Être et Temps de Heidegger - Nécessité, structure et primauté de la question de l'être (Commentaire) E-Book

Patrick Olivero

• Herausgeber: lePetitPhilosophe.fr
• Kategorie: Geisteswissenschaft
• Serie: Commentaire philosophique
• Sprache: Französisch
• Veröffentlichungsjahr: 2014

Seitenzahl: 29

Beschreibung

Plongez-vous dans l'analyse de la nécessité, structure et primauté de la question de l’être dans Être et Temps de Martin Heidegger pour approfondir votre compréhension de l'œuvre !

Que retenir de la nécessité, structure et primauté de la question de l’être dans Être et Temps, l'œuvre controversée de Heidegger ? Retrouvez toutes les subtilités de cet extrait dans un commentaire original et complet pour approfondir votre réflexion sur le livre.

Vous trouverez dans cette fiche :
• Une introduction sur l'œuvre et son auteur
• Une mise en contexte
• L'explication et l'analyse du texte
• Conclusion

L'outil indispensable pour percevoir rapidement ce qui fait de ce texte d' Être et Temps une réflexion à propos du sens de l’être !

À propos de la collection LePetitPhilosophe.fr :
Destinée avant tout à un public de néophytes et aux lycéens qui préparent le bac de philo, LePetitPhilosophe.fr propose des analyses d'œuvres philosophiques classiques et contemporaines. Nos analyses, disponibles aux formats papier et numérique, ont été conçues pour guider les lecteurs à travers toute la philosophie. Nos auteurs combinent théories, citations, anecdotes et commentaires pour vous faire découvrir les plus grands penseurs d'hier et d'aujourd'hui.

Leseprobe

Heidegger

Philosophe allemand fondateur de la théorie du Dasein

Né en 1889 à Messkirch (Allemagne)Décédé en 1976 dans la même villeQuelques-unes de ses œuvres :L’Être et le Temps (1927)Lettre sur l’humanisme (1947)Introduction à la métaphysique (1953)

Né à Messkirch en 1889, Martin Heidegger se destine initialement à la prêtrise, mais abandonne rapidement la théologie pour la philosophie. Habilité à enseigner en 1915, il devient assistant d’Edmund Husserl (1859-1938), qui enseigne alors la philosophie à l’université de Fribourg. En 1923, il est nommé à l’université de Marbourg, où il rencontre Hannah Arendt (1906-1975), avec qui il aura une brève liaison. En 1927 parait son œuvre maîtresse, Être et Temps (Sein und Zeit). La même année, il succède à Husserl.

En 1933, il adhère au parti national-socialiste (NSDAP) et est élu recteur de l’université de Fribourg en avril de la même année, soit trois mois après l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler (1889-1945). Il démissionne de son poste en 1934 mais continue à enseigner jusqu’en 1944, après quoi il est interdit d’enseignement de 1945 à 1951. Il entretient par ailleurs de nombreux contacts avec divers intellectuels français, et plus particulièrement avec Maurice de Gandillac (1906-2006), Jean Beaufret (1907-1982), Jacques Lacan (1901-1981) et René Char (1907-1988). Il prend sa retraite de l’université en 1958 mais participe encore à des colloques et à des séminaires jusqu’en 1973. Heidegger meurt le 26 mai 1976 à Fribourg-en-Brisgau.

Être et Temps

Une œuvre controversée

La compromission de Heidegger avec le régime nazi est un fait incontestable, qu’il a lui-même admis, et qui constitue une tache indélébile dans la biographie du philosophe. La controverse la plus vive, qui n’est pas éteinte aujourd’hui, consiste à se demander si sa philosophie contient ou non en germe une doctrine compatible avec le régime nazi.

Le lecteur se reportera pour cette question aux textes des détracteurs et des défenseurs de Heidegger. On citera parmi les premiers Jürgen Habermas (né en 1929), Theodor Adorno (1903-1969), Pierre Bourdieu (1930-2002) ou Maurice Blanchot (1907-2003) et, pour les seconds, Jacques Derrida (1930-2004), Jean Beaufret, Marcel Conche (né en 1922), ou encore François Fédier (né en 1935).

Mise en contexte

Rédigé de 1923 à 1926, Être et Temps (Sein und Zeit) est un ouvrage inachevé, dont seules les deux premières sections de la première partie ont été publiées ; il manque donc la troisième section de la première partie ainsi que l’ensemble de la deuxième partie. Son objet, qui est également la tâche que s’assignera Heidegger tout au long de son parcours philosophique, est de renouveler la question du sens de l’être, c’est-à-dire de la poser à nouveau.

Cette question n’est pas neuve, puisqu’elle a passionné Platon (vers 427-348/347 av. J.-C.) et Aristote (384-322 av. J.-C.). Elle a ensuite été laissée de côté, oubliée, selon Heidegger, au profit d’une entente (compréhension) floue qui repose sur des préjugés que nous examinerons.

Le texte analysé ici est le premier chapitre de l’introduction intitulé « Nécessité, structure et primauté de la question de l’être », qui expose l’objet de la recherche de Heidegger : la primauté de la question posée (le sens de l’être) et les principes de la méthode à utiliser.

Explication et analyse de l’œuvre

La question du sens de l’Être

Pourquoi le sens de l’être est-il une question ?

Avant d’aborder le texte proprement dit, quelques éclaircissements nous semblent nécessaires. Toutes les choses qui sont ont en commun la propriété d’exister et, à ce titre sont des étants