J’aimerais mourir en souriant - Marcel Chauvière - E-Book

J’aimerais mourir en souriant E-Book

Marcel Chauvière

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Beschreibung

Pris entre détresse et euphorie, l’esprit oscille sans répit, emporté par la bipolarité. Ni les médicaments ni le temps ne suffisent : il faut sans cesse reconstruire sa propre guérison. L’envie de disparaître se heurte au besoin de s’accrocher à de petits instants de lumière. Tout semble trop intense ou trop lointain, sans équilibre possible. Vivre devient un combat intérieur de chaque instant. J’aimerais mourir en souriant est un récit poignant sur la fragilité et la force de l’esprit face à une réalité qui vacille.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Marcel Chauvière, cinéaste et écrivain, explore à travers ses œuvres des thématiques profondes et intimes. Avec J’aimerais mourir en souriant, son sixième ouvrage, il aborde la bipolarité, mettant en lumière les tourments et les espoirs de ceux qui en souffrent.

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Seitenzahl: 36

Veröffentlichungsjahr: 2025

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Couverture

Page de titre

Marcel Chauvière

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’aimerais mourir

en souriant

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Copyright

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

© Lys Bleu Éditions – Marcel Chauvière

ISBN : 979-10-422-6543-4

Le code de la propriété intellectuelle n’autorisant aux termes des paragraphes 2 et 3 de l’article L.122-5, d’une part, que les copies ou reproductions strictement réservées à l’usage privé du copiste et non destinées à une utilisation collective et, d’autre part, sous réserve du nom de l’auteur et de la source, que les analyses et les courtes citations justifiées par le caractère critique, polémique, pédagogique, scientifique ou d’information, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (article L.122-4). Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, constituerait donc une contrefaçon sanctionnée par les articles L.335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

 

J’aimerais mourir en souriant

 

 

 

 

 

C’est moi qui écris donc, à défaut de parler. Une remise en forme semble en route, même si les déroutes me hantent, de celles qui frappent la santé pour faire court. Au Commerce, Na restait la même, souriante pour me servir un café et échanger quelques mots, les mêmes eux aussi. Dehors, le froid brisait les os. Pédaler jusqu’à son logis permettait de prendre un bon coup de froid sur la figure, sous un ciel ténébreux qu’on oubliait de regarder. Il fallait trouver la petite étincelle du jour déclinant, ne pas supporter l’habitude de revoir les mêmes immeubles au même endroit. Que demain puisse signifier un nouveau jour ouvert à la moindre surprise était tout ce qu’il me fallait, à présent qu’une étincelle me guettait. Je n’étais pas encore complètement seul et ne voulais pas le devenir. Je voulais juste m’en sortir à ma manière. Un an déjà. Et je m’en remets à peine. D’avoir fait ce que j’ai fait aujourd’hui me réjouit, à savoir très peu de choses, mais en essayant de les faire en fonction de mon état troublé par les médicaments, les fatigues, l’inaction, le désarroi. Ce n’est pas la première fois. Savoir qu’il y en a tant d’autres dans cet état ne me réjouit pas, ne m’encourage pas à quoi que ce soit.

 

 

 

 

 

Avancer quelques mots avec du rien et beaucoup à dire en même temps. Et de dire comme on peut, comme si l’on s’accrochait à une branche. Ne voulant pas me détruire à nouveau alors que je me reconstruis, je détourne les plaies recousues, car elles saignent encore. Éviter redevient si dur, car je m’en aperçois ; sentir un lieu fragile où se ressourcer redevient un horizon probable. Aucune métaphore, juste un semblant de métamorphose. Le soleil est revenu frapper l’humidité, et circuler est redevenu agréable malgré le froid des rues. Julia portait un chignon qui lui allait si bien, la belle toile rouge n’était pas encore vendue, j’apprenais qu’elle manquait de chauffage dans son immeuble, et toujours un beau sourire pris en pleine figure avant de refermer une porte qu’on n’avait pas envie d’abandonner. D’être entré dans la couleur m’a sauvé d’une journée sans surprises, sans grande motivation, sans joie. Tiendrais-je le coup d’avoir projeté de lire un livre censé m’apporter du mieux-vivre ? D’avaler une nouvelle molécule m’apportera-t-elle l’équilibre escompté ? Et toutes ces envies de femmes vont-elles prendre une forme plus douce ? Vont-elles s’envoler pour laisser place à une nouvelle approche ?