Itinéraire de l’âme à Dieu - Bonaventure de Bagnoregio - E-Book

Itinéraire de l’âme à Dieu E-Book

Bonaventure de Bagnoregio

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Beschreibung

« Il s'agit d'un éminent théologien, qui mérite d'être placé à côté d'un autre très grand penseur de son époque, saint Thomas d’Aquin …Toute notre vie est donc pour saint Bonaventure un "itinéraire", un pèlerinage - une ascension vers Dieu. » - Pape Benoît XVI
Bonaventure de Bagnoregio, théologien franciscain italien, nous a laissé ce magnifique texte qui fut traduit en français par l’abbé Berthaumier. Profondément influencé par saint Augustin et disciple de saint François d’Assise, toute sa pensée est tendue vers l'union mystique de paix et d'amour avec Dieu. Dans cet ouvrage simple, efficace, d’une qualité indéniable, il nous trace l’Itinéraire de l’âme à Dieu. Bonaventure fut canonisé en 1482 et on le fête le 15 juillet.

SOMMAIRE : 
PROLOGUE.
CHAPITRE PREMIER. Des degrés d’élévation à Dieu, et de la contemplation du Seigneur par les traces de sa puissance créatrice.
CHAPITRE II. De la contemplation de Dieu dans les traces de sa présence imprimées en ce monde sensible.
CHAPITRE III. De la contemplation de Dieu par son image gravée dans les facultés naturelles de notre âme.
CHAPITRE IV. De la contemplation de Dieu en son image reformée par la grâce divine.
CHAPITRE V. De la contemplation de l’unité divine par son nom principal, qui est l’ETRE.
CHAPITRE VI. De la contemplation de la Trinité bienheureuse en son nom, qui est SOUVERAINEMENT BON.
CHAPITRE VII. Du ravissement spirituel et mystique, dans lequel le repos est donné à notre intelligence et notre affection passe tout entière en Dieu.

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Itinéraire de l’âme à Dieu

Bonaventure de Bagnoregio

Traduction parM. l’Abbé Berthaumier

Alicia Editions

Table des matières

PROLOGUE.

CHAPITRE PREMIER. Des degrés d’élévation à Dieu, et de la contemplation du Seigneur par les traces de sa puissance créatrice.

CHAPITRE II. De la contemplation de Dieu dans les traces de sa présence imprimées en ce monde sensible.

CHAPITRE III. De la contemplation de Dieu par son image gravée dans les facultés naturelles de notre âme.

CHAPITRE IV. De la contemplation de Dieu en son image reformée par la grâce divine.

CHAPITRE V. De la contemplation de l’unité divine par son nom principal, qui est l’ETRE.

CHAPITRE VI. De la contemplation de la Trinité bienheureuse en son nom, qui est SOUVERAINEMENT BON.

CHAPITRE VII. Du ravissement spirituel et mystique, dans lequel le repos est donné à notre intelligence et notre affection passe tout entière en Dieu.

PROLOGUE.

J’invoque, en commençant, le premier principe, le Père éternel, d’où descend toute illumination, comme de la source même des lumières, d’où viennent toute grâce excellente et tout don parfait ; je l’invoque par Jésus-Christ, son Fils et Notre-Seigneur, afin que, par l’intercession de la très-sainte vierge Marie, Mère de ce même Fils, et du bienheureux François, notre guide et notre père, il éclaire les yeux de notre âme et dirige nos pas dans la voie de cette paix qui surpasse tout sentiment. C’est Jésus-Christ qui l’a enseignée et donnée aux hommes, et de nos jours, François, notre salut père, en a été de nouveau le prédicateur, car il l’annonçait au commencement et à la fin de toutes ses prédications, il la souhaitait en toute rencontre et soupirait après elle en toutes ses contemplations, semblable à cet homme de Jérusalem, à ce prophète pacifique qui se conservait dans la paix avec ceux qui haïssaient la paix, et s’écriait : Demandez tout ce qui peut contribuer à la paix de Jérusalem1. En effet, il savait que le trône de Salomon n’était fondé que sur la paix, car il est écrit : Il a établi sa demeure dans la paix et son séjour dans Sion2.

Comme à l’exemple de notre bienheureux père, dont je suis, malgré mon indignité parfaite, le septième successeur dans la charge de supérieur général de mes frères, je brûlais du désir de trouver la paix ; il m’est arrivé, par une grâce du ciel, de me retirer au mont Alverne, comme en un lieu de repos, afin chercher cette paix de l’âme, trente-trois ans après que saint François y eut séjourné. Là méditant par des exercices spirituels je pourrais m’élever jusqu’à Dieu, je me rappelai entre autres choses le miracle arrivé à notre père en ce lieu même, la vision d’un séraphin ailé, qui lui apparut crucifié. Après y avoir réfléchi, il me sembla aussitôt que cette vision nous représentait le ravissement de François en sa contemplation, et qu’elle nous montrait la voie pour y parvenir. Car par les six ailes du séraphin on peut entendre six élévations diverses où l’âme est illuminée successivement, et qui lui sont comme autant de degrés pour arriver, au milieu des ravissements enseignés par la sagesse chrétienne, à la possession de la paix.

Or, la voie qui y conduit n’est autre qu’un amour très-ardent pour Jésus crucifié ; c’est cet amour qui, après avoir ravi saint Paul jusqu’au troisième ciel, le transformera en son Sauveur, de telle sorte qu’il s’écriait : Je suis attaché à la croix avec Jésus-Christ. Je vis ; mais non, ce n’est plus moi qui vis, c’est Jésus-Christ qui vit en moi3. C’est cet amour qui absorba tellement l’âme de François que ses traces se manifestèrent en sa chair lorsque, pendant les deux dernières années de sa vie, il porta en son corps, les stigmates sacrés de la Passion.

Ces six ailes du séraphin sont donc six degrés successifs d’illumination, qui partent de la créature pour nous conduire jusqu’à Dieu, à qui l’on ne saurait arriver que par Jésus crucifié. Car celui qui n’entre pas par la porte en la bergerie, mais y pénètre d’ailleurs, est un voleur et un larron ; mais celui qui s’introduira par la porte, entrera et sortira, et prouvera, des pâturages en abondance4. C’est pour cela que saint Jean nous dit dans l’Apocalypse : Bienheureux ceux qui lavent leurs vêtements dans le sang de l’Agneau, afin d’avoir droit à l’arbre de vie et d’entrer dans la ville sainte par les portes5. Et par ces paroles, que semble-t-il indiquer autre chose, sinon qu’on ne peut arriver par la contemplation à la céleste Jérusalem à moins d’y entrer par le sang de l’Agneau, qui en est comme la porte ?

Au reste, on ne saurait être en aucune façon apte à ces saintes contemplations qui conduisent l’âme jusqu’aux ravissements, si l’on n’est, avec Daniel, un homme de désirs6. Or, ces désirs s’enflamment en nous de deux manières : d’abord par les cris de la prière, qui nous fait pousser en notre cœur les gémissements les plus profonds ; et ensuite par l’éclat lumineux qui, dans la contemplation elle-même, pénètre notre âme lorsqu’elle s’est tournée directement et avec une vive attention vers le rayon de la céleste lumière. Je commence donc par inviter, au nom de Jésus crucifié, dont le sang nous purifie des souillures de nos crimes, celui qui lira cet ouvrage, à s’exercer aux gémissements de la prière, et je le conjure de ne pas croire qu’il suffise de la lecture sans l’onction, de la considération sans la dévotion, de la recherche sans l’admiration, de l’attention profonde sans la joie du cœur, de l’habileté sans la piété, de la science sans la charité, de l’intelligence sans l’humilité, de l’application sans la grâce, et de la lumière sans le souffle de la divine sagesse. C’est à ceux que la grâce céleste a prévenus, à ceux qui sont humbles et pieux, aux cœurs pleins de componction et de dévotion, aux cœurs marqués de l’onction suave d’une sainte joie, épris de l’amour de la sagesse suprême et embrasés du désir de la posséder, à ceux qui veulent sincèrement s’appliquer à glorifier Dieu, à l’aimer et à le goûter, c’est, dis-je, à ceux-là que je propose les considérations renfermés en ce livre, et je les prie de se souvenir que la lumière extérieure est peu de chose, ou même n’est rien, si le miroir de notre âme n’a été d’abord purifié et rendu propre à en réfléchir l’éclat. Commencez donc, ô homme de Dieu, par tourner vos regards vers l’aiguillon de votre conscience et par écouter les reproches qu’elle vous adresse, avant de les élever vers les rayons de la sagesse qui se répandent dans le miroir de votre âme, de peur que leur lumière éclatante ne vous éblouisse et ne vous fasse tomber dans un ultime de ténèbres plus profondes.