Je suis humaine - Karolyne C. - E-Book

Je suis humaine E-Book

Karolyne C

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Beschreibung

La dépression peut toucher n'importe qui. Voici un beau message d'espoir...


Pourquoi la vie n'est-elle pas que bonheur et amour ? Les pires sévices qu'elle offre, je les connais. Je les ai vécus. Les douleurs, les doutes, les blessures enfouies au fond de moi m'ont conduite dans l'enfer de la dépression pendant une année complète.
Mais aujourd'hui, j'ai réussi à m'en défaire!
Il m'a fallu un signe pour sortir la tête de l'eau. Mon histoire, mon passé m'ont amenée vers l'espoir que la vie peut devenir aussi belle que dans nos rêves. 
Voici comment j'y suis parvenue.


Un récit poignant qui parlera à beaucoup d'entre nous !


À PROPOS DE L'AUTEURE


Jeune auteure, Karolyne C. compte déjà plusieurs romans à son actif. Amoureuse des mots et grande romantique dans l'âme, c'est tout naturellement qu'elle nous offre de la douceur dans ses romances.

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Je suis humaine

Karolyne C.

 

Biographie

Éditions « Arts En Mots »

Images : adobe stock et pixabay

Illustration graphique : © Graph’L

 

 

Playlist

Pendant l’écriture de ce témoignage, certaines musiques m’ont accompagnée. Voici ma petite liste pour mieux comprendre mon état d’esprit.

Twin Forks – Back to you.

Gabrielle Aplin – The power of love.

Ed Sheeran – Perfect.

Ed Sheeran – Photograph.

Ed Sheeran – Bad Habits.

London Grammar – Wasting my young years.

Vitaa & Slimane – Avant toi.

Kyo – Tout envoyer en l’air.

Kyo – Je saigne encore.

Adele – Easy on me.

Louane – Si t’étais là.

Louane – Maman.

Bruno Mars – Count on me.

Jana Kramer – Circles.

Jana Kramer – Voices.

 

 

 

 

 

 

 

À toi, mon amie, ma sœur, ma confidente.

Toi qui as eu les mots et su m’ouvrir la voie de la guérison.

Je te dédie ce livre, avec tout mon amour.

 

Petites précisions

Vous allez probablement vous demander pour quelles raisons une jeune femme de 32 ans a eu l’envie d’écrire un livre pour raconter sa vie ?

 

Je ne pense pas être plus intéressante qu’une autre ni avoir vécu plus de péripéties que toute autre personne dans le monde. Mais aujourd’hui, après avoir vécu ce qui est, pour moi, le pire, j’ai eu envie de parler de moi, de ma dépression et comment j’ai fait pour m’en sortir. Quand je parle d’en sortir, c’est au moins sortir la tête de l’eau pour me donner la force d’avancer. Regarder droit devant et penser à l’avenir plus sereinement.

 

Si aujourd’hui je peux en parler, c’est que j’ai pris le temps d’analyser et de réfléchir à toutes ces périodes de ma vie. Des moments où les émotions ont été plus fortes que tout. Que ce soit pendant mon enfance ou l’année dernière, j’ai décidé de faire ma thérapie, ici et maintenant, avec vous.

 

Ces lignes sont avant tout une manière pour moi de faire éclater la vérité. Celle de MA vie, celle de mon passé et de ce qui sera mon futur après la sortie de ce livre.

 

Je n’ai pas touché à un ordinateur depuis trois ans, au grand désespoir de mon éditrice…

Trois longues années où l’inspiration n’est pas venue. Pourtant, il y en aurait eu des histoires à raconter. Je n’ai rien senti, j’étais vide.

 

Puis, il y a eu ce déclic, cette personne, ce moment et les lignes qui se sont alignées les unes après les autres. J’ai commencé à coucher des mots sur le clavier et voici ce qu’ils peuvent vous dire. 

 

Mon histoire, ma vie, mon passé, quoi qu’il arrive, il y a toujours le bonheur au bout du chemin.

 

Avant tout

Avant de commencer à vous dévoiler les choses les plus dures de ma vie. Je voudrais rendre hommage aux personnes qui ont fait de moi, celle que je suis aujourd’hui.

 

Il est évident que je parle de mes parents. Cela fait maintenant quarante ans qu’ils sont ensemble et l’amour que je leur porte est incommensurable. Malgré tout, comme tout enfant à un certain âge, je les ai détestés, je leur en ai voulu. Pour tout et n’importe quoi.

 

Ma relation avec mon père n’a pas toujours été des plus simples. Nous avons deux caractères identiques et quand ça part au clash, vaut mieux ne pas être dans le coin. Je plains ma mère qui, pendant des années, a dû faire le tampon entre nous deux. Je n’ose même pas imaginer son état d’esprit et cette position horrible qu’elle a dû subir pendant plus de dix ans.

 

Mon père est un homme droit et honnête. Il a des valeurs et s’est forgé un caractère à cause de son enfance. Mon grand-père était très souvent absent pour le travail et ma grand-mère a une passion folle pour les enfants en bas âge. C’est d’ailleurs pour cette raison qu’elle en a eu quatre. Je crois que si elle avait pu, elle en aurait eu au moins une dizaine.

Concernant mon père, il n’est pas du genre à être démonstratif et je lui en ai tellement voulu. Je suis quelqu’un de très attentionnée et tactile, n’ayant aucunes difficultés à montrer mes sentiments, surtout à ma famille. Mon père n’est pas comme ça. Bien que j’aie pu lui en vouloir étant enfant ou adolescente, c’est en quittant la maison familiale que j’ai vraiment connu la personne qu’il était réellement.

Un homme avec cœur aussi grand que possible, qui aime sans compter. Je suis son seul enfant, il a tout fait pour que je devienne une femme indépendante, me préparant à affronter la dure réalité de la vie d’adulte. Il avait juste une manière assez dure de le faire. J’ai subi la pression quotidienne sur les études, des disputes à n’en plus finir, des points de vue différents sans que je ne puisse lui faire comprendre. Oui, je lui en ai voulu de ne pas ressembler aux papas de mes copines, de ne pas avoir de câlins de sa part, de petits surnoms, ou de moments seule avec lui. 

 

Les années passant, la vision que j’avais de lui a évolué. Plus je prenais en âge, plus j’apprenais à le connaître et à le comprendre. Il a été élevé comme ça et mon grand-père était pareil. À qui puis-je en vouloir ? Personne. Il est comme il est et je l’aime quand même.

Mon père a toujours été présent pour moi. Il est celui qui m’a enguirlandée quand je faisais des bêtises, qui m’a fait grandir et mûrir. Grâce à lui, je suis devenue une femme indépendante, ambitieuse et qui essaie de réaliser ses rêves.

Le jour de mon mariage, c’est lui qui m’a guidée vers mon futur mari. Il veille sur moi encore aujourd’hui, et je sais que je peux compter sur lui, même s’il vit, désormais, à plus de cinq cents kilomètres de moi.

Mon père est mon héros, le premier homme de ma vie et surtout, mon pilier.

 

Bien sûr, ma mère a joué un rôle très important dans ma vie. Mon pot de colle, le sang de mon sang. La seule dont j’ai entendu le cœur battre de l’intérieur. Nous avons, elle et moi, une relation fusionnelle, parfois peut-être trop. Il semble que nous n’ayons jamais coupé le cordon. Quand j’étais petite, elle était la seule à me faire autant de câlins et de bisous, dès que j’en ressentais le besoin. J’ai trouvé en elle, tout ce qu’il fallait pour maintenir mon équilibre mental.

Elle a été tout le côté affectif de mes deux parents, me connaissant par cœur, enfin, quoi de plus normal pour une maman. Maintenant que j’en suis une aussi, je peux comprendre l’amour que l’on peut ressentir pour ses enfants. Elle souffre autant que moi, vit au rythme de ma vie, même si elle a la sienne. 

Quand on est maman, une partie de nous ne vit que pour ses enfants. Quoi qu’on en dise, une maman le reste toute au long de sa vie. J’aurai besoin d’elle, de ses conseils, de ses câlins et même de ses engueulades, jusqu’à la fin des temps.

J’ai reçu de cette femme, tout l’amour qu’elle n’a peut-être pas reçu dans son enfance. Elle m’a transmis tout ce qu’elle aurait voulu avoir de ses propres parents. On ne peut juger ce qu’il s’est passé avant, mais cela entraîne quand même des répercussions sur la personne que l’on devient dans le futur. 

 

Hormis l’immense déclaration d’amour que je viens de leur faire, subsiste toujours le mauvais côté de nos relations avec eux. 

Autant que je puisse les aimer, il y a des moments dans ma vie où j’ai souffert, vraiment de tout mon être sans qu’ils ne s’en rendent compte. Pourquoi ? Je n’en sais rien. 

 

Ils se sont peut-être voilé la face. N’ont-ils pas fait attention ? Ou suis-je tout simplement une excellente comédienne qui arrive à cacher mes émotions…

 

Il est vrai que je peux devenir une vraie tombe quand les sentiments sont trop forts. Je suis capable de me renfermer, devenir une tout autre personne sans m’en rendre compte. Faire paraître aux yeux de tous, une fille que je ne suis pas réellement. Souvent, les gens me disent que je suis froide, agressive et susceptible. Sur ce dernier trait de caractère, je l’assume, mais les deux premiers apparaissent lorsque je me sens mal ou agressée. Cela fait partie de ma thérapie quotidienne. Apprendre à me connaître encore et encore, pour avancer et devenir une meilleure personne.

 

Je ne peux pas en vouloir à mes parents de ne pas avoir vu certaines choses, mes larmes, mes doutes et ma profonde tristesse. Parce que je suis cette personne qui se cache pour pleurer, enfouis ses émotions et ses douleurs pour que personne ne puisse deviner que je suis faible et démunie.

 

Quoi qu’il en soit, on ne naît pas parents, on le devient. On apprend avec le temps tout en commettant des erreurs, personne ne dira le contraire.

 

Aujourd’hui, je ne leur en veux pas plus qu’avant, quoi qu’ils puissent en dire ou penser, ils sont mes piliers et les personnes qui ont fait de moi cette femme forte que je pense être devenue, aujourd’hui. 

Je leur ai dit et répété des tonnes de fois depuis des mois. Ils n’ont rien raté dans mon éducation ni dans ma vie. Ils m’ont toujours poussée à être indépendante et forte pour que je puisse avancer seule. Personne n’est parfait et tout le monde apprend de ses erreurs. 

 

Maintenant que j’ai fait le petit tour d’horizon de mes parents, je ne vais pas passer tout un livre à parler d’eux. Je l’ai écrit principalement pour me libérer de toutes les souffrances dont j’ai été victime tout au long de ma jeune vie. Des traumatismes et des douleurs qui m’ont changée à jamais, mais qui m’ont aussi rendue plus forte à l’aube de mes trente-deux ans. 

 

 

 

Première partie :

Mon enfance

 

Quand tout a commencé

Dans les normes de la société, il paraît que pour être heureux, il faut avoir quelqu’un dans sa vie, des enfants, un bien immobilier. 

Qui a dit ça ? Qui a instauré que pour connaître le bonheur, il fallait avoir tout ça ? 

 

Je connais des personnes pour qui avoir des enfants n’est pas une priorité, acheter une maison non plus et rêvent de faire le tour du monde sans jamais se poser. 

Je connais des personnes qui ne veulent pas grandir et qui restent dans leur monde enfantin. De mauvaises fréquentations aussi, sur lesquelles j’ai fermé les yeux trop longtemps parce que je suis trop naïve et fait confiance à tout le monde sans me poser de questions. Comme si je vivais dans le monde des bisounours. Or, la vie n’est pas comme ça. On ne peut pas faire confiance à tout le monde, et plusieurs personnes dans cette vie et dans toutes les autres peuvent être mauvaises jusqu’à nous vouloir du mal au seul titre que c’est l’objectif de leur existence. 

 

Je ne connais pas le début des normes de la société, mais j’en fais partie. Je me suis pliée aux règles, parce que c’est comme ça que j’ai toujours vécu. J’ai toujours souhaité avoir ma propre famille, parce que c’est ainsi que je vois la vie, la mienne du moins. Dans ma tête et dans mon cœur, je ne pourrais être entière qu’avec ma propre famille. Malheureusement, il arrive aussi qu’elle puisse être la pire des trahisons.

Je pense avoir grandi avec des parents aimants et protecteurs. Avec leurs défauts et qualités, mais qui n’en a pas ? Qui n’a pas connu de disputes ou des divergences d’opinions ?

 

Des oncles et des tantes fous ou des grands-parents à qui on ne parle plus ? Il y a de tout dans chaque famille, on naît dedans, alors pour nous c’est la normalité. Comme beaucoup dans ce monde, j’ai grandi dans la classe moyenne. Mon père et ma mère ont travaillé pendant des années pour m’offrir une enfance agréable. Un toit sur ma tête, de la nourriture sur la table et de quoi m’habiller. Mon enfance a été heureuse, j’étais entourée, même si je suis fille unique. Quoique ça ait pu me manquer de n’avoir personne avec qui jouer, partager ou se confier, à un moment donné, je dois bien avouer que d’être égoïste et avoir mes parents pour moi est un petit plaisir. Ils ont pu m’offrir des études, longues je sais, une vie plus que décente et surtout de l’amour. 

 

Dans mon entourage, j’ai plusieurs cousins et cousines. Je ne vais pas mentir, cela ne servirait à rien et écrire ce livre ne m’aiderait en rien si je ne disais pas la vérité. Je n’ai aucun scrupule, je pourrai tout balancer et dire les vrais prénoms, dévoiler tout et n’importe quoi, mais pour la protection de certaines personnes je ne raconterai que le strict nécessaire à la compréhension de ce qui est écrit aujourd’hui. 

 

J’ai fait le choix, il y a plusieurs mois, de couper les ponts avec une grande partie de ma famille et si un jour, ces personnes venaient à me lire, et qu’ils se reconnaissent, sachez bien, que tout se paie.

J’ai passé des années à faire abstraction de leurs médisances, des mots blessants, des coups bas et des non-dits. Maintenant et pour ma propre santé mentale, j’en ai fini. Que mes parents me pardonnent ou pas d’ailleurs, c’est mon seul et unique choix, mais oui, ma seule famille à présent, c’est mon mari et mes enfants. Je ne compte plus sur cette soi-disant ascendance qui n’a pas été capable de voir le mal qui se faisait en cachette, qui n’a rien fait pour protéger les plus faibles et favoriser les plus jeunes. 

J’ai encaissé qu’on n’accepte pas l’homme que j’ai choisi, d’être évitée aux repas de famille, les remarques sur mon corps et ceux sur ma manière d’être, mais aujourd’hui, je dis stop, et à présent, ces personnes font partie de mon passé. 

 

Depuis un an, je suis en thérapie. Suivie par un psychiatre et un psychologue. Tout ça, parce que pendant plus de quinze ans, j’ai refoulé ce que j’avais vécu étant enfant. Mon cerveau a tellement occulté ce traumatisme qu’il s’est convaincu que cela n’avait jamais eu lieu.

 

Dans mon enfance, j’ai vécu ce qu’on peut vivre de pire. De la part d’une personne que j’aimais beaucoup, qui était comme un frère pour moi. On ne va pas passer par quatre chemins. J’ai vécu l’inceste. Victime d’attouchements sexuels. Je ne dévoilerai pas son prénom, parce qu’il ne mérite même pas qu’on l’évoque, mais malheureusement, il existe encore. 

 

De la toute petite fille que j’étais, il m’a rendue peureuse, une enfant qui se cache et une personne qui a besoin d’être rassurée au quotidien. Il a fait de moi une femme traumatisée par son corps et ruinée dans sa vie intime. Cet enfoiré m’a tout simplement brisée.