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Poèmes et textes de Parme Ceriset. Parme Ceriset est auteure aux éditions du Cygne, bleu d'encre, Stellamaris, Pierre Turcotte éditeur, Les Impliqués... Elle a publié des textes dans de nombreuses revues (Traversées 88 et 102, Possibles 31 et 35, Verso 189, Cabaret, Traction-brabant, Lichen, Francopolis, Rivages culturels, Lettres capitales, Saraswati 16, Poesie Mag...) et dans des anthologies françaises et internationales dont "Voix de femmes" (éd. Plimay) et "Mots de paix et d'espérance" (éd. Oxybia). Elle est l'auteure du roman autobiographique "Le Serment de l'espoir - Que la vie souffle encore demain" (L'Harmattan). Sa poésie a reçu les prix Marceline Desbordes-Valmore 2021 et "Jacques Viesvil 2023" de la Société des Poètes Français.
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Seitenzahl: 31
Veröffentlichungsjahr: 2025
Femme immémoriale,
Depuis la nuit des temps,
l’Aube embrase la Nuit,
l’Art embrase la Vie…
Tu luis devant l’éternité
aux parchemins de roche et de lumière.
Rêvolution
Louves
Le sol pleure
Je reviens de la Nuit
Et au souffle du vent
Amazones amoureuses
Me fondre au temps
Offrande
Médusés
Vivre
Je défie la mort
De nos souffles…
Je crois en ce qui nous rassemble
Nous sommes
Tes yeux-sources
Anima
Le poète est une femme
Destin d’Amazone
Lueurs immémoriales
Je partirai demain
L’Amazone Terre s’éveille avec le sourire du
soleil
qui dépose sur sa peau d’océan
ses paillettes d’ambre.
Son regard d’or réchauffe ses continents.
L’Amazone Terre
prend un bain d’étoiles,
délice sensuel et frais,
extase au firmament.
Elle a mille blessures.
Les humains brûlent ses poumons
et massacrent son jardin,
la faune et la flore de ses merveilles.
Tout meurt
sur le passage des bulldozers
Mais elle se rebelle et se bat
sur son cheval de brume,
au galop des cascades
et elle déclenchera
cyclones et tsunamis
si elle n’a d’autre choix
pour affirmer son règne.
C’était la fin des temps et tous allaient mourir.
Sézanne prit dans ses mains des lambeaux de craies et se mit à dessiner leurs portraits à tous sur les parois nues de la caverne.
Ainsi, avant de disparaître, elle immortalisait tous ces regards, ces visages qu’elle avait tant aimés.
Et je crois qu’il en fut ainsi depuis toujours, depuis l’aube de l’humanité.
Elle était donc là, rayonnant sur les roches, son éternité, l’éternité d’hier…
Graver ces visages sur la roche, aux cavernes de l’aube, sous le regard immortel du temps et des étoiles…
Abel a dessiné l'inoubliable,
la fresque vivante du temps jadis où
scintillent encore mille regards,
les silhouettes et les postures,
les blessures dans les entrailles d'un cœur,
qui dirigent la plume et le pinceau
de l'artiste en proie à la transe suprême,
qui lui font sacrifier une part de bonheur
au nom de l'Art, son guide mystérieux
et écrire en lettres de sueur
le nom de sa seule immortelle Muse,
de son inoubliable étoile.
C’était une nuit d’été.
Dans la clameur claire et musicale du
ruisseau,
on entendait chanter grenouilles et grillons.
Les herbes prenaient un bain de lune, un
rapace déchirait la quiétude du ciel
de temps en temps.
Elle était amoureuse
de lui comme au temps des cavernes,
captivée par ce feu brûlant dans son regard,
sauvage et violent…
Les voix de la nuit se promènent
sur le contour des cimes bleues,
Elles palabrent sous les étoiles,
elles racontent le chant des mystères,
au loin, un cerf brame,
Le cri des rapaces, le sang, le feu,
Les lueurs animales dans ses yeux
qui l’aiment
sous la lune d'Opale.
Elle se sent liée à cette louve qui avance
en pleine forêt
dans la nuit profonde.
Des lances l’ont attaquée,
elle a survécu au combat
elle a deux trous rouges au côté droit
c’est le prix de sa liberté
(en écho au Dormeur du val d’Arthur Rimbaud)
Un jour il y aura dans l'air
un parfum de révolution,
les fleurs pourpres détruiront le carcan
dans lequel elles sont enfermées,
la liberté surgira de la croûte glacée des
convenances,
Il y aura dans d'air le souffle d'un vagabond,
balayant les geôles argentées
comme un coup de pied dans la fourmilière...
La saveur du printemps retrouvé.
Un jour il y aura dans l'air un éclat de
révélation.
Les êtres plongeront dans les yeux de l'Autre
et y liront leur propre reflet
et la mort de la vie
et la mort du soleil
et toute la finitude du monde
unira même les pires ennemis