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Indiana est un jeune Cavalier King Charles qui nous raconte sa naissance dans un élevage, son arrivée dans sa famille d'adoption. Une vie paisible, dans une famille aimante... jusqu'au jour où il se perd lors d'une escapade avec son copain cocker, Ipso. L'aventurier en herbes va apprendre la solitude, la peur, la méfiance, mais il va faire aussi de bien belles découvertes et des rencontres... qui vont changer sa vie. Retrouvera-t-il un jour ses maîtres tant aimés ? Plus qu'un récit d'aventure, cette fable sociale ravira petits et grands, tout en les faisant réfléchir sur la condition canine...
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Seitenzahl: 71
Veröffentlichungsjahr: 2023
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Romans (adultes) :
- La fille de l’ombre (2003) -Prix ACAI 2015 décerné par
l'Association Comtoise d'Auteurs, Indépendante
- Au nom d’Elisa (2008)
- Amnésie (2010)
- L'autre (2013)
- Sans illusion (2017)
- Guérillera (2018 – réédition en 2023)
- Prix Coup de cœur ACAI 2019
- L’une ou l’autre (2022)
- La fille du Quinou (2023)
Recueil de nouvelles :
- Quatre temps (2022)
- Finaliste du Prix ACAI 2023
Combien de fois m’a-t-on posé cette question : « Vous n’avez pas de livre jeunesse ? ». Chaque fois, je répondais : « non, pas pour l’instant… ». Aussi, je me suis lancée. Et croyez-le ou non, c’est pour moi une difficulté supplémentaire de m’astreindre à écrire pour la jeunesse.
Ce roman étant le premier du genre, je demande toute leur indulgence à mes nouveaux lecteurs ! Vos remarques et vos critiques seront les bienvenues : elles m’aideront à écrire plus et peut-être mieux, pour vous !
Je remercie chaleureusement mes béta-lecteurs et lectrices qui m’ont apporté leur soutien, leurs conseils et remarques : Mathilde Patois et son fils Tristan, Geneviève Borne pour ses corrections, Valérie Guyon pour son aide quant au traitement des illustrations.
Mes relecteurs et critiques les plus exigeants : mes enfants, Mélodie et Dylan.
Pour finir, je tiens à saluer ici, le talent d’artiste de Coline et Pauline Lagrue, mes jeunes illustratrices, ainsi que celui de Marylise Frœhly, peintre animalier, créatrice de la magnifique couverture de cet opus.
Ce roman est aussi le vôtre !
Merci, enfin et toujours, à Jean-Marie Schreiner (GRAPH’X25), infographiste génial, qui a coordonné texte, images, dessins et couverture.
Vous pouvez retrouver mon actualité sur mon site :http://nathaliefaurelombardot.jimdo.com
sur ma page Facebook : Nathalie Faure Lombardot – auteur
En hommage aux autres "amours de ma vie" :
Sweety, Cavalier king Charles tricolore (2001 – 2012)
Indiana, Cavalier king Charles noir et feu (né en 2013)
Ozzy, Cavalier King Charles tricolore (né en 2018)
Naissance
Nouveau départ
La vie est un long fleuve tranquille
La curiosité est un vilain défaut !
La rencontre
Enfin un espoir
La capture
Les retrouvailles
Changement de vie
Une page se tourne
Lorsque j’ouvre les yeux pour la première fois de ma vie, je discerne d’abord le regard de ma maman : de fabuleux yeux noirs, profonds, tendres, débordant d'amour.
Ses coups de langue affectueux et son odeur me ravissent. Je me blottis au creux de ses pattes, emmêlé dans ses longs poils noirs et feu si soyeux.
Je m'aperçois bien vite que je ne suis pas seul. Mon petit frère et mes deux petites sœurs m'entourent, se collent à moi, me poussent doucement pour pouvoir téter. Mais oh ! Je ne vais pas non plus leur laisser la place si facilement ? Je les pousse alors à mon tour, mais pas trop fort quand même, car pour rien au monde je ne voudrais les voir s’éloigner de moi.
Nos deux premiers jours, nous les passons dans la "nurserie" : un box très chaud, fermé par une porte vitrée protégée par un gros rideau foncé. Seule, une lumière rouge nous éclaire un peu : pas de clarté naturelle, sauf lorsqu'une espèce de géant bizarre, sans poil, tire le rideau pour nous regarder. Il est vraiment très étrange. Il a une grosse voix douce qui se module en plein de nuances bizarres. Il se déplace sur ses pattes arrière et ses deux pattes avant se terminent par des sortes de longues canules articulées, comme une grosse pince à cinq branches. Il chatouille maman, la gratouille sous le cou et elle lui lèche les canules (j’apprendrai plus tard que ça s'appelle des doigts !), en frétillant de la queue. Maman nous fait comprendre par une sorte d'odeur (ça se nomme des phéromones) que nous n'avons rien à craindre du géant. Heureusement, car régulièrement, il nous touche, nous prend un par un dans ses grosses pattes, nous observe sous toutes les coutures, puis nous repose à quelques pas de notre maman. Goujat ! Il le fait exprès, ma parole ! Nous sommes obligés de ramper vers le ventre de notre mère pour nous réfugier contre sa chaude peau nourricière.
Au bout de deux jours, l'une de mes petites sœurs, la seule de la fratrie aux poils fauve (on appelle ça une robe rubis), ne bouge plus. Ça m'inquiète, car étant le premier né et le plus fort, je la sens fragile.
Le géant revient, il nous prend un par un, nous enroule dans un tissu chaud et mœlleux et nous emmène dans une cellule plus grande, mais toujours aussi chaude. Je m'y retrouve donc avec mon petit frère, bien chétif lui aussi, et ma sœur au pelage noir. Nous nous sentons perdus tous les trois et geignons à qui mieux mieux !
Enfin, maman nous rejoint. Elle nous lèche avec amour et se laisse tomber sur le côté afin que nous puissions nous remettre en sécurité au creux de ses pattes. Nous n’avons pas revu notre petite sœur rubis : trop faible et dernière-née, elle n'a pas survécu.
Maman ne se lève pas beaucoup, elle dort souvent. Le géant, lui, celui qu'elle appelle "l'humain", vient plus fréquemment. Il semble inquiet. Il soulève et touche régulièrement mon petit frère aussi. Celui-ci est bien plus petit que nous. L'humain lui dit un matin :
— Tu as été choisi mon petit. Ta nouvelle famille t'attend ! Il faut t'accrocher !
Un grand frisson parcourt mon épine dorsale et mes petits poils noirs et feu se dressent sur mon dos : ça veut dire quoi "ta nouvelle famille" ? Nous sommes déjà une famille ! Maman nous rassure en nous disant qu'elle nous expliquera bientôt…
Quelques jours plus tard, alors que je commence à jouer avec ma sœur, je me rends compte que notre petit frère ne vient pas nous rejoindre. Je viens le pousser du bout du museau, mais lui non plus ne bouge plus. Maman me repousse doucement et se couche sur lui. Elle paraît toute triste et semble ne pas vouloir qu'on lui prenne son petit. Quand l'humain vient le chercher, il a l'air tout triste lui aussi, et il emmène mon petit frère. Nous ne l’avons pas revu, lui non plus. Du coup, ma sœur et moi, nous ne nous quittons plus et passons notre temps à nous bousculer, plus pour jouer que pour nous rassurer, mais ça nous fait du bien.
Un après-midi, nous entendons des voix différentes de l'autre côté de la porte. Le géant l'ouvre. Il y a une humaine avec lui. Il prend dans sa main ma petite sœur et la donne à l'humaine. Elle la cale contre elle tout doucement, lui parle tendrement, l'embrasse. Cela dure un moment, puis l'humain reprend ma sœur et la dépose près de moi.
— Ta nouvelle maîtresse t'a trouvé un nom, tu t'appelles Ilya maintenant !
Je suis content de retrouver ma sœur, et c'est mignon Ilya ! Pourquoi je n'ai pas de nom, moi ?
Un peu plus tard, en fin d'après-midi, la même scène se reproduit, mais l'humaine n'est pas la même : elle est accompagnée d'un humain plus jeune, d'une humaine plus jeune aussi et d'un autre humain immense, plus encore que le géant ! Cette fois, c'est moi qui suis enlevé dans les airs. Je me retrouve dans les mains de l'humaine qui me porte tout doucement contre elle et me pose contre sa poitrine. Elle me fait des petits bisous sur la tête.
— Tu es magnifique mon petit cœur. Tu verras, on va être heureux ensemble. Je t'aime déjà très fort mon petit Indiana…
Au début, j'avoue que j'ai eu très peur. Mais la voix de l'humaine est toute douce, et je me rends vite compte que je suis en sécurité contre elle. J'aime bien son odeur. Puis les jeunes humains m'ont caressé aussi, ils ont tous l'air émus. L'humaine me montre au géant :
— Tu ne veux pas le caresser ?
— Non, il est trop petit, et il est tout stressé, pauvre petit chou ! Laissez-le grandir un peu, a-t-il dit d'une grosse voix grave.
— Voici Dylan, ton nouveau petit maître, a continué l'humaine. Elle, c'est Mélodie, ta petite maîtresse, et le grand là, c'est Gilles ton grand maître !
J'ai appris par la suite que l'humaine s'appelle Nath, mais Dylan et Mélodie l'appellent maman ! Et ils appellent Gilles papa : ils sont bizarres ces humains !
J'ai peur qu'ils m'emmènent, mais non ! Ils me reposent vers ma maman, qui répond au nom de Chamallow (je ne le sais pas depuis longtemps !) et près d’Ilya.
Le lendemain, un chien qui ressemble beaucoup à maman, vient nous rendre visite :