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Tout au long de son parcours initiatique bouleversant, Tita, Coach certifié, auteur et conférencier, partage sans fausse pudeur, et avec cet humour qui le caractérise, les clefs qui lui ont permis de faire face à la borréliose de Lyme, seul, et sans aucune médication. Il dresse un portrait au vitriol de notre société contemporaine, à travers ses réflexions, ses constats, et ses solutions. Au cours de son cheminement passionnant, il nous dévoile de quelle manière il a transformé son quotidien, et comment une maladie sur le point de lui ôter la vie, la lui a en fait sauvé. Un véritable message d'espoir, en ces temps mouvementés, pour toute personne désireuse d'améliorer son quotidien, quelle que soit sa situation, la maladie, ou le handicap.
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Seitenzahl: 303
Veröffentlichungsjahr: 2020
Note de l’auteur au sujet de la COVID-19
Pourquoi un livre de plus ?
Avertissement
Une solution universelle ?
La science et ses limites
Nul n’est censé ignorer la loi
Introduction
Tout ce qui est vivant est mourant
Seul le présent existe
La maladie, une opportunité à saisir
Sortir de sa zone de confort pour mieux se connaitre soi-même
La naïveté, une qualité qui ouvre des portes
Une connotation péjorative aux conséquences lourdes
Le déclic
Trente ans d’errance médicale
Les prémisses
Le parcours du con battant
Quelques inepties
Praticiens ou théoriciens ?
Une seule seconde d’expérience vaut toutes les théories du monde
Emotions et souvenirs
La différence : exclusion et richesse
Ma découverte de la maladie de Lyme
Les lobbies pharmaceutiques
Une histoire de gros sous
Une maladie créée en laboratoire aux USA ?
Un peu d’histoire
La Borrélia Burgdorferi, une bactérie préhistorique
La Borrélia Burgdorferi, une relique perfectionnée en laboratoire
Le laboratoire de Plum Island, une bombe à retardement
Des symptômes alarmants
Une erreur stratégique : Se réfugier sur les réseaux sociaux
Résistance et acceptation
Une question de chance ?
Décider
Le poison
La vie est comme un raft
Des solutions pour gérer le stress
Lâcher-prise, voici comment procéder
Toupie or not toupie
La révélation
L’AVC
L’opération de la dernière chance
Le vide
La bonne surprise
La mauvaise surprise
On s’organise
Le regard sur le handicap
La promesse
Responsabilité, sacrifice, blessure…?
Toujours donner le meilleur de soi-même
Tout est toujours parfait
Offrir qui l’on est, c’est donner le meilleur de soi-même
Des attentes limitantes et destructrices
L’électrochoc
Une période très intense
Voyage avec un ange
La confrontation avec la mort
Sans issue
Pour avancer, il faut être en perpétuel déséquilibre
Le premier pas vers mon changement de vie
Définir une stratégie
Se préparer au changement, ainsi que son entourage
Trouver la raison de notre souffrance
Garder un rôle social, et élargir sa zone de confort pour y inclure son inconfort
Repousser ses limites… et découvrir l’Amour inconditionnel
Le contrat
Contrat de vie
Nouveau départ
La vie est comme une piscine
Du côté de la force
Connaitre son ennemi pour en faire son ami
Une alimentation inadaptée
Petit déjeuner
Déjeuner
Souper, dîner
Petit rappel
Les causes profondes de la maladie
Une alimentation pro-inflammatoire
Chocs et traumas émotionnels
Les émotions dirigent notre vie
L’infini pouvoir de création de notre pensée
Les fabuleux pouvoirs de l’effet placebo
Choisir son conditionnement
Les croyances
Atelier : «
Identifier ses valeurs personnelles
»
La contagion émotionnelle
Phénomènes de société
Une société qui agresse nos sens
L’hyperconnexion
Tout n’est qu’une question de contexte
Les bienfaits de la solitude
Fake news ou vraies infos, vie réelle ou virtuelle
Bouger, une des clefs du bien-être
Le sport, une bonne drogue, jusqu’à certaines limites
Sport et dépression : des découvertes encourageantes
Conclusion
Sport et sommeil
Le combo gagnant
Le meilleur anti-âge qui existe
Reculer pour mieux sauter
16 ans de vie en moins
Attention au revers de la médaille
En résumé
L’inconfort m’est devenu confortable
S’aimer
L’amour, source de toutes les guérisons
Un potentiel (d’Amour) illimité
Les caprices du temps
Les pièges du temps
La normalisation
Des conséquences dramatiques
Détoxication, carences et supplémentation nutritionnelle
Bilan intermédiaire
Itinéraire bis
Le dépouillement, la liberté
L’odyssée intérieure
Conclusion
Epilogue
Remerciements
Synthèse
« La seule certitude de la vie, c’est la mort. Elle nous rend tous égaux. C’est ce que nous ferons entre les deux qui créera une différence. » Tita
Alors que j’étais en pleine rédaction de cet ouvrage, l’humanité toute entière s’est trouvée confrontée à une pandémie, sous le nom de code COVID-19. Ce n’est certes pas la première fois, ni la dernière, que l’homme est « attaqué » par un virus ou une bactérie. Depuis qu’il est sur cette planète, il cohabite avec eux. Il est d’ailleurs constitué de plus de cent mille milliards de micro-organismes, nombre qui pourrait évoluer au fur et à mesure des progrès et des découvertes technologiques et scientifiques. Lorsque l’on sait que rien que le microbiote intestinal (jadis dénommé flore intestinale) d’un homme moyen pèse entre 1 et 1,5 kilos, essentiellement composé de bactéries, on prend alors conscience que ce sont elles qui nous dirigent, et non l’inverse. Pourquoi alors s’entêter à vouloir les dévier de leur fonction originelle pour en faire des armes de destruction massive ?
Durant ces quelques mois, nous avons tous connu des restrictions, des doutes, été pris de panique, ou submergé par la peur qu’engendre l’incertitude, l’inconnu, l’ignorance.
Seul face à soi-même, empreint de fébrilité, nous avons atteint nos limites. Certains les ont dépassé, d’autres se sont réfugiés derrière, comme un rempart infranchissable, impuissants, dans l’attente de voir ce qu’il allait arriver.
J’avais déjà vécu une expérience similaire avec la maladie de Lyme, et je m’en remettais à peine lorsque que la folie de l’homme a frappé une nouvelle fois à travers la COVID-19. Je ne prendrai pas partie ici sur ce qu’il s’est passé durant cette période fort révélatrice. A chacun d’en tirer ses propres conclusions.
Ces évènements auront prouvé une fois de plus que l’être humain est cruel, espiègle, fourbe, égoïste, prétentieux, et qu’il pense pouvoir tout maîtriser et tout diriger pour ses propres profits, au détriment de la communauté toute entière. La note est salée, et, bien qu’il ne s’agisse que d’un acompte, il n’y a plus personne pour la payer.
Cependant, dans le même laps de temps, nous avons tous pu observer, le contre-coup passé, l’émergence d’une adaptation, d’une organisation, d’une résistance face à cette situation extraordinaire. L’uppercut encaissé, l’espoir a commencé à renaître chez quelques-uns, qui l’ont transmis à d’autres, qui ont fait la même chose, le propageant aussi rapidement que le virus.
Petit à petit, chacun est allé puiser au fond de lui-même l’instinct de survie qui allait lui permettre de réinventer son quotidien. La solidarité a fait le reste à travers le partage des trucs et astuces de tous, afin d’aider nos semblables à survivre dans les meilleures conditions. Cette résilience collégiale démontre une nouvelle fois, que même un genou à terre et un masque sur la bouche, l’homme n’a pas dit son dernier mot.
Même s’il s’en est fallu de peu, je n’ai pas non plus dit le mien lorsque j’étais au bout du rouleau, infecté par la borréliose de Lyme. Tout ce que j’ai alors entrepris pour m’en sortir, seul et sans aucune médication, et que je partage dans cet ouvrage, s’adresse à toute personne désireuse d’améliorer son existence, quelle que soit sa situation, la maladie, ou le handicap. Pourquoi et comment est-ce possible, alors que je gage qu’aucun remède n’est universel ? Tout simplement parce qu’il ne s’agit pas d’un remède. C’est une façon d’être qui créée la synergie, l’équilibre et l’harmonie entre toutes les facettes de notre entité.
Et c’est possible pour toi aussi, pour autant que tu le décides.
« J’ai accompli de délicieux voyages, embarqué sur un mot. » Honoré de Balzac
En 2017, près de 70’000 livres ont été publiés, rien qu'en France. Dans le même temps, il s’en est vendu quasiment 360 millions. Il est donc légitime de se poser la question : pourquoi un de plus ?
J’ai toujours été convaincu que nous avons tous énormément à apprendre les uns des autres. Ma vie m’a offerte maintes occasions de le vérifier, et je pense qu’il en sera ainsi jusqu’à ce qu’elle ne se termine.
C’est cette interactivité qu’il y a entre nous tous, et les échanges qu’elle occasionne, qui crée cette richesse infinie qui nous permet d’évoluer, de nous améliorer, d’avancer chaque jour, même si parfois nous avons l’impression de stagner, voir même de régresser.
Les expériences des autres nous permettent de vivre les nôtres d’une manière différente, à notre façon, avec notre perception et les émotions qui en découlent. Nous les partageons alors à notre tour, puis quelqu’un fera de même, puis un autre, et un autre… etc.
Au final, il n’y aura peut-être plus grand chose de commun entre la première et la dernière version de cette expérience, tant nous sommes différents, tant nos contextes le sont aussi, et parce que tout change si rapidement, nous y compris. C’est ainsi. C’est le cycle de la vie.
Ecrire est toujours un acte fondamentalement égoïste. C’est un don que l’on se fait à soi-même avant tout, et que l’on partage ensuite avec les autres.
Remplir cette page blanche, suffisamment et sans suffisance, en évitant qu’elle ne déborde, c’est là tout l’art de l’écriture, l’ultime équilibre à atteindre.
Ce rectangle immaculé peut être inspirant, apeurant, voir même effrayant.
Raconter sa vie, une partie de son histoire, c’est s’offrir aux autres, leur dévoiler son intimité et ce qu’il y a au plus profond de soi.
C’est donc aussi accepter d’être jugé.
Partager la mienne en étalant mes maux avec mes mots est une démarche qui pourrait être interprétée comme présomptueuse, voir vaniteuse. Car qui suis-je pour oser supposer pouvoir apporter quelque chose à mes congénères à travers le récit de ce que j’ai vécu ?
Si je le fais, c’est parce que je suis persuadé, en mon for intérieur, et en toute modestie, que ce geste peut contribuer à améliorer le quotidien de ceux qui liront ce bouquin.
C’est ce partage que j’ai choisi de faire à travers lui, et j’espère qu’il te servira, d’une manière ou d’une autre…
« Supprimons de la vie toute raison d’ennuis : car il est court le temps qui nous est imparti ! » Ménandre
Nous avons tous, à un moment ou un autre de notre vie, rêvé d’une solution universelle à nos problèmes, à la maladie, à l’amélioration de notre existence, quelle qu’elle soit.
Quelque part au fin fond de nous, dans l’inconscient collectif, survit cette croyance séculaire selon laquelle il existerait un ou des « moyens » convenant à tous et à chacun à la fois.
Basée sur l’hypothèse que nous serions tous issu du même atome et que nos similitudes sont nombreuses, nous pensons alors que ce qui a fonctionné pour une personne fonctionnera forcément pour nous aussi, puisqu’en théorie, sur le papier, nous sommes égaux.
Pourtant, s’il est vrai que sur le fond cela se vérifie, c’est sur la forme que la différence se fait. Et cela, chacun de nous a déjà pu l’expérimenter.
En effet, au moins une fois, nous avons choisi un médicament, un aliment, un vêtement, un placement, un véhicule… ou pris une décision en « imitant » une relation ou un proche qui l’avait fait avant nous, et à qui cela avait plutôt bien réussi.
Cependant, force est de constater que cela ne suffit pas à garantir le même résultat pour nous, bien au contraire. Car il serait simpliste et erroné, de penser que parce que l’on sortirait du même moule, nous en serions tous identiques.
Le mouvement permanent, l’évolution qui en découle, et donc les différences que cela engendre, tant au niveau des êtres vivants que de l’univers tout entier, font que la science elle-même revient cycliquement sur les vérités qu’elle a instauré au fil du temps. Environ tous les quinze à vingt ans, elle révise, voir annihile, une partie de ses axiomes.
Pourquoi ? Certainement parce que plus notre connaissance s’enrichie, plus nous prenons conscience de notre ignorance. Ensuite, comme tout bouge constamment, nous changeons, et notre environnement aussi. Du coup, ce qui était vrai à un moment donné ne l’est plus lorsque ces changements sont devenus si importants que l’équation ne fonctionne plus.
La science, qui par définition se veut universelle, fixe ses propres limites, qu’elle modifie au fur et à mesure de ses découvertes.
Ainsi, elle les adapte en continuellement au contexte contemporain. Certes, cela prend du temps, et il existe toujours un décalage entre ces différents stades. Ce sont des étapes délicates où une partie des gens est convaincu qu’il s’agit d’un postulat inaliénable, tandis qu’une autre partie est consciente que celui-ci est en bout de course et va être révolutionné.
Il en est de même pour nous autres, humains qui peuplons cette belle planète. Nous traversons sans cesse des phases d’évolution. Pas tous simultanément, ni de la même manière. Et cela crée des dissensions, des incompréhensions, nourrit les débats, et peut même engendrer des guerres.
Il n’est guère de vérité absolue qui soit capable de tenir de façon inaltérable dans le temps.
Ainsi, il n’y a pas si longtemps, ceux qui osaient affirmer que la terre était ronde finissaient brûlés vif sur l’échafaud, parce que la science, sous l’égide du clergé, avait alors établi, grâce à des pseudo-preuves scientifiques, que notre globe n’en était pas un.
De même, les personnes qui apportaient soin et réconfort à leurs pairs, grâce à l’imposition des mains, à des potions (ce qui n’était ni plus ni moins que du magnétisme, de l’homéopathie, de la naturopathie et de la phytothérapie d’aujourd’hui), se voyaient aussi réduits en cendres comme sorcières et sorciers après des tortures abominables, toujours infligées par le clergé, cette fois-ci sous couvert de l’inquisition visant à abolir l’hérésie.
Combien sont morts dans d’atroces souffrances pour avoir apporté leur soutien à leurs contemporains en utilisant la nature, ses ressources, et les leurs ?
Juste pour que l’église et ceux qui gouvernaient puissent contrôler la population, la façonner, la rendre obéissante, et ainsi mieux la gérer et la canaliser.
Qu’est-ce qui a changé à ce jour, si ce n’est la manière de faire ? Les intérêts sont devenus encore plus importants, et sont répartis différemment. Cependant, la démarche reste la même.
On tente de nous faire croire que nous avons besoin d’un tas de choses extérieur à la nature, à notre environnement, à nos. capacités intrinsèques pour nous soigner et survivre. Et bien sûr, « on » nous fournit tout cela… moyennant finance.
Pourtant, si nous sommes très doués pour nous rendre malades, (et la société nous conditionne en ce sens), nous sommes aussi capables de nous guérir. Nos pouvoirs sont immenses, et l’on n’en a toujours pas fixé les limites.
Dame nature nous offre tout ce dont nous avons besoin pour améliorer notre existence, et rectifier ce qui doit l’être.
On nous fait croire que cela est du domaine de la fantaisie, de l’ésotérisme, du bizarre, pour ne pas dire de la connerie. On nous bassine avec la chimie sans même que personne ne prenne conscience que tout notre être ne fonctionne que grâce à cette alchimie entre chimie et énergies, physiques et non physiques. Tout ce dont nous avons besoin existe dans la nature qui nous entoure. Nous dépendons d’elle, oubliant ce « détail » lorsque nous la saccageons.
Synthétiquement, nous pouvons dire que « la science est l’ensemble des connaissances et études d’une valeur universelle ». Par définition, elle ne peut donc jamais être ni complète, ni infaillible, et encore moins aboutie. Ce qui est paradoxal, puisqu’elle se veut universelle, alors que sa définition elle-même l’empêche d’atteindre cette caractéristique…
Ce qui est certain, c’est qu’elle ne se substitue pas à mère nature. Elle peut lui être complémentaire sans pour autant la remplacer, car de toute manière, cette première n’existerait pas sans la seconde. Ce qui n’est pas réciproque.
Ce qui m’intéresse particulièrement dans la science, c’est justement la remise en question systématique de ses fondements dans le temps. C’est là un exemple à suivre à l’échelle de l’individu.
Je ne suis pas diplômé d’un secteur médical, et ne suis donc pas habilité, au regard de la loi, à préconiser ou à conseiller quoi que ce soit concernant la santé.
Qu’importe mon expérience, mon vécu, mes connaissances, tant théoriques que pratiques, tant que ceux-ci ne sont pas sanctionnés par un diplôme reconnu par les institutions qui décident et valident, tout cela ne vaut rien… au regard de ces dernières.
Fort heureusement, la maladie de Lyme a généré en moi, après une longue période d’abattement, une farouche volonté de vivre dans le but d’accompagner ceux qui désirent métamorphoser leur quotidien. Pour ce faire, je suis retourné sur les bancs d’école à quasi cinquante ans, et j’y ai obtenu mon Master de Coach certifié.
Mon idée était de pouvoir transmettre l’espoir, mon savoir et tout ce que j’expérimente de la manière la plus adéquate possible. Il me fallait donc gagner en pédagogie, et maîtriser au mieux les techniques et méthodes d’apprentissage. En tant qu’éternel étudiant, cela m’a prouvé une nouvelle fois que, quelle que soit notre situation, on peut toujours s’améliorer en apprenant.
Depuis, je peux donc dispenser professionnellement mon expérience sous couvert de ce diplôme internationalement reconnu, de façon optimale.
Dans cet ouvrage, je partage ce qui a fonctionné comme ce qui n’a pas marché pour moi. Les recettes, les actions, les réflexions qui le composent sont le fruit de mon histoire et me sont personnelles. Elles ne sont en aucun cas une incitation à copier mon cheminement.
Ce qui m’a permis de m’en sortir pourrait t’aider aussi, et j’espère sincèrement que ce sera le cas. Cependant, j’ai découvert au fil du temps, de mes investigations et de mes expérimentations, que tout changeait, que l’on se transformait tellement vite, que ce qui me correspondait à un instant T ne me correspondait plus à un instant T’.
Pourquoi ? Parce que tout, nous inclus, est sans arrêt en mouvement et en évolution.
Notre vie, notre parcours, notre personnalité, nos agissements, notre corps, notre composition, nos réactions diffèrent et se modifient indéfiniment. Et, bien que nous nous ressemblions, bien que nous soyons issus de la même race, ou que nous soyons de la même famille, nous restons différents.
Il ne peut donc y avoir de remède universel, de potion, de médicament, de régime, de programme, de conseil, d’exemple ou de parcours de vie qui correspondent à tout le monde à la fois, unanimement.
Celui ou celle qui tenterait de te faire croire cela, pour quoi que ce soit, serait, de mon point de vue, un(e) escroc.
Notre attitude varie en fonction de nos émotions, de notre perception, de notre ressenti, eux-mêmes dépendants du contexte, du lieu, du moment où l’on s’y trouve, de l’état dans lequel on s’y évolue, de ce que l’on y vit, ce que l’on a vécu auparavant, d’avec qui nous y sommes…
Ainsi, nos goûts se transforment, nos tolérances aussi, dans tous les domaines de notre vie, privée comme professionnelle, que ce soit pour l’alimentation, les gens que nous rencontrons, les médicaments, les allergies, les maladies, les couleurs, les odeurs…
Certes, il existe des généralités, des normes, qui sont définies comme étant ce qui correspond au plus grand nombre. J’y reviendrais plus loin.
Nous sommes conditionnés par un nombre important de facteurs qui influencent en permanence notre état d’être. Il serait donc illusoire, pour ne pas dire utopique, d’imaginer un seul instant que quelque chose puisse correspondre unanimement à tous les habitants de cette planète en même temps. Et mon expérience n’échappe pas à cette règle…
“ C'est dans l'effort que l'on trouve la satisfaction et non dans la réussite. ” Gandhi
Septembre 2017, arrête sommitale de Castor, 4’223 mètres d’altitude, Valais, Suisse.
Il n’y a personne pour remarquer les larmes qui s’écoulent de mes commissures palpébrales, puis s’échappent de derrière mes lunettes de soleil, glissent sur mes joues, font le grand saut, pour finalement se fondre dans la glace que je laboure de mes crampons.
Comme à chaque sommet que je foule, l’émotion me submerge et déborde.
André, un des amis avec qui je partage ma passion pour l’alpinisme et qui m’accompagne dans cette ascension, me rejoint sur le pic tant convoité.
Il s’approche de moi, et je constate que lui aussi est ému. Et pour cause, nous sommes deux rescapés.
Victime de 2 AVC (accident vasculaire cérébral), il connait la valeur de ces instants subtilisés à la mort.
Je devine ses yeux noyés par le flot de son émoi, pudiquement dissimulés derrière les verres teintés qui reflètent le paysage grandiose qui nous entoure.
Comme à l’accoutumé, nous nous étreignons chaleureusement, nous félicitant une fois de plus d’avoir fait la nique à la grande faucheuse. Car même si ce n’est que partie remise, (nous savons pertinemment qu’elle finira par gagner), nous jouissons pleinement de toute opportunité que ce sursis nous offre, savourant intensément chaque foulée qui nous élève un peu plus sur le chemin de notre existence.
Alors qu’il amorce la descente, je reste un moment seul en équilibre sur cette fragile bande blanche de trente centimètres de large. Elle est mon parcours de vie. J’y ai gravé l’empreinte de mes pas, traces éphémères de mon passage ici haut.
Avec gourmandise, j'emplis mes poumons de cet air pur et frais où l’oxygène se raréfie. Je me sens bien, et surtout, vivant.
Je balaie d’un regard encore flou toute cette magnificence.
L’horizon s’étend à perte de vue sur 360 degrés. A mes pieds, la vallée est en hibernation sous son cocon ouaté. Son plafond est pour moi un sol cotonneux si dense que j’ai l’impression que je pourrais y marcher.
Malgré l’altitude, le soleil caresse mon visage de ses rayons chaleureux et réconfortants.
J’ai du mal à croire qu’il n’y a encore que quelques mois, j’étais à l’article de la mort, vivant un calvaire que je pensais sans fin.
Atteint de la Borrélia Burgdorfer au dernier stade depuis de longues années, (plus communément appelée borréliose de Lyme ou maladie de Lyme), j’ai vécu une lente descente aux enfers, ignorant ce qu’il m’arrivait.
De jour, comme de nuit, sans jamais le moindre répit, mon corps était semblable au filament d’une ampoule à incandescence. Avec toute la perversion du tortionnaire, les symptômes jouaient tour à tour avec l’interrupteur de ma douleur, jouissant de la déclencher à leur guise, y compris dans les moments les plus inattendus.
Ne plus être maître de mon corps, irradiant 24h sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par an de maux indescriptibles se déplaçant d’un organe à l’autre, du cerveau au coeur, des yeux aux articulations, des muscles aux os, démultipliant au passage toutes les douleurs pré-existantes à cet état, générait, en plus de la souffrance insoutenable qui m’inondait, un sentiment d’impuissance et de frustration que je ne saurais retranscrire ici avec le vocabulaire dont je dispose.
Mon cerveau était tellement infesté et colonisé par la maladie, que je n’avais plus accès à mes souvenirs, récents comme lointains. Lorsque je fouillais au plus profond de moi-même, de ma mémoire, c’était le néant total. Quant à l’instant présent, idem. Impossible de me rappeler ce que je voulais dire à un membre de ma famille lorsque j’allais vers lui pour lui parler. Et quand j’arrivais dans une pièce de la maison, je ne savais plus ce que j’étais venu y faire.
Être un sportif accompli, un entrepreneur dynamique, un battant, et se retrouver à 45 ans quasiment paralysé, diminué en tout, et incapable de remettre un prénom sur un visage familier, même celui de mes propres enfants, est une expérience terrifiante que je ne souhaite à personne.
Comble de l’ironie de mon état, j’en étais totalement conscient. Savoir que l’on ne sait plus, se rappeler que l’on ne se rappelle plus, et ne pas oublier que l’on a tout oublié, c’est effroyable !
Il est alors complexe, pour ne pas dire impossible, d’exprimer avec de simples mots, ces sentiments d’usure, d’isolement, de ras-le bol, de colère, de haine, d’épuisement, d’anéantissement, de lassitude, d’injustice, d’abattement, de découragement, d’effondrement, d’accablement, de brisement, j’en passe et des bien pires, qui se succèdent alors interminablement les uns aux autres.
Comme à peu près tout dans la vie, il faut l’avoir vécu pour pouvoir comprendre ce que l’on ressent véritablement à cet instant.
Lorsqu’au paroxysme de mon calvaire, la mort m’a tendu une main salvatrice que je fus terriblement tenté de saisir, ne trouvant plus en moi la force ni la motivation indispensables afin de repousser son offre, c’est pour mes enfants, la mémoire de mes parents et de mon frère, que j’ai décidé de survivre.
Seul, refusant tout traitement conventionnel, de nombreux et pénibles mois d’errance médicale m’auront été nécessaires avant de pouvoir mettre un nom sur ce mal qui me rongeait sournoisement, et commencer enfin à remonter ce puit si raide que je risquais à chaque instant de glisser de nouveau au fond.
Fort heureusement, tout cela appartient désormais à mon passé. Je m’en suis sorti depuis. Je suis vivant, en pleine forme, et même plus encore qu’avant la maladie.
Après des années de souffrance, d’acharnement, de recherches, d’expérimentation, de persévérance, de motivation inébranlable, je suis finalement parvenu à me relever.
A tâtons, lentement et sûrement, j’ai (ré)appris à (re)vivre, à vivre mieux, à vivre bien, pour enfin mener la vie de mes rêves, et décider d’accompagner ceux qui veulent améliorer leur existence en empruntant mes traces.
A l’époque pas si lointaine où je vivais encore ces tortures incessantes, jamais je n’aurais imaginé un seul instant que cette maladie sur le point de me coûter la vie, allait en fait me la sauver.
Ce livre raconte cette partie de mon histoire. Comment j’ai survécu en apprenant à transformer des évènements douloureux, les contraintes, les symptômes, les décès, les handicaps, les séparations, la faillite… bref, tout ce qui a priori est censé nous nuire ou nous diminuer, en une véritable force générant des opportunités extraordinaires.
Tu découvriras au fil de ces pages, des mots et des maux qui les composent, mes erreurs, mon inconscience, mes faiblesses, mes jugements, mes défauts, mon découragement, la mort.
Tu y trouveras aussi mes actions, mes réactions, mes prises de conscience, mes qualités, mon courage, mes espoirs, ma volonté, mes forces, mes solutions, la vie… bref, toute mon humanité, toute notre humanité.
Je vais te confier comment je me suis leurré, de quelle manière je me suis menti, consciemment et inconsciemment, par quel processus je me suis rendu malade, et enfin, le procédé qui m’a permis de sortir de cette mauvaise passe, qui finalement, m’aura été fort bénéfique..
Alors viens, je t’embarque à bord du raft de ma vie. Mets ton gilet de sauvetage, prends ta pagaie, ajuste ton casque, accroche-toi, et suis les consignes.
Attention, ça va brasser…
OK ? T’es prêt ? Alors, on y va…C’est partiiiiii !!!!!!!!
« Vis comme si l’instant le plus important de ta vie était le moment que tu vis maintenant. » Proverbe bouddhiste
Un vieil adage dit que "partir, c'est mourir un peu". Pour ma part, je dirais que vivre, c'est mourir un peu chaque jour. Tout ce qui est vivant est en train de mourir. Il n'existe rien sur notre planète qui soit éternel, excepté le mouvement. A partir du moment où la vie se crée, la mort l’est aussi simultanément. L’une et l'autre sont indissociables et ne peuvent exister séparément.
Vivre, c'est avant tout accepter de mourir, généralement sans savoir ni quand ni comment. Bien vivre, c'est donc inéluctablement savourer l'inconnu, en maîtrisant les doutes et les peurs que cela engendre. Sinon, ce sont eux qui nous maîtrisent.
Pourtant, il faut souvent en arriver à des situations extrêmes pour en prendre conscience. En principe, lorsque tout va (à peu près) bien, pas une seule seconde nous réalisons que nous sommes en sursis. C’est pourquoi, la plupart du temps, pour ne pas dire toujours, lorsque l'existence d'un proche se termine brutalement à cause d'une maladie, d'un accident, ou d’une catastrophe naturelle, cela nous choque.
J'ai toujours cherché les limites entre la vie et la mort. Les sports extrêmes m'apportaient cette sensation si particulière que génère l'adrénaline. Je puisais en eux le goût de la vie, tout en reniflant l’odeur de la mort. C’était comme un défi, un duel entre les deux, qui se transformait en une drogue nécessitant une dose plus forte à chaque nouvelle fois.
Pourtant, c'est la maladie qui se révélera être le véritable déclencheur de cette prise de conscience qui bouleversera ma vie.
En effet, la confrontation avec le terme proche de mon existence allait conforter ce que je soupçonnais sans en être pleinement conscient : seul le présent existe. Car l’on ne peut agir que dans l’instant que l’on vit.
Pour autant, parvenir à m’ancrer dans l’instantané représentait un challenge de taille pour moi. J’avais toujours été dans la projection et l’anticipation du fait de mes entreprises. De toujours prévoir, j’étais peut-être passé à côté d’une partie de ma vie.
Nul ne peut modifier le passé, ni prédire l’avenir avec justesse et fiabilité.
Le présent est un cadeau, et c’est pour cela qu’un cadeau est un présent.
Vivre sans regret du passé et sans souci de l’avenir, c’est exister pleinement, maintenant. Et c’est exactement ce que je désirais faire…
« La maladie enseigne ce que nous sommes. » Proverbe Anglais
De prime abord, on aborde rarement la maladie comme une opportunité.
Et pourtant, à l’instar d’un accident, ou de tout autre évènement que l’on pense subir, comme une séparation, un licenciement, une fracture, une dépression, un incendie, ou que sais-je encore, la maladie est un appel, un message, une alerte, une mise en garde de notre âme qui s’exprime à travers notre corps.
Elle est la conséquence de notre mode de vie, et apparait, au même titre que les autres événements susmentionnés, afin de nous faire prendre conscience que quelque chose ne va pas, ou plus, dans notre existence, et nous la faire rectifier.
Elle vient nous dire (le mal a dit), nous signifier la rupture qui a eu lieu dans l’harmonie de notre entièreté.
Même si pour certains il est difficile de comprendre ou d’accepter que nous sommes un tout (entre nos différents corps, physique, émotionnel, etc…), faisant parti d’un tout plus grand (la terre, les multivers, les énergies…), notre incarnation se déroule sans encombre tant que règne la symbiose entre tous ces éléments et l’environnement dans lequel nous évoluons.
Lorsque ces rouages se grippent, rompant cet équilibre si fragile, les messages nous arrivent afin de nous prévenir.
Et aussi longtemps que nous n’aurons pas modifié ce qui doit l’être pour rétablir cet alignement que l’on ressent lorsque l’on agit avec justesse, les alertes se succèderont, de plus en plus graves, jusqu’au point de non-retour.
Il nous faut arriver à les prendre en considération en étant à l’écoute de soi. Nous devons réaliser que c’est dans notre propre intérêt que « d’oser » mener l’existence qui nous convient, celle qui nous fait vibrer, faisant fi des codes, des généralités ou des normes. Certes, cela n’est pas chose aisée dans une société qui s’évertue à formater chaque individu en lui ôtant tout esprit d’initiative, toute responsabilisation, et tout individualisme.
Et puis, il faut bien l’avouer, les religions, l’éducation, les mentalités, les croyances, et toutes les doctrines du système occidental ne nous préparent aucunement à accepter un évènement « dramatique » comme si l’on recevait une bonne nouvelle. Dans la plupart des cas, cela nécessite du temps, de l’expérience, de l’introspection, une certaine maturité, voir même, une maturité certaine, et une bonne philosophie de vie pour savoir accueillir et profiter de cette opportunité à sa juste valeur.
Pour ma part, j’ai été dans le déni pendant si longtemps, que je ne me souviens même plus quand tout cela a réellement commencé. Et pourtant, j’en ai reçu des messages… que je n’ai jamais écouté. Jusqu’à celui qui fut si fort, qu’il me fut impossible de nier qu’il m’avait bien atteint.
Ce n’est qu’alors que je mourais, et que je voulais mourir, que je fis LA chose qui allait chambouler toute mon existence : je pris une décision. Celle de vivre. Et je me fis une promesse. Je me promis que si je m’en sortais, plus jamais je ne vivrai une vie qui ne me correspond pas, et surtout, que je ferai tout ce qu’il m’est possible de faire afin d'accompagner ceux qui le souhaite, à suivre mes pas…
Sortir de sa zone de confort pour mieux se connaitre soi-même
Toute notre vie nous tentons de mieux nous connaitre nous-même afin de nous comprendre, ainsi que les autres, sans forcément y parvenir. Pourtant, nous sommes la seule personne au monde avec qui nous passons la totalité de notre existence. Et l’on connaitrait quelqu’un avec qui l’on a quelques échanges superficiels mieux que soi-même ?
La maladie, le danger, la souffrance, l’isolement, la promiscuité, la survie, le malheur, la joie, le bonheur, le sport, l’effort, la vie en communauté, le silence, le handicap, et bien d’autres contextes de vie, offrent de réelles opportunités de se découvrir soi-même plus profondément, ainsi que ceux qui partagent ces instants avec nous.
C’est hors de sa zone de confort que l’on découvre son vrai moi, pas dans sa routine quotidienne.
Le sport, les expéditions et autres raids, la solitude, les décès de proches, les accidents, mes entreprises, mes projets, les faillites, les séparations, entres autres, m’ont permis de commencer à entrevoir qui je suis. Pourtant, c’est la maladie, grave, et la confrontation imminente avec la mort, qui m’ont poussé dans mes ultimes retranchements, dans des zones que je n’avais encore jamais exploré. Certaines furent très sombres, et d’autres extrêmement lumineuses.
La maladie de Lyme m’a offert l’opportunité de redéfinir mes limites, et je l’en remercie. Un nouveau tracé de ma zone de confort, qui m’a permis d’y inclure beaucoup d’inconfort.
Cela ne s’est pas fait dans la douceur. Chacun sa personnalité et sa manière d’agir, de percevoir et de vivre les évènements qu’il traverse. Ce labeur ne s’achèvera jamais. Il est l’oeuvre de toute une vie. Et c’est tant mieux, car cela laisse toujours une marge de progression.
Si toi qui lis ces lignes tu es atteint par cette maladie, une autre, ou par un handicap quelconque, n’en sois pas morose, ni fataliste, ni rancunier.
Transforme cela en une force que les autres n’ont pas la chance de posséder. Car la vie nous offre sur un plateau les moyens de nous découvrir plus vite et plus profondément que si l’on était « normal ».
Lorsque je n’étais pas malade, je cherchais à travers les sports extrêmes et des situations insolites que je créais de toutes pièces, le chemin qui m’emmènerait vers moi-même, à ma propre rencontre.
Certains se servent de drogues pour cela, d’autres font comme moi, ou utilisent des subterfuges plus doux, ou plus violents. Cependant, notre quête à tous reste la même : nous voulons en savoir plus sur nous-même, sur nos capacités, sur notre fonctionnement, sur qui nous sommes réellement, sur notre raison d’être ici, incarné sur cette planète.
Désormais, je suis convaincu que la maladie est le dernier vecteur dont se sert notre esprit, à travers notre corps et à notre demande, consciente ou non, afin de nous emmener là où nous désirons (ou devons) aller, sans jamais y être parvenu auparavant.
C’est en quelque sorte l’ultime tentative, les différents messages adressés par notre corps étant restés sans réponse, car nous n’avons rien fait.
Prenons un exemple pour mieux comprendre comment cela fonctionne. Imagine ton enfant qui s’accroche à tes vêtements parce qu’il veut te dire quelque chose. As-tu remarqué que c’est toujours urgent ce qu’ils veulent nous dire ? Trop occupé pour lui répondre, tu lui demandes de patienter.
Le temps passe, et rien ne se passe. Il tire de plus en plus fort sur le bas de ton chandail. Rien n’y fait, tu ne lui prêtes aucune attention, concentré sur ton activité « d’adulte ».