Indomptable (Aux Amazones) - Je partirai demain dans le souffle du vent - Parme Ceriset - E-Book

Indomptable (Aux Amazones) - Je partirai demain dans le souffle du vent E-Book

Parme Ceriset

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Beschreibung

Je partirai demain aux frontières du vide flirter avec le gouffre et la pleine lumière marchant entre les corps pétris de crépuscule et le flot des noyés dans les torrents de brume. Je partirai demain retrouver la clarté des premiers mots cueillis dans les yeux de l'amour, et plus lointains encore les sourires arrachés aux griffes du néant, phares des premiers jours... Je partirai debout dans le vent des névés quelques plaies étoilées scintilleront encore de mes guerres perdues, de mes combats gagnés je donnerai ma vie pour étouffer la mort. Je partirai demain dans le souffle du vent, dans le souffle de vie, indocile et ravie, sans autres maîtres que l'Amour et l'horizon. Parme Ceriset a publié plusieurs recueils de poésie notamment aux éditions Bleu d'encre, éditions du Cygne, Pierre Turcotte éditeur, Stellamaris... Elle est l'auteure du roman autobiographique "Le Serment de l'espoir" (L'Harmattan). Elle a publié des textes dans de nombreuses revues et anthologies en France et à l'international.

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Seitenzahl: 70

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Sommaire

L’Amazone

INDOMPTABLE

Amazones amoureuses

Le temps et les Amazones

Amazones de la Terre

Jadis

Je partirai demain

La plume Amazone

Je suis Vie – Indomptable

L’expérience poétique selon Parme Ceriset (2025)

Nous passerons légers

La Nuit et le souffle

À l’Ermite

Dans les eaux mortes du monde

Depuis la nuit des temps

Aux cavernes de l’oubli

Le cadavre de la clairière

Nuit des âges

Notice bibliographique de Parme Ceriset (non exhaustive)

Recueils de poésie

Roman poétique et autobiographique

Publications dans des revues de poésie et anthologies françaises et internationales

DEPUIS LA NUIT DES ÂGES

« RÊVOLUTION »

NOTRE APOCALYPSE

MINIATURES SANGUINAIRES ET CERCLE INFERNAL

L'ÉCLAT GIVRÉ DE LA LUNE

AU NOM DE LA PAIX

PAR-DELÀ LA POUSSIÈRE

L’Amazone

Elle est belle, elle fascine, elle brille,

on lui a fait payer de ne pas se laisser cueillir.

Elle danse, ses plaies au vent,

sa chevelure flamboyante épouse la grâce de

l’instant.

Est-elle libre ?

On lui avait offert une case où elle pouvait se

ranger, un temps de parole bien cadré,

"Elle ferait une belle prisonnière",

avait dit l’assemblée.

Elle fascine, elle exaspère,

certains disent qu’elle est Sorcière

et lui souhaitent le bûcher.

Mais elle brise les barreaux des limites qu'on

voulait lui imposer, elle s’envole à grands

coups d’ailes vers la liberté.

Elle se sent liée à cette louve qui avance

en pleine forêt

dans la nuit profonde.

Des lances l’ont attaquée,

elle a survécu au combat

elle a deux trous rouges au côté droit

c’est le prix de sa liberté

Ce matin j'étais la première réveillée.

Je contemplais sur les corolles parme des althéas les gouttes de rosée éphémères dans lesquelles se reflétaient les premières lueurs de l'aube.

Mon amour dormait encore.

Je fus soudain envahie par l'insupportable prise de conscience de sa nature mortelle.

J'observais la lumière qui se posait délicatement sur les boucles dorées de ses cheveux en bataille, et je me sentais connectée à l'Amour universel.

Je n'étais plus Parme et il n'était plus Mylon.

Nous étions Elle et Lui, l'homme et la femme qui traversent les âges depuis la nuit des temps, et qui à chaque époque sont confrontés à la violence et à la guerre, ceux qui malgré les menaces qui pèsent sur eux tentent de faire triompher la joie, l'espérance et la passion d'exister.

Mon amour dort encore.

J'attendrai que s'ouvrent les althéas...

La vie luit sur ses cheveux d'or,

Son souffle est ma foi.

Plus loin mon ami se balance, dans un hamac

bleu...

Avec sa bien-aimée il savoure la chance

D'être heureux.

Et mon frère raconte ses rêves

À son élue,

Ils goûtent à la trêve offerte

Par ce refuge inattendu,

Ils s'abreuvent

Des sèves vertes.

Mon père ramasse du bois pour l'hiver

Au cas où nous l'atteindrions...

Ma mère croit que nous survivrons à cet

enfer,

Espérons...

Les chiennes courent dans l'herbe douce

En toute insouciance,

Ce soir la lune rousse

Rayonnera d'espérance.

Ce matin encore j'étais la première réveillée.

Dites-moi que je ne serai jamais la dernière....

Dites-moi qu'ils se réveilleront toujours,

Que la vie triomphera,

Que leurs regards brilleront chaque jour

Comme la première fois,

Que la guerre ne les éteindra pas,

Que notre arme sera l'amour.

À travers les bancs de brume,

J'aperçois le jardin du bonheur

Qui fait fondre les murs de terreurs

Et d'amertume.

C'est ici que nous avons fui,

Que nous nous sommes réfugiés,

Mais pour combien de nuits ?

Combien d'étés ?

Déjà au loin la guerre humaine

Gronde de ses réminiscences

De haine

De non-sens...

La cruauté exacerbée

Revient par vagues de lave

Asservir nos libertés

Faire de nous des esclaves

Bientôt et comme depuis toujours

Depuis la nuit des temps

L'ultraviolence et le néant

Saigneront notre amour

Notre heure sonnera bientôt,

Nous devrons rejoindre les rangs

Des citadins morts-vivants

Promis à l'échafaud.

Le temps du bonheur a coulé

Comme une rivière douce...

Nous aurons existé

Sous les lunes rousses.

Sous les cieux étoilés

De la campagne d'or,

Notre rêve semblait si accessible….

Pourquoi serait-ce donc impossible

Que cela dure encore

Une éternité ?

Mais nous sentons l'appel des êtres

Que nous aimons par-dessus tout,

Plus que notre passion d'exister,

Et qui sont tenus en joue

Par des traîtres à l'humanité.

Et nous courrons les retrouver

Et mourir avec eux peut-être,

Lorsque l'auront décidé

Nos destinées sans queue ni tête.

Les villes où fourmillaient jadis

La vie et le sens de la fête,

La joie scintillante en pépites,

La liberté des êtres

Sont tombées aux mains des bourreaux

De la guerre perpétuelle,

Qui renaît à chaque ère nouvelle

Sous de nouveaux drapeaux.

Les rêves cosmopolites,

Les poèmes et chansons,

S'évadent désormais des prisons

Sous la dynamite...

Et je tremble dans la ville sombre

Contre ton cœur qui éclaire les décombres

Et qui me donne envie de croire

Que je te reverrai ce soir…

M'aideras-tu à vivre sous la menace

Nos existences torturées,

Nos quotidiens de condamnés,

Nos conditions humaines qui tracent

Nos chemins interrompus

Du jour au lendemain ?

Serreras-tu ma main

Quand nous ne serons plus ?

Aujourd'hui entre les branchages

De la forêt aux écureuils,

Je veux cueillir des feuilles

Sans âge...

Je veux humer dans les champs de foin

L'odeur de l'herbe séchée au soleil,

Choir dans l'extase corporelle

Jusqu'à demain...

Sentir le parfum de l'aurore

Qui s'évade de ton âme d'enfant,

De chacun de tes pores,

Te sentir vivant...

Et me draper dans la brume étoilée

Qui reviendra ce soir,

Contre toi me réchauffer

Dans le noir.

L'été nous cueillerons encore

Des prunes roses au soleil couchant,

Comme des enfants

Qui défient la mort.

Nous nous lancerons toi et moi

Dans d'interminables courses-poursuites,

Nous mettrons le destin en fuite,

Il ne nous rattrapera pas.

Nous sèmerons les essaims d'abeilles

Qui seront notre seul ennemi,

La guerre fondra au soleil,

La vie aura repris...

Nous coulerons des jours heureux

Sans nous soucier constamment

Des lendemains angoissants,

Nous serons radieux...

Mon amour dort encore.

J'attendrai que s'ouvrent les althéas…

Pour l'heure, la rosée se déploie

Et j'ai des remords...

De n'avoir que trop peu goûté

Aux délices de l'enfer,

Je rêve de me perdre dans les blés

De ses boucles mellifères,

Dans son regard marin cerclé

D'un anneau d'or qui le fait roi,

Quand sa nudité s'offre à moi

Dans ses assauts musclés.

Dehors, les blés s'étendent à perte de vue...

Et devant la nature, je me noie dans sa

force...

Et le printemps jaillit une nouvelle fois

De son écorce.

Le délice d'une baie framboisée

Me plonge dans une joie champagne,

Des essences de myrte, azurées,

Embrument la campagne…

Une fraîcheur de bleuet, de cassis...

Et la candeur...

De son adolescence envolée

Dans l'écharpe d'iris...

En sueur.

Et sa puissance de prince antique

Qui inonde mon cœur vulnérable

De son flot dont l'écume magique

Irise le sable,

Ramène en moi le souvenir

De villes aux mille saveurs,

D'ombres rosées dansant sur les délires....

De mes peurs,

De sa présence qui m'a réchauffée

Une fois de plus dans cette autre chambre,

Dont la vieille tapisserie mordorée

A englouti nos regards d'ambre,

Des jours où nos âmes condamnées

Flottaient sur les coques insouciantes

Des fruits de la complicité

Sur des flots de saphir et de menthe.

Et si l'on s'enfuyait

De la ville qui saigne

De prémonitions ternes,

De vies endeuillées...

Et si l'on échappait

Aux destinées cruelles

Qu'annoncent les épées

Pointées sur nos cervelles...

Et si l'on esquivait

L'acharnement du sort

Qui inscrit notre mort

Dans leur cruauté...

Mais quelle malédiction

Nous a ainsi figés

Dans l'inaction

De la continuité ?

Et dans quelle confiture

Sommes-nous pris en gelée,

Comme de vulgaires gibiers

Que l'on donne en pâture ?

Aux bourreaux qui attendent

Aux quatre coins des rêves

Que l'on crève

Sur leur demande...

Déjà, sous nos yeux incrédules,

Notre vie égrène peu à peu

Les derniers instants heureux,

Les espoirs ridicules.

Et bientôt nous nous déviderons

De notre sang versé pour distraire

Des fauves qui n'ont d'homme que le nom,

Qui n'ont de rêves que l'enfer.

Nos idéaux germeront sous terre....

Peut-être y croira-t-on à nouveau

A la paix universelle

Quand des générations d'idiots

Auront enfin passé le flambeau

A ceux qui rêvent d'une vie belle...

Mais il sera trop tard pour nous

Car nous aurons fui bien avant

Vers le paradis des amants