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Un guide pratique et accessible pour comprendre la crise des subprimes de 2007-2009
En 2008 éclate une crise financière aux États-Unis. Son origine ? Les prêts immobiliers « subprimes », qui permettent aux ménages américains modestes d'accéder à la propriété mais qui se révèlent être à haut risque. Bientôt, cette crise s'étend au-delà des frontières américaines pour plonger l'économie mondiale dans l'effroi. Que sont les subprimes ? Quels mécanismes ont rendu cette crise possible ? Comment le monde a-t-il pu s'en sortir ?
Ce livre vous aidera à :
• Comprendre le contexte qui a favorisé l'apparition de la crise
• Suivre le déroulement de l'effondrement de l'économie mondiale
• Mieux appréhender ses conséquences
• Et bien plus encore !
Le mot de l'éditeur :
« L’auteure, Anastasia Samygin-Cherkaoui, avait pour ambition de présenter aux lecteurs un petit guide sur la crise 2007-2009 qui leur permettra de comprendre rapidement les tenants et aboutissants de cette événement économique qui ruinera des milliers de ménages américains. » Laure Delacroix
À PROPOS DE LA SÉRIE 50MINUTES | Economie & Business
La série « Economie & Business » de la collection 50MINUTES propose des documents qui invitent tous les curieux à réfléchir sur les enjeux et les réalités qui façonnent le monde économique actuel. Nous avons conçu la collection en pensant aux nombreux professionnels obligés de se former en permanence en économie, en management, en stratégie ou en marketing. Nos auteurs combinent des éléments de théorie, des pistes de réflexion, et dans certains cas des études de cas et de nombreux exemples pratiques pour permettre aux lecteurs de développer leurs compétences et leur expertise.
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Seitenzahl: 31
En 2008, c’est la découverte de l’Amérique. L’Amérique WASP (pour White Anglo-Saxon Protestant), on connaissait ; on découvre avec stupeur l’Amérique SWAP, celle de la bulle immobilière et de la crise financière. On découvre des pratiques financières qui ont jeté à la rue des milliers de ménages américains, vidé des quartiers entiers des leurs habitants, ruiné des municipalités et conduit à la faillite de nombreuses banques et une compagnie d’assurances.
En 2008, c’est le début d’une crise qui, de financière et localisée au départ, devient rapidement économique et mondiale. Très vite, les termes de « subprimes », « actifs toxiques », « titrisation », etc., font leur apparition dans le vocabulaire quotidien. Par le biais de fonds d’investissement, ces actifs toxiques mettent les grandes banques européennes en péril. On découvre l’opacité des systèmes financiers et l’arrogance latente contenue dans l’expression Too big to fail (« trop grand pour chuter ») qui qualifie les grandes banques, tant américaines qu’européennes. Les États se voient bientôt contraints de les renflouer à coups de plans de sauvetage et de milliards de dollars ou d’euros.
En 2008, c’est la découverte de l’enfer du rêve américain.
Existant depuis les années 1990 et initialement prévus pour permettre l’accès à la propriété à une population précarisée, les crédits dits subprime, c’est-à-dire littéralement « de second choix », sont détournés de cette finalité dans la première moitié des années 2000, essentiellement en raison de leurs taux d’intérêt plus élevés (et variables) et de la fiabilité du marché immobilier alors en plein boom. Également appelés prêts « Ninja » (pour No income, no job, no assets : « Pas de revenus, pas de travail, pas d’actifs ou de capital »), ils représentent un potentiel de croissance fantastique pour des banquiers qui imaginent, dès le départ, revendre ces prêts à d’autres acteurs financiers (banques, assureurs, fonds de placement).
Comment cela fonctionne-t-il ? En contrepartie de taux élevés et souvent variables, les subprimes permettent à des ménages de s’endetter au-delà de leur capacité, en misant sur la hausse sans faille et sans fin du marché immobilier. C’est ainsi que des ménages vont contracter ces crédits, parfois plusieurs pour la même habitation. En effet, en cas de difficultés pour honorer leur engagement, les clients peuvent :
réemprunter un montant supérieur, basé sur une réévaluation à la hausse de leur bien, afin de rembourser les mensualités du premier financement ;