Fille de l'Aube libre - Parme Ceriset - E-Book

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Parme Ceriset

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Beschreibung

Recueil illustré (poèmes, textes et illustrations de Parme Ceriset). Parme Ceriset est l'auteure des recueils "Nuit sauvage et ardente" (éd. du Cygne), "Boire la lumière à la source"(éd. du Cygne, préface de Francis Gonnet, prix Jacques Viesvil 2023 de la Société des poètes français), "Flambeaux de vie"(Pierre Turcotte éditeur, 2023), "Femme d'eau et d'étoiles"(éd. Bleu d'encre, préface de Patrick Devaux, prix Marceline Desbordes-Valmore 2021 de la SPF)... Elle a publié chez L'Harmattan le roman autobiographique "Le Serment de l'espoir" (2021). Ses textes sont présents dans des nombreuses revues (Verso, Possibles...) et anthologies.

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Seitenzahl: 46

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Pourquoi faudrait-il ôter le numéro sur une page blanche ?

… Elle est aussi un poème.

« Je m’entête affreusement à adorer la liberté libre. »

Arthur Rimbaud, lettre à Georges Izambard, 2 novembre 1870.

Sommaire

Début du texte

À l’Horizon

Mes dents de louve

Flamme libre

Constellation du loup

Les herbes

Filles de l’Aube

Nuit de louve

L’odeur de l’herbe séchée au soleil

Nuits pourpres

N’appartiens qu’à toi-même et au souffle du vent…

Fille d’Aphrodite

La Nuit s’est posée sur mon épaule

Vis !

Une vie

Source

Jaillissement

Etoile d’océan (à mon compagnon)

Comme un écho de toi et moi

Anges de velours

Nos rires dorment

Ma part de rêve

Ma part de toi

Et parfois un sourire

Amazones amoureuses

Je réalise

Du côté de la liberté

Femmes de crépuscule

Ardoise de vie

Saveur de liberté

Louves

Mon éternité

Je marchais outre-monde

Renaître

Souffle de liberté

La plume Amazone

Par-delà la mort

Volcan fauve

Femmes-Lumière

Amazones de la Terre

Jour de toi

Louve libre

Indomptable

NIETZSCHE (in Ainsi parlait Zarathoustra)

Mon parcours artistique

Autres parutions (liste non exhaustive)

Je me fondrai au vent des hauts plateaux,

à l’odeur de calcaire, empreinte métallique

des rêves d’insouciance

évadés dans l’or bleu

du temps qui s’évapore.

Je me fondrai

à l’eau des ruisseaux de jouvence

où les âmes galets des humains disparus

roulent sous les flots calmes

des vies en partance.

Je me fondrai à Tout ce qui bruisse dans

l’ombre,

à tout ce qui renaît aux lueurs de l’Aube

Et je serai rosée sur les feuilles de joie

Et je serai l’eau vive

en ton coeur de vivant.

(Texte paru dans la revue Possibles numéro 31, mars 2024)

Ton regard ce matin est un lit de bohème.

Me voilà revenue des dangers qui nous

guettent.

J’ai cueilli un fruit mort, je l’ai jeté aux lions,

Le serpent me narguait mais je l’ai piétiné.

Ton regard m’ouvre encore de nouvelles

rivières,

C’est pour m’y baigner nue que je pars dans

le vent

marcher la tête haute et le regard fier

Mais je reviens encore partager ton chemin,

tes sourires-poèmes que j’écrirai demain.

Je suis chamane des mots,

chamane des morts.

Dans le souffle du temps,

Je recense les corps

à mon corps-défendant

et dans les rivières d’or

où dorent les goujons,

je cueille les météores

de la création

aux doux reflets des flots

où coule l’univers.

Le souvenir des peaux glacées,

des yeux qui crient entre les doigts,

du souffle qui meurt et renaît,

immémorial chant des louves,

chrysalides de vie, de joie…

Je me souviens du temps où l’on cueillait les prunes roses, au soleil couchant de l’enfance qui s’enfuyait. Je me souviens de la liberté que nous savourions alors, sans savoir encore qu’elle nous serait retirée. Nos chiens couraient dans l’herbe douce, et l’ange du jardin venait boire aux rayons d’or la rosée du matin, répandant sa joie sur les tapis du destin…

Sur le sable mouillé en lisière des plages, mon père souriait de ses yeux gris azur. Il m’offrait, souriant, un ou deux coquillages ; le temps nous observait et brillait la nature. Et je m’émerveillais de ce cadeau précieux, et le sens de ma vie fut rangé ce jour-là dans le coeur de mon père et un coin de ciel bleu – que j’ai perdu depuis, mais je ne savais pas... Ma mère coiffait ses très longs cheveux noirs en comptant les moineaux perchés sur les gouttières ; mon frère cueillait les framboises du soir… Tout s’est évaporé, pourtant c’était hier.

Une coulée de lave bleue

se répand dans ta poitrine, au crépuscule.

Tu t’es peut-être dit que cela passerait,

que ce n’était qu’un état d’âme,

mais il n’en est rien.

La douleur revient par vagues lancinantes

chaque soir

comme funèbre malédiction.

et elle t’étreint, et elle t’éreinte

et elle te ronge, et elle te mord.

Il arrive que tu te demandes même

si tu existes encore.

Alors tu t’allonges avec Rimbaud

la tête dans le cresson bleu des gentianes

et tu cherches une réponse aux cieux.

Mais nul astre ne te répond

sinon le chant lointain de la louve du val,

ce chant de l’ombre qui traverse les plaines

de la nuit et du Temps

de génération en génération

et arrive jusqu’à toi

pour te parler de l’humanité souffrante,

pour t’extraire du néant et te ramener à la

vie.

À l’Horizon

J’ai devant moi les grands espaces

qui libèrent et purifient l’âme du monde.

À celui qui a côtoyé l’abîme

bien vaines sont les jalousies, le désir de

possession...

Les hyènes qui marquent leur territoire

bâtissent leur prison.

Je suis louve et j’ai mordu la mort.

Je n’ai pour Maîtres que la Vie,

et l’horizon.

La poésie est flambeau dans nos ténèbres. Elle est un acte d’amour, de liberté, de résistance contre le non-sens et la mort.

Poème-Cathédrale

Certains matins tu te lèves,

tu as mal à ta foi en la vie,

les cicatrices de l'âme te tiraillent encore

là où les disparus ont laissé leur empreinte,

là où brûle encore la morsure de la mort.

Alors tu ouvres devant l’horizon

le grand livre de la vie,

les mots t’insufflent leur force sereine,

Tu te fonds au poème,

tu deviens rivière

aux pages de l’Infini.

Tu te sens en harmonie avec la Nature.

Tu pries

dans ses bras de cathédrale.

Je me sens liée à cette louve qui avance

en pleine forêt, dans la nuit profonde

rendue à la vie, rescapée de l’ombre.

Des lances l’ont attaquée,

elle a survécu au combat,