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« J’ai rédigé ce livre sous forme d’autobiographie, car je tenais à prouver à mes lecteurs qu’aimer une personne, quel que soit son sexe, son âge, sa couleur, sa religion, est dans tous les cas la plus belle chose qui puisse arriver à un être humain. Votre vie d’amoureux, c’est à vous de la piloter et à personne d’autre, même si des influents aux esprits féodés tentent de vous en dissuader sous des prétextes qu’eux-mêmes ne comprennent pas toujours. Ce que j’ai essayé de vous démontrer dans les chapitres de mon ouvrage, c’est que lorsque vous tombez dans l’amour, vos hontes, vos réticences, vos états d’âme doivent être systématiquement éliminés de vos esprits. Les deux drames que j’ai vécus avec la perte de mes deux grands amours ont mis mon psychisme à rude épreuve et je tenais à vous relater comment je m’en suis sorti. Haut les cœurs, bousculez vos esprits, osez, pour certains, atteindre l’inatteignable, et encore une fois, ne vous mettez pas de barrières qui sont toujours des points paralysants ! »
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Seitenzahl: 1811
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Serge Lallenec
Fier d’aimer et d’être aimé
© Lys Bleu Éditions – Serge Lallenec
ISBN : 979-10-377-8141-3
Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
Revenant de « Brazzaville », en sortant de l’aéroport « d’Orly », mes parents ont demandé l’assistance des pompiers. Ma maman ressentait mon besoin de sortie. Arrivé comme une lettre à la poste sur notre planète, le 02 mai1957 à minuit et 2 minutes dans la clinique privée de « Saint Maur des fossés » près de « Paris », j’ai très vite manifesté ma joie d’être enfin sortie du ventre de ma maman.
Fils unique, natif du taureau pour ceux qui croient dur comme fer aux signes zodiacaux, j’ai, de par ma nature, un caractère bien trempé, têtu, pugnace, très curieux, dans certains cas colérique et jaloux lorsque je rentrais dans l’amour avec un partenaire. Je faisais tout pour le garder, même si on devait s’accrocher verbalement.
Ma sentimentalité c’est l’explosion de tendresse, de câlins, d’émotions, ne demandant rien d’autre que de tomber dans l’amour et de se faire aimer. Ces puissants sentiments cumulés ravissaient la grande majorité de mes conquêtes. J’ai aussi été un grand sportif, ayant pratiqué 2sports de haut niveau. Le premier qui a eu mes faveurs, dès mes 7printemps, c’était la gymnastique, avec des compétitions nationales. Le second, sport d’équipe de finesse et de stratégie, c’était le volley-ball à l’âge de mes 24 printemps. Celui-ci m’a offert le plaisir des compétitions internationales, avec la découverte des pays étrangers et leurs habitants, ce qui décuplait ma frénésie de contacts. Ce sport m’a permis aussi de rapidement développer mon esprit d’équipe, où il ne m’a suffi de quelques mois pour assumer le poste de capitaine. Cette charge m’avait été attribuée par notre coach au bout de mes 5 premiers matchs de compétitions internationales, où j’étais dans mon aisance d’esprit me faisant planer de plaisirs.
Dès ma plus tendre enfance, j’ai aimé le perfectionnisme. Mon hobby des petits trains miniatures était son application pratique. Plus tard, je l’ai mis à profit dans mes activités professionnelles, et bien sûr dans mes actions d’amours avec les garçons. Cette assurance d’esprit m’a permis d’être à l’aise dans pratiquement toutes les circonstances, y compris celles, où je présentais des conférences devant un auditoire de plusieurs centaines de personnes. Mes conversations, quels qu’en soient leur nature et leurs thèmes, étaient réalisées dans la plus grande sérénité, mais aussi avec enthousiaste, sans ressentir de peur. Mon assurance me donnait le plaisir de draguer ouvertement les garçons, et d’être tout simplement heureux de les accompagner dans leur bonheur d’aimer, quand ça marchait.
Ma forte assurance, comme ma force sentimentale, était, hélas, pour d’autres, un énorme frein, notamment pour les timides, et ceux qui ne voulaient pas s’engager, alors que d’autres entraient en panique, à l’idée qu’un mec, leur demande de se mettre en couple, voire d’aller plus loin au mariage. Pour moi, cette ultime étape, a fait partie très tôt de mon intrinsèque et le restera jusqu’à la fin de mes jours.
6 mois après ma naissance, temps utiles et nécessaires à pratiquer les vaccins sécuritaires dédiés aux pays tropicaux et équatoriaux, nous sommes retournés vivre durant mes 7 printemps en « République centrafricaine » dans la capitale administrative et économique « Bangui », auprès du grand fleuve « l’Oubangui ». Mon père y manageait une plantation agricole de bananes, pour le compte d’une société française d’agroalimentaire, la S.C.K.N. « Société Coopérative duKouilouNiari ». Ma mère était un médecin épidémiologiste-virologue et œuvrait dans le dispensaire principal de « Bangui ». Nous étions des « Nantis », comme l’était un bon nombre de colons, disposant d’une belle maison de fonction d’un étage. Du personnel d’assistance complétait cette aisance de vie, avec 1 cuisinière, 2 femmes de chambre, 2 jardiniers, et 1 homme d’entretien. La cuisinière et l’une des femmes de chambre logeaient sur place au rez-de-chaussée. Quant aux autres, ils regagnaient chaque soir leur domicile, pour retrouver leur mari et leurs enfants.
La plantation occupait, une quarantaine d’ouvriers et 2 contremaîtres, prenaient à tour de rôle, la relève de mon père, quand celui-ci devait s’absenter pour les besoins de fonctionnement de la bananeraie ou pour présenter à « Paris » son bilan annuel d’activité.
Suite à l’indépendance de la « République centrafricaine », obtenue de haute lutte avec les autorités françaises de l’époque, tous les actifs financiers, d’une grosse proportion de colons, ont été confisqués, par décision du Premier ministre du pays. Cet état a contraint un grand nombre de colons, à quitter le territoire dans les meilleurs délais, pour venir s’établir en métropole ou pour d’autres s’expatrier dans un autre pays africain colonisé. Par contre ceux qui étaient mariés, avec un local ou une locale, ceux-là étaient autorisés à rester. Ayant vécu mes 7 premiers printemps, j’ai fréquenté tout naturellement, l’école maternelle française de « Bangui », où je n’ai eu des souvenirs précis, que durant mes 2 dernières années. Le retour en France, ensuite, a été difficile sentimentalement, pour nous 3.
D’une part, nous étions vraiment attachés à notre personnel, en ne les considérant pas comme des esclaves ni comme des serviteurs. Nous étions certes leurs employeurs, mais notre esprit familial protecteur leur offrait une liberté sans égale, qu’ils aimaient tant. Ceux-ci d’ailleurs nous le rendaient bien, à la fois par leur dévouement et par leur amitié. Notre personnel était traumatisé par cette indépendance obtenue aux forceps. Ils craignaient, comme ils nous l’avaient spécifié à de nombreuses reprises, avant notre départ, pour leur devenir. Avant que la totalité des colons n’ait quitté le territoire, des actions d’esclavagisme avaient déjà fait leur apparition, à l’initiative de leur propre compatriote. Les massacres par la suite, sont devenus une réalité, émanant de l’armée, qui ne se privait de rien, que des ethnies qui à ce moment-là, révélaient leur véritable nature en voulant par n’importe quel moyen, prendre le pouvoir.
J’ai alors fait mon premier grand voyage en avion, qui durait en 1964 plus de 32 heures. Pour rallier « Paris », il fallait faire le transfert ailé de « Bangui » à « Brazzaville », la capitale du « Congo français », avec un avion des lignes intérieures de type D.C. - 3, qui était la « deudeuche » à tout faire. Dans cet avion, voyageaient conjointement en cabine des êtres humains, des animaux (Poules, canards, chèvres). Je vous laisse imaginer le folklore et les odeurs qui pouvaient s’exhaler dans la carlingue. Les temps de vol avoisinaient les 2heures, voire plus en cas de mauvaise météo. Une fois à l’aéroport de « Brazzaville », dans la zone de transit, on attendait 3 heures la correspondance pour « Paris ». Avec ce second avion, une première escale technique de ravitaillement en carburant, et de contrôles des fluides, était réalisée à « Ndjamena », ex « fort Lamy » au « Niger ». Ce qui m’avait frappé, en sortant de la cabine de l’avion, c’était cette chaleur étouffante, âpre et sèche du désert saharien tout proche, qui nous prenait à la gorge. Une seconde escale technique pour les mêmes motifs était dispensée à « Alger », où la douceur du climat méditerranéen nous mettait dans le bien-être de nos corps. Enfin, le parcours s’achevait à l’aéroport de « Paris Orly », inauguré en 1961, par Le « Général de Gaulle ».
Le vol « Brazzaville – Paris » était réalisé en « Super constellation » du constructeur américain « Lockheed » équipé de 4 moteurs en étoile de 18 cylindres modèle « Wright R 3350 » à hélices, construit dans l’unité de « Burbank » en Californie au nord de « Los Angeles ». Sa vitesse de croisière de 550 km/h faisait de lui l’avion commercial le plus rapide jamais construit, avec un rayon d’action de 6.100 km et une altitude de croisière de 7.300 mètres. C’était en 1960 le must à tout point de vue, avec des personnels navigants élégants et racés, qui étaient aux petits soins pour tous les passagers, un confort inégalé et des hublots rectangulaires offrant une belle vision sur l’extérieur. Une fois à « Paris », c’étaient les parents de ma maman, qui nous hébergeaient, à « Fontenay-sous-Bois », dans leur pavillon d’un étage. Il disposait d’un beau jardin, que mon grand-père maternel entretenait comme la prunelle de ses yeux, en y cultivant de nombreux fruits et légumes. De beaux parterres de fleurs augmentaient le plaisir d’y résider. De ce pavillon, nous avions une vue sans égale sur la vallée de « Rosny-sous-Bois », recouverte de forêts de feuillus et des champs de cultures potagères. Cette étape provisoire a duré quelques mois, le temps que mes parents trouvent, puis achètent une maison qui leur convenait.
Ce retour précipité a nécessité une phase importante de réacclimatation. On ne passe pas d’un climat équatorial à un climat tempéré continental en claquant simplement dans les doigts. Durant plusieurs mois, pour bien réhabituer nos corps, on prenait des précautions, notamment en se couvrant bien pour éviter de prendre des coups de froid dévastateurs, susceptibles de déclencher rhumes et angines sévères. Au niveau travail, mon père a dû, grâce à ses relations, changer de métier. Il a été embauché, en tant qu’ingénieur, dans une société de contrôles et d’expertises du bâtiment de renommée internationale, qui existe toujours aujourd’hui, et qu’il n’a plus quitté, jusqu’à l’âge de sa retraite. En revanche, pour ma maman, ç’a été super facile. L’hôpital de la « Pitié-Salpêtrière », qui avait eu vent de son retour, grâce à certains de ses confrères, l’a vite intégré dans ses effectifs, en tant que médecin spécialiste des maladies tropicales.
Mon enfance s’est déroulée dans le bonheur absolu, sans pour cela, être un enfant pourri - gâté. Mes parents s’étaient connus au « Maroc » à « Casablanca », après la fin de la Seconde Guerre mondiale. Lors d’une fastueuse réception, organisée par l’Ambassadeur de « France », le coup de foudre a été immédiat, avec le déclenchement du plein d’amour. Cette osmose était cependant à moduler, car leurs signes zodiacaux s’opposaient parfois violemment. Ma mère était un Sagittaire, qui par définition est un signe réfléchi, ordré, offrant le plein amour avec beaucoup de câlinerie. Quant à mon père, du signe du scorpion, il était difficile à gérer, désordonné, têtu comme pas 2, avec là aussi, le plein d’amour accompagné de grands élans de passions. De cette opposition de signes, il en découlait souvent de virulentes scènes de ménage. Durant mon adolescence, ces scènes me terrorisaient, où j’allais carrément me planquer dans ma chambre. Par la suite, en tant qu’étudiant avec ma force d’esprit, bien présente, ces mêmes scènes me mettaient en colère, où je finissais par y mettre le holà. L’amour que me portaient mes parents, était bien là, avec le plein de tendresse, de câlineries et des conseils avisés transmis aussi bien par ma maman que par mon papa. J’ai été plus chouchouté par ma maman, par le fait qu’elle m’élevait les ¾ du temps, en utilisant conjointement les services d’une nurse, quand le travail à l’hôpital, lui prenait beaucoup de temps, jusqu’à l’âge de mes 12ans révolus. Quant à mon papa, durant cette même période, il s’absentait fréquemment pour des déplacements professionnels en France et à l’étranger, sur des durées de séjour pouvant s’échelonner sur 3 semaines par mois, dans les mois d’activités les plus intenses.
J’ai ensuite, suivi mon parcours scolaire, comme tous les autres garçons de mon âge, tout d’abord à l’école primaire, où les 2 dernières années ont été marquées par la découverte de mes premiers émois « Gentillets » avec les garçons.
En parallèle de l’école, dès l’âge de mes 7printemps, j’avais intégré le club de gymnastique de la ville, où nous résidions, qui brillait par son palmarès, étant, en fonction des années, 2e ou 3e du Championnat de « France ». Comme déjà évoqué, par goût intense et par passion, j’ai toujours aimé pratiquer le sport. Dès l’âge de mes 10 printemps, entre les heures d’entraînements et les heures de compétitions des samedis et des dimanches, j’avoisinais les 30 heures de sport par semaine, auxquelles s’ajoutaient, par la suite, quelques heures de natation avec là aussi des compétitions, pour offrir à mon corps un délassement par rapport à la pratique stressante de la gymnastique. À l’âge de mes 16 printemps, les ennuis physiques dus à mes articulations et à mon dos sont apparus. J’avais des entorses de ma cheville droite de plus en plus fréquentes qui handicapaient mon activité sportive, complétées par mon dos en zone lombaire, qui me faisait de plus en plus souffrir. Les médecins à l’époque ne comprenaient pas les origines du mal et ne disposaient pas de matériels d’investigations modernes. J’ai été contraint d’abandonner la gymnastique au profit de la natation.
Par la suite, je suis venu la compléter par la pratique du tennis, en tant que sport de loisirs, que j’ai vite abandonné. Le plaisir comme l’extase n’était pas au rendez-vous. Il me manquait l’essentiel, l’esprit d’équipe qui me transcendait. La conquête des garçons, durant cette période de gymnastique, rien de significatif, cependant l’attrait pour eux, s’accentuait et n’est devenu une réalité, qu’à partir de mes années de collèges de 4eet de 3e, soit dans mon treizième et quatorzième printemps, qui coïncidait à la fin de ma puberté. Réciproquement, je fricotais sec avec un petit copain de l’école et surtout avec notre entraîneur du club de natation. Ce dernier était balancé comme un dieu. Il était aussi divinement membré, très beau gosse et charmeur où rien ne lui résistait, ce qui nous a déclenché à avoir des rapports intenses, accompagnée de la mise en pratique de nos phantasmes hard, dès le début, sur plus d’une année.
Vinrent ensuite les années de lycée technique, où j’ai dû arrêter mes sports. Mon esprit a éprouvé un traumatisme psychique que j’avais du mal à maîtriser. Durant ces 3 années, mon emploi du temps hebdomadaire d’étudiants, était chargé à l’identique d’un actif, soit les fameuses 40 heures réglementaires, auxquelles, s’ajoutait les heures de transport en commun du matin et du soir qui totalisaient une vingtaine d’heures quand tout allait bien, voire plus en cas de journées de grève ou d’apparition d’un incident technique dans le métro ou le train. J’en concluais que prendre les transports en commun, cela me faisait courir en montant les escaliers ! Ce timing contraignant, je l’ai subi pour mes années de seconde, première et terminale. Durant ces 3 années, sexuellement, il ne s’est rien passé avec les copains de la classe, même si 2 m’attiraient quand même.
Par contre, j’étais devenu le « Chouchou » de notre prof de français, qui ressemblait à « France Gall ». Elle avait de très beaux cheveux blonds soyeux et longs qui me fascinaient. Elle s’est vite aperçue de mon homosexualité, psychologue comme elle l’était. Nos fréquentes conversations, que nous avions ensemble, hors du périmètre des cours, dans un café à proximité du lycée, m’ont confirmé qu’elle aimait les contacts avec les gays qui s’émancipent notamment dans les arts, la culture, les bonnes choses, les sports.
Fréquemment, les discussions autour des bonnes recettes culinaires, des expositions marquantes, des derniers films cultes sortis en salle ou encore dans les sports artistiques comme le patinage ou la danse étaient engagées. Pour assurer ma tranquillité, elle taisait bien évidemment la chose aux autres garçons de la classe. Par contre, mon statut de « Chouchou » m’a valu d’intenses quolibets de certains de mes camarades de classe. Pour le sexe, seules des rencontres furtives extrascolaires, étaient réalisées, les fins d’après-midi en gare de l’est, avec de multiples partenaires. Dans les toilettes principales, j’y faisais une halte systématique, pour « Mater », le sexe des garçons, et si intérêts réciproques, on entrait dans l’action en cherchant les recoins discrets de la gare. Avec le recul, je dois reconnaître, sans honte ni pudeur, que j’ai eu, pendant cette période bénie, de nombreux rapports sexuels, souvent très hards, qui me forgeaient une belle expérience.
Les études techniques que je suivais, me passionnaient, liées à mes atomes crochus naturels de curiosité et de réflexion, où j’ai très tôt, aimé toucher le cœur des techniques avec leurs mises en pratique.
Les trajets du matin étaient majoritairement calmes, consacrés à lire, ou à regarder au travers de la fenêtre défiler le paysage, mais surtout à « Mater » les garçons et essayer de « détecter » ceux qui étaient gay ou qui avaient envie de franchir le pas. La promiscuité des transports en commun m’excitait et me réservait parfois de belles surprises bien agréables, mais restaient toutes ponctuelles.
Ayant obtenu haut la main, avec la mention très bien, mon B.T.S. à la fin de la terminale en juin 1977, après être parti en vacances, en septembre de la même année, j’ai débuté ma carrière professionnelle, embauché en tant que technicien dans une société de traitements de surface, localisée dans le 20earrondissement de Paris, rue Courat, longeant la ligne ferroviaire de la petite ceinture.
Après cette première année de travail, grâce à mes relationnels, j’ai fait une année diversive dans la restauration, en tant que Maître d’hôtel, dans une hostellerie réputée et dédiée aux repas d’affaires. Situé à « Croissy-Beaubourg » en Seine-et-Marne, proche de la maison de mes parents, ce lieu me permettait le soir avec mon véhicule de la rejoindre aisément. Ce choix pour certains pouvait paraître étrange, malgré mon manque d’expérience dans ce domaine, mais à l’époque, ce job d’une part me rapportait beaucoup d’argent grâce aux pourboires que m’octroyaient mes clients et d’autre part, j’y ai très vite excellé, du fait de ma qualité de service, que je dispensais le mieux possible et de ma facilité déconcertante de contact. Dans les derniers mois, étant comme un poisson dans l’eau, mes clients réguliers me réclamaient jusqu’à vouloir n’être servis que par ma tête. Ce qui m’a fait rompre avec ce milieu, malgré ma passion, ce sont les refus répétés des banquiers pour accepter mes dossiers de prêts bancaires. J’avais, à l’aide de copains spécialistes dans les études de marché, généré des dossiers d’investissements en béton, pour acquérir une hostellerie « Haut de gamme » du côté de « Château Thierry » dans la région champenoise. Cet établissement disposait d’une bonne clientèle française et internationale, mettant l’hostellerie dans la meilleure rentabilité. En plus, véritable « Coup de bol » pour moi, le propriétaire vendeur, m’offrait sans frais, la récupération tout le personnel de cuisine et de chambres. Mes dossiers ont tous été recalés, sous des prétextes futiles et fallacieux que j’étais trop jeune, sans expérience, et pour certains, je n’ose même pas vous les détailler. À mon grand dam, je n’ai pas eu la présence d’esprit de solliciter des banques étrangères qui, honnêtement, auraient accepté mes dossiers de crédit. L’année suivante, dépité, et surtout écœuré, je suis revenu dans mon cursus initial de métier.
Âgé de mes 20 printemps, je suis parti faire mon service militaire dans l’armée de l’air, pour y obtenir le grade de lieutenant. Je l’ai mis à profit pour passer mon brevet de pilote militaire de liaison, grâce aux supports conséquents de mes supérieurs hiérarchiques. Quant au cursus des pilotes de chasse, celui-ci requérait des exigences physiques et intellectuelles exceptionnelles, j’ai été recalé dès le premier test.
À 90 %, le test de la « Sphère » est très sévère mettant à rude épreuve les têtes des intéressés. Pour reprendre nos équilibres, nous n’avions qu’une minute chrono, qu’on dépassait largement. À ce pourcentage de recalés s’ajoutaient les 6 % d’éliminés à la visite médicale très sévère, soit un total de 96 %. En final, il ne restait plus que 4 % des candidats, pouvant prétendre accéder, à cette élite. Par contre, j’ai obtenu haut la main mon brevet de pilote militaire de liaison, valable tous vols, que j’ai transféré à la fin de mon service national, dans le civil, sans bourse déliée.
Les coûts importants de consommation de carburant des 50 heures de vol obligatoire par an requis par les autorités françaises, pour maintenir actif mon brevet, me l’on fait perdre l’année suivante. De mes grandes qualités d’analyses et d’actions, dans les derniers mois de mon service national, j’ai été convoqué à plusieurs reprises dans les bureaux de mes hauts gradés qui ont tout tenté pour que je rempile. Si je signais mon contrat d’engagement, me disaient-ils, je passais immédiatement au grade de capitaine, ce qui était très tentant notamment sur le plan pécunier. Cette proposition alléchante, je l’ai déclinée, par le fait que l’esprit militaire ne faisait pas partie de mes priorités, à cette époque-là. Sexuellement parlant, durant cette année de service national, il n’y a pas eu non plus de faits marquants, malgré le nombre de mecs intéressants, qui me draguaient ou que je draguais. Il n’y eu que des « Matages de mecs » sous les douches et quelques rencontres très furtives, hors du périmètre militaire, consistant à caresser, à masturber ou à sucer le sexe de mes partenaires.
Après cette année de coupure, j’ai repris ma vie professionnelle, avec des hauts et des bas, dans les premières années. Je changeais fréquemment d’employeur, par le fait que les jobs finissaient par me déplaire, ou qu’ils devenaient monotones.
Dans certains cas, les progressions de carrière étaient inexistantes, accompagnées souvent d’ambiances délétères qui rendaient nerveux la majorité des acteurs ayant intégré ce type d’entreprises. Sur le plan sexuel, mon moral était toujours en berne, car je ne trouvais toujours pas chaussure à mon pied et cela commençait à sérieusement peser sur mon moral. Ma maman, perspicace comme elle l’était, s’en était aperçu et me disait : « Je sais que tu aimes les garçons, et que tu veux te mettre en couple, patientes, tu finiras bien un jour ou l’autre, par trouver ton ego et c’est souvent quand on ne s’y attend pas, que cela arrive ». Ce phrasé réaliste de ma maman me ravissait et me soulageait énormément sur l’acceptation de mon homosexualité et surtout sur mes attentes de rencontres. Pendant 4 années, j’ai même basculé dans la fonction commerciale technique, pour y rencontrer encore plus de personnes.
J’étais sur nos belles routes de France, 3 semaines pleines par mois, pour aller démarcher des sociétés, qui avaient besoin de nos technologies. Je consommais par semaine, des centaines de kilomètres d’asphaltes, de nombreux repas me mettaient dans mes plaisirs de bouche, ainsi que des nuitées et des nuitées d’hôtels. Souvent après dîner, rester seul à regarder, par exemple, la télévision dans ma chambre m’insupportait. J’allais donc draguer les mecs dans des lieux répertoriés dans les guides gay, comme le guide « Gay pied » qui faisait fureur à l’époque et qui, aujourd’hui, malheureusement n’existe plus. J’y ai fait là aussi, pas mal de rencontres et couché avec de nombreux mecs. Mais la chaussure accordée à mon pied restait inexistante et cela me minait davantage !
J’ai été embauché comme « Technico-commercial », responsable de chantiers, dans une P.M.E., basée dans le 14e arrondissement de « Paris » rue « Darreau », tout proche de l’hôtel « P.L.M.Saint-Jacques ». Cette société était spécialisée dans les traitements de surface par voie humide, détenant un brevet spécifique d’électrolyse. J’ai réalisé dans un premier temps de nombreux déplacements en France dans des sociétés, qui mandaient nos interventions, afin de bien m’imprégner de la technique et d’assurer cette notion de commerces et de services, qui en France, fait tant défaut, y compris de nos jours. Comme cette société œuvrait à l’internationale, et que je parlais très bien la langue de « Shakespeare », un nombre important de pays étrangers m’ont accueilli. C’était alors le délire des voyages par avion, réalisés à quelques rares exceptions en classe affaires. Ces déplacements m’excitaient, comme si à chaque fois, je redécouvrais les beautés de notre monde. J’ai donc voyagé principalement sur 3 continents. Nous intervenions in situ, sur de grosses machines, qu’il était impossible de démonter sans bloquer la production et où les conditions de transport pouvaient devenir des casse-têtes engageant la sécurité. Nos fonds de commerce s’adressaient aux rotatives d’imprimerie, aux turbines de centrales électriques, aux arbres d’hélices de bateau pour lesquels les coûts de transport étaient si onéreux que ça bloquait les dossiers. La plupart de ces traitements avaient pour buts d’améliorer la dureté superficielle des métaux, d’accroître leurs conductibilités électriques et thermiques, ainsi que leurs résistances à la corrosion, de reboucher des trous issus de chocs sévères, ou de corriger des affaissements dus à des bourrages papier des rotatives d’imprimerie ou encore de corriger des défauts issus de grippages provoqués par des ruptures des films de lubrifications. Nous sommes aussi intervenus sur des instruments de musique de grande valeur pour refaire localement les revêtements d’or, d’argent, de platine, que les doigts de ses talentueux musiciens faisaient disparaître au fil du temps.
Pour les sociétés qui mandaient ce type d’interventions, c’était tout bénéfice, en termes de gains de temps, d’absence d’immobilisation machine, ou fréquemment nos interventions étaient réalisées sur des machines à l’arrêt.
Accompagné, fréquemment du même collègue, on se déplaçait au minimum sur une semaine pleine, voire 4 semaines, pour cuivrer des cylindres d’imprimerie, faisant passer l’édition des grands quotidiens du noir et blanc à la couleur. À cette époque-là, ce marché était notre fonds de commerce principal occupant 60 % de notre activité. Ma curiosité toute naturelle m’a permis d’identifier que le cuivre était un métal « Encrophile ». Ce terme désigne un métal qui aime les encres d’imprimerie. Cet avantage se traduisait par une mise en encre facilitée des cylindres d’impression appelés « Blanchets », permettant d’imprimer des couleurs qui ne bavaient pas sur les autres couleurs déjà imprimées.
Nous sommes aussi intervenus sur des trains d’atterrissage du supersonique « Concorde », à Toulouse, qui était, la base avancée de maintenance de cet aéronef de légende, pour y reboucher des impacts dus à des chocs ou à des débuts de corrosion, respectivement sur les avions « d’Air France » et de « British Airways ».
Toutes ces interventions étaient mises à profit pour moi les week-ends, et en soirées, pour découvrir la ou les villes où nous résidions. Il s’agissait aussi de conter fleurette aux garçons qui me plaisaient. Comme pays, encore bien présents dans ma mémoire, nous nous sommes déplacés au Brésil, respectivement à Rio de Janeiro et à Brasilia, pour y cuivrer ces fameux cylindres d’imprimerie. Je dois dire que mes relations intimes avec les beaux mâles brésiliens me mettaient à la fois dans les plaisirs du hard, du sexe chaud et du romantisme.
Ensuite, l’Union soviétique a vu la « French team » débarquer, respectivement à « Saint-Pétersbourg », et à « Moscou », pour y cuivrer là encore, les cylindres des rotatives du grand quotidien la « Pravda ». Féodé au parti communiste au pouvoir, ce quotidien disposait de moyens financiers hors du commun. Cet immense pays, composé essentiellement d’ethnies orthodoxes et musulmanes, m’a permis d’apprécier sa riche histoire, avec des habitants prolixes et ouverts à tous types de communication. En plus, une forte proportion de la population « Moscovite » et « Saint petersbourienne » parlait très bien la langue de « Molière » facilitant nos relationnels. Le gros handicap de ce pays, c’était que nous avions en permanence derrière nos fesses et pour chacun de nos déplacements, un « Garde chiourme » du K.G.B.,organisme d’état tristement célèbre, dirigeant et surveillant tout, qui m’énervait au plus haut niveau, en me bloquant une partie de mes relationnels et surtout m’empêchant de draguer.
Peu après, la Suisse, pays bien plus agréable et neutre, a vu notre arrivée respectivement, dans les villes de « Zurich » et de « Genève ». Nous sommes intervenus dans 2 usines d’horlogerie de prestige, respectivement chez « I.V.C. Schaaffhausen », et « Breitling » pour y réaliser des traitements localisés de métaux précieux sur des instruments de mesurage du temps haut de gamme. Ensuite, nous avions conclu un contrat de formation sur plusieurs sessions qui s’étalait sur 6 mois, destinées à former des techniciens, pour qu’ils deviennent autonomes en appliquant en toute sérénité nos techniques d’électrolyse sélective. Je dois dire que mes relationnels avec les mâles suisses me mettaient dans la douceur et les plaisirs de la tendresse. Vint ensuite l’Afrique du sud au « Cap », pour y traiter des sections localisées d’ailes d’aéronefs, attaquées par la corrosion marine, pour le compte de la compagnie nationale « South African Airways ».
J’avais très rapidement constaté que les colons présents en masse, natifs de la Hollande, qu’on appelait les « Afrikaners », se comportaient avec les « Autochtones », comme des pervers et des féroces, ce qui m’exaspérait, stoppant toutes mes possibilités de contacts et me révulsant à draguer.
Le continent nord-américain a vu le « Binôme français » débarqué, d’abord au Canada respectivement dans les villes de « Montréal », « Ottawa » et « Québec », pour traiter une nouvelle fois ces fameux cylindres d’imprimerie. Je dois vous préciser qu’après mes opérations sexes avec les mâles canadiens, ceux-ci n’avaient vraiment pas froid aux yeux pour appliquer leurs crapuleries d’amour. Ils assument complètement leur homosexualité et leurs phantasmes, quels que soient les lieux et les milieux dans lesquels nous étions. C’était pour moi l’un des pays qui m’a le plus ravi, tant sur la qualité de mes contacts « professionnels », que pour mes relations sexuelles avec « Un gros, qu’est-ce que c’était bon, grand dieu ! ».
Ensuite, les États-Unis sont arrivés pour moi uniquement, car mon habituel coéquipier ne parlait pas un strict mot d’anglais. En premier, je suis intervenu dans une société anglaise, dont la tête de pont était localisée dans la ville de « San-Diego », réputée pour abriter de longue date, la plus grande base aéronavale de l’U.S. Navy. Cette compagnie avait conclu un contrat de maintenance sur plus d’une décennie, pour maintenir en l’état la globalité des navires de la « Navy ». Pour les non-initiés à la géographie, « San Diego » est situé à l’extrême sud de la Californie, qui est l’état américain le plus peuplé et le plus riche des États-Unis, aux abords de l’océan pacifique, et très proche de la frontière mexicaine, tant décriée par le président américain « Donald Trump », du fait de l’immigration massive des « Autochtones » mexicains fuyant la misère, les dictats des cartels de la drogue, les corruptions des élus, les machismes réputés des mâles mexicains. Pour en revenir à l’activité de la base qui fonctionnait 24 heures sur 24, elle avait comme mission la surveillance de la quasi-totalité de l’océan Pacifique, en se focalisant sur plusieurs zones explosives en termes de conflits armés. Pour les autres zones, les Américains comptaient sur leur partenaire comme les Taiwanais, qui freinait l’autoritarisme chinois, ou encore à l’immense zone du détroit de « Behring », qui faisait la part belle aux actions d’espionnage des Russes, des Américains et des Japonais.
Mes interventions se cantonnaient à n’intervenir que sur des escorteurs rapides, pour maintenir leurs moteurs diesel dans l’activité le plus longtemps possible, en y déposant des alliages autolubrifiants sur des paliers de bielles, ou des paliers de vilebrequins afin d’en diminuer les usures et d’éviter les grippages. Dans un second temps, j’ai aussi actionné dans plusieurs sous-marins conventionnels et nucléaires, pour effectuer des rechargements sur des arbres d’hélices, qui avaient subi de gros avatars en cours de leur fonctionnement.
L’Israël a vu ensuite mon arrivée, uniquement dans des lieux hautement sécurisés par l’armée de « Tsahal », car le conflit « Palestino-juif » risquait à tous moments de générer des attentats ou des bombardements dans les villes comme « Tel Aviv » et « Eilat ». Ces interventions consistaient là aussi à traiter des cylindres d’imprimerie faisant passer l’impression des grands quotidiens israéliens du noir et blanc à la couleur. Malgré les risques, je ne pouvais pas me passer des contacts intimes avec les beaux Israéliens, qui me mettaient dans le rêve.
La « Grèce », pays majeur berceau de notre civilisation, nous a bien reçus, dans sa capitale « Athènes », pour encore une fois cuivrer ces cylindres d’imprimerie, pour le compte du quotidien athénien d’extrême droite « L’apogée du matin ». Le bureau du Président du Journal mettait en avant un luxe qui nous impressionnait, mais en même temps ce luxe nous mettait mal à l’aise. Mes dragues s’opéraient en semaine en fin de journée, le plus souvent dans l’un des parcs et jardins de la capitale, ou durant les week-ends au travers de soirées dans les bars, dans les clubs gay ou encore en journées sur les plages proches de la cité du « Parthénon ». Mes nombreuses osmoses de contact me permettaient de coucher très vite avec les beaux « Apollons », en allant directement chez eux. C’est d’ailleurs dans ce pays que l’un de mes amants, qui s’appelait « Yanis », et qui œuvrait au musée archéologique « d’Athènes », m’a fait découvrir en visite privée cette merveille, le temps d’un week-end. Compte tenu de ma passion sans égal pour l’histoire, « Yanis » m’avait fait jouir psychiquement, tellement ce qu’il me présentait m’émerveillait. Sur le plan sexe, il n’était pas en reste avec des passes de toréro à la hauteur de ce que je souhaitais.
L’Allemagne, pays du romancier-poète « Goethe » et du compositeur-musicien « Ludwig Von Beethoven », nous a reçus, respectivement dans les villes de « Hambourg » et de « Bonn ». À « Hambourg », nous sommes intervenus sur des arbres d’hélice de bateaux en construction qui avaient pris des gros chocs et subit d’importantes corrosions.
Ensuite, « Bonn » qui a été pour un temps la capitale de la République fédérale d’Allemagne, avant que « Berlin » ne récupère son titre, après la réunification des 2 Allemagne, nous a accueillis, pour actionner sur plusieurs aéronefs directement sur le tarmac de l’aéroport. Nous devions métalliser des rails de guidage de volets directionnels, qui avaient pris du jeu, générant des vibrations parasites en vol. Je dois dire que les Allemands sur tout ce qui touche au sexe, leurs beuveries en tout genre, c’est de « L’open-bar ». Quant aux repas qui allaient des petits déjeuners, aux déjeuners en finissant par les dîners, c’était de la profusion alimentaire. Je dirais même que c’était de la grande bouffe, en prenant comme référence le film de « Marco Ferreri » qui avait tant défrayé la chronique, lorsqu’il est sorti dans les salles de cinéma en France. Quant aux breuvages accompagnant ces agapes, et les autres intermèdes qui s’étalaient tout du long de la journée, les nombreuses bières et les multiples alcools forts ingurgités par les « teutons », c’était du hard. En tant que Français, même si j’aimais déguster de bons vins et de bons alcools, je n’arrivais pas du tout à les suivre. En revanche, pour assouvir mes phantasmes et mes besoins sexuels, là c’était pour moi le nirvana, car les « teutons » sont des chauds lapins, qui n’ont pas froid aux yeux pour mettre en pratique leurs phantasmes très osés. Plus je faisais de parties de jambes en l’air avec eux, plus j’étais excité et plus j’en redemandais !
La Belgique « Une fois », m’a réceptionné. Je suis intervenu chez un industriel, à « Mechelen » près de Bruxelles, qui fabriquait des mousses hautes densités pour des sièges de voiture, haut de gamme. Mon interlocuteur assumait les fonctions de directeur technique et dès que j’ai pénétré dans son bureau, il s’est mis à me draguer, car je lui plaisais beaucoup. Le soir même, il m’a offert un dîner somptueux, à son domicile. Je dois dire qu’il avait bien manigancé son coup en préparant des cocktails d’un mélange de whisky-champagne à tomber raide mort, si on en abusait. Me méfiant de ce breuvage, c’est mon dragueur qui s’est fait prendre à son propre piège. Complètement ivre, à l’issue du dîner, j’ai été contraint de l’installer sur son lit. Je l’ai déshabillé, puis je l’ai couché. Pour prévenir toutes défaillances physiques, j’ai dormi à ses côtés. Ce n’est qu’au matin, après avoir éliminé les excédents d’alcool, que nous avons pu faire l’amour. Je dois dire que la grosseur de son sexe l’honorait et cet indien savait l’utiliser !
L’Algérie est venue quelques mois plus tard, complétée ce tableau, respectivement dans la capitale « Alger » et dans la capitale de la Kabylie « Tizi Ouzou », pour y traiter encore une fois ces fameux cylindres d’imprimerie. J’ai eu d’excellentes touches très câlines et romantiques à « Tizi Ouzou », du fait que les « Kabils » ont des esprits très différents des Berbères. Européanisés, par le mélange avec des Bretons émigrés, où les enfants qui y sont nés sont de toute beauté ce qui me scotchait. Cette beauté se manifestait par des tonsures blondes, des yeux bleus, des peaux souvent mates bronzant facilement sous le soleil présent quasiment tous les jours. Je n’oublie pas que mon « Madj d’amour » était issu de ce mélange qui mettait bien en valeur son physique de beau gosse.
Je dois dire que l’intervention qui nous a le plus marqués, tant par nos esprits, que par nos physiques, ça été l’imprimerie du journal « El Djazir » à « Alger ». Ce chantier a été notre pire cauchemar. Il était pénible par ses conditions de réalisation, et en plus très crade que nous ayons eu à subir. Les encres qu’utilisait cette imprimerie étaient si fluides et si vaporeuses que l’atmosphère de l’atelier était en permanence polluée par des particules d’encre en suspension, nous mettant dans la gêne. Dans nos autocommentaires, on plaignait vraiment les employés qui y œuvraient, où la sécurité n’était manifestement pas la priorité de la Direction.
Pour éviter que nos poumons ne respirent ces micros-gouttelettes en suspension, dès le début de la matinée, nous avions exigé qu’on nous fournisse des masques équipés de cartouches filtrantes. La pollution était si importante, que les cartouches se colmataient rapidement, nécessitant leurs changements 3 fois par jour. Le soir à l’hôtel, pour éliminer ces encres collantes, qui pénétraient partout, y compris à l’intérieur de nos slips, il ne nous fallait pas moins de 3 douches d’affilée pour nous rendre à peu près propres. Quant à nos tenues de chantier, et à nos sous-vêtements, systématiquement, ils passaient au lavage approfondi toutes les nuits à la laverie de l’hôtel. On les récupérait propres et secs le lendemain matin pour les porter le surlendemain.
D’autres chantiers ont aussi marqué nos esprits, notamment ceux réalisés dans les centrales nucléaires. Ce qui nous impressionnait le plus, c’étaient les mesures sécuritaires imposées accompagnées de l’énormité des installations.
Des interventions exceptionnelles, m’ont mis à la fois dans la surprise, le plaisir, mais aussi dans la peur, comme celle qui a consisté à me parachuter d’un hélicoptère de l’armée de l’air israélienne, à bord du seul sous-marin nucléaire que leur marine possédait à l’époque. Ce parachutage était pour moi un calvaire du fait que j’étais soumis à de violentes phases de vertiges. Le sergent, qui m’avait harnaché, pour sauter, m’a donné un violent coup de pied aux fesses. Sans son intervention, je dois humblement reconnaître que je serais resté bloqué dans l’hélicoptère. Je devais intervenir, sur plusieurs portées de l’arbre d’hélice bâbord, qu’il fallait totalement remétalliser, puis le réusiner in situ.
Cette intervention était primordiale, pour que le sous-marin puisse continuer ses missions de défense. Le grippage sévère avait pour origine un défaut de lubrification dû à la rupture d’une canalisation d’huile. Pour m’aider le mieux possible, la marine israélienne m’avait dépêché 24 heures sur 24, un quartier-maître qui avait pour mission de m’apporter l’énergie électrique nécessaire pour remétalliser les zones endommagées, de me fournir l’eau nécessaire pour rincer les sections de la pièce, d’amener les tuyaux des pompes péristaltiques permettant d’obtenir un revêtement à la hauteur des enjeux techniques. Du fait de l’exiguïté des lieux, nos interventions n’étaient pas faciles et les aspects séchages, rinçages des zones concernées des différentes séquences de la gamme opératoire étaient très compliqués. Nous étions obligés de nous contorsionner comme des chats pour traiter dans les règles de l’art ces zones endommagées, sans pour autant nous déclencher des avatars physiques.
On était aussi retardé, quand le commandant du sous-marin recevait un ordre de mission de l’amirauté, où la chambre de l’arbre d’hélice nous était interdite d’accès. Ce qui m’a plu dès le début avec le sergent, c’était d’apercevoir ses regards, plein de désirs sexuels. Tout du long des journées on se matait sec, sans qu’on ait besoin de prononcer un seul mot. Il était beau gosse et nos tentations de faire l’amour, ont pris le dessus, dès la seconde nuitée. On a couché ensemble dans son petit lieu de vie privative. Les crapuleries, tels les premiers baisers et les caresses ont été excellentes et nos jouissances n’ont pas tardé à arriver. Je les trouvais trop courtes. Les nuitées suivantes nous ont permis d’approfondir nos talents de baiseurs, ce qui m’excitait davantage. L’étroitesse de son lit, qui nous collait l’un à l’autre, contribuait à accroître nos besoins de faire l’amour. Je suis resté à bord de ce sous-marin au total 3 semaines, le temps de terminer ma mission et de prendre en compte le timing nécessaire pour retourner au port d’attache.
Toutes mes autres missions étaient pour moi, mises à profit, pour faire ces fameuses rencontres que j’aimais tant, de visiter seul ou accompagné des musées, de détailler des sites d’intérêts retraçant l’histoire des régions ou des pays qui me réceptionnaient. Bien sûr, les bars, les discothèques, étaient le complément indispensable pour moi, pour conter fleurette aux mecs qui me plaisaient, que je me suis empressé pour certains, de mettre dans mon lit.
Au cours de mes vacances d’été et d’hiver, de nombreux flirts bien agréables me faisaient énormément de bien pour mon moral. Certains, certes, ne duraient qu’une nuit et le lendemain, je passais à un autre mec, comme si c’était pour moi, une opération « Kleenex ». Je n’avais à cette époque-là, que 23 ans, beau gosse, bien balancé et aimant avec force les garçons. Ce bel état physique et psychique me facilitait bien évidemment toutes mes dragues, me permettant de conclure rapidement.
Néanmoins, dans mon esprit, la recherche de l’amour, le vrai, devenait de plus en plus virulente. Pendant ces périodes, il m’était arrivé que quelques flirts perdurent toutes mes vacances. J’étais alors aux anges !
Je dois préciser que lorsque vous vous réveillez à côté de l’amant avec lequel vous avez fait l’amour, ou que vous êtes réveillés, par ce même amant, je prenais à ce moment-là, une sorte de second pied, en les étreignant, en les embrassant le plus câlinement du monde et même en refaisant l’amour. Je me rendais compte dans ces instants, que la vie à 2, devenait pour moi, mon besoin psychique absolu, qui me dopait sur tout.
Quand vous prenez aussi, un petit-déjeuner en tête à tête, ou une douche en commun ou vos mimines et vos baisers respectifs exacerbent vos libidos, croyez-moi, c’est un plaisir incommensurable. Ces états de béatitude et de bonheur calmaient pour un certain temps mon agressivité.
Malgré ces rares et excellents moments d’extases, mes liaisons restaient le reste du temps, sans lendemain. Certaines qui se comptaient sur les doigts d’une main, grâce aux feelings intenses, me servaient par la suite, de points de chute privilégiés pour mes vacances suivantes.
Il m’était même arrivé avec 2 mecs de recoucher avec eux, durant la totalité de mes séjours, ce qui me mettait dans le plaisir comme dans les souvenirs. L’amour avec un grand A, restait cependant une utopie, comme si je parcourais le désert de « Gobi » ou le désert du « Sahara ».
Je vais maintenant rentrer dans le vif du sujet de mon autobiographie, en vous faisant vivre, mes 3 grands amours. En simultanée de ma description des évènements, je vais vous transmettre mes conseils avisés, basés sur mon expérience et sur mes ressentis, pour vous faire comprendre qu’aimer c’est le top. Je vous décrirais comment améliorer vos ressentis négatifs, pour stabiliser vos psychiques qui, pour un bon nombre d’entre vous, sont souvent complexés et honteux sur la façon d’aborder les items de l’amour. Je m’adresse bien évidemment aux timides, aux apeurés en leur donnant des astuces pour réussir leurs expériences d’amour. Je décrirais les correctifs que j’ai mis en application pour me faire accepter et que je les accepte. Quand on tombe amoureux, on entre dans l’anxiété, qui se transforme en timidité de peur de mal faire, même si on ne l’est pas à la base. Le stress vient naturellement en étant la résultante des 2 précédents caractères. Cependant ces périodes de grandes perturbations se travaillent pour qu’apparaissent la libération et donc les plaisirs que nous aimons tant avoir et tant donner. Quand j’entrais dans mes phases de plein amour, mes ressentis de ces instants étaient si puissants, que tous mes a priori disparaissaient comme si une fée avait actionné sa baguette magique. Je ne faisais même plus attention à mon environnement, ni même à mes proches, comme mes parents qui pouvaient me mettre dans la réserve ou m’ordonner de foncer.
Les nimbes de l’amour m’encerclaient violemment, comme si c’était une carapace indestructible. C’est ce qui me donnait de l’assurance pour la suite, et me dopait pour l’existant. Lorsque je vivais un échec, mon psychique était bien évidemment dans la catastrophe, émotif, câlin, tendre comme je l’étais à cette époque-là, en me disant qu’elle était la « Connerie » que j’avais commise et qu’elle en était l’origine.
Avec le recul des années, je dois vous préciser que mon second amour a été vraiment l’amour de ma vie. Je l’aime encore plus que tout aujourd’hui, me mettant certains jours dans d’intenses larmes, qui dépendaient de mon intrinsèque journalier. Pour mon être, cette symbiose d’amour, c’était de la folie. 4 jours nous ont suffi pour devenir des amoureux inséparables. J’ai très vite surnommé mon « Arthi d’amour, mon dieu de l’amour ». Je me sentais tellement bien avec lui que tout ce que j’avais pu vivre auparavant s’évanouissait sans hésitation.
Quant à mon premier amour « Madj », même s’il a été d’une forte intensité, du fait que c’était mon premier amour, vierge de tous aléas négatifs, il est passé malgré tout en seconde position. Quant à mon troisième « Amour Éric », en regard de nos malheureuses expériences antérieures, le déclic n’a pris forme qu’après une année d’hésitation. On y allait à pas feutrés ne sachant pas comment nos esprits allaient réagir à ce nouvel élan.
Cet amour avec mon « Arthi d’amour » a été des milliards de fois trop bref, par le fait qu’il était atteint des 2 typologies V.I.H. À mon grand dam, il a, hélas, disparu 36 mois après le début de notre symbiose d’amour.
Dans cette période charnière, la médecine européenne ne disposait pas de thérapies efficaces pour lutter contre le 2. À l’inverse, les thérapies pour lutter contre le 1 étaient bien présentes, mais limitées pour certains individus qui étaient en échappement thérapeutique. L’espoir était bien présent puisque ces thérapies mettaient dans la vie plus de 75 % des personnes.
Le virus du S.I.D.A. est, pour ceux qui sont terrifiés ou curieux, le seul virus entrant dans la catégorie des « Rétro virus ». Ce pervers, après avoir pénétré notre corps par voie sanguine, positionnait ses espions dans des endroits stratégiques de notre corps, tels nos macrophages, nos cellules dendritiques ou nos cellules microgliales cérébrales. Il n’avait qu’à suivre le parcours du sang dans nos veines pour se positionner, sans pour autant, constater d’effets dévastateurs.
La phase de « Transcriptase inverse » est spécifique à ces 2 rétrovirus. En effet, ces derniers ont un génome sophistiqué de l’A.R.N. sans présence d’A.D.N. La « Transcriptase inverse » ou rétrotranscription intervient pour convertir l’A.R.N. viral en une molécule d’A.D.N. en double hélice, seule structure compatible avec celle de l’A.D.N. cellulaire dans lequel le génome viral doit être intégré pour assurer la réplication du virus. Cette transcription inverse est réalisée par une enzyme virale, appelée la « Transcriptase inverse », un A.D.N. polymérase A.R.N. - dépendante associée à l’A.R.N. viral dans la « nucléocapside ». Après pénétration de la capside dans le cytoplasme, la transcriptase inverse parcourt l’A.R.N. viral et le transcrit en une première molécule d’A.D.N. simple chaîné, ou A.D.N. brin. Pendant cette synthèse, l’A.R.N. matrice est dégradée par une activité ribonucléase H portée par la transcriptase inverse. La dégradation de l’A.R.N. est totale, sauf pour 2 courtes séquences riches en purines appelées séquences P.P.T. (Poly Purine Tracts). Ces 2 courtes séquences vont servir d’amorces à la transcriptase inverse pour la synthèse du second brin d’A.D.N., le brin +, en utilisant l’A.D.N. brin - comme matrice. L’A.D.N. final produit est ainsi une molécule en double hélice dite A.D.N. bicaténaire aussi appelé A.D.N. double - brin. Ce processus de transcription inverse est très complexe, et requiert la présence de protéines de la nucléocapside fixées sur l’A.R.N. viral puis sur l’A.D.N. brin. Une particularité de la « Transcriptase inverse » est qu’elle fait dans sa transcription de fréquentes erreurs. C’est la raison pour laquelle le V.I.H. nous donne malheureusement une variété énorme de mutations qui sont toutes très complexes. Même si ce paragraphe, c’est du « Charabia médical », il avait pour but de vous démontrer qu’une fois que le V.I.H. a pénétré notre corps, les phénomènes d’alliance et de modifications cellulaires sont extrêmement complexes.
Après la phase de « Stand-by », qui est une phase d’observation et d’étude de notre génétique de défense immunitaire, il déclenche son action « Sournoise » à partir du moment, où il capté nos codes A.R.N. et A.D.N. de nos cellules immunisantes.
Nos C.D. 4 et nos C.D. 8, sont ses objectifs, à l’identique d’un tueur à gages ou d’un perceur de coffre-fort qui écoute au stéthoscope la rotation du bouton de combinaisons, sans qu’à ce stade, il ne déclenche encore son offensive meurtrière. Si on jette un œil attentif à sa structure et sa composition, qui est la plus sophistiquée de tous les virus connus à ce jour, le constat est sans appel. Toutes les molécules conventionnelles connues de la pharmacologie, des années 1980-1990, pour éviter sa multiplication, étaient inefficaces.
Après captage de nos codes A.R.N. et A.D.N. et qu’il avait synthétisé et hiérarchisé, notre système de défense immunitaire était alors en danger. Son action meurtrière se déclenchait, avec une réplication s’accélérant à grande vitesse, pouvant atteindre chez les individus les moins résistants, plus de 10 millions de copies par jour. Ces copies se collaient les unes après les autres à nos C.D. 4 qui sont comparées à des officiers donneurs ordres. La transmission des infos n’était plus réalisée dans les règles de l’art vers nos CD 8, qui ne savaient plus quoi attaquer, étaient déstabilisés.
L’éradication des copies virales extrêmement nombreuses ne pouvait plus se faire. Dès qu’il avait pénétré, l’une de nos cellules de défense, et avant de mourir, ce pervers prenait bien soin de se répliquer. Cette nouvelle réplication s’attaquait à son tour par effet « Domino », à d’autres cellules C.D. 4, multipliant son effet dévastateur. De ces explications, on comprend mieux, la complexité pour l’éradiquer de notre corps. Dans les années 1980, les laboratoires de recherche tentaient des thérapies qui se révélaient à plus de 90 % infructueuses et dans le même temps, d’autres laboratoires spécialisés dans la création de vaccin, cherchaient le « Graal » il y a 40 ans. Cette piqûre miracle n’a toujours pas été trouvée, même si des essais prometteurs sont en cours aujourd’hui.
Par contre, la création de nouvelles thérapies a fait faire des bonds prodigieux dès les années 2000 en couplant 3 molécules différentes et un booster. Ces nouvelles molécules permettaient sur de longs timings de rendre les charges virales indétectables. Pour information, les gorilles qui portent le même V.I.H. que les hommes, depuis plusieurs centaines d’années, ne l’éliminent pas non plus de leur corps. À l’inverse, de celui des hommes, leur système immunitaire est plus efficient. Les gorilles ont des protéines qui leur permettent d’isoler totalement le V.I.H., sans qu’il ait par la suite la possibilité de se multiplier. Ce qui signifie que l’homme a perdu un certain nombre de ses défenses naturelles.
Sa grande vitesse de réplication journalière fait de lui un phénomène, par rapport à d’autres virus connus, tels les virus de la grippe, où ces derniers ont des vitesses de réplication bien plus faibles de l’ordre de 100.000 à 500.000 copies par jour. L’effet conjugué de sa vitesse de réplication et de sa très grande résistance aux molécules de la pharmacologie faisait qu’il tuait bien plus de C.D. 4 que notre corps était capable d’en produire. Au deçà du seuil de 200 C.D. 4 par microlitre de sang, l’équilibre de nos défenses immunitaires devenait préoccupant. Recevant de moins en moins d’ordres de combats logiques, nos guerriers les C.D. 8 ne savaient plus quoi attaquer comme si elles devenaient folles.
À ce stade, des maladies qui étaient considérées comme bénignes avec un système immunitaire efficace devenaient graves avec une immunité dégradée. Les premiers organes impactés étaient nos poumons qu’il dégradait sévèrement, comme s’il s’agissait de pneumonies ou des symptômes graves liés au Covid. Suivait de près, les destructions plus ou moins sévères d’organes vitaux comme le pancréas, les reins, voire pour certains individus notre cerveau. Le S.I.D.A. démarrait réellement, en s’attaquant par effet domino, à d’autres organes comme l’estomac, le cœur, et chez certains individus il se logeait dans la moelle épinière. Pour en revenir à mon « Arthi d’amour », il était tombé à mon grand désespoir, en échappement thérapeutique, uniquement sur le 2 avec une échéance de vie de 6 mois tout au plus, quand je l’ai connu. N’acceptant pas cette fatalité, grâce à la volonté commune et l’acharnement simultané de ma maman, de mon « François », nous avions réussi tout de même à prolonger sa vie de plus de 30 mois.
La première thérapie testée sur 12 mois pleins a donné, des résultats spectaculaires, sans qu’il n’éprouve d’effets secondaires, qui, chez d’autres patients, pouvaient s’avérer intolérables à l’époque. À la fin juin suite à ces analyses de quinzaine, le virus a trouvé la parade, en inhibant l’efficacité de la molécule. Tentant le tout pour le tout, un laboratoire américain venait de créer plusieurs molécules adaptées à la perfidie du 2. Dans un premier temps, les Américains ne voulaient pas nous la donner. L’administration américaine prétextait qu’il n’avait pas le recul suffisant, des effets secondaires, pour l’exporter et traiter les hommes sans danger. « François » était grillé avec ce laboratoire pour d’autres motifs. En y réfléchissant, nous avons élaboré une stratégie permettant l’obtention de boîtes de cette molécule pour une durée de 2 ans. « François » et ma maman m’avaient établi une délégation d’action pour aller aux États-Unis, convaincre un haut responsable de ce laboratoire de me donner 24 boîtes pour essais. Cette expérimentation restait sous l’entière responsabilité de l’hôpital de la « Pitié-Salpêtrière ». Pour éviter que je me fasse prendre aux contrôles de sécurité des aéroports américains, le service emballage du laboratoire avait réalisé un packaging, rendant ces comprimés indétectables.
J’ai donc ramené ces 24boîtes en France, très fier de ce que j’avais accompli. On a administré le soir même le premier comprimé à mon « Arthi d’amour ». En 2 semaines, cette nouvelle molécule s’est avérée d’une redoutable efficacité en rendant sa charge virale indétectable.
Bien avant l’épuisement de 24 boîtes, nous avons demandé d’en obtenir d’autres, pensant que c’était une simple formalité. Les réponses du laboratoire étaient toutes négatives. Dans l’intervalle, les firmes pharmaceutiques américaines avaient subi les fortes pressions de la F.D.A. qui est l’agence américaine de sécurité des médicaments. Ce refus avait pour origine des cadres de cette organisation sans scrupules qui se sont traduites par l’émission d’une note d’interdiction de diffusion aux acteurs européens. Je vous laisse imaginer, l’état psychique dans lequel nous étions à ce moment-là. L’esprit benêt des Américains mettait à mal le monde de la médecine occidentale. Leur esprit mercantile garantissait une sécurité d’incopiabilité et de rentabilité.
Ce refus nous a conduits à essayer de reproduire ces comprimés. La complexité des molécules et de ses annexes nous a vite fait abandonner le projet. Des machines sophistiquées étaient nécessaires avec des délais de livraison incompatibles avec la survie de mon « Arthi d’amour ». Voyant cette impasse, nous sommes allés interroger les plus grands laboratoires européens, qui nous ont répondu que c’était possible, mais que cela allait nécessiter un minimum 9 mois de délai avant de disposer des premiers comprimés. Ce timing était encore incompatible, avec le maintien en vie de mon « Arthi d’amour ». Sa santé s’est rapidement dégradée, jusqu’à décéder dans mes bras, un dimanche matin d’octobre auprès de la piscine de la villa.
En écrivant ses lignes, ma douleur et ma colère sont revenues au premier plan de mon cerveau, me générant des larmes et me faisant projeter des objets dans mon bureau. Je ne sais pas si vous vous en rendez compte, mais la vie de mon « Arthi d’amour s’est jouée à 5 mois près. Dès le début janvier de l’année suivante, l’administration américaine, sous l’effet des pressions du gouvernement américain et de l’industrie pharmaceutique américaine, a enfin donné le feu vert à l’exploitation commerciale de ces molécules. À l’époque, j’étais dans une rage assassine et même aujourd’hui, cette rage perdure, par la faute d’imbéciles technocratos-administratifs, que ne voulaient sous aucun prétexte, déroger aux règles en vigueur et aux procédures établies, en laissant mourir des personnes atteintes par ce V.I.H. 2 !
La scène du décès de mon « Arthi d’amour », toujours présente dans mon esprit, me met toujours dans d’immenses chagrins et des colères violentes. L’hôpital de la « Pitié-Salpêtrière » avec les grands hôpitaux parisiens de « Bichat », de « Saint-Antoine », de « Tenon », de « Necker », se sont spécialisés à traiter le mieux possible ce virus sophistiqué. Dès le début, l’assistance depuis 1982, du Professeur « Luc Montagnier », que j’ai rencontré à plusieurs reprises, ce grand chercheur, s’était rapproché des Instituts « Pasteur » de Paris et de « Mérieux » à Lyon, qui essayaient de trouver des thérapies efficaces et peu contraignantes pour les contaminés, ainsi qu’un potentiel candidat vaccin pour l’éradiquer. À fin 2021, ce sale virus a fait plus de 107 millions de décès sur l’ensemble de la planète et aucun vaccin n’est encore visible à l’horizon.
Quant à mon « 3e amour Éric », le ressenti d’amour n’est pas venu tout de suite tant s’en faut. Il nous a fallu plus d’une année à lui comme à moi. Mon blocage, c’était d’évacuer le décès de mon « Arthi d’amour » qui perdurait dans mon esprit. Pour mon « Éric d’amour », c’était d’oublier sa rupture catastrophique avec son amant passion de l’époque. Le plus insoutenable pour moi c’était d’admettre que mon « Arthi d’amour » n’était plus de notre monde, ce qui me sapait le moral. Heureusement que sa maman « Anna-Laura » et la mienne m’ont violemment et à plusieurs reprises remis dans les bons rails. Le temps m’a permis de retrouver un semblant de sérénité, tout en étant certains jours dans mes chagrins. Le manque de son amour choquait mon esprit, comme ne plus pouvoir le tenir dans mes bras, ne plus le caresser, ne plus l’embrasser, ne plus visiter des musées qui étaient notre drogue commune de connaissance, de profiter pleinement de la vie à 2 qui s’ouvrait devant nous. Pour mes 2 mamans, elles nous appuyaient le plus possible qu’elles le pouvaient pour nous faire gravir cette pente, où nous avions l’impression d’escalader les flancs de « l’Everest ».
Par un effet de vase communicant, mon amour pour mon « Éric chéri » ne s’est déclenché que très progressivement. Notre premier « je t’aime » a fusé au cours d’un dîner romantique en « Guadeloupe ». C’est vous dire, l’âpreté de nos évènements que nos psychiques avaient subie.