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Née au nord du Portugal, dans la région du Tras-Os-Montes, Alice Machado a poursuivi ses études à l'Université Paris VIII, où elle a obtenu une maîtrise en Art et Civilisation latino-américaine, et une autre en Lettres Modernes sur le thème : "Les Figures féminines dans l'oeuvre de Gérard de Nerval". En tant qu'écrivain, elle a représenté la diaspora portugaise d'Europe, lors des "Ponts Lusophones", un événement présidé par le ministère des Affaires Etrangères portugais, qui s'est tenu au Mozambique, en présence du Prix Nobel de Littérature, José Saramago. Elle a fait partie de la délégation des écrivains portugais, invités d'honneur de la vingtième édition du Salon du livre de Paris. Elle est la première femme à avoir reçu la médaille d'honneur du Parlement portugais en reconnaissance de son travail de création littéraire, et l'un de ses poèmes "Les géants ne meurent pas" figure dans l'Anthologie Parlementaire de poésies françaises, publiée par l'Assemblée Nationale. En mars 2018, elle a été invitée à un colloque sur le thème de la culture comme lien social et de découverte de l'autre, qui a débuté au Portugal et s'est poursuivi dans plusieurs pays lusophones. En novembre 2018, elle a représenté le Portugal dans le cadre d'une rencontre des poètes du monde entier sous l'égide du Forum mondial de la démocratie, qui s'est tenue au Palais de l'Europe et dans plusieurs lieux culturels de Strasbourg.
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Seitenzahl: 27
Veröffentlichungsjahr: 2019
Pour contacter l’auteur
www.alicemachado.com
Illustration de couverture
Gustave Courbet, Le Bord de mer à Palavas
Conception graphique
Gilles Arira
www.gilarira.com
« Traverse les sables des déserts jusqu’à ce que la fin du monde engloutisse les étoiles dans le néant… »
Les Chants de Maldoror, Lautréamont
Dans les yeux de mon père
Le soupir des anges
Le Repos de la Vierge
Et puis soudain, tout s’écroule
La solitude est l’absence de couleur
Les vignes étaient en fleur
Passe mon destin
Une ville maritime
Rafa
L’Étoile
Ma vie
L´eau a une histoire que je ne connais pas !
Toutes les nuits je pense à toi
De quel amour dois-je t’Aimer ?…
Une invincible symphonie Bleue !
Poésie des murmures
Le poème a un corps
Elle file, pressée…
…et l’amour a tout emporté !
La folie de la vie
Et nous irons danser sur un air de Chopin
Le vent, la nuit
Un bleu qui projette les mots vers l’infini
Biographie
J’ai vécu autrefois, tout embrassée d’Amour, dans les yeux de mon père, verts incertains, parsemés d’encre solaire, j’étais dans son reflet une fille tout entière… fini les tourments, fini les batailles et les guerres et l’ennui, j’étais belle, splendide, je connaissais alors une force infinie, et l’image du bonheur adoucissait ma vie.
Mais aujourd’hui, loin des yeux de mon père, même les rêves s’enfuient, je désire mourir… partir, m’élever, suivre sa route, sa lumière, dans l’éclat d’un été, enfin délivrée…, suivre la Voie… Loin des yeux de mon père, de leur rivière sacrée où l’on peut entrevoir l’eau vive des déserts, je veux vivre, semblable à l’aube d’un autre jour… et je lutte contre les nuages du Temps.
Mon père…
Je ne crains pas les désolations, les souffrances, si je reste attachée à vous…
Je garde encore dans la paume de mes mains la vie qui m’est venue de vous, dans le sillon d’encre solaire de vos grands yeux, qui pourraient porter en eux toute la poésie du Monde.
Car j’étais pure, j’étais belle et entière, dans une indicible joie, dans ce lac d’innocence, plongée dans vos yeux, lumière verte ou bien bleue, mais seulement dans vos yeux créateurs et majestueux !…
Le ciel aux teintes indicibles, cette douceur vraiment mystique, paisible, par-delà l’opacité et les jaillissements solaires, laisse transparaître le parfum azuré des anges…
Il me semble voir apparaître devant mes yeux éblouis un étrange paysage des Flandres antiques, à travers les mots, la musique, la peinture impératrice.
Dans toutes ces correspondances, je peux deviner la voix diffuse des poètes, tendre et mélancolique, un enchantement, une mélodie issue de la paresse divine, un voyage dans les terres d’un pays plat, comme un arbre brisé par les vents nordiques, voulant réveiller la plénitude du ciel, bien au-delà des nuages souriants,
voltigeant sur un ciel ombrageux et bleu, un écrin rêvé et féerique, un bouquet enivrant. Alors, dans le creux de mes mains effarées, je vois tomber évanouis, solitaires et odorants, des pétales de rose, en vers et en prose…