont je parle, capable de faire prendre vie l’inimaginable ?

 

À toi qui me lis, bienvenue dans mon univers. Ce que tu t’apprêtes à découvrir, au travers des lignes à venir, est une partie de mon témoignage. Par ces écrits, je souhaite rendre grâce à mon Seigneur, Yeshua Hamashiach, le Dieu sauveur, pour ses bienfaits dans ma vie.

 

Car il m’a fait comprendre que ce que l’on vit dans l’enfance ne définit pas forcément ce que l’on devient plus tard. Il y a toujours une autre chance, mais encore faut-il savoir la reconnaître, et la saisir quand elle se présente.

 

J’ai foi en celui qui te parlera à toi aussi dans cet ouvrage, peu importe ton âge ou ta position, certainement tu y trouveras un brin de lumière.

 

(…) mais il lui dit : Va dans ta maison, vers les tiens, et raconte-leur tout ce que le Seigneur t’a fait, et comment il a eu pitié de toi.

Marc 5:19

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Première partie

Du désespoir à la conversion

 

 

 

 

 

I

Qui suis-je ?

 

 

 

Née sous le nom de Juliette CESAR, je suis issue d’une famille d’origine haïtienne, non chrétienne. J’ai grandi en Guyane française, influencée principalement par un style de vie très éloigné de Dieu. Mickey, mon petit frère a vu le jour dans ma famille quand j’avais sept ans. Je l’affectionne énormément. En dehors de lui, du côté de mon père, j’ai quatre autres frères et une grande sœur.

 

J’ai passé toute ma scolarité à Cayenne. Je suis entrée dans la vie active avec un baccalauréat professionnel métier du secrétariat et de la comptabilité. Sept ans plus tard, employée, en contrat à durée indéterminée, dans une société privée de distribution de boissons, au poste d’assistante comptable, je décide de reprendre mes études et je finis par m’inscrire au rectorat afin d’obtenir un brevet de technicien supérieur, spécialité assistante de gestion PME-PMI, par le biais de la validation des acquis de l’expérience. L’obtention de ce diplôme me permettrait de changer de niveau et d’échelon sur la grille de la convention collective de l’entreprise, et ainsi, d’avoir l’espoir d’une promotion.

 

Mon père doutait de mes capacités de réussite car j’avais arrêté mes études au niveau du baccalauréat. Il ne prenait pas ma démarche au sérieux, jugeant que j’étais restée trop longtemps en dehors des bancs de l’école. Malgré ses craintes, je me suis lancée dans l’aventure. J’ai rédigé et déposé mon livret 1. Ce livret est une passerelle qui détermine la recevabilité de la demande. Les conditions d’éligibilité étant remplies, j’ai pu officialiser ma démarche auprès de l’organisme certificateur, le rectorat.

 

Yes ! Mon livret 1 est validé ! Il était temps maintenant de passer à l’étape suivante. Habitant toujours chez mes parents et ayant une vie associative bien remplie, mon environnement familial représentait un cadre inadéquat pour me permettre de travailler. Entre pleurs, perte de motivation, angoisse et stress, j’ai tout de même réussi à rédiger le livret 2. Il contenait un dossier d’une soixantaine de pages, dans lequel je décrivais mes activités professionnelles et personnelles prouvant mes compétences et savoir-faire.

 

Le périple de la rédaction étant fini vint le temps du passage devant le juryaprès que celui-ci ait procédé à la vérification de son contenu. Tout s’est bien passé, plus que je ne l’espérais. J’appris par la suite que j’avais réussi mon oral. Le jury était satisfait de mon dossier et de ma soutenance. Voilà, j’étais officiellement diplômée BAC+2, quelle réjouissance ! Néanmoins, je n’ai jamais obtenu la revalorisation de salaire que je convoitais. Je commençais à regretter d’avoir souffert autant pour un diplôme qui finalement n’a pas eu de reconnaissance par ma hiérarchie.

 

Mais derrière chaque action que l’on pense anodine de notre part, il y a le plan de Dieu. À notre insu, il nous prépare, nous équipe de compétences et qualifications pour le temps où il va nous demander d’être à son service. Je vous expliquerai un peu plus tard comment ce diplôme m’a été utile par la suite pour autre chose qu’assouvir mon désir d’appât du gain.

 

Finalement, en 2020, j’ai obtenu un diplôme universitaire équivalent à une licence, en Sciences de l’éducation. Oui, c’est bien ça, j’ai à nouveau repris le chemin des études, en intégrant l’Institut Universitaire de Formation Continue, en cours du soir. L’un de mes rêves d’adolescente, être étudiante, se réalise enfin. Mais cette fois, c’est poussé par celui qui se trouve là-haut que j’entrepris cette démarche par la foi. C’est à ce moment précis que le brevet de technicien supérieur, obtenu des années plus tôt, me fut utile pour pouvoir m’inscrire dans la filière que je souhaitais, qui d’ailleurs était la seule accessible avec un diplôme de niveau bac+2 de n’importe quelle spécialisation.

 

En parallèle de mon activité professionnelle et de mes études, je menais une vie associative riche et impliquée. En dehors de mon travail, c’était mon seul passe-temps. Cela me permettait de sortir de mon quotidien, de ma routine boulot dodo. J’aimais beaucoup chanter, mais je n’ai jamais pu intégrer un groupe sérieusement ou une chorale. Cependant, j’ai pu participer à de petites répétitions avec un groupe de quatre personnes, trois musiciens, un chanteur et moi-même. Mais après quelque temps, ce petit groupe s’est désolidarisé à cause de petits conflits entre un des instrumentistes et le chanteur. Ceci a mis un terme à mon rêve de chanter avant même de pouvoir me présenter devant un public un micro à la main. Le groupe s’est donc arrêté là. Je me demandais ce que je ferais de ce micro que j’avais acheté, ne sachant pas qu’il me serait utile bien des années plus tard. Certaines de mes connaissances fréquentaient le milieu musical mais, à mon grand regret, ils ne m’ont pas apporté le soutien dont j’avais besoin pour me faire briller dans cet univers.

Je perdais espoir. Mes croyances spirituelles étaient quasiment inexistantes et je n’avais pas encore donné ma vie à Christ. Je ne connaissais pas à cet instant, les plans que Dieu avait mis en réserve pour ma vie. Je ne savais pas que ma voix était pour sa gloire.

 

À côté de mes tentatives infructueuses dans le monde musical, j’ai aussi été secrétaire pour diverses associations. En passant du tunning automobile au concours de beauté, avec parfois de grandes déceptions, toutefois, j’ai toujours continué à être la jeune fille dévouée dans ce qu’elle faisait.

 

Puis un jour, il y a eu cette dernière association, qui a complètement chamboulé ma vie. Au vu de ma dernière expérience associative qui s’était mal terminée, je n’étais pas motivée à l’idée d’intégrer à nouveau une nouvelle structure. Pourtant, j’ai suivi cette amie de l’époque, qui m’a convaincue que cette fois, ça serait différent. Et effectivement, c’était différent, car c’était l’une des meilleures, mais également la pire expérience associative de ma vie !

 

Rapidement, j’ai été propulsée de secrétaire au poste de Présidente, par tous les membres de l’association à l’unanimité, mais moins une personne, moi ! Ce poste de Présidente je n’en voulais pas, mais ne sachant pas dire non, je me suis laissé pousser en avant de la troupe. Si l’Éternel des armées n’était pas arrivé à cette période pour me sauver, je ne sais pas si j’aurais été là aujourd’hui pour vous témoigner de sa gloire dans ma vie. Je vous expliquerai tout.

 

En effet, moi, le Seigneur, je suis ton Dieu.

Moi, le Dieu saint d’Israël, je suis ton sauveur…

Esaïe 43:3

 

 

 

 

 

II

La chute dans le trou noir

 

 

 

Nous sommes courant de l’année 2016, je suis fraîchement élue Présidente d’association à but non lucratif. Ceci dit, depuis l’année précédente, étant au poste de secrétaire, j’effectuais déjà toute la gestion administrative pour la Présidente vacataire qui résidait en Martinique, et dont la mission confiée par le comité National, de laquelle nous dépendions, était d’implanter une nouvelle organisation similaire à la leur, en Guyane.

L’association avait pour objectif d’aider des femmes à reprendre confiance en elle, à prendre soin d’elle, à se valoriser, à apprendre à développer leur savoir-être et vivre, et à la fin du temps imparti, d’organiser un concours de beauté. Cedit concours est né en métropole, puis a pullulé dans les Caraïbes et bien d’autres pays encore !

 

Je pensais à ce moment participer à une noble cause, et c’était également un défi personnel pour moi, car je ne m’acceptais pas telle que j’étais physiquement et mentalement. Avec le recul, je sais aujourd’hui qu’il faut d’abord résoudre ses propres problèmes intérieurs, afin d’être solide et aguerrie, pour pouvoir aider les autres. Ma vie personnelle et sentimentale était un champ de bataille, et pour ne pas faire face à mes blessures et à ma vie, je me réfugiais dans le travail que demandait cette association. J’étais sur tous les fronts. Je dormais tard, alors que je devais me lever tôt pour me rendre au travail qui me donnait un salaire, et je devais terminer mon livret 2 pour la vae1. Je ne laissais aucune place pour l’ennui, en comblant les trous par les tâches associatives, afin de ne pas me retrouver face à face avec moi-même, face à ma réalité, face à mes difficultés.

 

Dans l’association, dès qu’un de mes collaborateurs était en retard sur une tâche, immédiatement, je la reprenais pour l’achever. Résultat, je me plaignais que je faisais tout à leur place ! Pour vous donner un exemple, lors de la première édition du concours, la secrétaire adjointe devait me faire un tableau prévisionnel. Au bout de trois jours, n’ayant pas reçu ce document dont j’avais besoin pour avancer dans le traitement de mes dossiers, je lui ai envoyé un message stipulant qu’il n’était plus nécessaire de le faire, que je le ferais moi-même alors que je croulais déjà sous une tonne de travail. Selon moi, la majorité de ces collaborateurs ne s’investissaient pas pleinement, parce qu’ils voyaient que mon exigence envers moi-même et mon implication dans la vie associative ferait que peu importe leur niveau de dévouement, les tâches seraient quand même faites. Néanmoins, ce premier concours organisé par notre association s’est très bien terminé, avec une gagnante élue. Nous étions tous très heureux d’avoir pu accomplir un tel évènement, je ressentais une grande fierté et nous étions d’attaque pour la suite à savoir, préparer le départ de la gagnante à l’échelle nationale pour le grand concours interrégional, qui octroyait un titre supérieur, celui de la gagnante de France. Il se déroulait l’année suivante au mois de janvier. Malheureusement, elle n’a pas remporté le grand titre.

 

Pour la deuxième édition du concours de beauté, qui en surface allait sembler être un grand succès. J’avais toute une équipe derrière moi. Une vice-présidente, une secrétaire, une trésorière, une trésorière adjointe, un chargé de communication, des collaborateurs bénévoles pour différents ateliers et assistance logistique ou technique, des membres qui ont pris part à la vie de la structure, mais aussi des partenaires qui mettaient tout en œuvre pour nous aider, car ils croyaient en notre objectif. Nous avions également notre siège chez mon amie et ancienne collègue de l’époque, madame Fatia G. Elle mettait gracieusement sa terrasse avec piscine à notre disposition pour nos réunions, petites répétitions, et séances photo.

J’ai eu beaucoup de chance de l’avoir rencontrée sur ma route, dans cette saison de ma vie. Cette femme qui était juste censée m’aider pour l’association, est finalement devenue une amie précieuse à mes yeux. Elle a épongé mes larmes bien des fois. Aujourd’hui, elle vit sur l’île aux belles eaux et bien qu’un océan nous sépare, je suis reconnaissante, auprès de mon Dieu, de l’avoir eue à mes côtés. Fatia, tu restes l’une de mes plus belles amitiés (cœur).

 

Dans notre quête de partenaires pour l’organisation du spectacle, j’ai pu faire de fabuleuses rencontres dont, des artistes, des responsables de grands magasins, et même des personnalités politiques que je n’aurais sûrement pas eu l’occasion d’approcher en dehors de ce cadre. Je suis entrée dans des cabinets où l’accès à une personne lambda n’était pas autorisé. Il faut dire que j’avais dans l’équipe des personnes issues du milieu du spectacle, et c’était une véritable aubaine pour dénicher des contacts, de rencontrer les personnes qu’il fallait pour nous aider.

En revanche, quand il fallait s’exposer au public, que ce soit à la télé ou en radio, je prenais la fuite, et cédais ma place à ceux qui étaient plus à l’aise. Après tout, j’avais un chargé de communication, n’est-ce pas ! Car oui, c’était une fierté pour certains de dire qu’il faisait partie de l’organisation.

 

Ma place de Présidente m’a donné accès à des personnes reconnues, mais aussi aux dessous insoupçonnés du monde du spectacle. La première année de l’association, nous avions toutes les informations par la Présidente vacataire, et nous devions juste appliquer ce qui était demandé, sans pouvoir manier à notre façon les choses, selon les spécificités de notre région, car notre association était en formation. Nous étions complètement dépendants d’une charte. Ce document juridique définissait les objectifs et les moyens communs de fonctionnement de chaque association affiliée.

 

Il était impossible de parler au Président du comité national, il était inaccessible pour les membres des régions, et ne s’adressait qu’aux Présidents régionaux. Dès le commencement de l’organisation, alors que j’étais encore secrétaire ce détail nous avait interpellé mes collègues et moi, ainsi que la précipitation d’organiser le premier concours et ce, dès le début de l’association. Ceci dit, nous avons poursuivi l’activité en observant, et nous nous projetions dans le futur, en notant soigneusement ce qui ne convenait pas, et ce que nous pourrions changer une fois un Président élu sur place en Guyane. J’étais loin d’imaginer à ce moment que ce rôle, tomberait sur… moi !

 

À l’issue du premier concours, on pouvait considérer que notre formation était complète. Nous avions vu tous les points à respecter, et les activités que nous devions réaliser avec les femmes de tout âge qui viendraient à nous. Enfin c’est ce que nous pensions. Il fallait donc élire un Président parmi les membres de notre comité régional, et comme vous avez pu le lire plus haut, c’est moi qui fus choisie. J’ai donc intégré le groupe très sélect des Présidents de régions. Je me suis vite rendu compte qu’il y avait de nombreux conflits entre certains Présidents régionaux et le Président du comité national. J’étais comme une fourmi à écouter, à regarder sans jamais m’exprimer, et à garder pour moi-même, toutes ces informations car en devenant Présidente, j’avais signé une clause de confidentialité sur le contrat me reliant au comité national.

 

J’ai toujours fait semblant que tout allait bien auprès de mes partenaires, des membres et des candidates, car la date de notre seconde élection approchait. J’ai pris sur moi pour épargner les autres, afin ne pas décourager ceux qui ont tant donné, et qui étaient si fiers d’être membres de ce comité. Mais la face immergée de l’iceberg, est que je portais sur mon dos un nouveau fardeau, en plus des nombreux bagages que je portais déjà.

 

 

 

 

a. Une relation toxique

 

De plus, je sortais à peine d’une relation très toxique, où j’avais mis des mois à trouver comment me