Humanité - Tome 1 - Marvin Deconinck - E-Book

Humanité - Tome 1 E-Book

Marvin Deconinck

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Beschreibung

De tout temps, l’être humain a le perpétuel besoin de se reconstruire, se repenser, en passant par la réconciliation avec ses semblables, la nature, l’écologie. De ce constat est né Humanité, un essai sociologique qui invite, par divers moyens, à une meilleure protection de l’environnement. Cette minute de réflexion est un miroir qui reflète notre relation avec l’espace vital. C’est également une torche qui nous guide vers des réponses viables et efficaces à la question de savoir comment y parvenir collectivement et individuellement ?


À PROPOS DE L'AUTEUR


Marvin Deconinck fait des questions écologiques et environnementales un métier de reconversion. Depuis des années, il parcourt le terrain pour mettre en évidence, au jour le jour, ses constats et découvertes sur des thématiques sensibles, car ces sujets alarmants, selon lui, pourraient engendrer un chaos planétaire si l’on ne s’y penche pas. Alors, apportant sa pierre à l’édifice, il propose des pistes de solutions pour un meilleur lendemain.

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Marvin Deconinck

Humanité

Nature, humain et environnement :

défi ultime ou chaos assuré ?

Tome I

La problématique

Essai

© Lys Bleu Éditions – Marvin Deconinck

ISBN : 9791037764430

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

À ma famille, mes amis,

et à l’amour qui reste dans les esprits ;

Des pensées pour Dorothée H.

qui m’a appris à mourir ;

En hommage à mon ami Alexandre J ;

Et pour Thaïs DJ, dont la lumière illumine mon âme.

Sommaire

1- Un débat philosophique

1.1- Définitions et origines

1.2- Concept de dualité

1.3- Interprétation et orientation données

2- Une relation conflictuelle

2.1- Dépendances et interdépendances

2.2- Conflit

2.3- Impacts

2.3.1- L’épuisement des ressources naturelles

2.3.2- La pollution des sols, de l’air et des eaux

2.3.3- L’extinction d’espèces vivantes

2.4- Constat et réaction

3- Une remise en question individuelle et collective

3.1- Remise en question individuelle par la tendance générale

3.1.1- Synthèse générale, recul et propositions

3.1.2- Synthèse des pistes de réflexion

3.2- Remise en question collective par les organisations influentes

3.2.1- Domaines d’influence divers : religion, finance et médias

3.2.2- L’écologie politique

Introduction

La relation de l’être humain avec son environnement pose aujourd’hui question au regard des résultats ressentis et scientifiques liés à ses activités.

Formuler cette première phrase ainsi, c’est d’ores et déjà établir une dichotomie entre l’homme et la nature. C’est une manière incertaine d’aborder le sujet de l’écologie, car les actions menées par notre espèce sur l’environnement engendrent un impact sur nous-mêmes.

Il s’agit à l’heure actuelle d’un débat philosophique inévitable pour l’être humain. Extinction en masse d’espèces vivantes, épuisement des ressources naturelles, changements climatiques, développement de maladies, etc. : le constat est effroyable et les prévisions alarmantes. Une profonde remise en question est engagée au cœur des systèmes politiques et à l’échelle mondiale.

Je réalise moi-même cette introspection depuis plusieurs années.

Cela s’est traduit par d’importants bouleversements dans mon quotidien. J’ai fait le choix de dévoiler dans cette introduction cette partie de mon système très personnel de valeurs qui est la source de motivation de l’écriture de cet ouvrage. Elle présente et explique les fondements de mon engagement sur un sujet qui me tient à cœur. Je juge utile de préciser que je suis natif de la ville de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), véritable pôle industriel, et éduqué dans le milieu ouvrier. J’ai effectué ma scolarité et suivi des études supérieures dans ce contexte social et culturel. Ce parcours m’amena à exercer le métier de technicien des méthodes en industrie. Au cours de ma carrière, j’ai eu l’occasion, entre autres, de travailler durant trois ans sur le site de la société Airbus, un géant de la construction aéronautique. Malgré cette réussite scolaire, le dépassement du rang social familial et le succès professionnel qui m’a permis d’accéder aux prouesses technologiques les plus abouties, je n’étais pas heureux.

Me posant des questions existentielles depuis l’enfance et amateur de science sous tous ses aspects, j’ai développé un esprit critique à l’égard de l’homme et de son évolution sur la planète. Amoureux de la nature, j’ai remis en cause ma vision du monde idéal, et plus particulièrement le sens de chacune de mes actions. En choisissant de vivre sans aucun véhicule motorisé, ou encore sans télévision, j’avais déjà repoussé certaines dépendances technologiques.

Mais mon envie était plus forte encore.

C’est pourquoi j’ai quitté le monde industriel et déménagé en Alsace pour repartir de zéro et trouver une manière d’agir en accord avec ma volonté.

Intéressé par plusieurs domaines d’activité, dont la sociologie, l’éducation et l’écologie, je n’avais pas d’intention précise au départ. Je souhaitais poursuivre mon évolution en recherchant une condition : celle de travailler en apportant ce que j’estime être le plus important pour mes concitoyens. J’ai donc opéré une reconversion professionnelle en m’orientant vers les métiers de l’animation et de l’éducation, dans le but de construire une expérience de terrain aux côtés des enfants et des adolescents. Je me suis ensuite formé au management et à la gestion de projets pour les organisations éducatives, sociales et culturelles.

C’est à l’issue de ce parcours que le sujet de l’écologie, très présent dans ma vie de tous les jours, s’est immiscé dans ma sphère professionnelle. En effet, j’ai pris en charge l’élaboration et la mise en œuvre du projet « Éco-Mermoz » au lycée polyvalent Jean Mermoz de Saint-Louis (Haut-Rhin).

Le plus grand lycée d’Alsace (environ 2400 élèves et 300 salariés), déjà actif en matière de développement durable, était en réflexion sur son rapport à l’environnement et prévoyait d’évoluer vers une politique de transition écologique. L’objectif du projet « Éco-Mermoz » est d’inscrire dans les mœurs du lycée des valeurs respectueuses de l’environnement, et ainsi devenir une communauté d’écocitoyens.

Sa durée est indéfinie : il ne s’agit pas de se précipiter, mais de construire progressivement et collectivement les bases solides d’une nouvelle politique et d’un nouveau fonctionnement. L’imprégnation des principes inculqués se concrétisera et se manifestera au fil des actions et du temps.

C’est un projet social d’intérêt général qui vise à changer le comportement de la communauté. Quatre années après son lancement, le bilan est enthousiasmant. Le lycée Jean Mermoz est le plus avancé de la région en termes d’actions matérielles, éducatives et politiques.

J’ai réalisé un mémoire universitaire autour du projet dont la problématique était : « Comment inscrire une organisation dans une démarche respectueuse de l’environnement ? »

La première partie du mémoire présente la structure concernée ; la deuxième est un développement analytique tentant d’apporter des réponses à la problématique ; et la troisième décrit le projet qui consiste en une réponse par l’action. J’ai décidé de reprendre cette seconde partie et de la modifier pour écrire ce livre. Il était indispensable de sortir de tout cadre institutionnel pour avoir le recul nécessaire afin de partager plus librement et largement quelque chose d’important à mes yeux.

« Humanité » est le nom d’une œuvre qui regroupera plusieurs essais. Ce terme s’avère le plus approprié, car il regroupe différentes notions clés. En effet, nous sommes voués à le comprendre, le définir et nourrir notre envie de lui donner un sens.

Le premier essai s’intitule donc « Nature, humain et environnement : défi ultime ou chaos assuré ? », car il est pour moi symbolique. Le nom « humain », ainsi placé au centre de deux autres termes, souligne, vous le verrez, bien plus qu’une différence étymologique. S’ensuit ma description personnelle des orientations qui s’offrent à l’humanité au vu de la situation actuelle, constatée par cette étude. Ce premier tome est le fruit d’un travail de recherche, de réflexion et d’interprétation. Son objectif est d’identifier et d’appréhender la problématique qui s’impose à nous au sujet de l’écologie. Il tente dans un premier temps d’éclaircir le vocabulaire (écologie, développement durable, environnement, nature, etc.), car les définitions sont complexes et dirigent la réflexion vers un débat philosophique. Puis, une enquête est réalisée sur le rapport qu’entretient l’homme avec la nature et son environnement. Elle s’appuie sur des références sociologiques et scientifiques, ponctuées d’interprétations. Au regard des résultats de cette enquête, l’étude s’oriente finalement sur les moyens mis ou à mettre en œuvre pour éviter le chaos assuré. Un défi ultime, à la fois individuel et collectif, commence par une remise en question profonde. « L’homme et son environnement » est un sujet d’actualité et d’urgence ; or, l’évoquer ne tire guère de gloire à l’Homo sapiens1. Pire, il se révèle l’espèce la plus destructrice, dangereuse et menaçante pour la survie des autres espèces vivantes qui partagent son espace vital, pour lui-même, voire pour l’équilibre de la Terre.

Conscient du rôle qu’il est en train de jouer, les remises en question se succèdent, mais son rythme d’activités est effréné. Il est capable de comprendre puis d’expliquer ses responsabilités, mais elles sont difficiles à assumer et il peine à changer sa manière d’agir.

Pourtant, ses observations et ses prévisions ne lui offrent pas d’autres choix.

« Du concept de “nature”, je ne vois plus trouble.

Exclu/inclus par nature, je vois juste : double »

Marvin Deconinck

Préambule

L’objectif est de présenter les axes de départ de l’élaboration de ce livre.

« Nature, humain et environnement : défi ultime ou chaos assuré ? » est un développement analytique qui a pour racines :

la problématique, à savoir « Comment inscrire une organisation dans une démarche respectueuse de l’environnement ? », qui se pose à tous les échelons de notre société ;

l’envie de justifier l’existence de cette problématique et de comprendre son origine.

Pour cela, la méthode employée a été :

de regrouper et d’ordonner des recherches ainsi que d’en exposer les résultats ;

d’analyser et d’interpréter les informations pour développer une argumentation ;

de se positionner et faire des propositions quant à la manière de répondre, par l’action, à la problématique.

Une précision est à considérer concernant la chronologie entre la préparation et l’élaboration de cet ouvrage.

Les recherches, les analyses, les interprétations et la structure rédactionnelle ont été établies entre février et septembre 2019, avant l’arrivée du virus de la Covid-19 (SARS-CoV-2) en début d’année 2020.

Nous étions en octobre 2020 lorsque la rédaction de « Nature, humain et environnement : défi ultime ou chaos assuré ? » a débuté, mais la ligne de conduite révélée par le travail effectué en amont n’est pas remise en cause par cet évènement.

Néanmoins, vous constaterez qu’il donne de multiples occasions d’approfondir le sujet abordé.

1

Un débat philosophique

En France, nous entendons parler « d’écologie », de « développement durable » ou « d’environnement ».

Ces mots ont des origines diverses et n’ont pas qu’une seule et unique définition. En étudiant de plus près le vocabulaire, nous comprenons qu’il s’agit du rapport entre l’être humain et son environnement et/ou la nature.

C’est ici que le débat commence, au moment d’appréhender le sujet. Les mots traduisent ce que l’on perçoit, mais « une carte n’est pas le territoire »2.

La réalité que l’on s’en fait dépend de notre point de vue.

Comment avoir un discours clair ?

Quelles leçons en tirer ?

.1- Définitions et origines

Pour aborder le sujet, intéressons-nous à quelques définitions clés :

Écologie : Science ayant pour objet les relations des êtres vivants (animaux, végétaux, micro-organismes) avec leur environnement, ainsi qu’avec les autres vivants.

Écologie politique : Mouvement d’idées visant à faire entrer les buts et valeurs de l’écologie dans les programmes des gouvernements.

Écosystème : Système formé par un environnement (biotope) et par l’ensemble des espèces (biocénose) qui y vivent, s’y nourrissent et s’y reproduisent (synonyme : milieu naturel).

Environnement : 1. Ce qui entoure, ce qui constitue le voisinage ; 2. Ensemble des éléments naturels et artificiels qui entourent un individu ou une espèce (synonyme : milieu) ; 3. Ensembles des éléments objectifs et subjectifs qui constituent le cadre de vie d’un individu (synonyme : entourage).3

Développement durable : L’INSEE (Institut Nationale de la Statistique et des Études Économiques) donne deux définitions. 1- celle de Mme Gro Harlem Brundtland4 (un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs) ; 2- la définition officielle (5un développement économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement soutenable).

L’écologie est à l’origine une science qui a été théorisée il y a un peu plus de cinquante ans : « L’écologie fait irruption dans les années 1960-1970. Depuis lors, une nouvelle forme de demande sociale se manifeste, notamment dans les domaines politique, associatif, éducatif. Au cours de cette même période, les premiers ouvrages consacrés à l’histoire de l’écologie commencent à voir le jour. Ils montrent que l’écologie est une discipline scientifique déjà centenaire, dont les concepts ont été forgés en Europe au XIXe siècle. Par ailleurs, les travaux historiques consacrés aux mouvements environnementalistes enseignent que les préoccupations liées aux conséquences néfastes de certaines activités humaines sur l’environnement sont bien antérieures aux “seventies” ».6

Le sujet concerne l’être humain et sa manière d’utiliser son environnement pour vivre et évoluer. Avant de constater les agissements de l’homme et leurs effets, l’attention se porte sur le lien qui unit l’homme et son environnement.

Des sociologues et des philosophes ont étudié le rapport entretenu par notre espèce avec, ce qui était au départ, la nature. Cette relation s’avère complexe.

La sociologie développe plusieurs branches, parmi lesquelles l’écosociologie ou la sociologie de l’environnement, une discipline qui permet l’analyse sociale des questions environnementales.

Elle a pour but d’identifier, de définir, d’étudier et de gérer les problématiques écologiques au sein d’une société et d’une culture.

Le Canadien Jean-Guy Vaillantcourt est considéré comme un pionnier dans le développement de ce domaine dédié à la relation entre la société et la nature.

Cette discipline, associant la sociologie et l’écologie, rend compte de la complexité des questions environnementales qui sont à l’origine des questions de culture et de société.

.2- Concept de dualité

Les études menées nous apprennent qu’il existe, dans la psychologie de l’être humain, une dualité :

une partie de lui se considère comme séparée de la nature ;

une autre se considère comme incluse dans la nature.

Selon Edgar Morin, sociologue et philosophe français, ces deux représentations révèlent un métaparadigme :

« La simplification, qui, devant toute complexité conceptuelle, prescrit soit la réduction (ici de l’humain au naturel), soit la disjonction (ici entre l’humain et le naturel), ce qui empêche de concevoir l’uni dualité (naturelle et culturelle, cérébrale et psychique) de la réalité humaine, et empêche également de concevoir la relation à la fois d’implication et de séparation entre l’homme et la nature. »7

Pour définir cette dualité innée existante chez l’être humain dans sa relation avec la nature, Giorgio Del Vecchio, philosophe italien (1878-1970), utilisait la formule « parallélisme transcendantal ».