J’abandonne - Dimitri Rambaud - E-Book

J’abandonne E-Book

Dimitri Rambaud

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Beschreibung

Dans J’abandonne – Entre mentalité et spiritualité, Dimitri Rambaud dresse son autobiographie, englobe et explore des expériences surnaturelles déconcertantes. Ce livre est une réflexion sur notre monde et l’humanité, un rêve dans un cauchemar qui pourrait être une alternative prometteuse, peut-être pas. Il présente également des rencontres avec des entités divines et extraterrestres, résultant d’une dépression qui permet de se vider et de lâcher prise. L’objectif principal ici est de partager des découvertes sans chercher à imposer une morale, car la vérité est inexistante pour l’ego.


À PROPOS DE L'AUTEUR 


Dimitri Rambaud puise au plus profond de lui-même et émerge avec les défis qui ont été à l’origine de son éveil spirituel. Plutôt que de se laisser submerger, il explore comment se détacher du passé et rediriger ses convictions.

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Seitenzahl: 176

Veröffentlichungsjahr: 2023

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Dimitri Rambaud

J’abandonne

Entre mentalité et spiritualité

© Lys Bleu Éditions – Dimitri Rambaud

ISBN : 979-10-377-9941-8

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Chapitre 1

Mon éveil spirituel

Pour commencer, je vais vous expliquer en détail mon parcours, celui qui m’a conduit à l’éveil spirituel. Sans retenue, sans honte et aussi contre toute pudeur, j’ai décidé de me mettre à nu. Ce récit n’est que le fruit de mon vécu, mon témoignage, ainsi que mes conclusions personnelles.

Je ne prétends pas détenir la vérité. Si je ne me trompe pas, je ne serai probablement plus là pour écrire ce livre et partager avec vous, qui lisez ces mots, des expériences qui ont bouleversé ce que j’imaginais réel. Avant cela, je tiens à dire qu’il n’y a pas de recette magique. Nos chemins spirituels se découvrent pas à pas, notre mental cherche des réponses extérieures, mais nos réponses spirituelles se trouvent à l’intérieur.

Donc à ne pas confondre avec une croyance créée sur une pratique, une étude, ou un témoignage comme le mien. À noter que je suis agnostique, je n’ai pas de problème à vivre dans l’ignorance et ne cherche pas à la combler pour avoir une raison d’être ou m’imposer une morale, par peur de faire de mauvaises choses ou de mauvais choix. Je préfère également être le plus sage possible, toujours juste, ni bon ni mauvais. Mes motivations de vie sont l’amour, la paix, la joie et la liberté, du moins la plupart du temps. À présent, bonne lecture à vous, en espérant que cela aidera votre parcours spirituel d’une manière ou d’une autre.

Tout débute lors d’une séparation, Mathilde, ma future ex-femme, m’informe d’un départ à Paris. À ce moment-là, nous vivions tous les deux dans notre grand loft, vide et blanc, en Occitanie. À ma première réaction, je souhaitais lui faire changer d’avis. Après réflexion, j’ai pris conscience d’un amour égoïste, mon amour pour elle était plus fort que cela. J’ai donc soutenu son avis pour qu’elle puisse trouver son bonheur là où il est. Le cœur souffrant de son départ, je sombrais peu à peu dans la tristesse et le désespoir. Mathilde, inquiète, me dit alors de retrouver d’autres contacts, comme une petite amie, et elle m’inscrivit sur un site de rencontre. Puis elle prit des rendez-vous avec des psychologues, mais ça n’a pas eu d’effet.

Alors, pour fuir cela, j’ai repensé aux moments de ma vie pour trouver ce qui m’avait rendu heureux dans le passé. Quand j’étais plus jeune, je travaillais beaucoup, pendant mon temps libre, pris sur mes heures de sommeil, je buvais, je fumais, je me droguais.

Je faisais la fête avec des personnes rencontrées par-ci, par-là, un mélange d’amour et de frissons qui faisait la beauté de la vie. Dans cette période passée, je me sentais libre et heureux. Toujours le sourire aux lèvres ! Alors, j’ai pris contact avec des personnes plus jeunes que moi qui vivaient ce plein bonheur. J’ai pu de nouveau expérimenter la vie, faire des découvertes et avoir plusieurs relations amoureuses.

À l’occasion, moi et mes nouveaux amis, nous organisions un week-end en Ardèche dans une maison au calme et en pleine nature. Notre idée était de profiter de chaque instant.

Je souhaitais faire l’expérience de plusieurs drogues que je n’avais pas encore découvertes. Parmi celles-ci, j’ai consommé du LSD et de l’ecstasy. Le trip qui en suivit m’a paru comme l’une des meilleures expériences de toute ma vie. Je me souviens des couleurs plus vives et d’une augmentation de la résolution visuelle. Des fleurs qui dansaient, fleurissaient et fanaient en permanence.

D’un grand arbre qui changeait le climat, passant du jour à la nuit, donnant du soleil et de la neige, puis vint la pluie, tout comme dans un rêve lucide. Tout au long de cette belle expérience, je me suis demandé qui contrôle ces hallucinations. Et si je ne peux pas faire la différence entre les hallucinations et ce qui est réel, qu’est-ce qui est réel ?

Je ressentais que les personnes autour de moi m’observaient du coin de l’œil avec un regard diabolique. Comme si une chose non physique voulait entrer en contact. Alors, qu’en était-il vraiment ?

Une fois de retour chez moi, beaucoup de questions me traversaient l’esprit, très vite le mal-être réapparu au fil des semaines. J’ai senti avoir touché le fond, je me suis dit tant pis, je devrais me tourner vers l’inconnu, quel que soit le prix. Alors, seul, je me suis organisé une nuit chez moi et je me suis assuré de ne pas être dérangé.

J’ai consommé à nouveau du LSD aux alentours de minuit. Je me suis plongé dans le silence sur mon canapé au milieu de mon grand salon avec une lumière tamisée et j’ai appelé.

Pendant plus de trente minutes, j’ai demandé à celui ou celle qui m’entend de répondre à mon appel, quoi qu’il ou elle soit, quelles que soient ses intentions. Pendant mon appel, personne n’a répondu, mais j’ai senti un profond malaise, une sensation encore jamais ressentie. J’ai pensé à l’un de ces fameux bad trips. Ce que l’on peut redouter après une prise de LSD, surtout à une forte dose.

Pour éviter la panique, j’ai cherché des solutions, à commencer par écouter de la musique très rythmée sur ma télévision pour retrouver un état joyeux. Les sons ralentissaient de plus en plus, donnant des tonalités de plus en plus glauques qui, au final, amplifiaient mon angoisse et ma peur. Ne donnant aucun résultat positif, la seconde idée était de regagner la chambre à l’étage et visionner un contenu pornographique.

Après une montée d’escalier dont les marches virevoltaient dans les airs, puis les touches de mon clavier qui flottaient sous mes yeux, j’ai pu réaliser ma seconde idée. Un petit parcours du combattant qui aura duré tout de même une bonne demi-heure. Donc, une fois sélectionnée la première vidéo suggérée, je vis un couple filmé de profil, la femme était allongée sur le dos, sur une table de salle à manger, face à son compagnon. Pendant les cinq premières minutes, suite à l’effet du LSD, je ne me souvenais plus pourquoi j’étais là avec ce contenu pour adulte. Je ruminais… Soudain, je pris conscience que l’homme me regardait fixement dans les yeux. Alors, j’ai murmuré :

— C’est moi que tu regardes comme ça ?

Pas de réponse, mais un simple sourire en coin et il retourne le visage face à sa partenaire très doucement. Je me suis dit que j’avais loupé un ou deux épisodes, donc pas la peine de me focaliser dessus. Après un bref instant, je me suis souvenu de la raison… Chercher à quitter ce mal-être ! Puis il retourne sa tête à nouveau dans ma direction. Pris de colère, je lui ai répondu :

— Euh… en clair tu te fous de ma gueule ?

Ni une ni deux, il se dirigea vers l’objectif et le saisit, la femme restant totalement immobile. Il est allé sur le canapé un peu plus loin, et d’un ton très froid, il me dit :

— Ça va ? Tu t’amuses bien ?

Je décale ma tête de l’écran pour voir si ses yeux continuaient de me suivre. Il continua toujours sur le même ton :

— Oui, c’est bien à toi que je m’adresse…

Pris de panique, je cherchais à quitter la vidéo, mais le curseur du lecteur de la vidéo était à l’arrêt. La vidéo aurait dû être en théorie sur pause, mais plus rien ne répondait, comme si le temps s’était arrêté. Je constate que le bouton d’arrêt de mon ordinateur ne répondait plus également. Il me dit avec le sourire :

— C’est toi qui l’as voulu, tu te rappelles ? Tu ne sais vraiment pas à quoi tu joues, désormais t’es foutu !

Je lui réponds agressivement :

— Qu’est-ce que tu me veux ?

Il répondit :

— Calme-toi… tu ne le sais pas, mais je suis juste à côté de toi en ce moment.

Je répondis :

— Prouve-le !

J’ai senti sa main se poser sur ma cuisse, elle était bien plus grande qu’une main humaine.

D’une texture très dure, un peu comme des os dépourvus de chair, j’ai eu la sensation d’être brûlé par le froid au contact de sa main, mais je ne pouvais pas la voir. J’ai alors répondu d’une voix un peu tremblante :

— OK, je te crois.

Il répondit :

— Bien… maintenant, regarde-moi… concentre-toi… et abandonne-toi à moi !

Tout en regardant mon écran, je le vis de plus en plus apparaître avec des yeux entièrement noirs, une mâchoire carrée, son nez retroussé, les oreilles en pointe et un peu décollées.

L’apparition d’un visage démoniaque apparut peu à peu à travers le visage de l’acteur et il me dit ensuite :

— On va passer la nuit ensemble, et quand tu seras mort, tu seras à moi ! Veux-tu découvrir ce qui t’attend ?

Je réponds :

— Oui.

Il répond :

— Alors, ferme les yeux…

J’obéis, mais je ne vis rien et n’entendis rien…

Alors, j’ai décidé de les ouvrir et je me suis retrouvé dans un noir sans limites, couché sur un sol froid et humide. Bizarrement, je pouvais voir mon corps, mais je n’ai constaté aucune lumière pour l’éclairer.

J’ai pu ensuite constater que j’étais entièrement nu, la peau sur les os, et bleuté. Sans avoir la force de me lever, j’ai appelé à l’aide. Je me suis posé une tonne de questions et après un petit quart d’heure dans cet état, dans un profond silence, je l’entendis à nouveau au creux de mon oreille :

— Ferme les yeux…

Je lui obéis de nouveau, mais une fois réouvert, je me retrouvais dans mon salon quatre, cinq heures plus tard. Le jour se levait et j’entendis le camion poubelle en bas de ma rue. Je sentais qu’il était là et il murmurait juste derrière moi :

— Maintenant, tu sais ce qui t’attend, alors profite bien de ta misérable vie. Tic-tac, tic-tac…

Je me suis retourné, mais plus personne, et je n’avais plus les effets du LSD, ce qui ne devrait pas être le cas à cette heure-ci, car les effets durent dix à douze heures en règle générale.

C’était pour moi la toute première fois que je vivais une expérience hors du commun. Après cela, j’étais traumatisé et j’ai passé des semaines à chercher des infos, ce qui n’était pas facile sans même connaître le nom de ce démon. Les seuls éléments que j’ai trouvés en relation sont sur un forum de drogués.

Un mec a demandé de l’aide, car le temps s’est comme arrêté, sans vouloir rentrer dans le détail, il ne comprenait pas ce qui s’était passé et un autre internaute lui a répondu :

— Bravo ! Tu as trouvé le grand secret de la vie…

J’ai également lu un peu plus tard que les personnes en quête spirituelle consommaient des substances hallucinogènes.

Mais je ne me suis pas vraiment intéressé à ce sujet à ce moment-là. Je pensais plutôt avoir affaire à un mauvais esprit, un démon ou un truc comme ça. Ensuite, j’ai donc décidé de renouveler l’expérience afin d’obtenir un nom.

Toujours avec l’aide du LSD, j’ai regardé la télévision en compagnie de deux amis qui n’avaient pas consommé de drogue.

Après une petite heure, le temps commençait à ralentir et j’ai vu à l’écran, dans les sous-titres, s’inscrire :

(Tic-tac, tic-tac…)

À l’image, j’ai vu un papillon dont le mouvement des ailes était filmé au ralenti. Je me suis tourné vers mes amis pour leur demander s’ils voyaient la même chose que moi. Je me rendis compte qu’ils étaient totalement figés et une voix venant de l’écran me parvint et me dit :

— Si tu veux parler, fais le seul…

Après cela, tout est redevenu normal, juste un simple trip sous l’effet de la drogue. J’ai donc recommencé seul, un mois après, pour ne plus avoir d’accoutumance au LSD. De nouveau face au démon chez moi, seul comme convenu, j’ai encore subi une série de menaces. Je voulais savoir son nom coûte que coûte et je commençais à ne plus avoir peur de lui. Dans son monologue, une phrase m’a surpris, car il a dit avec une voix un peu plus douce :

— Quoi qu’il se passe entre nous, je ne te juge pas, je ne suis pas supérieur à toi et j’ai de l’admiration pour toi.

Je me suis dit que ce genre de phrase ne pouvait pas être la parole d’un démon. Alors, je l’ai regardé avec un état d’esprit beaucoup plus zen, puis il a changé d’apparence.

C’était un vieil homme avec une longue barbe, de longs cheveux et vêtu de blanc. Un peu l’image que je me faisais de Dieu, j’étais comme un enfant au soir de Noël. Tout excité, je lui demande si c’est bien lui, mais il me répondit avec une explosion de rires :

— Non… Toujours pas !

Je constate ensuite qu’il est plus coopératif et j’en profite pour lui demander :

— Quel est ton nom ?

Il répondit :

— Nous !

Je répondis :

— Comment ça ? Nous ?

Il répondit :

— Non, pas toi !

Il m’était difficile de comprendre ce que ce vieil homme me disait. Toutefois, tout en me murant dans le silence et l’écoute, sans parasitage de mes pensées, j’entendis soudain le nom de Yeiazel, me voilà informé ! Malheureusement, ma pensée réapparue, par peur de perdre l’information, le contact avec ce « NOUS » fut rompu.

Le lendemain matin, je reçois un coup de téléphone de Mathilde et je décide de tout lui dire, comme le nom de Yeiazel qu’elle identifie immédiatement, l’un des anges dans la Kabbale.

Je vérifie sur Internet et je tombe effectivement sur des informations religieuses, mais je ne connais pas grand-chose des diverses religions.

Mathilde n’avait jamais vécu ce genre d’expérience, mais avait étudié tous ces sujets, elle a tout de suite pris la chose très au sérieux, tout comme moi. Cela dit, je me rends compte que de prendre des informations extérieures sans preuve me pousse vers une croyance. Je peux facilement remettre en question un texte, mais quand je peux voir, entendre ou toucher une chose qui n’est pas censée exister, difficile de remettre en question son authenticité et même sous LSD. Mais je comprends ainsi pourquoi il est utilisé à des fins spirituelles, si on n’est prêt à voir des hallucinations, on lâche prise et on ouvre la porte à ce qui peut venir à nous. Pour autant, je ne conseille pas ces pratiques, car cela est une forme de triche et on se trouve dépassé par les évènements, nous poussant vers l’incompréhension. Mais comme je ne suis pas vraiment un exemple à suivre, j’ai décidé de recommencer l’expérience.

Dans ce nouvel épisode, je suis resté plusieurs jours en sa compagnie, sans boire, sans manger et sans dormir, je n’en ressentais aucun besoin.

J’ai d’abord demandé si les textes religieux disaient la vérité, comme il m’a donné le nom d’un ange, il répond :

— La vérité est partout, mais si tu ne l’as pas découvert toi-même, tu ne peux pas la percevoir, car tu ne comprends pas le sens des phrases.

— La vérité se trouve au-delà des mots et de la pensée conditionnée par le mental et limitée par sa matérialisation.

Cela m’a fait penser un peu plus tard à une musique de (Jacques) qui dit : « On joue tous la même chanson… Mais on l’entend pas d’la même façon… »

Je me suis dit que cela avait peut-être du sens, en effet. Bref, je lui ai demandé aussi pourquoi le temps ralentit avant de nous rencontrer, et il m’a répondu :

— Le temps ne ralentit pas, c’est plutôt ta dimension qui se fige, car nous sommes dans une dimension alternative entre la nôtre et la tienne, donc cela nous permet de communiquer.

— Ici, tu es la source créatrice, j’utilise le pouvoir que tu nous offres pour prendre le contrôle et apparaître à toi. Quand nous étions un démon menaçant à tes yeux, ce sont tes peurs qui nous ont fait apparaître sous cette forme, c’est pour cela que pour en apprendre davantage, plus tu lâches prise et mieux ce sera.

Après une très longue discussion d’une durée de trois jours sur ce que je devais savoir, je me suis souvenu de ma vie, j’ai pensé que les personnes qui m’aiment allaient commencer à s’inquiéter de ma disparition. Cela a marqué la fin de notre connexion et je suis revenu à cette réalité, finalement, une nuit seulement avait passé. Je constate également que je me souviens plus de la plupart des sujets évoqués et que mon cerveau me joue des tours, changeant mes souvenirs et se tournant vers diverses croyances pour trouver un sens rationnel. J’ai alors appelé Mathilde pour l’informer des derniers évènements et on a décidé de faire l’expérience tous les deux à notre prochaine rencontre.

Quelques mois après, nous voilà isolés dans la grande maison de ses parents, prêts à faire l’expérience en commun.

Tout d’abord, je lui répète à plusieurs reprises que ce qui compte est de lâcher prise, juste observer sans chercher à savoir ce qui pourrait venir, mais de toujours rester très confiant, évitant ainsi d’avoir peur… Après avoir consommé deux gouttes de LSD chacun, elle me dit une heure plus tard, en me regardant fixement dans les yeux et avec un petit sourire en coin :

— Tic-tac, tic-tac…

J’ai compris que cela avait démarré, elle commence par ressentir des frissons sur son bras, puis un peu partout, comme si quelque chose la touchait. Elle me dit qu’elle n’aime pas ça et commence à paniquer. Puis en une demi-seconde, ses yeux devinrent noirs et elle changea de comportement.

Le chat était terrifié à son contact, miaulant de douleur, et elle ne supportait pas la présence de son propre chat également. Elle m’apprend que ce n’est plus elle, mais « NOUS » ! Sur un ton de lassitude, avec un profond mépris à mon égard, ils me demandent ce que je veux encore savoir ?

J’étais tellement dépassé par les évènements que je ne savais même pas par où commencer. Alors, je les laissai prendre les devants et ils m’ont expliqué que j’ai affaire à la communauté des êtres autrefois de diverses espèces, vivant à travers une infinité d’univers et qui sont passés dans une dimension supérieure.

Ils m’informent également que notre espèce humaine n’est pas vraiment le top du top de la création de leur point de vue et ne constitue qu’une infime partie de leurs grandes variétés.

Pour eux, nous sommes coincés avec une morale pathétique, déchirés entre un mal et un bien illusoire que nous percevons et créons. Ils ne sont pas hostiles, mais nous voient un peu comme des enfants.

Il est malheureusement impossible pour moi de décrire leurs états actuels ou même leurs dimensions, mais quand on s’adresse à l’un d’entre eux, ils sont tous présents.

Ils m’ont fait découvrir des centaines de variétés de leurs visages d’origine juste en deux minutes. Ils défilaient à travers le visage de Mathilde pendant qu’elle pouvait les voir sur le mien, nous donnant un aperçu de leur diversité. Je dois bien dire que j’étais impressionné de découvrir ces visages d’espèce animale, si différents les uns des autres.

Ils m’ont aussi guidé vers l’éveil spirituel, grâce à un profond lâcher-prise. Tout en restant bien immobile, cela commence par la dissolution de la dualité, comme entrer dans un cône hélicoïdal qui rebondit sur lui-même, on plonge dans des fréquences de plus en plus basses qui rembobinent l’espace-temps et qui se figent petit à petit, comme si l’histoire était des couches superposées dans le même instant présent.

Nous nous retrouvons dans notre propre source qui peut rester inconsciente toute une vie. Un peu comme si la vie était un film en continu, mais pendant l’éveil, il est mis en pause pour voir que nous créons nous-même notre propre réalité.

Même si tout serait défini avant notre naissance, comme on me l’a annoncé un peu plus tard, je me demande s’il est dangereux de modifier notre programmation en cours de route, tout en ignorant, pour ma part, les raisons d’origine.

Quoi qu’il en soit, cela ne répond pas aux lois physiques, mais peut-être dépend plus de la mécanique quantique. J’ai réalisé à ce moment-là que nous ne pouvons pas prouver le début de la création, car il n’y a pas de point qui marque le début de l’univers qui serait plutôt comme un multivers.

On pourrait passer d’un espace-temps à un autre sans même en avoir conscience, mais en adéquation avec notre état d’esprit programmé du moment présent. Toujours suite à mon éveil, je me redécouvre, j’étais déjà là il y a plus de treize milliards d’années, dans un même instant présent.

Pour être plus précis, nous sommes tous sans exception et avec le vide entre deux êtres vivants ou deux objets également vivants, Dieu ou dame Nature ou conscience universelle.

C’est une seule et même chose où nous sommes toujours innocents(e)s, à la fois indéfinissables, hors du temps, mais pleinement conscients. Par exemple, quand je portais mon regard sur Mathilde, je l’ai vue, mais je me suis aussi vu à travers ses yeux et en même temps, nous étions un.